Lille met en place le premier péage positif de France : les automobilistes qui ne rouleront plus aux heures de pointe

La ville de Lille lance une expérimentation visant à inciter les automobilistes à se déplacer autrement qu’avec leur voiture afin de réduire les embouteillages dans la mégalopole européenne.

Dès le mois de septembre, les automobilistes qui feront l’effort de faire du covoiturage ou qui prendront les transports en commun pourront être récompensés d’un bonus de deux euros pour chaque trajet évité. Une limite de 80 euros par mois est cependant prévue.

Approuvée le vendredi 16 décembre par le conseil métropolitain, la mise en place de cet “écobonus” est une première en France. Présenté comme une solution “anti-embouteillages”, le projet s’inspire des mesures qui ont été prises à Rotterdam, aux Pays-Bas.

Ce péage positif va être établi sur l’A1 et l’A23, deux autoroutes particulièrement fréquentées dans l’agglomération grâce à une lecture automatisée des plaques d’immatriculation. Les volontaires ont jusqu’au mois de mars pour s’inscrire. Leur candidature sera ensuite vérifiée et validée en fonction de leurs trajets quotidiens. “On cible les autosolistes”, a souligné le président de la MEL Damien Castelain. Le dispositif vise surtout à motiver les automobilistes à changer leurs habitudes de transports en les incitant à faire du covoiturage ou à rouler à des heures creuses.

5000 automobilistes devraient être inscrits durant l’été 2023 pour un premier programme de neuf mois. La mégalopole de Lille a déclaré dans son communiqué qu’elle espérait une diminution du trafic de 750 véhicules sur les 12.000 présents sur l’A1 le matin aux heures de pointe. Le projet, prévu pour une durée de trois ans, devrait coûter plus de neuf millions d’euros.

Source : La Libre

Un péage inversé (ou péage positif) pour réduire les embouteillages : le projet d’Ecobonus mobilité de la Métropole Européenne de Lille

La plupart des grandes Métropoles font face à des problèmes de pollution de l’air et de congestion récurrente en heure de pointe, entraînant une perte de qualité de vie pour leurs habitants. Plusieurs collectivités des Pays-Bas ont mis en place avec succès des programmes de « péages inversés » (ou péages positifs), à commencer par Rotterdam en 2009 qui a rapidement été suivi par d’autres villes comme Utrecht ou Amsterdam. Cela consiste à inciter les automobilistes qui circulent sur les grands axes aux heures de pointe, à utiliser un autre mode de déplacement ou à reporter leurs trajets en dehors de ces périodes. Des récompenses financières, qui sont de l’ordre de 3 € par trajet évité aux Pays-Bas, leur sont ainsi proposées.
La Métropole Européenne a décidé de mettre en place un tel dispositif, unique en France, dès la fin de l’année 2018, et pour une durée de 4 ans. Elle a prévu pour cela une enveloppe de 13,7 millions d’€ dont une partie sera subventionnée par l’Etat dans le cadre du Pacte métropolitain d’innovation de la Métropole Européenne de Lille.

Etre payé pour laisser sa voiture au garage

Ce dispositif, est une opportunité pour agir directement sur le comportement des usagers, en particulier pour les inciter à limiter l’usage de la voiture.
Les candidats potentiels sont d’abord identifiés grâce au repérage des plaques d’immatriculation à l’aide d’un lecteur de plaque, puis contactés individuellement pour se voir proposer de participer au programme pour une durée généralement limitée à 12 ou 18 mois. Chaque participant est alors rétribué à chaque fois qu’il évite un trajet en voiture pendant l’heure de pointe. Une fois la période terminée, d’autres participants sont recrutés ou le dispositif est déplacé sur un autre axe.

Diminuer la congestion et modifier durablement les comportement

Les principaux objectifs du projet lillois sont de :

  • favoriser l’utilisation des moyens de transports les plus vertueux sur le plan des consommations d’énergie et de la qualité de l’air : transports collectifs, covoiturage, vélo, etc. ;
  • encourager le développement des activités à distance : télétravail, visioconférences, etc. ;
  • soulager les principaux points de saturation de la Métropole de 5 à 7% de leurs volumes de trafic circulant aux heures de pointe afin de contribuer à une amélioration nette et visible du niveau de service des infrastructures ciblées ;
  • améliorer la fiabilité des temps de parcours des usagers des infrastructures routières de transport ;
  • faire tester de nouvelles solutions de mobilité (en associant les fournisseurs de services, opérateurs de transport, start-up, etc.) et pérenniser les usages : les initiatives néerlandaises montrent que plus de la moitié des participants à l’Ecobonus conservent leurs nouvelles habitudes de déplacement lorsque l’incitation financière cesse.

Bien sûr, payer les participants pour qu’ils évitent des trajets a un coût qui est de l’ordre de 2 à 3 millions d’euros par an, mais les autorités néerlandaises ont bien compris que cela permettait de limiter la construction de nouvelles infrastructures qui représenteraient des coûts bien plus élevés, sans compter l’impact environnemental de tels chantiers.

Pour un droit à l’expérimentation

Aujourd’hui, le cadre juridique reste à examiner pour permettre à une collectivité de mettre en œuvre directement un péage inversé. En effet la constitution éphémère d’une base de données des automobilistes susceptibles d’être intéressés par le dispositif doit être documentée au regard de la loi informatique et libertés.
Pour mettre en place son Ecobonus, la Métropole Européenne de Lille devra donc obtenir une autorisation de la CNIL ou un recours au droit d’expérimentation des collectivités territoriales. D’autres collectivités sont sur les rangs et seraient sans soute intéressées également par une telle autorisation.

Au moment où démarrent les Assises nationales de la mobilité, nul doute que les pouvoirs publics s’empareront de ce sujet et permettront au territoire lillois de constituer le premier démonstrateur national d’un péage positif à grande échelle.

Source : Un péage inversé (ou péage positif) pour réduire les embouteillages : le projet d’Ecobonus mobilité de la Métropole Européenne de Lille – Transports du futur

Péage urbain : dispositifs existants, succès, obstacles, etc.

Le péage urbain est mis en œuvre dans le monde depuis de nombreuses années, Singapore l’ayant introduit pour la première fois en 1975. En Europe, la congestion routière touche particulièrement les zones urbaines et coûte chaque année 100 milliards d’euros. L’Organisation Mondiale de la Santé estime à 1,3 millions le nombre décès causés chaque année par la pollution atmosphérique, dont une part importante est générée par le trafic routier. Le péage urbain ne s’est malgré tout pas développé de façon aussi importante que les services de mobilité comme le vélo ou la voiture partagée. Cependant, ce système de tarification très débattu a connu un regain d’intérêt ces dernières années.

Les dispositifs existants ont-ils rencontré le succès attendu ? Quelles sont les obstacles à l’introduction des péages urbains ? Comment améliorer l’acceptabilité du public ? Voici quelques éléments de réponses dans cette nouvelle newsletter e-udpate !

Source : ENDURANCE e-update April 2015

Les vieux poids lourds et autocars boutés hors de Paris

Les vieux poids lourds et autocars boutés hors de Paris Depuis ce mardi, les véhicules de plus de 3,5 tonnes et datant d’avant 2001 sont interdits dans la capitale. Place de la Nation, la police procédait aux premiers contrôles. Stupéfaction des chauffeurs.

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