Stationnement des SUV : nos voitures sont-elles devenues obèses ?

Ce dimanche 4 février, les Parisiens sont amenés à voter « Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes et polluantes ». Si la proposition est adoptée, le tarif sera triplé pour ce type de voitures, qui correspond aux « véhicules thermiques ou hybrides rechargeables de 1,6 tonne ou plus » et aux « véhicules électriques de 2 tonnes ou plus ».

Mais en fait seuls les véhicules des visiteurs sont visés et non ceux des résidents de la Capitale. N’étant pas directement concernée par la mesure (faute d’avoir une voiture), il est très probable qu’une majorité de Parisiens se prononcera pour mais que la participation sera faible, comme lors de la précédente votation sur les trottinettes électriques.

Chacun tirera du scrutin les conclusions qu’il voudra, selon que l’on considère les résultats ou le taux de participation. Une certitude toutefois : les véhicules encombrants sont bel et bien là. Pour le meilleur… et surtout pour le pire ? Tour d’horizon.

À lire aussi : Automobile : l’essor du SUV, un choix avant tout politique

Source : Stationnement des SUV : nos voitures sont-elles devenues obèses ?

Elections des présidents de Régions : le lourd dossier transport

Les présidents des sept régions recomposées vont être élus ce 4 janvier 2015. C’est déjà le cas dans les régions dont les contours n’ont pas bougé. Reste maintenant à mettre en œuvre les promesses de campagne, notamment en ce qui concerne le lourd dossier transport.

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Enjeux spatiaux, économiques et politiques des scénarios de mobilité durable à l’horizon 2050

Réflexions du PREDIT : Programme de recherche et d’innovation dans les transports terrestres.

Lien vers dossier.

Extrait de la synthèse : Recommandations

De façon générale, pour les énergies carbonées, largement utilisées pour la mobilité, et plus largement pour toutes les mobilités motorisées, qui coûtent cher aux administrations publiques, l’usager ne doit pas être anesthésié. La rareté des fonds publics est durable, à tous les sens du terme. Elle invite à ce que soient mis en place des mécanismes de régulation de la demande d’intervention publique. Le secteur des transports est celui où cette logique s’applique aisément.

  • Pour les transports collectifs, l’usager doit être prévenu que les prix des billets et des abonnements vont augmenter, éventuellement en tenant compte des revenus comme cela se pratique déjà localement. A l’exception de certains publics, il ne s’agit plus de baisser le coût du transport, fut-il collectif, pour en favoriser l’usage (voir rapport n°5).
  • Pour les modes de transport individuels motorisés, il sera nécessaire, partout où cela est possible, de mettre en place des systèmes de redevance ou de tarification qui auront le double avantage d’apporter des recettes et de révéler la disposition à payer et donc l’utilité réelle du déplacement. Ils inciteront à un usage collectif de l’automobile (voir rapport n°9)
  • Les collectivités territoriales, qui gèrent en France l’immense majorité du million de kilomètres de routes, doivent acquérir la possibilité d’instaurer non pas des taxes, mais une redevance d’usage (voir rapport n°9). Ce principe doit à terme s’étendre aux véhicules particuliers. Pour des raisons d’acceptabilité, une telle mesure peut dans un premier temps être en partie compensée par une baisse de la TICPE (ex TIPP). Le principe est que l’on paye un prix et non pas une taxe pour l’usage des routes. Le développement des véhicules hybrides et électriques rend encore plus évidente cette substitution de la redevance à la TICPE.

Parallèlement à cette hausse progressive du coût de la mobilité, les politiques publiques doivent continuer à promouvoir les mesures qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre.

  • Renforcer les incitations au renouvellement du parc automobile pour que le progrès technique fasse baisser la consommation moyenne des véhicules et donc les émissions de CO2 (voir rapport n°6). Les progrès techniques pour les véhicules légers sont au cœur de la baisse importante des émissions qu’envisagent les scénarios pour les passagers.
  • Les trafics de marchandises constituent un point dur. Le transport ferroviaire ne peut se substituer largement à la route (voir rapport n°7) et les véhicules lourds ne peuvent aisément passer à la traction électrique. D’où la nécessité de poursuivre l’amélioration des standards et de mettre en place une redevance d’usage qui rationalisera l’usage des PL.
  • En ce qui concerne les transports collectifs, les TGV et trains régionaux ne doivent être développés qu’au sein de leur zone de pertinence (voir rapport n°5). L’investissement public dans les infrastructures doit être jugé à l’aune des services qui en découlent. Pour certains transports collectifs, il est plus judicieux d’utiliser la route, qui existe et est entretenue.

Manuel Valls à la rencontre du transport public

En se rendant le 1er octobre 2015 aux Rencontres nationales du transport public, Manuel Valls voulait montrer “l’importance que le gouvernement attache au transport public”. Le premier ministre a confirmé dans son discours la “compensation intégrale” du versement transport (VT) dont le seuil de perception est passé de 9 à 11 salariés.

Source : Manuel Valls à la rencontre du transport public

Voir aussi : Versement transport : le projet de loi de finances 2016 prévoit 78 millions d’euros de compensation

Régionales : le PS propose la gratuité des transports scolaires

La direction du Parti socialiste a présenté, le 21 octobre 2015, la liste des mesures que les candidats PS aux régionales devront défendre sur le terrain. Parmi elles, la gratuité des transports scolaires et la création d’un passe transport unique au niveau régional.

Source : Régionales : le PS propose la gratuité des transports scolaires

L’UTP esquisse des pistes pour enrayer le tassement du trafic dans les transports publics

Lors des Rencontres nationales du transport public, le président de l’UTP, Jean-Pierre Farandou, a annoncé que la baisse de l’offre de transport public – un phénomène jamais vu dans le secteur – avait entraîné un tassement du trafic… qui pourrait conduire à revoir l’offre. Face à cette spirale, celui-ci a esquissé les recettes et économies réalisables si toutes les parties prenantes s’impliquent – opérateurs, élus, pouvoirs publics, usagers.

Extrait :

En outre, augmenter la vitesse commerciale des bus représente une source non négligeable d’économies. En effet, créer des voies réservées permet d’augmenter cette vitesse commerciale de 30%, de 17 à 22 km/h. Une meilleure attractivité qui permettrait, selon lui, d’augmenter le trafic de 15% (et les recettes) et de baisser les dépenses : des bus plus rapides impliquent que l’opérateur a besoin de moins de véhicules et de conducteurs pour assurer le même service.

Source : L’UTP esquisse des pistes pour enrayer le tassement du trafic dans les transports publics

Financer la mobilité

Les services de transport et les réseaux d’infrastructures sont gourmands en dépenses publiques. Or la contrainte budgétaire est forte sur les finances publiques, ce qui conduit à un redoutable effet de ciseaux : les besoins de financement sont croissants alors même qu’il est de plus en plus difficile de trouver des recettes fiscales. Ce déséquilibre caractérise peu ou prou tous les modes de transport, les LGV comme les routes et autoroutes, les transports collectifs (TC) urbains comme les voies navigables ou les trains régionaux (TER).

Nous ne pouvons plus compter sur l’écoredevance poids lourds et l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) doit même payer les indemnités de la société Écomouv’. Face au rationnement qui s’annonce, une nouvelle réflexion s’impose sur le financement et la tarification de la mobilité, mais aussi sur les coûts et la productivité des services de transport subventionnés.

Cela mène à quelques révisions déchirantes qui conduisent à une approche radicalement nouvelle : la fin du « toujours plus » ! Cette nouvelle donne se résume ainsi : les utilisateurs des infrastructures et des services de mobilité doivent à l’avenir contribuer plus largement à leur financement. Pour cela, il est préférable de substituer progressivement des redevances (vignette, péages…) aux taxes. Par ailleurs, les services de transport collectif doivent dégager des gains de productivité qui permettront d’économiser l’argent public. Dans les domaines où les subventions publiques sont importantes, les prix doivent augmenter et les coûts doivent diminuer.

 

Source : Financer la mobilité (fondapol)