Les nouvelles avenues métropolitaines de Barcelone

Barcelone est reconnue sur le plan international pour son savoir-faire en matière d’aménagement d’espaces publics urbains de qualité. Dans cette ville dense, la voirie est considérée comme un gisement stratégique à mobiliser pour donner la priorité aux modes de transport durables, répondre aux attentes sociales des citoyens et rafraîchir la ville. Cette approche se déploie aujourd’hui à l’échelle métropolitaine : elle intègre apaisement du trafic, intensification urbaine et renaturation de voies rapides et de grands axes aménagés à l’époque du « tout automobile ».

Source : Les nouvelles avenues métropolitaines de Barcelone – Institut Paris Région

Report modal: oubliez le CO2 et la gratuité. Faites des trottoirs !

Rapidité, sécurité, mais pas écologie. Désolé, mais non, ce n’est pas vraiment par amour de l’écologie que les usagers empruntent les transports publics, le train pas plus que le métro ou le bus en ville. Une enquête publiée le 3 octobre par l’Union des transports publics confirme que cette préoccupation n’arrive qu’en sixième place, loin derrière la sécurité et la rapidité.

Source : Report modal: oubliez le CO2 et la gratuité. Faites des trottoirs ! – L’interconnexion n’est plus assurée

Des inflexions durables dans l’usage post-Covid de la voiture ? Le cas de la métropole de Lyon

Après l’effondrement de la circulation automobile lors des confinements, la Covid-19 semblait avoir signé le grand retour de la voiture en ville, notamment au détriment des transports publics. À travers une série d’enquêtes et de comptages réalisés dans la métropole lyonnaise par les chercheurs du projet Covimob, les changements de pratiques automobiles se révèlent plus complexes, tandis qu’est révélée une refonte des usages de la voiture due au télétravail.

Source : Forum Vies Mobiles | Préparer la transition mobilitaire

Parts modales et partage de l’espace dans les grandes villes françaises – FNAUT

Bruno Cordier, du cabinet ADETEC, présente aujourd’hui son étude sur les parts modales et les grandes villes françaises. Une expertise qui confirme les thèses de la FNAUT.

  • Parts modales
    • En moyenne, les habitants des villes-centres effectuent 49 % de leurs déplacements en voiture, 36,6 % à pied, 11,8 % en transports collectifs et 2,6 % à vélo.
    • Il y a de gros écarts entre les villes les plus vertueuses (Paris, Lyon, Grenoble, Rennes, Strasbourg), où la part de la voiture dans la ville-centre varie entre 13 et 36 % et les moins vertueuses (Saint-Nazaire, Dunkerque, Bayonne, Troyes, Pau) où elle varie entre 63 et 67 %.
    • Les écarts entre les villes se font surtout sur la marche à pied, puis sur les transports collectifs et moindrement sur le vélo.
    • Les habitants des banlieues effectuent 70 % de leurs déplacements en voiture, 21,3 % à pied, 7,1 % en transports collectifs et 1,6 % à vélo.
    • Ceux des couronnes périurbaines effectuent 74,8 % de leurs déplacements en voiture, 18,5 % à pied, 5,6 % en transports collectifs et 1,2 % à vélo.
    • Il y a plus d’écarts entre les villes-centres et les banlieues qu’entre les banlieues et les couronnes périurbaines  les politiques de mobilité restent encore largement à développer en dehors des villes-centres.
    • Globalement, les métropoles sont plus vertueuses que les villes moins grandes.
  • Partage de l’espace
    • Seulement 2 métropoles (Lyon et Lille) et 3 villes (Paris, Saint-Nazaire et Avignon pour son cœur historique) disposent de données complètes permettant de calculer le partage de l’espace entre les différents modes de déplacement.
    • La surface d’espace public affectée à la mobilité varie entre 13 m² par habitant à Paris et 59 m² par habitant à Saint-Nazaire.
    • La part de cette surface affectée à la voiture varie entre 49,5 % à Lyon et 91 % dans une commune de la périphérie de Lille.
    • Les villes où l’espace est le plus rare sont celles qui le partagent le mieux (Lyon, Paris et Villeurbanne).
  • Analyse croisée
    • Forte corrélation entre la part d’espace accordée à la marche et à la voiture et l’usage de chacun de ces modes.
    • Corrélation moindre pour les transports collectifs et surtout le vélo.
  • A faire
    • Calcul du partage de l’espace dans toutes les villes. Quelques-unes l’auront peut-être dans quelques mois (le Havre, Tours, Annecy).
    • Etude complète sur les autres facteurs influant sur les parts modales, à l’instar de ce qui a été fait pour les villes moyennes (ADETEC, 2019) :
      Dans les villes moyennes, les principaux leviers pour réduire l’usage de la voiture et développer la marche, le vélo et les transports collectifs sont :
      l’urbanisme (densité, formes urbaines, degré de périurbanisation, mixité fonctionnelle…),
      l’offre de voirie, son partage et la modération des vitesses,
      le stationnement automobile,
      les offres propres à chaque mode de déplacement alternatif (marche, vélo, transports collectifs),
      l’acculturation des acteurs (élus, techniciens) et la formation des techniciens.

Source : Parts modales et partage de l’espace dans les grandes villes françaises – FNAUT

Documentation :

Diaporama  : Parts modales et partage de l’espace dans les grandes villes françaises

Point de vue de la FNAUT

Etude complète : Parts modales et partage de l’espace dans les grandes villes françaises

Rapport : Le palmarès des mobilités

La bicyclette, petite reine de la ville

Depuis le début de la crise sanitaire, le vélo connaît un développement sans précédent, tant du point de vue du nombre d’usagers que de celui des infrastructures et des politiques urbaines. Mais ces changement sont-ils voués à perdurer ? De nombreux projets de recherche s’intéressent à ces questions, en France mais aussi dans le monde.

Source : La bicyclette, petite reine de la ville | CNRS Le journal

Trois clés pour prendre la bonne décision – Polytechnique Insights

La prise de décision est l’une des dix compétences psychosociales répertoriées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), définie comme la capacité d’un individu à répondre efficacement aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. Classiquement, les neurosciences distinguent trois étapes dans la prise de décision : la formation des préférences, l’exécution et l’observation de l’action et enfin l’expérience du résultat. Il est possible d’identifier et de contourner quelques pièges de chacune de ces étapes en étant attentif à trois duels psychologiques majeurs.

Source : Trois clés pour prendre la bonne décision – Polytechnique Insights

Déplacements des français vers le travail : 5 enseignements des derniers chiffres de l’INSEE

Comme chaque année, l’INSEE vient de publier au 30 juin 2021 les dernières données du recensement de la population. Parmi la grande quantité d’informations disponibles, l’une d’elles retient particulièrement l’attention des personnes s’intéressant à la mobilité : le moyen de transport principal utilisé par les français pour se rendre au travail.

  1. A l’échelle nationale, le boom du vélo se confirme, la voiture en léger recul
  2. La Guyane, première région cycliste de France
  3. Grenoble confirme son titre de « capitale française du vélo »
  4. Dans les Métropoles, le vélo progresse partout, le recours à la voiture et au 2-roues motorisés recule (presque) partout
  5. La gratuité des transports publics ne nuit pas au vélo, mais plutôt au 2-roues motorisé

Source : Déplacements des français vers le travail : 5 enseignements des derniers chiffres de l’INSEE | Pour une mobilité durable et solidaire | Mathieu Chassignet | Les blogs d’Alternatives Économiques

Urban access across the globe: an international comparison of different transport modes

Urban Access Across the Globe: An International Comparison of Different Transport Modes.

This impressive study by an international team of researchers, measured the number of jobs accessible within 30 minutes for four travel modes in 117 cities from 16 countries. They find that sprawled America cities provide modest automobile access and relatively poor transit and walking access; Australian and Canadian cities have lower automobile access, but better transit access; while Chinese and European cities tend to have the best overall accessibility due to their combination of compact development and intensive transport network. This indicates that access requires optimal combinations of density and mobility.

Source : Urban access across the globe: an international comparison of different transport modes – s42949-021-00020-2.pdf

Les déterminants du choix modal

Voiture ou train ? Vélo ou bus ? Trottinette ou marche ? Le choix du mode de déplacement s’inscrit dans un enchevêtrement décisionnel relativement complexe, sans doute plus encore aujourd’hui avec la multiplication des offres de services de mobilité. Ce rapport a pour objet de faire le point sur l’état des connaissances scientifiques accumulées sur cette question et de les synthétiser. Identifier les déterminants du choix modal a pour principal intérêt de pouvoir mieux comprendre les pratiques des individus, d’anticiper leurs évolutions et ainsi d’accompagner les politiques publiques de transport et de mobilité.
Les déterminants du choix modal ont été classés en 6 groupes : caractéristiques objectives des modes ; environnement ; psycho-sociologie et représentations ; modes de vie ; caractéristiques individuelles et politiques publiques. Le choix modal n’est jamais le simple résultat d’un raisonnement purement rationnel, fondé sur le temps de parcours ou le coût financier. Si ces deux critères sont des facteurs clés du choix, ils ne sont jamais suffisants à expliquer seuls la décision. Plus intéressant encore, la manière d’appréhender ces critères « objectifs » par les individus est tout à fait subjective : la valeur du temps varie selon les individus et les circonstances, le coût financier d’un déplacement est rarement évalué précisément et n’intègre pas les mêmes paramètres d’un individu à l’autre. Psycho-sociologie et représentations, modes de vie et caractéristiques individuelles peuvent influencer de manière radicale les manières de se déplacer en général et le choix modal en particulier. Par essence multifactoriels, ces déterminants sont souvent difficiles à appréhender et leur impact hasardeux à quantifier. En revanche, il est indispensable de tenir compte de ces différents facteurs « individuels »  car les négliger fait prendre le risque de faire des choix stratégiques de politique de transport qui ne porteront pas leurs fruits autant que l’on pouvait l’espérer voire tout simplement échoueront.
La question des liens entre transport et urbanisme figure parmi les plus importantes que nous ayons présentées dans ce rapport. Cela nous renseigne sur l’impact des choix passés en matière d’aménagement (au sens large, et pour la voirie) sur les choix d’aujourd’hui en matière de mobilité, et nous alerte sur l’importance de faire aujourd’hui les bons choix pour le futur. Nous montrons également que les politiques publiques de mobilité fonctionnent et peuvent produire des résultats, parfois même à court terme. Mais pour cela, il faut d’une part les envisager comme un ensemble cohérent et non comme un empilement de mesures déconnectées les unes des autres. Et d’autre part, il faut les inscrire dans le contexte dans lequel elles s’appliquent, ce qui revient à prendre en compte les facteurs environnementaux et les paramètres individuels.
Le travail présenté ici n’a pas la prétention d’avoir épuisé le sujet des déterminants du choix modal. Il permet néanmoins d’en avoir une vision relativement détaillée et diversifiée à la date d’aujourd’hui. Cette synthèse peut permettre d’éclairer les politiques publiques qui entendent modifier les comportements de mobilité notamment pour tenir compte des impératifs sociaux et écologiques auxquels nous faisons face aujourd’hui.

Source : Les déterminants du choix modal

Rapport : Télécharger

Comment la neige révèle que les trottoirs sont trop petits

La neige n’a pas que des inconvénients. En ville, elle peut même révéler des défauts de l’espace public. Car, lorsqu’une rue ou un carrefour sont recouverts de neige, les traces laissées par les roues des voitures dessinent avec précision l’espace qu’elles utilisent. A l’inverse, les amas de neige intacte permettent de repérer l’espace inutilisé par les voitures.

Aux Etats-Unis, des internautes ont appelé ces zones de neige des sneckdowns, combinaison des mots snowy (« fait à partir de neige ») et neckdown (« extension de trottoir »). Depuis plusieurs années, ces militants publient des dizaines de photos de sneckdowns sur les réseaux sociaux. Outre-Atlantique, le phénomène a même conduit certaines municipalités à prendre en compte les sneckdowns pour refaire la voirie.

Explications en vidéo.

Source : Comment la neige révèle que les trottoirs sont trop petits

La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances

En 2017, 74 % des actifs en emploi qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail utilisent leur voiture, 16 % prennent les transports en commun et 8 % ont recours aux modes de transport doux (6 % à la marche et 2 % au vélo). Pour des distances inférieures à 5 kilomètres, la voiture représente encore 60 % des déplacements domicile-travail, même si sa part diminue au profit des modes doux. En cas de petites distances, plus fréquentes pour les habitants de communes-centres, les employés vont plus souvent travailler à pied ou en transports en commun, alors que les cadres ont plus souvent recours au vélo ou aux transports en commun.

Au sein des grandes villes, c’est à Grenoble et Strasbourg que les habitants utilisent le plus les modes doux pour aller travailler, notamment le vélo (17 %).

Entre 2015 et 2020, le recours à la bicyclette pour se rendre au travail a augmenté de 2 points dans les communes-centres, pour atteindre 6 % début 2020. L’utilisation des transports en commun a légèrement progressé dans les pôles des aires d’attraction des villes.

Source : La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances – Insee Première – 1835

Les taxis et VTC solidement installés sur la desserte des aéroports franciliens

Portés par la hausse continue du trafic aérien, l’absence de liaisons ferrées fiables et l’arrivée d’Uber il y a dix ans, les VTC et les taxis contrôlent désormais un tiers de la desserte des aéroports franciliens. Les mises en service, d’ici cinq ans, du CDG-Express et du prolongement de la ligne 14 jusqu’à Orly ne devraient pas remettre en cause cette forte présence.

Source : Les taxis et VTC solidement installés sur la desserte des aéroports franciliens

La crainte du retour au tout-automobile

Comment convaincre les usagers de ne pas bouder les transports publics lorsque l’heure du déconfinement aura sonné et alors que l’on a maintes fois entendu que les transports en commun représentent un lieu où le risque de contamination par le Covid-19 est fort ?

Depuis le début du confinement, les transports collectifs ont vu globalement leur fréquentation baisser de plus de 80 %. Dans le même temps, la part des déplacements courts a augmenté de 5,5 points, indique une étude réalisée par Kisio (une filiale de Keolis) et le cabinet Roland Berger. « On constate une hausse des déplacements de moins d’1,5 km. Sans doute l’effet des courses », souligne David O’Neill, le directeur exécutif études et conseils de Kision. « Le confinement a eu tendance à lisser les déplacements de la semaine et pendant la journée. Il y a moins de différences entre les jours de la semaine et du week-end », ajoute-t-il.

Un impact fort sur la mobilité à l’avenir

Les quartiers résidentiels et les zones hospitalières sont devenus les lieux les plus fréquentés de la ville, au détriment des zones de loisirs, des gares, des stations de métro et des rues commerçantes.

Et on assiste à un recours accru à la voiture individuelle. D’où la crainte d’aller vers le « tout-voiture » au sortir de la crise. « C’est ce qu’on voit en Chine où il y a des embouteillages monstres car les gens n’utilisent plus les transports publics », souligne David O’Neill.

Selon les auteurs de l’étude, « il y a un enjeu de repositionnement extrêmement important pour les transports publics. D’autant que la voiture ne peut pas être une solution pour tous ». Ceux qui ont choisi de se déplacer à vélo pendant cette crise pourraient continuer à le faire dans la durée. D’autres pourraient recourir plus largement au télétravail. De leur côté, des entreprises pourraient revoir toute leur politique de déplacements de leurs salariés… Quant aux salariés qui sont partis à la campagne pour télétravailler seront-ils incités à changer leur mode de vie ?

Un coût pour les transports publics pouvant aller d’1,8 à 2,6 milliards d’euros

Cette crise pourrait avoir un impact très fort sur la mobilité à l’avenir. « La question de l’attractivité des transports publics urbains et des transports longue distance nous inquiète. Combien de temps cela va-t-il durer ? Toutes ces questions de sortie de crise sont très importantes pour demain », commente Didier Bréchemier du cabinet Roland Berger.

En fonction de la durée du déconfinement, la part de recettes pour les transports publics pourrait aller de 1,8 milliard d’euros (avec un déconfinement progressif avant l’été et reprise normale à la rentrée) à 2,6 milliards d’euros (avec un déconfinement plus long), estime l’étude.

Les transports étant essentiels à l’activité économique, ces experts appellent à ne pas les oublier au moment de la reprise. Et rappellent trois enjeux essentiels à leurs yeux. D’une part, il faudra réussir à rassurer le public sur la question de la sécurité sanitaire dans les transports publics grâce à un ensemble de mesures préventives comme la désinfection, la distanciation sociale, peut-être le port de masques…

D’autre part, les opérateurs devront être capables de repositionner les capacités de transport sur les « trajets pertinents ». « En Asie par exemple, on voit que la capacité d’emport des transports est limitée à 50 % pour permettre de respecter la distanciation sociale », rappelle Didier Bréchemier.

Enfin, estiment les auteurs de l’étude, les autorités organisatrices devront continuer à donner la priorité aux transports publics, en apportant leur soutien économique aux opérateurs pour qu’ils puissent redémarrer au plus vite.

Pour voir l’étude : ici.

Source : La crainte du retour au tout-automobile – Ville, Rail et Transports

10 principes pour un transport urbain durable

Un système de transport efficace est l’un des facteurs qui rend les villes compétitives. Il permet d’accéder à l’emploi, à l’éducation et à la santé. Cependant, dans beau-coup de villes, la population souffre de problèmes sanitaires, dus aux gaz d’échappement et au bruit causés par les transports. Les embouteillages font perdre du temps aux usagers, ce qui représente un coût financier considérable pour les collectivités locales et nationales. Les systèmes de transport reposant sur la voiture particulière, consommateurs d’énergies fossiles, émettent de grandes quantités de gaz à effet de serre. Les piétons et les cyclistes, populations vulnérables, sont les premières victimes des accidents de la route. Enfin, des millions de personnes défavorisées sont exclues des transports sûrs et efficaces car elles n’ont pas les moyens d’acquérir un véhicule individuel et doivent se reposer sur un système de transport public souvent insuffisant et des infrastructures pour piétons et cyclistes vétustes voire inexistantes.

Notre approche de la mobilité urbaine peut être décrite en quelques mots: Déplacer les personnes, pas les voitures ! Notre but est d’encourager les modes durables d’un point de vue social, écologique et économique : transports collectifs, marche à pied et vélo.

Nous soutenons nos partenaires, villes et pays, dans la conception de poltiques publiques efficaces pour une mobilité urbaine durable et dans la mise en œuvre de mesures concrètes telles que des schémas de transport en commun en site propre, des réseaux cyclables ou des mesures de gestion de la demande. En complément des projets dans nos pays partenaires, le Sustainable Urban Transport Project (SUTP) lancé par GIZ sous l’égide du Ministère Fédéral pour la Coopération Économique et le Développement (Allemagne) a réalisé une collection de rapports résumant les solutions et bonnes pratiques en matière de transport urbain durable appelée « Sustainable Urban Transport : A Sourcebook for Policy-makers in Developing Cities »

Documents accessibles sur www.sutp.org

Ce poster montre quelques exemples de politiques publiques et mesures concrètes en matière de transport urbain durable qui font d’une ville un endroit plus agréable à vivre : https://www.sutp.org/files/contents/documents/resources/J_Others/Surabaya%20Project/GIZ_10PrinciplesPoster-French.pdf

Effects of Perceived Traffic Risks, Noise, and Exhaust Smells on Bicyclist Behaviour: An Economic Evaluation

Active mode (walking, bicycling, and their variants) users are exposed to various negative externalities from motor vehicle traffic, including injury risks, noise, and air pollutants. This directly harms the users of these modes and discourages their use, creating a self-reinforcing cycle of less active travel, more motorized travel, and more harmful effects. These impacts are widely recognized but seldom quantified. This study evaluates these impacts and their consequences by measuring the additional distances that bicyclists travel in order to avoid roads with heavy motor vehicle traffic, based on a sample of German-Austrian bicycle organization members (n = 491), and monetizes the incremental costs. The results indicate that survey respondents cycle an average 6.4% longer distances to avoid traffic impacts, including injury risks, air, and noise pollution. Using standard monetization methods, these detours are estimated to impose private costs of at least €0.24/cycle-km, plus increased external costs when travellers shift from non-motorized to motorized modes. Conventional transport planning tends to overlook these impacts, resulting in overinvestment in roadway expansions and underinvestments in other types of transport improvements, including sidewalks, crosswalks, bikelanes, paths, traffic calming, and speed reductions. These insights should have importance for transport planning and economics.

Source : Sustainability | Free Full-Text | Effects of Perceived Traffic Risks, Noise, and Exhaust Smells on Bicyclist Behaviour: An Economic Evaluation

Les Français plus nombreux dans les transports publics

L’enquête annuelle de l’Union des transports publics, intitulée Observatoire de la mobilité 2018, va pouvoir nourrir les débats suscités par la future loi d’orientation des mobilités. L’enquête présentée le 27 novembre montre en effet que si la surface desservie par les transports publics urbains en province ne cesse de croître (elle a augmenté de 25 % en deux ans), la population desservie n’augmente que très faiblement (+2 %). « Cela témoigne de l’étalement urbain dont l’un des effets est le maintien du “tout-voiture” », notent les auteurs de l’étude. Selon Thierry Mallet, président de l’UTP, « on voit bien que la voiture va continuer à jouer un rôle majeur car les transports publics ne peuvent aller chercher tout le monde partout ». D’où l’idée d’inventer de nouvelles solutions de transports, essentiellement basées sur les comportements collaboratifs et soutenues financièrement par les futures autorités organisatrices de la mobilité que veut créer la LOM sur tout le territoire (lire aussi « LOM : de bons outils, mais quel chantier ! »).

Globalement, 73 % des Français ont accès à un réseau de transport public. L’enquête réalisée en septembre 2018 à partir d’un questionnaire soumis à un échantillon représentatif (1 501 individus de 18 ans et plus, vivant dans une agglomération de plus de 50 000 habitants) montre aussi l’engouement des Français pour les transports publics. Ils sont de plus en plus nombreux à les utiliser : 70 % les utilisent régulièrement alors qu’ils étaient 67 % en 2015(avant tout le bus, puis le métro et le tramway).

Mais alors que va se réunir en décembre en Pologne la COP24 et que le débat s’amplifie sur la nécessité de réduire les émissions de CO2, la principale raison de leur choix en faveur des transports collectifs est leur côté pratique pour 46 % des personnes interrogées. La raison environnementale est la dernière évoquée par seulement 14 % d’entre eux. « Pour la première fois, l’argument écologique qui avait doublé entre 2015 (7 %) et 2017 (14 %) cesse de progresser et se positionne après le motif économique, et ce, malgré la démission de Nicolas Hulot », notent les auteurs de l’étude.

Autre enseignement, le coût des transports est mal perçu par les utilisateurs, souligne l’UTP. Une majorité d’entre eux (34 %) pensent que l’évolution du coût des déplacements en transports est identique à celle du coût des déplacements en voiture. Et une proportion également élevée (30 %) est persuadée que le coût des déplacements en transports collectifs croît plus que celui en voiture. Les responsables de l’UTP, qui rappellent que cette augmentation reste bien en deçà du budget de l’automobiliste, et même en deçà de l’évolution des coûts des autres services publics, pourraient avoir intérêt à faire œuvre de pédagogie. D’autant qu’un autre débat (celui sur la gratuité des transports) est en train de monter à l’approche des élections municipales. L’UTP se prononce contre la gratuité en raison des besoins de financement considérables du transport public urbain estimés à plus de 16 milliards d’euros par an (dont 8,4 milliards pour la province). L’organisation professionnelle s’interroge sur la pérennité du versement transport apporté par les employeurs à hauteur de sept  milliards d’euros si des collectivités décidaient de passer à la gratuité.

Source : Les Français plus nombreux dans les transports publics – Ville, Rail et Transports