Le trajet médian domicile‑travail augmente de moitié en vingt ans pour les habitants du rural

En 2019, un tiers des personnes en emploi vivent dans une commune rurale. Parmi elles, plus de la moitié travaillent dans une zone urbaine. Souvent éloignées des réseaux de transport et des pôles d’emploi, elles réalisent le plus souvent les trajets en voiture. Ainsi, un actif sur deux résidant dans le rural parcourt plus de 13 kilomètres pour se rendre au travail ; au total, ces habitants effectuent chaque jour près de 320 millions de kilomètres aller-et-retour contre 200 millions en 1999.

En vingt ans, la population active en emploi croît deux fois plus vite dans le rural que dans l’urbain. La distance médiane entre domicile et travail s’accroît de plus de 4 kilomètres pour les actifs ruraux. Elle augmente notamment pour les cadres, qui effectuaient déjà les plus longs déplacements. Les trajets s’allongent aussi davantage pour les habitants des bourgs ruraux éloignés des centres urbains, et pour ceux résidant dans les territoires ruraux du Sud-Ouest.

Couvrant la période de 1999 à 2019, cette étude ne permet pas de mesurer les conséquences de la crise sanitaire et de l’essor du télétravail.

Source : Le trajet médian domicile‑travail augmente de moitié en vingt ans pour les habitants du rural – Insee Première – 1948

Comment les Français se déplacent-ils en 2019 ? Résultats de l’enquête mobilité des personnes

Selon les premiers résultats de l’enquête sur la mobilité des personnes, en 2019, les Français réalisent environ trois déplacements par jour, du lundi au vendredi. Cela représente près de 181 millions de déplacements quotidiens.
En moyenne, ils passent 1h02 à se déplacer en une journée, soit presque 6 minutes de plus qu’en 2008. Cette hausse s’explique par des déplacements un peu plus longs et par une légère modification des choix des modes de transport utilisés.

Source : Comment les Français se déplacent-ils en 2019 ? Résultats de l’enquête mobilité des personnes | Données et études statistiques

Déplacements des français vers le travail : 5 enseignements des derniers chiffres de l’INSEE

Comme chaque année, l’INSEE vient de publier au 30 juin 2021 les dernières données du recensement de la population. Parmi la grande quantité d’informations disponibles, l’une d’elles retient particulièrement l’attention des personnes s’intéressant à la mobilité : le moyen de transport principal utilisé par les français pour se rendre au travail.

  1. A l’échelle nationale, le boom du vélo se confirme, la voiture en léger recul
  2. La Guyane, première région cycliste de France
  3. Grenoble confirme son titre de « capitale française du vélo »
  4. Dans les Métropoles, le vélo progresse partout, le recours à la voiture et au 2-roues motorisés recule (presque) partout
  5. La gratuité des transports publics ne nuit pas au vélo, mais plutôt au 2-roues motorisé

Source : Déplacements des français vers le travail : 5 enseignements des derniers chiffres de l’INSEE | Pour une mobilité durable et solidaire | Mathieu Chassignet | Les blogs d’Alternatives Économiques

Internet des objets, impression 3D, robotique : des technologies davantage utilisées par les grandes sociétés

En 2020, 10 % des sociétés de 10 personnes ou plus utilisent des systèmes interconnectés. Cela est plus fréquent dans les grandes sociétés (29 %) et dans le secteur des transports (16 %). Les capteurs de suivi ou d’entretien des véhicules ou des produits sont les plus utilisés, 38 % des sociétés qui ont recours aux systèmes interconnectés en sont équipées. Ils vont souvent de pair avec une utilisation accrue de cloud computing et de big data.

Comme deux ans auparavant, 4 % des sociétés utilisent l’impression 3D. Cette part s’élève toutefois à 17 % pour les sociétés de 250 salariés ou plus. Ces dernières recourent plus souvent aux imprimantes de la société (14 %) qu’aux services d’une filiale ou d’un prestataire (8 %).
Les produits de l’impression 3D sont plus souvent utilisés en interne (79 %) que vendus (48 %), et sont plus fréquemment des prototypes ou des maquettes (84 %).

8 % des sociétés utilisent un robot, et deux fois plus souvent un robot industriel qu’un robot de service. Le recours aux robots industriels est logiquement concentré dans l’industrie.

Source : Internet des objets, impression 3D, robotique : des technologies davantage utilisées par les grandes sociétés – Insee Première – 1854

La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances

En 2017, 74 % des actifs en emploi qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail utilisent leur voiture, 16 % prennent les transports en commun et 8 % ont recours aux modes de transport doux (6 % à la marche et 2 % au vélo). Pour des distances inférieures à 5 kilomètres, la voiture représente encore 60 % des déplacements domicile-travail, même si sa part diminue au profit des modes doux. En cas de petites distances, plus fréquentes pour les habitants de communes-centres, les employés vont plus souvent travailler à pied ou en transports en commun, alors que les cadres ont plus souvent recours au vélo ou aux transports en commun.

Au sein des grandes villes, c’est à Grenoble et Strasbourg que les habitants utilisent le plus les modes doux pour aller travailler, notamment le vélo (17 %).

Entre 2015 et 2020, le recours à la bicyclette pour se rendre au travail a augmenté de 2 points dans les communes-centres, pour atteindre 6 % début 2020. L’utilisation des transports en commun a légèrement progressé dans les pôles des aires d’attraction des villes.

Source : La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances – Insee Première – 1835

Les emplois se concentrent très progressivement sur le territoire, les déplacements domicile-travail augmentent

Entre 2006 et 2016, à l’échelle des intercommunalités (EPCI), les emplois ont tendance à se concentrer très progressivement sur le territoire, au profit de neuf métropoles dynamiques : Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes et Lille. La concentration de l’emploi dans les grandes métropoles résulte uniquement de celle de la sphère productive, la répartition de la sphère présentielle créant une résistance à ce mouvement. Dans six de ces métropoles, cette croissance de l’emploi se diffuse aussi dans les EPCI alentour, principalement grâce au dynamisme des activités présentielles. Un tiers des actifs, soit 9 millions de personnes, ne travaillent pas dans leur intercommunalité de résidence ; ce taux de sortie atteint ou dépasse même 50 % dans la moitié des EPCI. Les déplacements domicile-travail se font essentiellement entre EPCI voisins. Entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs augmente, notamment entre espaces résidentiels et pôles économiques. Les métropoles du Grand Paris et du Grand Nancy se singularisent : le nombre de leurs habitants allant travailler à l’extérieur est stable depuis 2006, alors qu’il augmente d’au moins 0,4 % par an dans les autres métropoles.

Source : Les emplois se concentrent très progressivement sur le territoire, les déplacements domicile-travail augmentent – Insee Première – 1771

Les comportements de consommation en 2017

Le transport pèse plus en milieu rural, le logement en milieu urbain

En 2017, les ménages consomment en moyenne pour 34 000 euros de biens et services, soit autant qu’en 2011 en euros constants. Des écarts entre ménages persistent. Les 20 % de ménages les plus aisés dépensent 2,6 fois plus que les 20 % les plus modestes. L’alimentation (hors restauration) pèse toujours davantage dans le budget de ces derniers que dans celui des plus aisés. Les familles monoparentales consomment nettement moins que la moyenne. Les plus âgés consomment également moins que les autres même s’ils se rapprochent de la moyenne. Les ménages qui résident en milieu rural consacrent une part de leur budget plus importante au transport, tandis que le logement pèse davantage en milieu urbain. Au-delà des modes de consommation « classiques », un tiers des ménages ont vendu, acheté ou loué des biens ou services auprès d’autres particuliers en 2017. Ce qui est parfois appelé économie collaborative concerne plus fréquemment les ménages jeunes, diplômés, avec enfants.

Source : Les comportements de consommation en 2017 – Insee Première – 1749

En 2017, les ménages ont consommé en moyenne pour 34 000 euros de biens et services, selon une étude publiée la semaine dernière par l’institut national de statistiques Insee. Les transports constituent le principal poste de dépense, même si leur poids est en recul. Les dépenses liées aux transports sont particulièrement importantes pour les ménages vivant en zone rurale, où posséder un véhicule est souvent nécessaire. Plus les ménages sont urbains, plus le logement prend une part importante de leur budget. Dans l’agglomération parisienne, les dépenses consacrées au logement dépassent celles relatives aux transports. L’Insee constate que le poids du logement a augmenté pour l’ensemble des ménages entre 2011 et 2017, « et particulièrement pour les ménages locataires ». En hausse d’un point, les dépenses d’hébergement et de restauration doivent surtout leur augmentation à la hausse des prix dans la restauration, tandis que la part du budget consacrée aux loisirs et à la culture diminue en raison d’une baisse des prix dans ces secteurs.

Observatoires cartographiques : Géoclip toujours dans l’air du temps

Début d’année en fanfare pour Géoclip, la plateforme d’exploration et de visualisation de données géostatiques. Vendredi 1er février 2019, Santé publique France ouvrait son observatoire cartographique, tandis que l’INSEE annonçait ses portraits de territoires.

En lançant son observatoire cartographique dynamique baptisé Géodes, Santé Publique France expose au grand jour le fruit d’un travail de fond, mené depuis l’ouverture de l’établissement public en 2016, qui rassemble l’INVS, l’Inpes et l’Eprus.

Évolution des diagnostics du Sida... soit près de 40 ans de données cartographiées et synthétisées dans Géodes sous Géoclip.

Évolution des diagnostics du Sida… soit près de 40 ans de données cartographiées et synthétisées dans Géodes sous Géoclip.

Une mine d’informations et de visualisations

Ce sont plus de 300 indicateurs qui sont proposés, expliqués, cartographiés… grâce à Géoclip Air. « Nous avons dû relever plusieurs défis, reconnaît bien volontiers Éric Mauvière, le fondateur d’EMC3 et créateur de Géoclip. Tout d’abord, Santé Publique France dispose de séries très longues et il a fallu trouver les moyens de représenter les évolutions spatio-temporelles, grâce aux animations et aux diagrammes de synthèse. Ensuite, le site peut avoir d’importants pics d’utilisation et il doit répondre à de fortes contraintes de sécurité… nous avons dû passer beaucoup de tests pour faire la preuve que Géoclip pouvait répondre à ces exigences. » Avec sa double entrée, par pathologie et par déterminant, le site permet une véritable exploration d’une mine d’informations, aujourd’hui à l’échelle du département ou de la région. Les cartes, graphiques et tableaux sont ensuite facilement importables dans un site Web par le biais d’un iframe.

Portraits croisés à l’INSEE

Des portraits synthétiques de territoires personnalisables à l'INSEE.

Des portraits synthétiques de territoires personnalisables à l’INSEE.

Au moment où l’agence nationale de la santé publique recevait les journalistes autour de Géodes, l’INSEE ouvrait une nouvelle rubrique dans son portail de statistiques locales : les rapports. Ils permettent de générer un portrait de territoire sur une zone d’étude (à définir soi-même si besoin) et de la comparer avec la tendance nationale ou avec un autre territoire. Trois thèmes sont proposés : une synthèse générale, la démographie et les conditions de vie ainsi que l’économie et l’emploi. À découvrir sur https://statistiques-locales.insee.fr.

Source : Observatoires cartographiques : Géoclip toujours dans l’air du temps

De plus en plus de personnes travaillent en dehors de leur commune de résidence

En France, en 2013, 16,7 millions de personnes quittent quotidiennement leur commune de résidence pour aller travailler, soit deux personnes ayant un emploi sur trois. C’est dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Île-de-France que la proportion de navetteurs est la plus importante. Globalement, elle a augmenté de six points depuis 1999, témoignant de la déconnexion croissante entre lieu de domicile et lieu de travail. Les navetteurs se déplacent très majoritairement en voiture. Les habitants des communes très densément peuplées font toutefois exception, ces dernières étant mieux équipées en transports collectifs. Par rapport à 1999, les personnes ayant un emploi parcourent des distances plus longues pour aller travailler. La moitié d’entre elles réside à plus de 15 kilomètres de son travail, soit 2 kilomètres de plus qu’en 1999.

Source : De plus en plus de personnes travaillent en dehors de leur commune de résidence – INSEE

Les effets du tramway sur la fréquentation du transport public. Un bilan des agglomérations françaises de province

Cet article propose d’actualiser un bilan réalisé en 2006 des effets de la réintroduction du tramway sur la fréquentation du transport public dans les agglomérations françaises de province. Sa démarche se légitime par la multiplication des mises en service, permettant de doubler le panel, et par l’ouverture d’un débat sur les effets réels du tramway, mis en question par des approches empiriques et socio-psychologiques. L’analyse se construit à partir de la fréquentation du transport public publiée annuellement dans les annuaires statistiques du CERTU1. Se fondant sur les mises en service de tramway entre 1985 et 2007, elle s’interroge à la fois sur ses effets sur la fréquentation du transport collectif, et sur celle de leur évolution diachronique au cours des deux décennies étudiées. Les résultats confirment que l’introduction du tramway a un effet fort sur la fréquentation, quoiqu’elle soit légèrement sensible aux aléas conjoncturels. Néanmoins, ses effets semblent minimes en termes de report modal depuis l’automobile, tandis que deux points méritent d’être approfondis pour une meilleure compréhension : le rôle dans ce succès de la refonte du réseau de transport, et les motivations socio-psychologiques à l’origine du choix modal du tramway.

Source : Vincent Gagnière, « Les effets du tramway sur la fréquentation du transport public. Un bilan des agglomérations françaises de province », Revue Géographique de l’Est [En ligne], vol. 52 / 1-2 | 2012, mis en ligne le 16 octobre 2012, consulté le 16 août 2016. URL :

Voir également : A Dijon, le tramway accélère le trafic voyageurs et le nombre d’abonnés

La France et ses territoires

L’édition 2015 de La France et ses territoires brosse un portrait complet du territoire national, vu par la statistique publique. L’analyse couvre les grands thèmes suivis par l’INSEE (population, emploi…) et montre que le nouveau découpage en treize régions a tendance à gommer les anciennes différences. Ainsi, le PIB par habitant s’homogénéise et la démographie est mieux répartie. Mais ce « lissage » ne doit pas faire oublier les différences entre les espaces à forte, moyenne, faible et très faible densité. L’utilisation d’une maille kilométrique pour représenter les populations (comme l’illustre la figure ci-dessous) permet de faire ressortir cette hiérarchie. Il ne doit pas non plus masquer le contraste qui se creuse entre une France du Sud qui concentre les emplois les plus qualifiés et une France du Nord plus agricole, ouvrière et industrielle. La publication est aussi l’occasion de comparer les villes françaises à quelques villes européennes. Bonne nouvelle : nos villes sont plutôt sûres, jeunes, et nous disposons de 42 m2 habitables par personne, alors que la moyenne européenne est à 36 m2.

Beaucoup d’indicateurs statistiques, bien que peu/pas sur la mobilité et les transports.

Source : DécryptaGéo

Découpage communal : table d’appartenance géographique des communes

Ce fichier fournit pour toutes les communes le code géographique des niveaux géographiques supérieurs auxquels elles appartiennent. Relié aux tables d’indicateurs chiffres clés, ce fichier permet d’obtenir des résultats agrégés d’indicateurs sur un territoire communal personnalisé ou des territoires supracommunaux.

Via : INSEE