Un premier train semi-autonome sur le réseau ferré national

Il y a encore un conducteur dans le train, mais il y joue le même rôle que l’agent aux commandes d’une rame de métro sur la plupart des lignes parisiennes. Le 29 octobre entre Longwy et Longuyon, sur une ligne équipée du système européen de signalisation ERTMS, une locomotive BB 27 000 (Prima d’Alstom) a circulé en autonomie partielle du niveau GoA2, avec accélération et freinage automatisés, pour la première fois sur le réseau ferré national français.

Source : Un premier train semi-autonome sur le réseau ferré national – Ville, Rail et Transports

Le gouvernement français dévoile sa feuille de route pour la conduite autonome

Le gouvernement a présenté sa stratégie pour favoriser le développement des véhicules autonomes sur 2020-2022. Une trentaine d’actions ont été identifiées comme devant favoriser le développement de cet écosystème. Cela passe notamment par la précision du cadre réglementaire fixé par la LOM, l’établissement de critères de cybersécurité, et la mise en place de référentiels.

Source : Le gouvernement français dévoile sa feuille de route pour la conduite autonome

voir aussi l’identification des 16 expérimentations sur trois ans.

Témoignages sur les bienfaits du trajet domicile-bureau

Rares sont les trajets qui s’étirent de la maison au bureau ayant bonne réputation. Le plus souvent synonymes d’embouteillages, d’ennui et de désagréments souterrains en tout genre, la vie nous a plutôt habitués à les redouter qu’à les chérir. Mais pandémie oblige, sa disparition progressive au profit du télétravailsemble en réalité peser sur le moral des salariés. En réponse à cette absence qui se fait sentir, l’entreprise Microsoft va bientôt créer une fonction « trajet virtuel » sur sa plateforme de travail collaboratif Teams. L’idée étant ici d’offrir aux employés, fatigués du télétravail généralisé, un temps de pause entre la fin de la journée et les responsabilités personnelles et familiales par le biais de séances de méditation. Si l’initiative peut étonner, elle met surtout en lumière l’importance du temps de transport pour la productivité autant que pour la santé mentale de certains salariés. Et si le mal aimé n’était en réalité pas si vain ? Se pourrait-il alors même qu’il nous fasse du bien ? Qu’ils crapahutent en voiture, en métro, en train ou en vélo, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui vivent encore ce moment de manière presque sacrée. Portraits de quelques derniers rescapés des trajets journaliers.

Source : Témoignages sur les bienfaits du trajet domicile-bureau

Vidéo. En quoi consiste l’Urbanloop, projet futuriste et écologique de transport public mené à Nancy ?

Fruit de l’imagination d’élèves ingénieurs, ce projet de transport rapide et écolo pourrait se concrétiser dès 2024 dans la ville lorraine.

Des sortes de capsules, individuelles, en duo ou prévues pour un vélo. En mai prochain, sur un parcours de plus d’un kilomètre, le projet “Urbanloop”, un mode de transport écologique et économique, passera son premier test officiel. Sur deux boucles, dotées de trois capsules et d’autant de stations, il tentera de battre le record du monde d’économie d’énergie pour un véhicule autonome.

Source : Vidéo. En quoi consiste l’Urbanloop, projet futuriste et écologique de transport public mené à Nancy ? – Sud Ouest.fr

Oui, rouler à 110 km/h plutôt que 130 pourrait vraiment limiter notre impact sur le climat

La proposition la plus polémique de la convention citoyenne pour le climat a certainement été celle de limiter la vitesse maximale autorisée de 130km/h à 110km/h sur l’autoroute.Pour beaucoup de Français opposés à cette mesure, cette limitation est « purement idéologique » et restreindrait considérablement leurs déplacements. La proposition n’a d’ailleurs pas été retenue par le gouvernement.Au cœur du débat néanmoins, se pose la question de l’efficacité d’une telle limitation pour réduire les émissions.

Source : Oui, rouler à 110 km/h plutôt que 130 pourrait vraiment limiter notre impact sur le climat

Longue vie aux objets

Réparer un objet plutôt qu’en acheter un nouveau quand l’ancien commence à vieillir, cela vous parle ? En plus de vous rendre plus autonome, allonger la durée de vie de ses biens participe à la réduction des déchets et à l’épuisement des ressources. Utiles non ?

Pour vous aider à adopter cet éco-geste dans votre quotidien, l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) et le ministère de la Transition écologique ont mis en place le site longuevieauxobjets.gouv.fr. Au programme : emprunt, réparation et don d’objets !

Source : Longue vie aux objets | ADEME

Voici les 10 meilleurs tramways inaugurés au 21ème siècle dans de grandes villes

Quelle grande ville possède le meilleur tramway du 21ème siècle ? Vous ne vous êtes sans doute jamais posé cette question. Eurogroup Consulting, si : le cabinet de conseil en stratégie français a en effet dressé un classement des meilleurs tramways inaugurés lors de notre siècle grâce à plusieurs indicateurs. Et la France est à l’honneur avec 8 villes dans le top 10. Il faut dire que, parmi les 12 “réseaux de tramway récents dans de grandes villes” étudiés, seuls quatre ne sont pas dans l’Hexagone…

Source : Voici les 10 meilleurs tramways inaugurés au 21ème siècle dans de grandes villes

Dossier – Covid-19, confinement et mobilité

La crise du Covid-19 représente un moment particulièrement fort pour analyser notre système d’hypermobilité et ses limites. Les mesures de confinement et leurs conséquences sur les déplacements révèlent à quel point nos modes de vie habituels sont dépendants de la possibilité de se déplacer vite, loin et souvent, à rebours des aspirations à vivre plus en proximité et à ralentir. Quel rôle a joué la mobilité dans l’ampleur de cette crise et les réponses qui lui ont été apportées ? Ce dossier, qui a vocation à être régulièrement actualisé, réunit l’ensemble des publications du Forum qui ont traité le sujet à ce jour.

L’enquête sur les modes de vie et les déplacements des français en période de confinement

Décrire et analyser les impacts sociaux – présents et futurs – des mesures de confinement sur les modes de vie et les déplacements des français est une étape incontournable pour comprendre les changements à l’œuvre. Menée auprès de 1 500 personnes représentatives de la population française, l’enquête du Forum Vies Mobiles montre que le confinement a permis de découvrir des modes de vie différents et qu’il a fait naître certaines aspirations à une modération des déplacements.

Enquête sur les modes de vie et les déplacements des français en période de confinement

Les analyses et tribunes du Forum Vies Mobiles

Les recherches menées par le Forum Vies Mobiles éclairent la perturbation des mobilités et des modes de vie due à la crise sanitaire. En France, le confinement a duré 56 jours et a profondément perturbé le déroulement habituel de nos activités, dans le temps et dans l’espace. La restriction des déplacements a révélé l’ampleur de la dépendance de nos modes de vie à la mobilité rapide, fréquente et longue distance. Cette hypermobilité, déjà au cœur de la crise climatique, est la source d’insatisfactions de plus en plus grandes : coûts, fatigue, désir de ralentissement, de vie en proximité…Le recul sur l’expérience individuelle et collective du confinement permet de nourrir les réflexions sur nos aspirations en termes de cadres et de rythmes de vie, pour penser le futur des déplacements.

Tribune du Forum Vies Mobiles : « La crise rend possible une réinvention radicale de nos mobilités », avril 2020

Analyse : « Le confinement agit comme un révélateur des limites de nos rythmes, modes et cadres de vie », mai 2020

L’approche critique de la recherche en sciences sociales

Les analyses critiques portant sur le système d’hypermobilité et ses effets ont pris une acuité particulière durant la période de confinement : la mobilité a été au cœur de la crise. Les notions de « contre-productivité » d’Ivan Illich et de « turbulence » de Tim Cresswell sont particulièrement utiles pour décrire les liens entre l’ampleur de la pandémie et les caractéristiques du système de transport moderne.

Alexandre Rigal, De la contre-productivité globale. La critique de la mobilité et la crise du coronavirus, avril 2020

Tim Cresswell, «La mobilité est à la fois le sang vital de la modernité et le virus qui menace de la détruire », mars 2020

Observer les phénomènes à l’œuvre et tirer des leçons pour le futur

Observer et documenter les conséquences de la crise sanitaire et du confinement permet de tirer certaines leçons de cet épisode planétaire. Jusqu’alors relativement marginale, la visio-communication a été adoptée avec une facilité déconcertante par la plupart d’entre nous durant le confinement (cette facilité elle-même faisant question). Elle semble pourtant le plus souvent pensée et utilisée comme un pis-aller, que l’on utiliserait surtout lorsque la co-présence ne peut pas être réalisée. Comment saisir, au-delà d’impressions subjectives, en quoi les interactions sont différentes dans les deux cas ? D’autre part, du moment où la visio-présence devient une alternative, elle nous interroge nécessairement sur nos pratiques de mobilité et nous invite à repenser les normes politiques qui régissent.nos interactions.

Christian Licoppe, Vidéo-communication, visiophonie et confinement, mai 2020

 


Le confinement en Inde a été le théâtre d’une catastrophe humanitaire qui aurait pu être évitée : plusieurs millions de personnes ont subitement quitté les villes pour rejoindre l’arrière-pays, parfois sans ressource ni moyen de transport. Ces travailleurs et leur famille, souvent assimilés à des migrants, partagent leur vie entre la ville, pourvoyeuse d’emploi, et le village d’origine, parfois à plus de mille kilomètres. Ils pratiquent une mobilité dans l’angle mort des statistiques, qu’il serait temps de reconnaître afin d’améliorer leurs conditions d’existence.

Matias Echanove et Rahul Srivastava, Un pied en ville, un pied au village : la mobilité invisible des travailleurs urbains en Inde, mai 2020

 


Les restrictions de déplacements qui ont accompagné le confinement en réponse à la pandémie de Covid-19, puis leur levée par étapes, ont permis d’expérimenter un certain nombre d’adaptations sociétales assez radicales. Greg Marsden réfléchit à ce que nous pouvons tirer de ces expériences pour comprendre la place des normes collectives dans la dynamique des transformations sociales, sous l’angle de la mobilité. Il soutient que, même si certaines adaptations présentent un fort potentiel dans la lutte contre le changement climatique, elles font face à de fortes résistances historiques et politiques qui peuvent en limiter les résultats. Au fur et à mesure que les événements se déroulent, il apparaît pourtant clairement que, pour faire évoluer les comportements, il est plus efficace de modifier les règles collectives que de se focaliser sur ce que chacun pourrait faire individuellement.

Greg Marsden, Covid-19 : Allons-nous vers une « nouvelle normalité » et faut-il s’en soucier ?, juillet 2020

Enquête sur les mobilités rurales en période de confinement

Le confinement et sa privation stricte de déplacement ont conduit de nombreux Français à vivre et s’organiser différemment, en particulier dans l’espace rural où la mobilité est une ressource cruciale. Cette enquête, qui s’inscrit dans un projet plus large, a visé à saisir l’impact de cette situation inédite. Comment les habitants des territoires ruraux ont-ils vécu la restriction des déplacements ? Le confinement a-t-il, comme cela a été le cas pour les citadins, favorisé l’émergence de nouvelles aspirations en termes de rythmes de vie et de mobilité ?

Aurore Flipo, Nicolas Senil, Enquête sur les mobilités rurales en période de confinement, juin 2020

Source : Dossier – Covid-19, confinement et mobilité | Forum Vies Mobiles – Préparer la transition mobilitaire

Les tramways : une valse à trois temps

D’abord hippomobile puis électrique, le tramway, chassé naguère des villes par l’automobile, prend aujourd’hui sa revanche.

« Chemin de fer américain », c’est ainsi qu’on appelle d’abord en France le tramway, apparu à New York en 1852. Étrange véhicule en vérité, combinant une technique moderne – le rail encastré dans la chaussée – à la traditionnelle traction du cheval. Etrange mais logique : avec l’expansion urbaine liée à la révolution industrielle, un nombre croissant de citadins doit se déplacer sur plusieurs kilomètres, ce qui suscite l’apparition dans les années 1830 des premiers transports en commun urbains, des cabines sur roues à traction animale, les « omnibus ».

Source : Les tramways : une valse à trois temps | Alternatives Economiques

Lifting à 70 millions d’euros pour le Tramway du Mont-Blanc

Le plus haut train à crémaillère de France va changer de visage. Quelques jours après avoir renouvelé pour quinze ans la concession de service public du Tramway du Mont-Blanc (TMB) à la Compagnie du Mont-Blanc (associée à la Caisse des dépôts et consignations), le Département de la Haute-Savoie propriétaire du TMB a dévoilé le projet de rénovation retenu.“Cent-dix ans après le début de l’exploitation touristique de ce train mythique, le Département porte l’ambition de donner un nouveau souffle au TMB, afin de lui rendre tout son lustre et toute son attractivité”, assure dans un communiqué Christian Monteil, le président du l’assemblée départemental.

“L’idée est de créer un vrai produit touristique” – Mathieu Dechavanne, PDG de la Compagnie du Mont-Blanc

ECOUTEZ le PDG de la Compagnie du Mont-Blanc, Mathieu Dechavanne.

Parmi les grands travaux à venir : la rénovation de toutes les gares (Le Fayet, Saint-Gervais…) et la construction d’une nouvelle gare d’arrivée au Nid d’Aigle à 2 400 mètres d’altitude (voir ci-dessous). Le remplacement des trois trains mythiques est également prévu. “Ces motrices ont fait leur temps”, reconnait Mathieu Dechavanne. “Nous allons investir dans trois nouvelles machines avec un confort et une régularité accrus”, poursuit le PDG de la Compagnie du Mont-Blanc. “C’est l’outil dont nous avions besoin.”  

Mathieu Dechavanne, PDG de la Compagnie du Mont-Blanc, et Christian Monteil, président du conseil départemental de la Haute-Savoie, lors de la présentation des travaux du Tramway du Mont-Blanc.
Mathieu Dechavanne, PDG de la Compagnie du Mont-Blanc, et Christian Monteil, président du conseil départemental de la Haute-Savoie, lors de la présentation des travaux du Tramway du Mont-Blanc. © Radio France – Richard Vivion

Une nouvelle gare d’arrivée au Nid d’Aigle

En gare du Nid d’Aigle, un bâtiment de 450 mètres carrés, avec une architecture unique et exemplaire en montagne sera construit. La fin des travaux du TMB est prévue en 2026. Ce nouveau bâtiment comprendra :

  • Un espace immersif «Objectif Mont Blanc», une durée de la visite de plus ou moins 30 minutes
  • Un espace information et sensibilisation à la voie normale du mont Blanc
  • Une boutique thématisée et spécialisée dans les produits dérivés du centre d’interprétation et de la montagne
  • Un espace de restauration (sur place et à emporter) complémentaire à celui du refuge (produits frais), disposant d’une terrasse extérieure
  • Un espace intégrant toilettes et repos.

Le département de la Haute-Savoie indique que la nouvelle gare du Nid d’Aigle sera un bâtiment à Haute Qualité Environnemental. Les travaux sur le site sommital au Nid d’Aigle sont prévus en cinq séquences estivales de 2022 à 2026.

Déficitaire mais emblématique

Aujourd’hui avec 140 000 passagers par an, l’exploitation du Tramway du Mont-Blanc est déficitaire. Chaque année, le Département subventionne à hauteur de 700 000 euros l’exploitant du TMB. Avec ces travaux dont le montant prévisionnel approche les 70 millions d’euros, Christian Monteil et Mathieu Dechavanne veulent “développer un projet touristique ambitieux et d’avenir, afin de faire découvrir, d’animer ce site exceptionnel et de faire toucher du doigt aux visiteurs, une expérience de haute montagne, dans un esprit de tourisme d’excursion doux et respectueux de l’environnement”. Investir dans ces travaux est “un choix politique” assure le président du département.”

“Le TMB est l’une des cartes de visite de la Haute-Savoie.” – Christian Monteil, président du conseil départemental de Haute-Savoie

Source : Lifting à 70 millions d’euros pour le Tramway du Mont-Blanc

Comment les smart cities tirent profit des jumeaux numériques

Difficile d’imaginer un système plus complexe qu’une grande ville. Bâtiments, routes, espaces publics, réseaux d’énergie et d’eau, transports en commun… Autant d’éléments interconnectés qui rendent les décisions d’aménagement compliquées, les conséquences d’une action ne pouvant être totalement anticipées. Pour pallier ce problème, plusieurs villes à travers le monde ont entrepris de se doter d’une réplique virtuelle.

Ces jumeaux numériques XXL reproduisent fidèlement la ville en 3D, de l’élévation des immeubles jusqu’aux arrêts de bus et aux arbres qui bordent les rues. Ils sont abreuvés de données provenant de ses infrastructures – consommation énergétique des bâtiments, trafic routier, émissions de CO2… – qui mesurent l’activité en temps réel à l’aide de capteurs. Le double virtuel permet de simuler nombre d’événements pour mieux s’y préparer : urgences médicales, manifestations, pics de pollution, incendies, inondations… Il permet aussi aux urbanistes d’expérimenter avant d’intégrer des changements, comme la rénovation d’un quartier, la fermeture d’une route, la création d’un rond-point ou la mise en place d’une ligne de tramway.

Singapour, laboratoire d’expérimentations

La cité-État de Singapour mène l’un des projets les plus impressionnants en la matière. Baptisé Virtual Singapore et lancé en 2014, la création de ce jumeau numérique a nécessité un budget de 73 millions de dollars. Il a notamment été utilisé par les opérateurs télécoms pour optimiser la couverture de leurs réseaux sans fil, par les propriétaires d’immeubles pour identifier les meilleurs emplacements de panneaux solaires et par les urbanistes pour améliorer la conception des parcs et des voies de circulation.

Simuler ces développements sur le jumeau numérique avant de les mettre en œuvre permet d’analyser les coûts et la faisabilité ainsi que de minimiser les imprévus. Cela facilite aussi la coordination de projets impliquant différentes entités, comme l’installation de rampes pour personnes à mobilité réduite parallèlement à la rénovation des espaces verts. Le gouvernement envisage par ailleurs d’utiliser ce double virtuel pour tester le comportement des véhicules autonomes dans le trafic dense de la ville.

L’Ile-de-France modélisée en 3D pour plus de services

En France, la métropole de Rennes fait figure de pionnière. Elle s’est lancée dès 2017 dans un projet de jumeau numérique couvrant toute son agglomération. Elle a fait appel, comme Singapour, à la solution 3DExperiencity de Dassault Systèmes. Là aussi, la motivation première est le partage de données – démographiques, topographiques, économiques – entre les différents acteurs de la ville afin de rendre les politiques publiques plus efficaces. Il est par exemple possible de simuler l’impact économique de l’aménagement d’un quartier en fonction du pourcentage de surfaces dédiées aux activités tertiaires, aux commerces et aux logements.

Les projets de villes numériques vont se multiplier

Le nombre de jumeaux numériques de villes va fortement progresser au cours des cinq prochaines années, d’après une étude publiée par ABI Research en septembre 2019. D’une poignée de projets l’an passé, on passerait à plus de 500 intégrations opérationnelles en 2025. Pour le cabinet, il ne s’agira pas dans la plupart des cas d’un seul grand modèle, mais de jumeaux numériques spécifiques de sous-éléments (réseau électrique, voiries, bâtiments connectés…) qui seront interconnectés.

L’étude indique également que d’importants investissements devront être réalisés pour tirer pleinement parti de ces simulations. Simplement rajouter quelques capteurs sur les infrastructures existantes ne suffira pas. Les trois acteurs en pointe sur la question sont Dassault Systèmes, dont la solution 3DExperiencity est déployée à Rennes [photo], Microsoft et Siemens, suivis par Bentley Systems, CityZenith et IES.

Cela implique évidemment la collaboration des entreprises privées, comme la SNCF. Cette dernière a entrepris en 2019 la création d’un jumeau numérique pour la gare de Rennes à l’occasion de sa rénovation. Il sera le premier d’une longue série, car la SNCF prévoit de numériser 3 000 gares en France. Quel intérêt pour une gare ? Pouvoir tester différentes dispositions de commerces, salles d’attente et autres afin de déterminer la faisabilité et l’impact sur les clients de potentiels aménagements. Ce double virtuel est également augmenté d’informations en temps réel provenant des équipements électriques afin d’optimiser la gestion du lieu. Escaliers mécaniques, ascenseurs, climatisation, éclairage, portes automatiques y sont visualisables et peuvent être contrôlées de façon centralisée.

L’Ile-de-France n’est pas en reste. La région s’est rapprochée en octobre 2019 de Siradel, une société rennaise rachetée par Engie et spécialisée dans la création de jumeaux numériques de villes. Elle a entrepris de modéliser l’ensemble du territoire francilien en 3D, en agrégeant et qualifiant les ensembles de données existantes, puis en les complétant avec ses propres données. Au total, plus de 10 000 jeux de données ont été réunis en un référentiel sur une durée de six mois, et 2,5 millions de bâtiments ont été modélisés en 3D.

Des véhicules équipés de caméras et de capteurs (humidité, pollution…) circulent dans les rues pour compléter ce tableau en donnant la vision la plus exhaustive possible de la ville. À partir de cette modélisation, un premier service baptisé Mon potentiel solaire sera proposé aux habitants cette année. Il permettra de simuler l’ensoleillement d’un toit, mètre carré par mètre carré et sur une période d’un an, afin de déterminer son réel potentiel énergétique (et économique) avant d’installer des panneaux solaires. Autre service disponible dès 2020, Smart Works recensera tous les lieux où il est possible de travailler en Ile-de-France (espaces de coworking, médiathèques, universités…), que ce soit pour quinze minutes, quatre heures ou plusieurs jours.

Une accélération à travers le monde

Le développement de jumeaux numériques accompagne la mise en place de smart cities à travers le monde. Le processus est lent, mais inexorable. Il varie aussi en fonction des régions du monde et des besoins des métropoles. Aux États-Unis, ces efforts sont centrés sur la mobilité. La ville de Philadelphie a par exemple utilisé une modélisation 3D pour simuler son système de transport public (arrêts de bus et de tramway) de manière à optimiser la desserte des zones d’habitation tout en limitant les coûts de prolongement de la ligne de tramway. En juin 2019, treize villes américaines ont fondé l’Open mobility foundation, la fondation pour une mobilité ouverte. Ces municipalités s’intéressent, entre autres, à la mise en place d’infrastructures connectées pour optimiser la gestion du trafic et à l’établissement de standards communs.

Car la prochaine étape, c’est de connecter les jumeaux numériques de plusieurs villes. En Asie du Sud-Est, l’Association of southeast asian nations a lancé l’an passé un projet pilote pour créer un réseau de jumeaux numériques, qui inclut évidemment Singapour, mais aussi Jakarta (Indonésie) et Cauayan City (Philippines).

Source : Comment les smart cities tirent profit des jumeaux numériques

Cartoviz – Les déplacements domicile-travail et domicile-etude 2016

À l’échelle communale et pour l’ensemble du territoire national, cette carte interactive renseigne sur les lieux d’étude des étudiants à partir d’une commune sélectionnée. À l’inverse, il est possible de sélectionner une commune pour identifier les communes de résidence de ses étudiants. L’ensemble des données sont téléchargeables et portent sur l’année 2016.

Carte similaire pour les DT.

Source : Cartoviz – Les déplacements des étudiants 2016

Source : Cartoviz – Les déplacements domicile-travail 2016

Gratuité des transports – Pas toujours une bonne idée

Le Sénat a présenté un rapport sur la gratuité des transports en commun. Se basant sur l’expérience des 29 communes qui la pratiquent en France, les auteurs estiment que la gratuité peut être intéressante, mais pas pour tous les profils de collectivités.

 

Alors que les problématiques de pouvoir d’achat et de développement durable n’ont jamais été aussi présentes dans les discussions, et que les élections municipales de mars 2020 approchent, le sujet de la gratuité des transports publics revient dans le débat public. Plusieurs candidats proposent en effet cette mesure comme moyen d’inciter les citoyens à privilégier le transport public plutôt que la voiture.

Mais la gratuité est-elle la meilleure façon de parvenir à un changement des habitudes de mobilité ? Un rapport du Sénat a été publié le 26 septembre. En 128 pages, il détaille les expériences des 29 communes ou établissements publics de coopération intercommunale qui pratiquent actuellement en France la gratuité des transports collectifs. Il arrive à la conclusion que « la gratuité totale des transports collectifs ne constitue ni une fausse ni une bonne idée en soi. Tout dépend dans quel but elle est mise en œuvre ».

Sur ces 29 collectivités, une grande majorité est de petite taille, souligne le rapport. Quatorze comptent moins de 15 000 habitants ; six entre 15 000 et 50 000 ; six entre 50 000 et 100 000 habitants ; et seulement trois dépassent les 100 000 habitants : Aubagne (105 000 habitants), Niort (120 000 habitants) et Dunkerque (198 000 habitants). Ces trois dernières seront rejointes par la communauté d’agglomération de Grand Calais Terres et Mers (103 000 habitants) en janvier 2020.

Conséquence de la taille réduite de ces communes, le bus est généralement le seul moyen de transport concerné par la gratuité (seule exception, Aubagne, qui dispose d’un tramway). Peu gourmand financièrement, le bus peut être rendu gratuit sans mettre à mal le budget municipal. Souvent, la faiblesse des recettes facilite même le passage à la gratuité : à Dinan ou dans la communauté de communes de Moselle et Madon, les recettes de billetteries potentielles des bus ont été évaluées à un niveau inférieur à celui du coût de leur gestion (vente des billets, appareils de compostages, contrôleurs…), d’où la décision de les rendre gratuits.

Cet effet d’aubaine, pour les communes, ne se retrouve pas sur les réseaux lourds (métros, tramways), qui nécessitent des investissements importants et sont massivement utilisés. Ainsi, en Île-de-France les recettes tarifaires représentaient en 2017 36 % du coût total des transports de la région, soit 3,8 milliards d’euros. Les frais de gestion (vente, contrôle…) étaient, eux, de 250 millions d’euros. La gratuité totale aurait donc un coût très important pour la collectivité… et donc le contribuable.

Peu d’impact sur le trafic automobile

En plus du coût potentiellement important, la gratuité n’engendre pas forcément les effets escomptés. Si les études disponibles sur les effets de la gratuité sont « peu nombreuses, voire anciennes », note le rapport, qui préconise la création d’un observatoire national de la tarification des transports collectifs, les sénateurs soulignent que « la gratuité des transports n’a qu’une capacité limitée à engager une transformation en profondeur de la société et de l’espace ».

S’il s’agit de faciliter la mobilité des plus démunis, « une tarification solidaire fine peut se révéler aussi utile que la gratuité totale », précise le rapport. Et concernant la pollution, ses effets seraient limités : « Beaucoup d’observateurs ont estimé que la gratuité des transports consiste avant tout à remplir les bus de piétons et de cyclistes », écrivent les sénateurs. En particulier en cas de mauvais temps. 1 % à 2 % des conducteurs de voitures se tourneraient vers les transports publics en cas de gratuité, contre 2 % à 4 % des piétons et 5 % à 7 % des cyclistes.

Si ce risque est peu avéré dans les villes où la part des vélos est insignifiante, il est plus important à Paris où les déplacements à pied (9,3 %) ou en deux-roues (7,7 %) sont plus fréquents. Selon une estimation, la gratuité des transports parisiens ne réduirait le trafic automobile que de 2 %, tandis que le réseau de transports – déjà saturé – verrait un accroissement de 10 % de ses passagers.

Différents acteurs interrogés dans le cadre de la mission, dont la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), estiment que les efforts financiers qui peuvent être consentis doivent servir « à améliorer l’offre et non à octroyer la gratuité à ceux qui n’en ont pas besoin ». « Les usagers qui abandonnent la voiture sont ceux qui ont les moyens de choisir ; or ils ne le font que si le transport collectif s’avère plus rapide », indique la Fnaut.

Source : Gratuité des transports – Pas toujours une bonne idée – Actualité – UFC-Que Choisir

Loi mobilités, LOM, projet de loi d’orientation

La LOM adoptée par l’Assemblée nationale

Enfin. Mardi 19 novembre, l’Assemblée nationale a enfin mis fin à ce qui pouvait jusqu’alors s’apparenter à un véritable marathon.

« Apporter des solutions de mobilité »

Faciliter la mobilité des personnes en situation de handicap

La loi prévoit une généralisation de la politique tarifaire préférentielle pour les accompagnateurs dans les transports collectifs. Des places de stationnement comportant des bornes de recharge électrique accessibles pour les personnes à mobilité réduite seront également créées.

« Une transition écologique des mobilités »

Création du forfait mobilité

Annoncé en novembre 2018 lors de la présentation du projet de loi au Conseil de sinistres, le forfait mobilité permet aux employeurs de verser jusqu’à 400 € par an (en franchise d’impôt et de cotisations sociales) à leurs salariés se rendant au travail en vélo ou en covoiturage.

Création de zones à faible émission de CO2

Les communes pourront créer à certains créneaux horaires des « zones à faible émission » (ZFE). Ces zones interdisent la circulation des véhicules les plus polluants. En outre, en cas de pic de pollution ou de risque, la LOM permet d’instaurer des restrictions systématiques de circulation.

Ventes de véhicules thermiques

La loi fixe l’objectif de réduire de 37,5 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et d’interdire la vente des véhicules essence ou diesel d’ici à 2040.

Mise en place d’un plan vélo

Afin de lutter contre les vols de vélos, la loi prévoit de généraliser le marquage des vélos et d’augmenter le nombre de stationnements sécurisés.

« De nouvelles solutions de mobilités »

Le retour à de la limitation de vitesse à 90 km/h

Désormais, les présidents des conseils départementaux pourront relever à 90 km/h la vitesse maximale autorisée sur certaines routes secondaires jusqu’ici limitées à 80 km/h. Les maires pourront quant à eux prendre cette décision pour les routes relevant de leur compétence.

Les navettes autonomes

Dès 2020 des navettes autonomes pourront circuler sur les routes hexagonales. Des expérimentations seront d’abord menées dans 16 villes, dont Nantes ou Rouen.

Création de voies réservées

L’Etat ainsi que les communes gérant des routes pourront dorénavant créer des voies réservées à certains types de véhicules, notamment aux automobiles électriques.

Le free-floating et les trottinettes

Les villes pourront lancer des appels d’offres afin de sélectionner un nombre limité d’opérateurs de free-floating et notamment de trottinettes électriques.

« Assurer le bon fonctionnement des transports »

Les autoroutes

Les sociétés d’autoroutes devront proposer une tarification réduite aux véhicules à carburants alternatif mais également des stations d’avitaillement.

Baisser les prix du permis de conduire

Pour lutter contre un permis de conduire jugé trop cher et trop long à obtenir, la loi prévoit notamment de mettre en place un comparateur en ligne pour pouvoir faire jouer la concurrence ou encore de réduire les délais du passage de l’examen en expérimentant l’inscription directe en ligne.

 

Voir aussi : Loi mobilités, lom, projet de loi d’orientation | Vie publique

La fiscalité locale : une variable clé dans le budget des collectivités

La fiscalité locale fait partie des différents moyens mis à la disposition des collectivités pour investir et financer les services courants de leur territoire (écoles, transports, aides sociales, entretien de la voirie, etc.).

Source : La fiscalité locale : une variable clé dans le budget des collectivités – La finance pour tous

L’effectif de la SNCF connaît une baisse presque ininterrompue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale

Un mouvement d’arrêt de travail a affecté le trafic ferroviaire il y a une dizaine de jours après un accident de train express régional qui a mis en évidence l’absence de personnel de la SNCF autre que le conducteur pour venir en aide aux passagers blessés. L’effectif de la SNCF a baissé de manière presque ininterrompue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, comme le montrent des données publiées sur le site de l’entreprise. Parrallèlement, le réseau ferré est passé de 42 700 km de voies en 1938, date de la création de la SNCF (en fusionnant plusieurs compagnies), à environ 30 000 km actuellement. L’entreprise a procédé à des suppressions de postes en ne compensant pas certains départs en retraite et elle a eu recours à des sous-traitants pour certaines tâches. Les métiers où l’effectif a été le plus réduit en proportion sont ceux de mainteneur, d’aiguilleur, d’agent commercial et de contrôleur (agent commercial à bord des trains). Le rapport sur l’avenir du transport ferroviaire remis en février 2018 au Premier ministre par l’ancien PDG d’Air France Jean-Cyril Spinetta estime que la SNCF souffre d’un « écart potentiel de compétitivité d’au moins 30 % » par rapport à ses concurrents, notamment en raison de ses « excédents de personnel ».

Source : brief.me