Parmi les dispositifs de lutte contre la pollution atmosphérique, les zones à faibles émissions, qui s’appuient en France sur la classification Crit’air, ont déjà montré leur efficacité dans plusieurs grandes agglomérations européennes. Pour accompagner au mieux leur dimensionnement et leur déploiement, l’ORS Île-de-France a développé, avec Airparif et Santé publique France, une approche innovante d’évaluation prospective de leurs impacts sanitaires. Cette étude compare différents scénarios de ZFE et illustre la gamme des bénéfices sanitaires potentiels.
• Quel que soit le scénario étudié, la mise en œuvre de la ZFE produirait des bénéfices sanitaires en matière de réduction du nombre de décès et de pathologies chroniques, notamment chez les enfants ;
• L’élargissement du périmètre de la ZFE parisienne à l’A86 amplifierait le bénéfice sanitaire attendu de même que le renforcement du niveau de restriction de circulation (interdiction d’un niveau Crit’air supplémentaire). Il apparait que le paramètre « périmètre » est au moins aussi déterminant que le paramètre « Crit’air »;
• Cette évaluation montre aussi que les bénéfices s’étendraient au-delà du périmètre de la ZFE et que le périmètre le plus large favoriserait l’équité sociale;
• Ce travail propose un cadre méthodologique de quantification des bénéfices sanitaires attendus, applicable à d’autres mesures.