Pour doper votre créativité, faites des microsiestes

À la frontière entre éveil et sommeil, il existe une zone grise où notre conscience fluctue, notre réactivité à l’environnement diminue et la réalité commence progressivement à se déformer, laissant place à des images s’approchant des rêves. Brève et évanescente, cette phase d’endormissement reste mystérieuse.

Pourtant, cette période de transition entre deux « mondes » passionne depuis longtemps artistes, scientifiques et inventeurs, qui disent y avoir trouvé l’inspiration de leurs découvertes.

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Islande, Espagne, Japon… A l’étranger, vers les 32 heures sans heurts

L’Islande a déjà expérimenté avec succès la semaine de quatre jours, permettant à la majorité de sa population d’en bénéficier, tandis que d’autres Etats comme le Japon ou l’Espagne y réfléchissent.

Source : Islande, Espagne, Japon… A l’étranger, vers les 32 heures sans heurts – Libération

Uber perd son procès à Londres et devra payer ses chauffeurs au salaire minimum

Le tribunal du travail de Londres a décidé vendredi que la société Uber devait considérer ses chauffeurs comme des employés et les rémunérer au salaire minimum. L’entreprise américaine, qui affirme compter près de 50.0000 chauffeurs au Royaume-Uni, avait fait appel d’une décision judiciaire d’octobre 2016 disant que les chauffeurs utilisant l’application avaient droit au salaire horaire minimum de 7,50 livres (8,50 euros) et à des congés payés.

Source : bonnes-nouvelles.be

Le mass transit au cœur des dynamiques d’emploi

Sur les six millions d’emplois que compte l’Île-de-France, près de sept emplois sur dix se concentrent sur 6 % du territoire. Cette polarisation géographique de l’emploi s’accélère depuis 20 ans et impacte l’exploitation des transports ferrés du quotidien, autrement dit le mass transit. Quels sont les principaux pôles d’emploi et leurs trajectoires de croissance ? Quels enseignements de leurs spécificités peut-on tirer pour le dynamisme économique et le mass transit régional ?

Source : Le mass transit au cœur des dynamiques d’emploi

Travailler moins sauvera-t-il la planète ? Oui, mais à certaines conditions

L’idée de la semaine de quatre jours fait son chemin dans les esprits. Récemment, plusieurs grandes compagnies aux États-Unis ont essayé de travailler en horaires réduits. En France, certaines entreprises comme Welcome to the Jungle ont déjà commencé à instaurer ce système.

De nombreuses recherches, dont des travaux conduits par mes collègues et moi-même, ont montré des bénéfices clairs, tels que l’amélioration de la satisfaction et de la productivité des employés, des économies dans les frais de déplacement et une baisse des absences pour maladie.

Néanmoins, l’intérêt que suscite la semaine de quatre jours n’est plus seulement lié à la question du bien-être des travailleurs, mais également à l’impact environnemental qu’aurait une telle mesure.

Travailler moins, une aubaine pour le climat

Plusieurs rapports et commentateurs ont identifié les différentes manières dont une semaine de quatre jours pourrait réduire l’empreinte carbone. En s’appuyant sur les données de 29 pays de l’OCDE entre 1970 et 2007, une étude publiée en 2012 révélait qu’une réduction de 10 % des heures de travail ferait chuter l’empreinte écologique de 12,1 %, l’empreinte carbone de 14,6 % et les émissions de CO2 de 4,2 %.

D’où ces économies proviennent-elles ? La voie la plus directe via laquelle la semaine de quatre jours pourrait réduire les émissions est la diminution des trajets entre le domicile et le travail à forte intensité de carbone, et notre étude soulignait qu’il y avait là un potentiel significatif de dividende « vert ».

Notre recherche était fondée sur un échantillon de 505 chefs et propriétaires d’entreprises, représentant une variété d’organisations de tailles différentes, et un autre à part de 2063 adultes, représentatif du Royaume-Uni en matière d’âge, de genre et de religion. Nous avons demandé à chacun d’entre eux comment une semaine de quatre jours affecterait leurs habitudes de déplacement, puis nous avons appliqué leurs réponses aux données de l’enquête nationale sur le trafic routier.

Nous avons découvert qu’en ramenant ces résultats à l’échelle du Royaume-Uni, une semaine de travail de quatre jours réduirait de 898 millions le nombre de kilomètres hebdomadaires parcourus par les salariés se rendant au travail, ce qui diminuerait la consommation de carburant et les frais de déplacement. Dans ce scénario, le kilométrage en voiture pourrait chuter de près de 9 %. Plus de la moitié (51 %) des employés ont déclaré qu’ils conduiraient moins leur voiture, contractant la distance hebdomadaire parcourue de 16 à 30 kilomètres.

La diminution du temps de transports aurait d’autres bénéfices, notamment en matière de santé, en réduisant la demande de produits et de services de santé très émetteurs tels que les traitements hospitaliers, les visites chez le médecin généraliste ou les médicaments. La diminution du stress et de l’anxiété liés aux bouchons aura également des effets positifs sur la santé mentale, particulièrement chez les femmes.

Avec trois jours de week-end, les travailleurs auront davantage l’opportunité de faire du sport, de passer du temps dehors ou de faire d’autres activités qui améliorent leur bien-être physique et mental. Cela se traduit là aussi par un recours moindre aux services de santé polluants.

Travailler un jour de moins dans la semaine signifie aussi moins de besoins en biens et en services que l’on utilise au bureau. Les ordinateurs et les machines fonctionneront plus longtemps, la papeterie et les uniformes seront être remplacés moins souvent, le personnel de ménage nettoiera moins régulièrement, etc.

C’est potentiellement un cercle vertueux, car un meilleur cadre de vie, moins pollué, peut améliorer les niveaux de productivité. C’est pourquoi les avantages environnementaux d’une semaine de quatre jours peuvent également être considérés comme un investissement dans le capital humain.

Du bon usage de son temps libre

Mais une semaine de quatre jours pourrait aussi avoir des conséquences tout autres. Il est nécessaire d’instaurer des politiques et des stratégies pour minimiser les effets négatifs et optimiser les dividendes « verts ».

Les bénéfices nets dépendent de la façon dont les travailleurs utilisent ces trois jours de temps libre. S’ils emploient ce jour de congé supplémentaire à partir en week-end en avion, conduire une voiture de sport de luxe ou regarder la télévision à la maison avec le chauffage ou la climatisation au maximum, ces heures de travail réduites pourraient même devenir néfastes pour l’environnement.

Une semaine raccourcie ne sera pas non plus si bénéfique si le travail de cinq jours est condensé en quatre avec des horaires démentiels (comme cela s’est produit dans une expérience dans l’État américain de l’Utah). Les employés seront alors amenés à hiérarchiser les tâches et à travailler plus longtemps, ce qui entraîne de l’anxiété, un stress lié aux performances et donc une augmentation de la demande de soins.

Les prix inabordables de l’immobilier dans de nombreuses régions du Royaume-Uni (comme de la France), couplés à la faible croissance des salaires, signifient aussi que la perte de revenus liée à la semaine de quatre jours obligera certains travailleurs à les compléter par des emplois annexes. Ce qui annihilerait les avantages environnementaux de ce supposé jour de congé.

Les conditions pour que ça marche

Bien utilisées, les nouvelles technologies – à l’image de l’intelligence artificielle ou de la robotique – pourraient aider à obtenir des gains de productivité pour assurer les mêmes résultats que la traditionnelle semaine de travail de 5 jours sans perte d’emploi ni de revenus.

Si les employés doivent passer leur surplus de temps libre à améliorer leur santé et leur bien-être, nous aurons également besoin d’investissements supplémentaires dans des infrastructures moins gourmandes en carbone. Cela implique des transports publics plus efficaces, davantage de parcs, de bibliothèques, de centres communautaires et d’installations sportives.

Il est donc essentiel que les salariés comprennent l’ensemble des enjeux de cette proposition. Les diverses structures économico-sociales devraient apporter leur soutien ainsi que des programmes de formation appropriés devraient être mis en place.

Chacun doit être prêt à changer ses perspectives et à modifier son comportement de manière positive. À cette condition seulement, la semaine de quatre jours pourra produire les bénéfices escomptés pour les travailleurs, leur famille, leurs employeurs et l’environnement.

Source : Travailler moins sauvera-t-il la planète ? Oui, mais à certaines conditions

Sept bonnes raisons de ne pas répondre (tout de suite) aux e-mails

281 milliards d’e-mails sont échangés chaque jour dans le monde, un flux qui ne tarit jamais. Les participants de mes études en reçoivent une trentaine par jour en moyenne, et certains plus de 200. À longueur de journée, les e-mails inondent vos messageries, et la crainte de la noyade peut provoquer stress et burn-out. Un phénomène de renforcement positif, proche du plaisir addictif de la loterie, vous pousse cependant à ne vouloir en rater aucune goutte.

Dans ces e-mails, les expéditeurs réclament bien entendu des réponses « d’ici vendredi », « d’ici demain » ou encore « CE MATIN ! » (sic). Plus de la moitié attend même une réponse dans l’heure. Dans ces conditions, la tentation est grande de se laisser porter par le courant plutôt que de chercher à le remonter. S’il vous a déjà été reproché un temps de réponse aux e-mails trop long, voici quelques arguments, étayés par la recherche, pour justifier le naufrage.

1. « Aux dernières nouvelles, l’e-mail est asynchrone »

Nous ne recevons du courrier postal qu’une fois par jour. L’e-mail, lui, arrive par défaut en flux continu. Un e-mail est consulté en moyenne en moins de deux minutes suivant sa réception, et 70 % des e-mails le sont en six secondes. Il faut plus d’une minute pour retrouver la productivité perdue par cette interruption. Votre destinataire ne peut qu’être impressionné par le sang-froid dont vous avez dû faire preuve pour ne pas répondre de suite à sa requête. N’allez pas pour autant régler la fréquence de réception de votre messagerie à une fois par mois. La fréquence optimale est plutôt de deux à quatre réceptions par jour.

2. « Je ne réponds jamais à chaud »

Vous n’avez sans doute pas saisi toutes les nuances de l’e-mail que vous avez reçu. Ce n’est pas de votre faute, mais plutôt de celle des expéditeurs, qui ne parviennent souvent pas à transmettre les messages tels qu’ils le souhaitent. Une étude demanda à des participants de rédiger des e-mails sarcastiques ou humoristiques. Bien entendu, les destinataires ne les perçurent jamais comme tels. Il est cependant convenu que les e-mails sont parfaitement appropriés pour transmettre et escalader les conflits. Si l’e-mail vous irrite, laissez-le donc reposer quelque temps.

N’oubliez pas que l’humour et l’ironie passent beaucoup plus difficilement à l’écrit ! ESB Professional/Shutterstock

3. « Je protège votre droit à la déconnexion »

N’hésitez pas à brandir le droit à la déconnexion comme excuse pour ne pas répondre aux e-mails reçus en dehors des heures de travail habituelles. Bien qu’elle soit glorifiée par une certaine culture de l’hyperconnexion et plébiscitée par les employés, cette pratique fait entrer en conflit vie personnelle et vie professionnelle, ce qui est source de stress dont l’accumulation peut conduire au burn-out. Par ailleurs, votre destinataire prendra sans doute connaissance de votre réponse en dehors de ses heures de travail également, lui causant les mêmes problèmes. Vous lui rendrez donc service en retardant votre réponse.

4. « J’ai trop de travail »

Les études s’accordent à dire que la réception, la lecture et la rédaction d’e-mails rallongent les journées de travail. La lecture, à elle seule, équivaut à une demi-heure par jour. A cela s’ajoute le temps passé sur les e-mails en dehors du bureau, que l’Organisation internationale du travail équivaut à des heures supplémentaires ou à du télétravail. Bien que les e-mails soient généralement utiles à notre travail, votre interlocuteur peut comprendre que vous ayez d’autres choses à faire…

5. « Votre e-mail s’est perdu (par votre faute) »

Si vous ne vous rappelez plus avoir supprimé ou ignoré l’e-mail, c’est peut-être qu’il ne vous appelait pas clairement à l’action. Un message efficace est bref, exploitable, son titre est explicite. Les employés formés à rédiger des e-mails de cette manière ressentent non seulement moins de stress, mais génèrent également moins de stress chez leurs destinataires. Cette excuse est encore plus plausible si votre mantra est l’inbox zero et que votre passion est le nettoyage compulsif de messagerie. Un employé n’autorisant pas sa boîte de réception à dépasser 20 e-mails a même été aperçu dans une étude. Avec une telle réputation, vos interlocuteurs craindront le sort qui risque d’être réservé à leurs e-mails inefficaces.

6. « Votre e-mail m’était-il destiné ? »

Personne n’est nostalgique de la copie carbone, qui consistait à dupliquer des manuscrits à l’aide d’une feuille de papier carbone. Personne ne le sera non plus de la fonctionnalité e-mail homonyme. Contrairement à son ancêtre, elle permet à ceux qui l’emploient d’envoyer des messages à des milliers de destinataires, pour exactement le même effort qu’à un seul. Un article est même allé jusqu’à suggérer un « timbre virtuel » facturant les employés « sur la base de leur quantité de destinataires ». L’effet spectateur étudié en psychologie sociale explique que plus il y a de personnes susceptibles d’aider autour de nous, moins nous nous sentons le devoir d’intervenir. Une bonne excuse pour ne pas répondre aux e-mails dont vous n’êtes pas l’unique destinaire.

La copie carbone, le copier-coller du XXᵉ siècle. Holger.Ellgaard/Wikimedia, CC BY

7. « Je n’aime pas les e-mails »

Peut-être êtes-vous plus téléphone qu’e-mail. Mes recherches montrent qu’il est préférable d’interagir avec les outils de communication que nous préférons. Quand un de mes participants déclarait « je déteste le téléphone », un autre avouait appeler systématiquement ses collègues. Si vous n’aimez pas l’e-mail, avez-vous alors déjà partagé vos préférences à vos interlocuteurs ?

Présentation et explication de l’article « Stress au travail issu de la communication virtuelle effective et désirée », par Jean-François Stich (mai 2018).

Veillez tout de même à ne pas abuser de ces excuses

Une de mes études a mis en lumière le phénomène de sous-charge d’e-mails chez celles et ceux qui ne reçoivent pas autant d’e-mails qu’ils ne l’espèrent, sans cesse en attente de réponses. Ce phénomène est source de stress au même titre que la surcharge d’e-mails.

Alors quand vous userez de ces excuses, gardez à l’esprit que, demain, ce sera peut-être vous qui rafraîchiriez votre messagerie chaque minute, dans l’attente fébrile de réponses à vos e-mails.

Source : Sept bonnes raisons de ne pas répondre (tout de suite) aux e-mails

Flâner sur internet au bureau peut améliorer votre productivité

Un petit tour sur Facebook, deux ou trois achats en ligne et quelques mails personnels envoyés: si vous êtes un être humain et que vous travaillez derrière un bureau, vous passez forcément un peu de temps dans la journée à traînasser sur internet au lieu de bosser. Cette pratique, appelée cyberloafing, ne veut pas pour autant dire que vous êtes faignant·e.

Un petit moment d’égarement pourrait en réalité améliorer votre productivité à long terme, avance une étude menée par une équipe de recherche américaine et financée par le Sunshine Education and Research Center de l’université de Floride du Sud.

Les scientifiques ont interrogé plus de 258 universitaires travaillant au moins vingt heures par semaine, à la fois sur le temps passé à pratiquer le cyberloafing et sur leur satisfaction au travail, leur désir d’arrêter de fumer ou les mauvais traitements éventuellement subis dans l’entreprise.

Effet tampon

Les résultats de l’étude, qui ont été synthétisés par l’une des autrices dans un article de Fast Compagny, montrent que parmi les sujets qui signalaient une mauvaise ambiance dans leur entreprise, ceux pratiquant le cyberloafing (65% d’entre eux) étaient davantage satisfait·es professionnellement. Ces personnes sont moins susceptibles de vouloir quitter leur emploi que celles qui ne flânent pas en ligne.

La chercheuse Stéphanie Andel conclut que le cyberloafing permettrait aux employé·es de gérer l’angoisse au travail, en agissant comme une mini-pause au cours de la journée pour se remettre de moments stressants. Traîner sur internet opérerait en somme comme un effet tampon.

Fast Company relève que d’autres études appuient cette découverte. Il a été prouvé que la prise de courtes pauses tout au long de la journée de travail renforcent la productivité, et que les personnes actives surfent sur le web pour compenser l’ennui ou face à des instructions peu claires.

Malgré tout, le cyberloafing n’a pas que des effets positifs. Trop de temps consacré à des activités non professionnelles au bureau entraînent d’importantes baisses de performance. Selon le Wall Street Journal, ces pratiques coûteraient chaque année près de 85 milliards de dollars aux entreprises américaines.

Source : Flâner sur internet au bureau peut améliorer votre productivité | Slate.fr

Repéré sur Fast Compagny

Microsoft Japan’s 4-day work week boosted productivity by 40 percent

Microsoft Japon vient de publier les résultats de l’expérience qu’il a conduite en août : accorder tous leurs vendredis aux 2 300 salariés de l’entreprise (sans réduction de salaire et sans diminution de crédit vacances) : + 40% de productivité des équipes !

Microsoft a mesuré en outre qu’une semaine plus courte conduisait ses employés 1) à réduire la durée de leurs meetings et 2) à imprimer 59% moins de pages. Des réunions plus courtes, un geste pour l’environnement

Source : Microsoft Japan’s 4-day work week boosted productivity by 40 percent

Ennui au travail et créativité

Ne maudissez pas le sort si vous vous ennuyez au travail. Selon une étude publiée dans le journal de l’Academy of Management Discoveries, une association professionnelle dédiée au management, ce n’est pas un problème, au contraire. Les chercheurs ayant mené cette étude ont montré que passer par des périodes d’ennui permettait de développer sa créativité. Dans un article pour le site américain Quartz, la journaliste Lila MacLellan explique comment, après avoir fait passer un test à deux groupes, ils ont découvert que celui auquel on avait fait pratiquer une activité ennuyeuse émettait ensuite plus d’idées qu’un autre groupe exempté de l’exercice insipide. Les auteurs de l’étude concluent que l’ennui semble « inciter » à « explorer des solutions alternatives aux problèmes ».

Source : Ennui au travail et créativité | Brief.me