- Le transport de marchandises représentait environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre françaises en 2019.
- Entre 1960 et 2017, les émissions de CO2 du transport de marchandises ont été multipliées par 3,3.
- La stratégie nationale bas-carbone (SNBC) a partagé 5 leviers d’action pour décarboner les transports, comme la modération de la demande de transport par exemple.
- L’objectif : sortir du pétrole d’ici 2050, alors qu’il représente 90 % des consommations d’énergies du secteur.
- Si une rupture n’est pas engagée par rapport aux tendances actuelles, la part du transport de marchandises dans les émissions des transports pourrait encore augmenter.
Étiquette : 2023
Financement de l’exploitation des transports collectifs en Île-de-France
L’Institut Paris Region a été sollicité pour apporter une expertise sur des pistes de financements complémentaires pour le service public des mobilités en Île-de-France. Celles-ci visent pour l’essentiel à dégager des ressources fiscales qui viendraient abonder les recettes de fonctionnement d’Île-de-France Mobilités (IDFM) constituées aujourd’hui, majoritairement :
- du versement mobilité (5 460 M€ inscrit au budget 2023) ;
- des recettes tarifaires des usagers (3 626 M€) ;
- des contributions versées statutairement par les membres de l’établissement public (1 433 M€). Celles du Conseil régional (51 %) et de la Ville de Paris (30 %) y sont prépondérantes.
Ces trois postes représentent près de 90 % des recettes de fonctionnement d’IDFM. Confronté à des tensions de court terme pour mobiliser des recettes et devant supporter à moyen terme de nouvelles dépenses de fonctionnement avec l’extension du réseau de transport francilien, l’établissement doit identifier de nouvelles sources de financement.
Le besoin de financement supplémentaire pour l’exploitation des transports collectifs présente, selon IDFM, un caractère d’urgence. Il est estimé en 2024 à 800 M€, ce montant augmentant chaque année pour atteindre 2,6 milliards d’euros en 2031 avec la mise en service complète des quatre lignes de métro du GPE et des autres grands projets d’infrastructures (RER E à l’ouest, prolongements de métro, tramways, bus, etc.).
Les Assises du financement des transports franciliens pour la période 2024-2030, organisées au siège de la Région Île-de-France le 23 janvier 2023, ont fait émerger plusieurs pistes, à la fois de réduction des dépenses et de renforcement de recettes ou créations de ressources nouvelles. Ces pistes prioritaires ont été soumises au gouvernement.
En parallèle, une commission mixte du Conseil régional, rassemblant la commission des finances et la commission des transports et des mobilités, a lancé un travail d’évaluation d’un champ le plus large possible de pistes de financements potentielles et d’approfondissement de leur expertise. La liste de l’ensemble de ces pistes figure dans le tableau ci-dessous. La commission mixte a demandé à L’Institut Paris Region de les analyser.
Le travail de l’Institut s’est concentré sur les ressources pour lesquelles une capacité d’expertise et de mobilisation de données pouvait être immédiatement mobilisée, dans le respect des délais contraints de cette approche exploratoire et pour garantir une fiabilité des résultats à la hauteur des enjeux de la saisine par le Conseil régional. Plus précisément, ont été traitées, de la manière la plus détaillée, les pistes de financement soit qui correspondaient à une imposition locale existante, soit à une imposition nationale déjà, au moins pour partie, affectée au financement des compétences de la Région et/ou d’IDFM ou bien à une potentielle imposition nouvelle se rapportant à un domaine lié aux mobilités sur lesquels l’Institut dispose de données permettant de réaliser des projections financières.
Ainsi, dix pistes analysées font l’objet de fiches dans le présent rapport et visent des mécanismes de finances publiques existants : le versement mobilité, la taxe de séjour, la taxe sur le transport aérien de passagers (traitée en deux aspects), la taxe sur les surfaces de stationnement, la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), la taxe « carte grise », le forfait de post-stationnement (FPS), les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), la taxe sur le foncier bâti, la taxe spéciale d’équipement (TSE).
Six autres pistes visent des recettes nouvelles (ou renouvelées) liées aux mobilités, dont certaines ne sont pas issues de la liste dressée par la commission mixte : une taxe sur la livraison de colis, une taxe sur les poids lourds, une redevance d’usage de l’infrastructure routière (vignette), une taxe liée au poids des véhicules automobiles, une taxe sur les courses taxis/VTC et une taxe sur les revenus publicitaires générés par les opérateurs de TC. Ces nouvelles mesures potentielles présentent des estimations de recettes réalisées à partir d’hypothèses simplificatrices du fait d’un manque de données disponibles.
Le présent rapport analyse ces différents leviers. Pour chacune des pistes identifiées portant sur une imposition existante, susceptible d’être renforcée, l’Institut propose une trame commune d’analyse visant à :
- identifier le contexte réglementaire dans lequel s’inscrit la mesure projetée ;
- caractériser les produits actuellement levés au titre de ces différents impôts ;
- identifier les paramètres intervenant dans la dynamique de la mesure identifiée ;
- évaluer les contraintes opérationnelles/réglementaires potentielles.
Ce rapport a vocation à apporter de premiers éclairages mais ne constitue pas une expertise juridique des leviers proposés. Pour l’essentiel, des nouveaux financements passeront par des évolutions normatives relevant du législateur. Une expertise juridique spécifique sera nécessaire pour actualiser au maximum la bonne prise en compte des cadres législatifs et réglementaires en vigueur. En fonction des priorités politiques dégagées, des approfondissements de ce premier travail exploratoire seront nécessaires pour préciser les projections financières et scénarios à privilégier concernant les bases et modalités de calcul des impositions existantes ou à créer. Devra également être abordée la question des circuits financiers, le présent rapport n’ayant pas distingué spécifiquement le fléchage des ressources directement vers IDFM ou via le budget régional.
Source : Financement de l’exploitation des transports collectifs en Île-de-France
Trottinettes en libre-service : stop ou encore ? Les enjeux de la consultation parisienne du 2 avril
Le 14 janvier 2023, la maire de Paris Anne Hidalgo annonçait dans un entretien au quotidien Le Parisien la tenue d’une votation le dimanche 2 avril 2023 à propos de la continuation sur le territoire de la ville des services de location de trottinettes sans bornes d’attaches.
Cette annonce intervient après plusieurs mois de tergiversations de la majorité municipale et d’échanges intenses avec les opérateurs concernés et alors que les autorisations d’opération dont disposent les opérateurs arrivent à échéance fin mars 2023. En effet, les autorisations d’occupation temporaire du domaine public (AOT) nécessaire pour réaliser une activité de libre-service avaient été délivrées par la Ville de Paris aux opérateurs Dott, Lime et Tier au printemps 2021 pour une durée de deux ans.
Les questions de mobilité étaient un enjeu important des débats qui ont précédé les élections municipales de 2020 et, dans une moindre mesure, de ceux des élections régionales de 2021. Avec la votation annoncée, la question de la mobilité à Paris va à nouveau faire l’objet d’un débat politique. Quels sont les enjeux du vote parisien sur les trottinettes en libre-service ?
Source : Trottinettes en libre-service : stop ou encore ? Les enjeux de la consultation parisienne du 2 avril
Quels enjeux quand les algorithmes remplacent l’humain ?
- Les intelligences artificielles (IA) participent de plus en plus aux décisions de notre quotidien, mais soulèvent des enjeux pratiques et éthiques.
- Il faut distinguer la notion d’interprétabilité de l’IA (son fonctionnement) de la notion de rendu de compte (le degré de responsabilité du créateur/utilisateur).
- Un projet de réglementation européenne devrait aboutir en 2023 à classer les IA selon différents niveaux de risque.
- L’IA peut libérer l’humain de tâches chronophages et répétitives et lui permettre de se concentrer sur des tâches plus importantes.
- La France a tout intérêt à investir dans ce type d’IA pour la réalisation des très gros chantiers car elle a accès à des quantités colossales de données à traiter.
Source : Quels enjeux quand les algorithmes remplacent l’humain ? – Polytechnique Insights
Tarifs SNCF au kilomètre (2023) : Moins c’est long, plus c’est cher
Notre enquête sur les tarifs des billets de train confirme une tendance observée précédemment : les trajets les plus rapides affichent les prix au kilomètre les plus élevés. Zoom sur 91 liaisons assurées par TGV.
Source : Tarifs SNCF au kilomètre (2023) – Moins c’est long, plus c’est cher – Actualité – UFC-Que Choisir
D’où vient le pouvoir rafraîchissant des arbres en ville ?
L’été, en particulier par ciel clair et vent faible, caractéristique des situations anticycloniques, la température en ville peut augmenter bien plus que dans les campagnes alentour. C’est l’effet d’« îlot de chaleur urbain ». En cause, la très faible proportion de surfaces végétalisées, la présence de bâtiments et la nature des matériaux urbains, comme le bitume noir par exemple, qui augmentent le stockage de la chaleur dans les bâtiments et le sol.
Qui n’a jamais ressenti le besoin de se réfugier dans un parc arboré en période de fortes chaleurs ? C’est parce que l’augmentation de chaleur peut être en partie contrebalancée par la végétation. Les arbres rafraîchissent l’environnement grâce aux ombres portées sur les passants et les façades, et leur capacité à maintenir une température de feuillage raisonnable, car ils régulent leur propre chaleur… en transpirant.
[…]
Nous avons mesuré précisément la forme des arbres en 3D et d’autres paramètres éco-physiologiques et météorologiques. Ainsi, nous avons pu vérifier que nos modèles de microclimat urbain à l’échelle d’un quartier (LASER/F) d’une part et d’évapotranspiration à l’échelle de l’arbre individuel (RATP) d’autre part étaient adéquats. La fusion de ces deux modèles, baptisée LASER·T, nous permet de calculer les flux de chaleur et d’énergie entre les différents éléments (arbres et bâtiments par exemple), l’évapotranspiration des végétaux, les températures de surface des bâtiments et le confort thermique.
Source : D’où vient le pouvoir rafraîchissant des arbres en ville ?
Les zones à faibles émissions (ZFE) sont-elles vraiment écolos ?
Pour lutter contre la pollution de l’air, l’État instaure des zones à faibles émissions. Ces ZFE vont chasser les voitures les plus polluantes de plusieurs centres-villes. Pour quelles conséquences sociales et écologiques ?
[1 / 3] Les ZFE, une bombe sociale dans les quartiers populaires
En Seine-Saint-Denis, trois voitures sur quatre ne pourront plus circuler d’ici 2024. En cause : l’instauration des zones à faibles émissions. Dans le département le plus pauvre de France métropolitaine, les habitants sont inquiets.
[2 / 3] ZFE : tout savoir sur les zones à faibles émissions
Villes concernées, calendrier, efficacité, dérogations, injustices sociales… Tout ce qu’il faut savoir sur les zones à faibles émissions qui vont bientôt chasser les voitures les plus polluantes de plusieurs centres-villes.
[3 / 3] Les zones à faibles émissions, une stratégie pas si écologique
Des millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques.
Source : Les zones à faibles émissions (ZFE) sont-elles vraiment écolos ?
Publicités lumineuses – L’extinction nocturne validée par le Conseil d’État
Depuis le 7 octobre, les publicités lumineuses sont interdites entre 1 h et 6 h. Cette réglementation vient d’être validée par le Conseil d’État qui a qualifié la lutte contre le gaspillage énergétique d’intérêt général.
SUV trop lourds : les parkings vont-ils s’effondrer ?
Plus grosses et plus lourdes, les voitures électriques et SUV pourraient, selon une association britannique, représenter un danger potentiel pour la solidité de certains parkings. En Angleterre comme en France.
Source : SUV trop lourds : les parkings vont-ils s’effondrer ?
Rendre la ville aux femmes
La ville, un espace neutre ? Bien au contraire, répondent les géographes. Pensée par des hommes, la ville est un lieu masculin qui dessert les femmes au quotidien. Du décor urbain aux aménagements publics, en passant par le harcèlement de rue, elle est pavée d’inégalités de genre.
Comment se passer de la voiture ?
Ni vélos ni voitures, les « véhicules intermédiaires » prennent de l’ampleur. Certes, le marché reste confidentiel mais vélocargos, voiturettes ou tricycles électriques pourraient représenter l’avenir des transports quotidiens.
Source : Comment se passer de la voiture ?
Canicule : 19 solutions pour apporter de la fraîcheur en ville
Semaine de quatre jours : autant de travail à faire en moins de temps ?
La culture du travail « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » constitue un obstacle à la mise en place effective des aménagements du temps de travail.
Source : Semaine de quatre jours : autant de travail à faire en moins de temps ?
Les zones à faibles émissions, une stratégie pas si écologique
Des millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques.
Cette enquête de Reporterre est diffusée en partenariat avec l’émission La Terre au carré, de Mathieu Vidard, sur France Inter.
Source : Les zones à faibles émissions, une stratégie pas si écologique
Hyperloop : les rêves de vitesse à l’épreuve
Au début de son premier mandat en 2009, le président des États-Unis Barack Obama soutient le projet d’une ligne ferroviaire à grande vitesse entre Los Angeles et San Francisco. Face à des coûts de réalisation jugés exorbitants (estimés de l’ordre de 50 à 60 milliards de dollars à l’époque), le célèbre homme d’affaires Elon Musk se montre sceptique. En 2013, il propose de substituer au projet un nouveau système qu’il nomme « Hyperloop alpha ». Des petites capsules de 2,20 mètres de diamètre qui circuleraient dans deux tubes aériens, sous vide, à plus de 1 200 km/h pour un investissement initial estimé à 10 milliards de dollars.
Séduites par ce scénario futuriste, de nombreuses start-up ont tenté de concrétiser l’idée. Près d’une décennie plus tard, les avancées restent cependant limitées.
Source & suite : Hyperloop : les rêves de vitesse à l’épreuve
Lille met en place le premier péage positif de France : les automobilistes qui ne rouleront plus aux heures de pointe
La ville de Lille lance une expérimentation visant à inciter les automobilistes à se déplacer autrement qu’avec leur voiture afin de réduire les embouteillages dans la mégalopole européenne.
Dès le mois de septembre, les automobilistes qui feront l’effort de faire du covoiturage ou qui prendront les transports en commun pourront être récompensés d’un bonus de deux euros pour chaque trajet évité. Une limite de 80 euros par mois est cependant prévue.
Approuvée le vendredi 16 décembre par le conseil métropolitain, la mise en place de cet “écobonus” est une première en France. Présenté comme une solution “anti-embouteillages”, le projet s’inspire des mesures qui ont été prises à Rotterdam, aux Pays-Bas.
Ce péage positif va être établi sur l’A1 et l’A23, deux autoroutes particulièrement fréquentées dans l’agglomération grâce à une lecture automatisée des plaques d’immatriculation. Les volontaires ont jusqu’au mois de mars pour s’inscrire. Leur candidature sera ensuite vérifiée et validée en fonction de leurs trajets quotidiens. “On cible les autosolistes”, a souligné le président de la MEL Damien Castelain. Le dispositif vise surtout à motiver les automobilistes à changer leurs habitudes de transports en les incitant à faire du covoiturage ou à rouler à des heures creuses.
5000 automobilistes devraient être inscrits durant l’été 2023 pour un premier programme de neuf mois. La mégalopole de Lille a déclaré dans son communiqué qu’elle espérait une diminution du trafic de 750 véhicules sur les 12.000 présents sur l’A1 le matin aux heures de pointe. Le projet, prévu pour une durée de trois ans, devrait coûter plus de neuf millions d’euros.
Source : La Libre