Les risques sanitaires posés par la végétalisation des villes

  • La végétalisation des villes est l’une des solutions promues pour atténuer les effets du changement climatique.
  • Cette approche peut réduire significativement la température urbaine, améliorer le bien-être des citadins et la consommation énergétique.
  • La végétalisation urbaine crée de nouvelles niches écologiques, favorisant une biodiversité plus variée dans ces milieux, mais elle peut aussi augmenter les risques sanitaires liés aux maladies vectorielles.
  • La gestion de la végétalisation doit être adaptée pour éviter les risques sanitaires, comme les épidémies de dengue ou la propagation de tiques porteuses de maladies.
  • Il est essentiel de poursuivre la recherche pour comprendre et minimiser ces risques tout en maximisant les bienfaits de la végétalisation en ville.

Source : Les risques sanitaires posés par la végétalisation des villes

Trois choses à savoir sur le potentiel inexploité des réseaux de chaleur

Dans le secteur de l’énergie, le chauffage est et restera une part importante de la consommation d’énergie (environ la moitié de la demande d’énergie dans les bâtiments). Le chauffage urbain, qui permet d’intégrer à grande échelle des énergies propres pour répondre à la demande de chauffage, est un formidable vecteur de la transition énergétique. Cependant, son potentiel reste très sous-exploité puisque 90 % de la chaleur fournie par les réseaux est encore d’origine fossile (75 % en Europe, le continent le plus avancé en matière d’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes de chauffage urbain), et que seulement 9 % de la demande mondiale de chauffage (industriel et bâtiments) est assurée par le chauffage urbain.

Source : Trois choses à savoir sur le potentiel inexploité des réseaux de chaleur – Polytechnique Insights

Rendre la ville aux femmes

La ville, un espace neutre ? Bien au contraire, répondent les géographes. Pensée par des hommes, la ville est un lieu masculin qui dessert les femmes au quotidien. Du décor urbain aux aménagements publics, en passant par le harcèlement de rue, elle est pavée d’inégalités de genre.

Source : Rendre la ville aux femmes | CNRS Le journal

Why mobility hubs are crucial to making transport more sustainable

Chief Executive of CoMo UK Richard Dilks explains why mobility hubs should play a key role in the green transport revolution, and explains how crucial they are in getting people out of private cars.

Source : Why mobility hubs are crucial to making transport more sustainable

Evaluer l’impact environnemental de la logistique urbaine

Les livraisons aux particuliers augmentent rapidement, et avec la pandémie cette augmentation s’accélère. Or, l’impact environnemental des livraisons est aujourd’hui sous-estimé.

Source : Evaluer l’impact environnemental de la logistique urbaine – Ville, Rail et Transports

Dossier – Covid-19, confinement et mobilité

La crise du Covid-19 représente un moment particulièrement fort pour analyser notre système d’hypermobilité et ses limites. Les mesures de confinement et leurs conséquences sur les déplacements révèlent à quel point nos modes de vie habituels sont dépendants de la possibilité de se déplacer vite, loin et souvent, à rebours des aspirations à vivre plus en proximité et à ralentir. Quel rôle a joué la mobilité dans l’ampleur de cette crise et les réponses qui lui ont été apportées ? Ce dossier, qui a vocation à être régulièrement actualisé, réunit l’ensemble des publications du Forum qui ont traité le sujet à ce jour.

L’enquête sur les modes de vie et les déplacements des français en période de confinement

Décrire et analyser les impacts sociaux – présents et futurs – des mesures de confinement sur les modes de vie et les déplacements des français est une étape incontournable pour comprendre les changements à l’œuvre. Menée auprès de 1 500 personnes représentatives de la population française, l’enquête du Forum Vies Mobiles montre que le confinement a permis de découvrir des modes de vie différents et qu’il a fait naître certaines aspirations à une modération des déplacements.

Enquête sur les modes de vie et les déplacements des français en période de confinement

Les analyses et tribunes du Forum Vies Mobiles

Les recherches menées par le Forum Vies Mobiles éclairent la perturbation des mobilités et des modes de vie due à la crise sanitaire. En France, le confinement a duré 56 jours et a profondément perturbé le déroulement habituel de nos activités, dans le temps et dans l’espace. La restriction des déplacements a révélé l’ampleur de la dépendance de nos modes de vie à la mobilité rapide, fréquente et longue distance. Cette hypermobilité, déjà au cœur de la crise climatique, est la source d’insatisfactions de plus en plus grandes : coûts, fatigue, désir de ralentissement, de vie en proximité…Le recul sur l’expérience individuelle et collective du confinement permet de nourrir les réflexions sur nos aspirations en termes de cadres et de rythmes de vie, pour penser le futur des déplacements.

Tribune du Forum Vies Mobiles : « La crise rend possible une réinvention radicale de nos mobilités », avril 2020

Analyse : « Le confinement agit comme un révélateur des limites de nos rythmes, modes et cadres de vie », mai 2020

L’approche critique de la recherche en sciences sociales

Les analyses critiques portant sur le système d’hypermobilité et ses effets ont pris une acuité particulière durant la période de confinement : la mobilité a été au cœur de la crise. Les notions de « contre-productivité » d’Ivan Illich et de « turbulence » de Tim Cresswell sont particulièrement utiles pour décrire les liens entre l’ampleur de la pandémie et les caractéristiques du système de transport moderne.

Alexandre Rigal, De la contre-productivité globale. La critique de la mobilité et la crise du coronavirus, avril 2020

Tim Cresswell, «La mobilité est à la fois le sang vital de la modernité et le virus qui menace de la détruire », mars 2020

Observer les phénomènes à l’œuvre et tirer des leçons pour le futur

Observer et documenter les conséquences de la crise sanitaire et du confinement permet de tirer certaines leçons de cet épisode planétaire. Jusqu’alors relativement marginale, la visio-communication a été adoptée avec une facilité déconcertante par la plupart d’entre nous durant le confinement (cette facilité elle-même faisant question). Elle semble pourtant le plus souvent pensée et utilisée comme un pis-aller, que l’on utiliserait surtout lorsque la co-présence ne peut pas être réalisée. Comment saisir, au-delà d’impressions subjectives, en quoi les interactions sont différentes dans les deux cas ? D’autre part, du moment où la visio-présence devient une alternative, elle nous interroge nécessairement sur nos pratiques de mobilité et nous invite à repenser les normes politiques qui régissent.nos interactions.

Christian Licoppe, Vidéo-communication, visiophonie et confinement, mai 2020

 


Le confinement en Inde a été le théâtre d’une catastrophe humanitaire qui aurait pu être évitée : plusieurs millions de personnes ont subitement quitté les villes pour rejoindre l’arrière-pays, parfois sans ressource ni moyen de transport. Ces travailleurs et leur famille, souvent assimilés à des migrants, partagent leur vie entre la ville, pourvoyeuse d’emploi, et le village d’origine, parfois à plus de mille kilomètres. Ils pratiquent une mobilité dans l’angle mort des statistiques, qu’il serait temps de reconnaître afin d’améliorer leurs conditions d’existence.

Matias Echanove et Rahul Srivastava, Un pied en ville, un pied au village : la mobilité invisible des travailleurs urbains en Inde, mai 2020

 


Les restrictions de déplacements qui ont accompagné le confinement en réponse à la pandémie de Covid-19, puis leur levée par étapes, ont permis d’expérimenter un certain nombre d’adaptations sociétales assez radicales. Greg Marsden réfléchit à ce que nous pouvons tirer de ces expériences pour comprendre la place des normes collectives dans la dynamique des transformations sociales, sous l’angle de la mobilité. Il soutient que, même si certaines adaptations présentent un fort potentiel dans la lutte contre le changement climatique, elles font face à de fortes résistances historiques et politiques qui peuvent en limiter les résultats. Au fur et à mesure que les événements se déroulent, il apparaît pourtant clairement que, pour faire évoluer les comportements, il est plus efficace de modifier les règles collectives que de se focaliser sur ce que chacun pourrait faire individuellement.

Greg Marsden, Covid-19 : Allons-nous vers une « nouvelle normalité » et faut-il s’en soucier ?, juillet 2020

Enquête sur les mobilités rurales en période de confinement

Le confinement et sa privation stricte de déplacement ont conduit de nombreux Français à vivre et s’organiser différemment, en particulier dans l’espace rural où la mobilité est une ressource cruciale. Cette enquête, qui s’inscrit dans un projet plus large, a visé à saisir l’impact de cette situation inédite. Comment les habitants des territoires ruraux ont-ils vécu la restriction des déplacements ? Le confinement a-t-il, comme cela a été le cas pour les citadins, favorisé l’émergence de nouvelles aspirations en termes de rythmes de vie et de mobilité ?

Aurore Flipo, Nicolas Senil, Enquête sur les mobilités rurales en période de confinement, juin 2020

Source : Dossier – Covid-19, confinement et mobilité | Forum Vies Mobiles – Préparer la transition mobilitaire

Municipales 2020 : pourquoi la piétonnisation des centres ne suffit pas

Alors que les écologistes ont enregistré des scores historiques lors du second tour des élections municipales de juin, la marche à pied va être un chantier important dans les prochains mois pour beaucoup de collectivités françaises dont les nouveaux élus ont fait campagne sur le sujet. Dans ce contexte, le Forum Vies Mobiles alerte sur la nécessité de ne pas s’arrêter à la pietonnisation des centres-villes pour faire de la marche un mode de déplacement à part entière. Il faut penser des continuités piétonnes à l’échelle des villes, des agglomérations et des métropoles. Le cas de la piétonnisation du centre de Bruxelles, qui a fait l’objet d’une recherche, est riche en enseignements.

Source : Municipales 2020 : pourquoi la piétonnisation des centres ne suffit pas | Forum Vies Mobiles – Préparer la transition mobilitaire

Nancy : à bord de de l’Urbanloop, un moyen de transport révolutionnaire

Par france3-regions.francetvinfo.fr – 4 min –Afficher l’original

Urbanloop est un projet développé depuis trois ans par quatre écoles d’ingénieurs de Nancy avec l’Université de Lorraine. Imaginez des capsules transparentes, individuelles ou en duo pour aller partout dans la ville. Un projet qui s’inscrit dans le cadre des enjeux liés au développement durable.

Comment imaginez-vous circuler en ville dans le futur ? Pourquoi pas des capsules électriques qui filent sur les rails à une vitesse de 60 km/h. Elles peuvent vous emmener en solo ou en duo d’un point à un autre sans jamais avoir à attendre. Un déplacement qui serait en plus respectueux pour l’environnement. Il s’inscrirait totalement dans la perspective des enjeux actuels du développement durable. Autre avantage, en cette période de crise sanitaire liée à la présence du coronavirus, ces capsules individuelles pourraient permettre d’être moins exposé au virus tout en prenant un transport public.

Cette idée folle a été impulsée par Jean-Philippe Mangeot, enseignant à l’ENSEM (École nationale supérieure d’Électricité et de Mécanique), à Nancy en 2017. Avec ses étudiants, ils planchent alors sur les premières ébauches. Trois autres écoles d’ingénieurs se joignent au projet l’année suivante : Télécoms Nancy, Mines Nancy et l’ENSG (École nationale supérieure de Géologie). Trois ans plus tard, après avoir suscité un engouement dans le monde universitaire, le projet Urbanloop intéresse aussi les pouvoirs publics. Il a même été repéré par quelques villes dans le monde, désireuses de trouver une solution de mobilité urbaine sans voiture. Le printemps 2020 marque une nouvelle phase dans ce projet. La création d’une SAS (Société par actions simplifiée) pour porter ce projet vers la phase industrielle. Mais aussi l’achat de locaux dédiés au projet. Autant de signes qui confirment que désormais Urbanloop entre sur le terrain des mobilités du futur.

Depuis quelques semaines, une capsule tourne sur le site du Technopôle de Brabois. C’est le premier prototype à taille réelle. Il roule de façon autonome sur une boucle de 300 mètres. Il permet de prendre à son bord deux personnes. La consommation énergétique est inférieure à 1 centime d’euro par km parcouru. (6 kWh/100 km). Une capsule qui permet aussi de vérifier les calculs des ingénieurs et de valider les points liés à la mécanique et à la sécurité.

On a instrumenté notre petite capsule avec des compteurs et des petits processeurs… On arrive à avoir une précision de 200 millisecondes

Jean-Philippe Mangeot, Directeur de projet

Un nouveau prototype est en cours de fabrication pour poursuivre les essais techniques. On pourrait le voir à l’œuvre après la rentrée de septembre. L’équipe travaille aussi à la réalisation d’un circuit d’1 km. Cette fois, trois boucles et cinq stations seront mises en place pour consolider les résultats jusque-là théoriques du fonctionnement en temps réel du système avec plusieurs capsules en fonctionnement.

Urbanloop des capsules individuelles ou en duo sans attendre

Des capsules individuelles ou en duo sur rail 100 % électrique, sans batterie à très faible consommation. Leur propulsion est assurée par un moteur électrique alimenté par le rail, en très basse tension. La flotte est composée de véhicules identiques avec des châssis et des carrosseries communes, mais avec deux types d’aménagement intérieurs possibles : deux sièges face à face ou un seul siège pour laisser la place à une personne en fauteuil roulant et un accompagnateur ou un voyageur et son vélo ou encore une personne et une poussette…

Des capsules peu visibles dans la ville. Elles pourront être semi-enterrées en zone urbaine avec une transparence sur le dessus pour être sous la chaussée par exemple ou sous une piste cyclable et au-dessus du sol dans des zones plus vertes comme le long d’un canal par exemple.

Pas de chantier pharaonique, dans leur dossier de présentation, les concepteurs d’Urbanloop précisent :

Les travaux et aménagements à réaliser sont plus proches de celles d’un aménagement de piste cyclable que celles de la construction d’une voie de tramway

Dossier de présentation Urbanloop

L’intelligence artificielle au service de l’environnement

Des capsules seraient disponibles à tout moment partout sur le circuit, dans des stations et circuleraient de manière fluide sur le réseau. Pour arriver à un tel degrés de précision, il faut une technologie innovante comme peut l’être l’intelligence artificielle. Elle permet de gérer et de synchroniser avec une précision imbattable le flux des capsules. “Les aspects liés au contrôle-commande et à l’automatisation sont eux radicalement innovants. Les sujets tels que l’automatisation, la décision et la reconnaissance de l’environnement, les capteurs, la connectivité, la supervision, la gestion dynamique des flottes, les interfaces hommes-systèmes et l’entretien des équipements spécifiques sont presque tous en rupture avec les systèmes existants.

Urbanloop, une aventure pour les étudiants ingénieurs de Nancy et pour l’Université de Lorraine

En 2018, les premiers étudiants imaginent sur le papier les capsules.

Nous avions eu l’occasion de les rencontrer lors de ce reportage en 2018
En 2019, le projet prenait de l’ampleur avec désormais quatre écoles d’ingénieurs de Nancy associées soutenues par l’Université de Lorraine. Urbanloop intéresse plusieurs acteurs. Il pourrait un jour prochain être un transport public individuel urbain dans plusieurs villes de taille moyenne. 2021 devrait être une phase importante pour développer le concept. Les concepteurs visent une première boucle transportant du public en 2024.