Keolis mise sur les véhicules autonomes partagés

Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe du transport, dévoile les grands axes du nouveau plan stratégique dans un entretien aux « Echos ».

Accélérer pour ne pas disparaître. Solidement implanté en France (où il exploite les réseaux de transport urbains de la plupart des grandes villes hors Île-de-France), et conquérant à l’international (avec un appel d’offres de 6 milliards d’euros sur quinze ans  remporté récemment au Pays de Galles ), le groupe de transport public Keolis n’a apparemment pas de souci à se faire pour sa pérennité. Et pourtant, la filiale du groupe SNCF est aux aguets, consciente que les bouleversements en cours sur son marché peuvent la pousser sur la touche en quelques années.

Keolis mise sur les véhicules autonomes partagés

De nouveaux concurrents puissants et ambitieux

Les opérateurs de transport public doivent faire face à l’irruption de nouveaux concurrents, aussi puissants qu’ambitieux : les géants de la technologie comme Google veulent capter une partie de la valeur ajoutée en devenant un passage obligé dans la relation aux clients. D’autres veulent tout bonnement prendre leur place, tel Uber,  qui ambitionne de proposer différents moyens de transport sur son application (plus seulement les VTC, donc) et même de vendre des tickets de métro.

Keolis a tenu compte de ces périls pour élaborer son nouveau plan stratégique, adopté ces dernières semaines. Avec plusieurs objectifs, sur le transport de masse tout d’abord (exploitation de métros, trains, tramways ou bus). « En tant que pure player, nous n’avons pas d’autres choix que d’être les meilleurs sur les fondamentaux du métier, comme la ponctualité ou la gestion des coûts, explique aux « Echos » Jean-Pierre Farandou, le PDG de Keolis. «  Dans le même temps, ajoute-t-il, nous allons renforcer les services numériques aux voyageurs, avec notamment notre offre Plan Book Ticket, qui apporte sur smartphone l’information sur un trajet, la possibilité d’acheter un ticket, et même de le valider. » Par ailleurs, « avec la montée des menaces liées au terrorisme, nous allons porter une attention particulière aux questions de sécurité, tout en préservant un parcours client aussi fluide que possible », poursuit le dirigeant.

Expérimentations de navettes autonomes

Mais le groupe ne compte pas laisser à d’autres les nouvelles formes de mobilités. Il mène plusieurs expérimentations de navettes autonomes. Et à moyen terme, Keolis croit beaucoup à l’apparition de « robots-taxis » (ou taxis sans chauffeur), que plusieurs clients partageraient sur un même trajet. « C’est le schéma qui semble le plus susceptible d’avoir un modèle économique, et le seul qui puisse avoir un impact pour diminuer la circulation dans les centres-villes, avance Jean-Pierre Farandou. Nous ambitionnons donc de devenir opérateur de robots-taxis dans toutes les villes où nous sommes déjà présents, et de le proposer comme un mode de transport supplémentaire. »

Navya et Via, participations stratégiques

Pour cela, le groupe a pris des participations qualifiées de « stratégiques » dans deux jeunes pousses : Navya, le fabriquant lyonnais de navettes autonomes et  de « robots-taxis » , et Via, qui a conçu un logiciel pour optimiser les trajets des véhicules partagés (logiciel déjà utilisé par LeCab, la plate-forme VTC du groupe).

En revanche, Keolis n’a pas investi, comme la RATP, dans le covoiturage ou  les scooters en free-floating , malgré l’engouement actuel autour de ces deux sujets. « Nous n’avons pas vocation à tout faire, justifie Jean-Pierre Farandou. Nous pouvons tout à fait passer par des partenariats pour, par exemple, proposer des scooters électriques. »

Afin de résister à la puissance commerciale de Google ou d’Uber, Keolis mise sur une de ses forces : la capacité à dialoguer avec les autorités organisatrices (AO), les villes ou régions qui ont compétence sur transports. « La relation avec les AO est primordiale, c’est un des fondements de notre stratégie », confirme le patron du groupe.

Développer l’activité de conseil

Et pour cela, Keolis veut s’adresser à tous les pouvoirs locaux, et pas seulement aux villes déjà clientes, mais également à toutes celles qui fonctionnent en régie, en France comme à l’étranger. « Nous avons le savoir-faire pour les aider à organiser sur leurs territoires le développement des nouvelles formes de mobilité, ou à optimiser leurs réseaux », plaide Jean-Pierre Farandou. Le groupe compte donc prochainement développer son activité de conseil auprès des AO, qui pourrait être un des moteurs pour augmenter son taux de marge dans les prochaines années.

Source : Keolis mise sur les véhicules autonomes partagés

Téléphérique urbain : prenons de la hauteur sur la ville de demain!

Historiquement utilisé pour franchir les dénivelés importants, le téléphérique connaît un nouvel essor en milieu urbain. Et pour cause ! Efficace, écologique, moins coûteux et plus rapide à mettre en place que d’autres infrastructures, le téléphérique ne manque pas d’atouts. Dans le contexte d’explosion démographique des villes, nous sommes convaincus qu’il offre une solution intéressante de mobilité urbaine.

Crédits : © Mats Silvan

La promesse d’une mobilité performante, durable et esthétique

Les premières images qui viennent à l’esprit lorsqu’on pense aux téléphériques sont associées aux montagnes et au tourisme, pas aux transports en commun urbains… Du téléphérique du Pain de Sucre à Rio de Janeiro, inauguré en 1912, à celui de la Bastille à Grenoble qui fonctionne depuis 1934, en passant par les multiples remontées mécaniques des massifs alpins… Ainsi, en France les transports par câble représentent 3350 installations en fonctionnement, principalement pour le tourisme d’hiver. C’est le 1er rang mondial par le nombre, qui représente près de 18% du parc international. Nous culminons à 665 millions de passages en moyenne entre 2005 et 2015 sur notre territoire avec une pointe de 761 millions en 2010, ce qui dépasse de loin le nombre de passagers aériens en France.

Pour les Brestois, depuis 2016, d’autres images sont venues se superposer…. Celle d’un téléphérique véritablement urbain, intégré au réseau de transports. Sur 420 mètres de long, les cabines « Charlotte » et « Lewin » permettent désormais de traverser le fleuve Penfeld et de relier la rive droite et la rive gauche de Brest en moins de 3 minutes ! Ce premier téléphérique français nouvelle génération nous rappelle que New York a depuis plus de 40 ans adopté cette solution, avec le Roosevelt Island Tramway qui permet de traverser l’East River. Mais même si la France et l’Europe sont les leaders au monde en termes d’équipement de transports par câbles par leur nombre dans les domaines skiables, elles sont en retard sur son utilisation en milieu urbain.

Innovant, intelligent et performant, il franchit avec simplicité les obstacles que représentent les fleuves, les viaducs autoroutiers, les voies ferrées et les forts dénivelés. Par définition c’est un moyen de transport en site propre : Il garantit donc le débit horaire à toutes les heures de la journée. Mais il s’affranchit surtout des « coupures urbaines », là où le tramway, le bus à haut niveau de services et le métro, ne peuvent s’implanter qu’au prix de lourds chantiers coûteux et longs. Silencieux, économe en énergie, sans émission de gaz à effet de serre, bien articulé aux autres modes de transports en commun, le téléphérique peut aujourd’hui également se développer à plat, en survol de zones denses.

Le meilleur exemple de l’application de la technologie à câble en milieu urbain, incomparable avec tous les systèmes existants en termes de taille, est aussi le plus gros réseau urbain au monde en télécabines 10 places assises : il a été construit par Doppelmayr à La Paz : Le projet a été lancé en 2012 avec une mise en service de la première phase en moins de 2 ans (Phase 1 : 10 km en 3 lignes – 11 stations- 450 cabines, Phase 2 : 20 km en 6 lignes – 20 stations – 850 cabines, au final : 1 300 cabines soit une capacité de 13 000 personnes au même instant dans le ciel de La Paz). Cet incroyable système, maillé comme un réseau de tram ou de métro, transporte 160 000 passagers en moyenne chaque jour. Il figure d’ailleurs dans l’édition 2018 du livre Guinness des records…

Le téléphérique redessine les villes et donne un nouvel élan à tout un territoire en désenclavant des quartiers trop difficiles d’accès. Il offre aussi la promesse de travaux moins longs et moins couteux aux agglomérations. De la décision à la mise en service, compter 2 ans seulement, là où il faut encore compter 4 à 5 ans pour un tramway !

Par la hauteur de vue, il propose enfin une nouvelle expérience aux usagers, en offrant un panorama spectaculaire sur le paysage et le patrimoine urbain. Le tout pour le tarif d’un billet de transport en commun.

La population mondiale pourrait dit-on compter 6 milliards de citadins en 2050. Face à ce défi, le téléphérique devient un allié d’avenir des villes et des territoires de demain.

Mais, parce qu’il bouscule les habitudes urbaines, parce qu’il implique de nouvelles précautions et règlementations, avant de voir le jour, un projet de téléphérique doit d’abord relever le défi de l’acceptabilité. En quelque sorte du ralliement de tous les acteurs à sa cause…

Gagner la bataille de l’opinion

Certes la loi de 2015 sur la transition énergétique a levé l’obstacle juridique au développement de ce mode de transport en France.  En théorie donc, si l’utilité publique est justifiée, un projet de téléphérique peut voir le jour. Dans la pratique évidemment, ce nouveau venu suscite de nombreuses interrogations, des craintes. Quid du respect de la vie privée ou de la confidentialité en cas de survol des habitations ? Quid de la « pollution visuelle » ? Quid de la réglementation associée à ce nouveau venu ? Quid de l’efficacité de la connexion avec l’infrastructure de transport déjà existante ? Comme toute innovation, le téléphérique urbain a besoin de faire ses preuves et de rassurer.

Que ce soit à Brest, à Saint-Denis de La Réunion, à Salvador de Bahia, à Orléans ou au Caire, partout notre expérience d’ingénieriste d’infrastructure nous a montré que la réussite d’un tel projet est avant tout liée à une bonne concertation. Dans les prochaines années, nous en sommes convaincus, à Créteil, à Toulouse, Grenoble ou encore Chambéry, l’enjeu sera d’abord que les différents acteurs impliqués, à savoir les autorités organisatrices des transports, les collectivités, les acteurs économiques et les riverains, s’approprient le projet.

L’innovation technologique offrira sans cesse de nouvelles solutions. Aujourd’hui nous avons par exemple la possibilité que les vitres des cabines se teintent pour devenir opaques lorsqu’elles passent à proximité des habitations.

Le temps du débat et de la concertation est crucial. C’est le terreau d’un projet durable. C’est aussi le temps nécessaire à dessiner cet objet sur-mesure, « cousu main », très complexe. Non le téléphérique de Créteil ne ressemblera pas à celui de Toulouse. A chaque territoire, ses besoins fonctionnels et sa solution technique.

Téléphérique de Brest – Crédits : © Egis – B. Plumey

A chaque territoire, son système de téléphérique « sur-mesure »
Un écosystème d’acteurs pour faire émerger des solutions sur mesure et innovantes

Concevoir un projet de téléphérique est fortement conditionné par les besoins de dessertes : combien de stations sont envisagées, quelle fréquentation est attendue ? Mais au-delà, il s’agit de penser une solution adaptée au terrain, à la topographie, aux différentes infrastructures, au tissu urbain, aux pratiques quotidiennes des usagers, au respect de l’environnement, et à l’esthétique architecturale. Car s’il est en apparence très similaire au transport téléphérique des stations de ski ou touristique, le téléphérique urbain doit en fait répondre à des contraintes bien différentes : fonctionnement quasi ininterrompu, disponibilité sans faille, normes de sécurité différentes, survol de zone habitées, insertion urbaine, accessibilité PMR…

On le sait, chaque système a ses limites de contraintes de franchissement, de confort d’utilisation et d’exploitation qu’il s’agit d’étudier minutieusement en amont avant de dessiner le projet idéal. De l’étude de faisabilité à l’inauguration de la première circulation de cabine, un téléphérique urbain est un projet très complexe qui nécessite de mobiliser de nombreux talents : ingénieurs en génie civil, électromécanique, systèmes telecom, environnement, aménagement urbain, constructeurs, architectes, urbanistes, futurs exploitants…, mais aussi élus, services techniques des collectivités, associations d’usagers et riverains.

Aujourd’hui les constructeurs majeurs présents sur le marché mondial de l’urbain ont tous une implantation en France, au cœur des Alpes. Poma est basé à Voreppe dans le département de l’Isère, Bartholet BMF a une implantation à Gières, en Isère aussi. Doppelmayer et Leitner sont implantés à Modane et Francin, en Savoie.

Nous sommes convaincus qu’il faut dynamiser ce nouveau marché, l’ouvrir à un foisonnement d’innovations et de solutions techniques. Stimuler la créativité de tous les acteurs permettra à chaque territoire de proposer une solution efficace, solidement ancrée dans les pratiques locales. Notre rôle d’ingénieriste est central pour cela dans l’ouverture de ce marché à des solutions innovantes et à de nouveaux acteurs.

C’est ainsi que nous avons stimulé le développement du tramway en France depuis les années 80, en concevant un tramway moderne entièrement repensé et innovant. Pour lui faire tenir toutes ses promesses, nous mettons le même engagement dans le développement du téléphérique urbain.

Transport par câble de Sainte-Clotilde : Vue de la station Moufia – Crédits : © CINOR – Atelier Architecte et Atelier Richez

Source : Téléphérique urbain : prenons de la hauteur sur la ville de demain! | Groupe Egis – Bruno Lapeyrie, Directeur Commercial et Stratégie d’Egis Rail

 

Le tramway sans câble est-il l’avenir ?

Rien n’est moins sûr mais il n’empêche qu’Alstom a mis au point un tramway sans caténaire, qui se recharge par le sol en station. Installé tout récemment à Nice, il économiserait le quart de l’énergie dépensée par un tramway classique.

La réponse à la question n’est pas si évidente qu’elle pourrait paraître. Lorsque nous avons demandé à François Giraud, directeur marketing et portefeuille produit tramway chez Alstom, il nous a appris que, en effet, un certain nombre de villes tenaient aux caténaires de leur tramway. Parce qu’avec le temps, elles s’étaient fondues dans le décor et faisaient désormais partie intégrante du paysage urbain local.

Ces villes au tramway historique et donc existant intéressent Alstom, certes, mais l’actualité penche vers une solution que l’entreprise a mise au point et qui, elle, se passe de mâts et de câbles. Celle qui séduit, en France et ailleurs, les villes qui ont décidé d’ajouter le « tram » à leur offre de mobilité urbaine.

Cette solution s’appelle Citadis XO5. Un tramway qui s’affranchit de toute caténaire dans la mesure où il se recharge par le sol, grâce au système SRS (pour « système de recharge statique par le sol »). L’énergie est ainsi stockée dans la rame, permettant de charger le tramway lors de son passage en station. Durée de la charge : vingt secondes. Soit, en gros, le temps nécessaire à la descente et à la montée des passagers.

« Cela nous permet d’embarquer une grande réserve d’énergie », précise François Giraud. A Nice, où le XO5 a été inauguré fin juin (sept kilomètres de trajet sur onze au total), il embarquer ainsi plus de 13KW. A noter que près du tiers de l’énergie nécessaire au fonctionnement de ce tramway nouvelle génération sera produit lors de ses phases de freinage. Un système qui pourrait, d’ailleurs, très bien fonctionner pour un bus électrique, relève son concepteur.

Du côté d’Alstom, on insiste sur les avantages techniques d’une telle innovation. Bien au-delà de questions d’esthétique urbaine ou d’accessibilité (passage sous un pont, accès pour les pompiers…). Elle porterait ainsi la durée de vie du matériel à quinze années environ, « l’un des meilleurs standards du marché », explique François Giraud.

L’argument économique n’est pas loin : « Citadis XO5 économise 25% de l’énergie nécessaire au fonctionnement d’un tramway de la génération précédente, car nous avons travaillé, notamment, sur le type de motorisation qui l’équipe, un moteur à élément permanent, avec un meilleur niveau de rendement, qui va permettre une économie d’énergie importante, associé à l’amélioration des ‘auxiliaires’ -la gestion de l’air conditionné ou l’éclairage par des Led, par exemple-. »

A la clé, également, une réduction de 11% des coûts de maintenance du matériel. Là aussi, un gros plus pour les clients dont l’investissement se révèle lourd.

Produit en divers sites Alstom en France, le Citadis XO5 est en phase de production en série. Soixante exemplaires sont ainsi fabriqués en ce moment dans les ateliers du groupe. Direction l’Australie et Sydney. A Taïwan, à Kaohsiung, quinze XO5 vont bientôt traverser la ville. D’autres projets sont aussi dans les tuyaux, comme à Barcelone. Plus proche, c’est à Caen, dès 2019, que le système va voir le jour (23 tramways commandés).

Le tramway sans caténaire, « c’est probablement le sens de l’histoire », selon François Giraud. Une histoire débutée à Dubaï fin 2014, sur un parcours de onze kilomètres, et qui devrait se poursuivre encore un long moment.

Source : Le tramway sans câble est-il l’avenir ?

En prenant les transports,vous restez en bonne santé

“La sédentarité est un facteur de risque majeur dans notre société”

baromètre santé nutrition de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 2008.

La sédentarité c’est rester assis, chez soi, au travail, en prenant sa voiture. Cela nous concerne tous, et c’est un vrai problème de santé mondiale. La sédentarité est considérée par l’OMS comme le 4ème facteur de risque de mortalité au niveau international (diabète, maladie cardiaque, cancer). Si vous ne voulez pas devenir comme les humains du film Wall-E, immobiles dans leurs fauteuils roulants futuristes, apprenez à dynamiser votre corps au quotidien.

L’OMS recommande 30 minutes d’exercice physique par jour, or seul un quart des Français correspond à ces critères de santé. Et, parmi eux, les usagers des transports publics se trouvent en bonne place ! Selon une étude d’Ile-de-France Mobilités et de l’Inserm, les Franciliens prenant les transports en commun accomplissent chaque jour cette demi-heure d’exercice, et consomment 180 kilocalories en moyenne*.

Pourquoi pratiquer 30 minutes d’activité par jour ?

Vous pourriez tout aussi bien faire une grosse séance de sport le week-end ? Ce à quoi François Carré, cardiologue du sport au CHU de Rennes et ambassadeur de la Fédération française de cardiologie, vous répondrait : « Est-ce que vous pensez que vous brosser les dents une fois par semaine suffit ? ». L’activité physique est un entretien du corps qui doit s’effectuer chaque jour. Ainsi, vous pouvez être un sportif et souffrir de sédentarité car vous restez tout le temps assis.

Comment évacuer la sédentarité de son quotidien ?

Une des solutions les plus efficaces est de prendre les transports en commun associés aux mobilités actives (marche, vélo) qui peuvent vous apporter ces 30 minutes d’activité quotidienne. C’est l’alternative à l’utilisation systématique de la voiture qui est une des causes principales de la sédentarité (vous restez assis même lorsque vous voulez vous déplacer !). Dans les transports publics, au contraire, vous marchez entre les stations, restez debout, montez les escaliers, et ainsi dynamisez votre corps ! Cela fortifie vos muscles, dont votre coeur, améliore la circulation sanguine, et permet une meilleure résistance au stress.Les transports publics, couplés aux mobilités actives (marche, vélo), sont l’alternative à l’utilisation systématique de la voiture, et permettent à votre corps de rester en bonne santé.

*étude d’Ile-de-France Mobilités et de l’Inserm, 2016.

Source : En prenant les transports,vous restez en bonne santé | Journée du transport public

Un plan contre la pollution des transports Que prévoit le gouvernement pour lutter contre la pollution émise par les transports ?

Un plan contre la pollution des transports
Que prévoit le gouvernement pour lutter contre la pollution émise par les transports ?

Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et la ministre des Transports, Élisabeth Borne, ont présenté ce matin leur plan « pour la mobilité propre et la qualité de l’air », qui sera intégré au projet de loi d’orientation des mobilités en préparation. Pour atteindre l’objectif de zéro émission carbone d’ici 2050 qu’il s’est fixé, le gouvernement veut « favoriser les modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle », comme le covoiturage, en incitant à la création de voies dédiées et en encourageant les employeurs à rembourser une partie des trajets domicile-travail effectués en covoiturage. Le plan prévoit d’abaisser le seuil de la taxe sur l’achat de véhicules neufs les plus polluants pour promouvoir l’achat de véhicules propres. Rien n’est prévu pour le vélo, qui fera l’objet d’une annonce en septembre, selon le ministère, ni pour les transports aériens et maritimes.

Qu’est-ce que les zones à faible émission ?

La principale disposition du plan sur la mobilité propre consiste dans le déploiement de zones à faible émission (ZFE) sur les territoires où la pollution de l’air est la plus élevée. Le principe d’une telle zone est d’interdire l’accès à une ville ou à une partie de ville aux véhicules les plus polluants, ne répondant pas à certaines normes d’émissions ou d’équipement. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, un établissement public, recensait 227 ZFE dans 12 pays européens en septembre. Le gouvernement compte sur la mise en place de telles zones d’ici 2020 dans 14 agglomérations. Pour l’instant, seules Paris et Grenoble l’ont fait. Paris interdit par exemple aux bus, poids lourds et véhicules diesel immatriculés avant 2001 de circuler entre 8h et 20h.

Pourquoi les dangers de la pollution de l’air sur la santé augmentent-ils ?

La pollution de l’air est la troisième cause de mortalité en France, responsable de 48 000 décès par an, selon Santé publique France, une agence du ministère de la Santé. Les gaz d’échappement des véhicules diesel sont considérés comme « cancérogènes pour l’homme » par l’Organisation mondiale de la santé. Or, sur la période 1990-2013, les émissions liées aux transports ont augmenté de 12 % en raison d’une intensification du trafic, selon le ministère de la Transition écologique qui rappelle que le secteur des transports est la première source d’émissions de gaz à effet de serre. En mai, la Commission européenne a renvoyé la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect des normes de qualité de l’air.

Vie et mort de la vie privée, une brève histoire illustrée

La protection de la vie privée nous préoccupe tous. Pourtant, c’est une notion qui a beaucoup évolué dans le temps. Dans un article publié sur Medium (en anglais), Greg Ferenstein propose un rappel historique et imagé bien venu. Résumé.

Parmi les moments clés pour la vie privée, le début de la lecture silencieuse, lié à la confession. (« Marie Madeleine lisant » de Rogier van der Weyden vers 1438)
Parmi les moments clés pour la vie privée, le début de la lecture silencieuse, lié à la confession. (« Marie Madeleine lisant » de Rogier van der Weyden vers 1438)

En parcourant de nombreuses études scientifiques et ouvrages de référence, Greg Ferenstein isole cinq dates clés dans l’émergence de la vie privée puis de son récent déclin.

1 500 AC : Les premières maisons disposant de pièces séparées font leur apparition, avec le développement des cheminées de briques qui nécessitent un mur de soutien.

1215 : Il a fallu que l’Église impose la confession au commun des pêcheurs pour que commence à se développer l’idée de salut personnel, qui induit les premières pratiques de lecture silencieuse et de contemplation. Mais la lecture silencieuse ne se développera vraiment dans les différentes couches de la société que 500 ans plus tard, quand les livres deviendront suffisamment économiques pour être achetés par des particuliers.

1700 : Jusqu’au début du XVIIIe siècle les lits étaient très chers. La plupart des foyers n’avaient qu’un grand lit dans lequel toute la famille dormait, ainsi que les invités. Avec l’arrivée des lits individuels, faire l’amour devient un acte privé, ce qu’il n’était pas toujours avant.

Années 1900 : Jusque-là les informations personnelles étaient souvent publiques, à l’image des cartes postales moins chères et populaires ou du premier recensement des États-Unis. Le droit à la vie privée fut formellement établi aux États-Unis en 1890, inspiré par la peur des photographies.

2015 : Quand AT&T a offert un service premium à 30 $ sans cookies ni publicités ciblées, il fut boudé par les abonnés… Pour Greg Ferenstein, c’est une date symbolique dans une tendance générale à l’acceptation d’un suivi de plus en plus invasif en échange de services (loisirs, conseils, transferts d’argent…).

Bref, la vie privée dans nos sociétés occidentales est finalement un concept qui aura vécu moins de deux siècles selon l’auteur, qui détaille à la fois l’émergence du concept et sa mise à mal par nos pratiques numériques.

Pour en savoir plus, article et illustrations sur Medium :

« The Birth And Death Of Privacy: 3,000 Years of History Told Through 46 Images »

Source : Vie et mort de la vie privée, une brève histoire illustrée

Issy-les-Moulineaux remporte le Trophée 2018 de la mobilité en Île-de-France

Lors des « Trophées 2018 de la mobilité en Île-de-France » organisés par Île-de-France Mobilités (ex-STIF), la Ville d’Issy-les-Moulineaux a été primée pour son projet de smart parking en open data dans la catégorie « Solutions innovantes pour le transport de voyageurs ». La collecte de données combinées voirie/souterrain (plus de 1 000 places de stationnement) et leur ouverture sur une plateforme ouverte est une Première nationale.

Source : Issy-les-Moulineaux remporte le Trophée 2018 de la mobilité en Île-de-France

Acteurs publics : l’IGN annonce la gratuité des services en ligne Géoportail

Dans un contexte d’accélération du tout numérique et de l’open data, l’IGN annonce la gratuité des services en ligne du Géoportail. Elle concerne l’Etat et ses établissements publics administratifs (EPA), les collectivités territoriales, les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI), ainsi que les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS).

Source : Acteurs publics : l’IGN annonce la gratuité des services en ligne Géoportail

Pour une meilleur connaissance de l’insécurité dans les transports en commun franciliens

Proposer un réseau de transport sûr, adapté aux besoins des franciliens et, plus généralement, aux populations qui transitent par le territoire régional, est une des missions essentielles des pouvoirs publics. Afin de compléter les données présentées dans l’enquête victimation et sentiment d’insécurité en Île-de-france, l’État, la Région Île-de-france et un laboratoire de recherche ont initié l’élaboration d’un outil partenarial qui permettrait de mieux caractériser l’insécurité dans les transports en commun franciliens.

Source : Pour une meilleur connaissance de l’insécurité dans les transports en commun franciliens

Nice: Uber va remplacer les bus (publics) sur les lignes non assurées en soirée

Depuis hier, les abonnés annuels du réseau de transports en commun niçois Lignes d’Azur peuvent commander pendant la nuit un véhicule avec chauffeur de la plateforme américaine Uber à un tarif préférentiel sur des tronçons ordinairement desservis par le bus. Cette expérimentation d’un an est une première en Europe pour l’entreprise. Le service est accessible depuis l’application Uber. Il permet aux usagers de se déplacer depuis ou vers six stations de tramway entre 20h et 2h30, soit entre la fin de service des lignes de bus de jour et celle du tramway. Les clients paient la course 6 euros et le reste du coût est pris en charge à parts égales par l’agglomération niçoise et l’entreprise, qui ont alloué au dispositif un budget de 60 000 euros. Si l’agglomération estime que l’expérimentation est un succès, elle lancera un appel d’offres ouvert à d’autres entreprises.

Source : Nice: Uber va remplacer les bus (publics) sur les lignes non assurées en soirée

Software Heritage, la bibliothèque d’Alexandrie des logiciels lancée par l’Inria avec l’Unesco

Baptisée Software Heritage, elle a pour vocation d’archiver l’intégralité des codes source de la planète et de les rendre accessibles à tous.

Source : Software Heritage, la bibliothèque d’Alexandrie des logiciels lancée par l’Inria avec l’Unesco – Sciencesetavenir.fr

Voir aussi : Million lines of code

Voitures autonomes: par quoi serez-vous choqués ?

Quels risques êtes-vous prêts à accepter à bord d’un véhicule autonome ? Pour vous-même, les autres passagers et les passants ? Préférez-vous qu’une voiture renverse cinq piétons d’âge mûr plutôt qu’un bébé ? Un homme qu’une femme ? Votre voiture devrait-elle sacrifier votre vie pour sauver une femme enceinte, même si elle traverse au rouge ?

Nous travaillons avec des chercheurs du MIT1, de Harvard, et de l’université de Californie2 sur le simulateur Moral Machine qui permet de collecter les préférences morales des gens dans ces situations où une voiture autonome doit choisir entre plusieurs accidents inévitables. Ce test disponible en dix langues, mis en ligne en juin 2016, rassemble près de 4 millions d’utilisateurs et a déjà permis de récolter 37 millions de réponses dans une centaine de pays3.

Un cas unique en intelligence artificielle

Les dilemmes éthiques de nos simulations ne sont pas entièrement nouveaux : ils se rapportent au fameux dilemme du tramway, expérience de pensée décrite dès 1967. Elle consiste à imaginer ce que devrait faire une personne qui a la possibilité de détourner de sa route un tramway, pour l’empêcher de tuer un groupe de cinq individus, mais ne peut que le rediriger vers quelqu’un d’autre qui mourra alors à leur place. Beaucoup de philosophes considèrent qu’il est impossible de faire un choix moralement irréprochable dans cette situation. Cette volonté de ne pas choisir est légitime tant que l’on reste dans une expérience de pensée. Mais le dilemme du tramway va concrètement se poser quand les voitures autonomes seront déployées sur les routes, et nous ne pourrons plus alors nous permettre de ne pas choisir.

Le simulateur Moral Machine propose différents scénarios en cas d’accident inévitable. Ici, il faut par exemple choisir entre sacrifier une femme, deux hommes et deux jeunes filles sur la chaussée ou bien trois femmes et deux hommes âgés à bord d’une voiture autonome.
Le cas du véhicule autonome est unique en intelligence artificielle en ce qui concerne les décisions à caractère moral. D’abord, parce qu’avec les voitures autonomes nous confions à une machine une décision que nous n’avons nous-même jamais prise de façon réfléchie : en cas d’accident, nos réactions relèvent de réflexes et d’impulsions imprévisibles. Ensuite, parce que les autres domaines (comme le médical ou le judiciaire) permettent un temps de réflexion avant d’accepter ou non le verdict de la machine, ce qu’une situation d’accident ne permet pas.

Risque relatif et risque absolu

Le projet Moral Machine ne prétend pas déterminer ce qui est éthique ou moral. Mais il nous semble qu’avant de légiférer et mettre ces voitures sur les routes, il convient pour les pouvoirs publics et les constructeurs de savoir quelles sont les solutions les plus acceptables socialement aux yeux de la population.

Ainsi, nous savons déjà grâce à nos premiers résultats qu’en cas d’accident inévitable, un consensus moral se forme pour minimiser le nombre de morts ou de blessés, qu’ils soient piétons ou passagers. Mais lorsque l’on demande aux utilisateurs quelle voiture ils achèteraient, ils préfèrent largement une voiture qui privilégie leur propre sécurité en tant que passager, aux dépens de celle des piétons.

Cette préférence peut amener des comportements peu rationnels. Ainsi, en tant qu’acheteur potentiel d’une voiture autonome, nous pouvons nous montrer trop sensibles aux risques relatifs (c’est-à-dire la façon dont les risques sont distribués entre nous et les autres en cas d’accident). Et, à l’inverse, nous oublions facilement la notion de risque absolu (c’est-à-dire la probabilité qu’un accident survienne en premier lieu). Or ce risque absolu pourrait être jusqu’à dix fois inférieur pour une voiture autonome que pour un conducteur humain4. Cette difficulté à intégrer les deux types de risque, et surtout leur importance respective, est problématique. Des consommateurs pourraient en effet être rebutés par un risque relatif plus élevé (c’est-à-dire le fait que la voiture ne les protège pas toujours en cas de dilemme) sans réaliser que la voiture autonome diminue énormément la probabilité qu’une telle situation se produise !

À l’issue de la simulation, Moral Machine affiche quelques résultats statistiques sur vos choix en les comparant avec ceux de la moyenne des gens ayant aussi répondu aux questions.
Errare humanum est…

À cette difficulté s’ajoute celle de maintenir la confiance des utilisateurs dans un système autonome alors que celui-ci commettra immanquablement des erreurs. En effet, les gens perdent plus vite confiance si une machine dotée d’intelligence artificielle fait une erreur, même petite, alors qu’ils pardonnent facilement une erreur commise par un autre être humain5. Nous pardonnons leurs erreurs aux humains car nous supposons qu’ils s’efforcent de ne pas les reproduire. Mais si un algorithme fait une erreur, alors la méfiance s’installe sur la façon dont il est programmé. Cette sévérité n’est pas toujours fondée (car les algorithmes peuvent apprendre de leurs erreurs et s’améliorer au fil de leur utilisation), mais elle sera un paramètre important à considérer avant la mise en circulation des voitures autonomes6.

Même si nous parvenons à clarifier dans l’esprit du public les notions de risque relatif et absolu, et à dissiper certaines idées fausses sur les capacités des algorithmes, le débat sur l’éthique des voitures autonomes sera loin d’être tranché. Ainsi, le ministère des Transports allemand a présenté en septembre 2017 un rapport réalisé par des experts en intelligence artificielle, en droit et en philosophie, concluant qu’il serait moralement inacceptable pour une voiture de choisir qui elle doit sauver sur la base de caractéristiques telles que l’âge ou le sexe. Interdiction, donc, de sauver un enfant au prix de la vie d’un adulte. Fort bien. Notre rôle n’est pas de débattre des mérites éthiques de cette recommandation. Mais notre projet Moral Machine permet de comprendre ce à quoi les gens s’attendent et ce qui risque de les scandaliser. Et au vu de nos résultats, il est par exemple fort probable que l’opinion soit scandalisée le jour où un enfant sera sacrifié pour ne pas risquer la vie d’un adulte. Il faut comprendre que même si des décisions ont été prises sur des critères éthiques parfaitement respectables, elles conduiront à certains accidents qui généreront un outrage public et qui compromettront l’acceptabilité et l’adoption des voitures autonomes. Il s’agit donc pour nous d’anticiper ces mouvements d’opinions et d’en mesurer les risques, et non de peser sur les législateurs afin qu’ils collent à la volonté des gens telle qu’elle est mesurée avec notre simulateur.

Source : Voitures autonomes: par quoi serez-vous choqués ? | CNRS Le journal

Uber a un p’tit vélo dans la tête

Plusieurs annonces intéressantes ces derniers jours de la part d’Uber. Remettons tout ça en perspective… Uber a réussi là où la plupart des Etats avaient échoué, faire bouger les lignes dans le transport individuel de personne avec chauffeur. La méthode utilisée a été à la hauteur des résistances en place : brutale. Pour Uber, cette approche a permis d’ouvrir des brèches, certaines se sont refermées. D’autres acteurs, comme Lyft, ont profité du brise-glace.

 

Beaucoup de personne continue à voir Uber comme une société de VTC. C’est faux. C’est une Tech Company. C’est-à-dire une société avec beaucoup d’ingénieurs et de développeurs. Le transport de personne avec chauffeur est un moyen de mettre en œuvre un certain nombre de plateforme technique, de les alimenter en données et de gagner un peu d’argent. La vitesse pour réussir cette étape a été essentielle. Cette phase est maintenant terminée. Didi, Grab, Uber, peut être Moovel vont maintenant se « partager » les territoires de développement au niveau mondial. Notons que l’Afrique reste à conquérir, sans doute par Didi …

Cette première phase a permis à Uber de nouer un lien fort avec la multitude et de créer une marque. Elle a aussi permis de mieux comprendre les différentes parties prenantes du secteur de la mobilité et de la ville plus largement. Le reste est du détail.

En achetant JUMP, une société de Vélo en Libre-Service, Uber achète le moyen le plus simple et le moins cher pour poursuivre son travail : lien avec la multitude, création des données origines/destinations, développement d’outils numériques pour connaître les flux urbains, les prévoir et ensuite mieux les organiser. Cette acquisition apporte également à Uber la possibilité de parler aux collectivités. Et ça n’a pas de prix. Rappelez-vous de la phase 1 avec les VTC, les villes n’ont pas aimé et Uber en paye encore le prix. Movement a été créé pour reprendre le dialogue avec le maire : un peu de donnée et des belles interfaces.

Voilà donc les prochains objectifs :

connaître mieux que les autres les flux de personnes et de marchandises – et donc intégrer les traceurs les plus performants. Le VLS est à ce jeu-là la solution la plus lean, le smartphone étant déjà pris par les 2 O.S dominants hors Chine,
continuer à enrober la multitude d’une offre performante, un peu moins chère pour renforcer son lieu et conquérir des territoires,
investir progressivement d’autre solution de mobilité pour accéder à d’autres données et progressivement construire une offre globale,
initier des démarches de conseil aux collectivités bien au-delà de Movement au niveau des infrastructures pour le vélo par exemple, puis pour l’offre de transports en commun. Cette dernière étape revient à considérer les acteurs publics dans une « nouvelle multitude ».
Un autre acteur réalise exactement la même chose : Alphabet, avec Android pour les capteurs (plus d’un milliard de capteur en mouvement tous les jours), Android Auto et Sidewalklabs qui vient d’annoncer contribuer à SUMO, logiciel open source de simulation urbaine, qui lance Coor.co et Replica. Ces conseils seront quasiment gratuits, vous connaissez la suite …

 

En conclusion, aborder le, très à la mode, MaaS par la seule logique d’une offre intégrée est déjà voué à l’échec. Il s’agit plutôt de penser une plateforme complète rassemblant plusieurs parties prenantes, d’un lien fort avec la multitude de citoyens et la multitude de villes et, petit détail, une marque. Si un acteur réussit à développer des outils de Design urbain séduisants et utiles pour les collectivités, alimentés par des données produites de façon acceptables par les citoyens, qui couvrent tous les modes, toutes les typologies d’usage et points du territoire, alors les conséquences pour un grand nombre d’acteur vont être radicales.

A ce jour, la seule alternative crédible en terme de vitesse pour rassembler un grand nombre d’acteurs hétérogènes privés et publics et produire des ressources utiles et évolutives est l’open source et les communs.

Source : Uber a un p’tit vélo dans la tête – Transports du futur

Qualité de l’air : Paris à la traîne des capitales européennes

Copenhague, Amsterdam et Oslo sont en tête du premier classement des villes européennes en matière de mobilité et de qualité de l’air réalisé par Greenpeace.

Copenhague, Amsterdam, Oslo. Voilà le trio de tête du premier classement des capitales européennes réalisé par Greenpeace sous le prisme de la mobilité et de la pollution de l’air. Publié mardi 22 mai, Le Monde en dévoile les résultats.

Paris émerge en milieu de tableau, à la 7e place, également devancée par Zurich (4e) – préférée à Berne pour la Suisse –, Vienne et Madrid. Elle coiffe d’une courte tête Bruxelles (8e). Suivent Budapest, Berlin, Londres, Moscou et Rome, la lanterne rouge.

Pour établir ce classement, Greenpeace a fait appel à l’Institut Wuppertal. Spécialisé dans les questions liées au changement climatique et à la transition énergétique, le centre de recherche allemand a passé au crible treize grandes villes. Afin de mesurer et comparer leurs performances en termes de « mobilité durable », l’Institut Wuppertal a sélectionné vingt et un critères répartis en cinq catégories : transports publics (densité de stations, pourcentage de trajets en transport en commun ou prix du billet), sécurité routière (accidents et décès de cyclistes et de piétons), qualité de l’air (exposition au dioxyde d’azote et aux particules fines), gestion des déplacements (embouteillages, prix des parkings, vélos et autos partagés, zones à basse émission) et mobilités actives (part de la marche et du vélo dans les déplacements, espaces verts dans la ville). Les chercheurs ont ensuite attribué des notes sur 20 pour chaque catégorie avec un total maximal de 100 points.

« Encore de gros efforts »

Avec un score de 38,75 sur 100, Paris est loin de la moyenne. Berlin et Londres, deux capitales avec lesquelles elle rivalise sur la scène internationale, font pire avec 34,50 chacune. Elle se consolera aussi en constatant que seules les trois villes sur le podium obtiennent la moyenne et qu’aucune ne décroche de mention : Copenhague (57), Amsterdam (55) et Oslo (50).

Si le trio de tête n’a pas vraiment surpris les chercheurs, tant ces trois villes du nord de l’Europe sont réputées depuis des années comme des paradis pour les cyclistes, la mauvaise place de Paris a été une découverte. « Les analyses empiriques nous ont apporté des résultats inattendus comme le classement bas de Paris », commente Santhosh Kodukula, qui a piloté l’étude pour l’Institut Wuppertal.

« Paris est souvent citée au niveau international comme un très bon exemple en matière de mobilité, et nous avions en tête les annonces audacieuses de la ville, telle l’interdiction du diesel d’ici à 2024. Nous nous attendions donc à retrouver des actions aussi audacieuses sur le terrain. Or, ce que nous avons constaté avec l’étude, c’est qu’il y a des aspects qui méritent encore de gros efforts », relève le chercheur.

Principal point noir, la qualité de l’air. La maire de Paris, Anne Hidalgo, en a fait l’un des combats de son mandat, avec notamment la fermeture des voies sur berge à la circulation. Sur ce critère, Paris arrive en 12e position avec la note de 9,50/20. Pas brillant. Seul Moscou fait (beaucoup) moins bien, avec 3,50.

Paris est bien notée pour ses transports publics

L’évaluation se fonde sur les niveaux d’émissions pour l’année 2017 des trois principaux polluants : le dioxyde d’azote (NO2) – pour lequel la Commission européenne vient de renvoyer la France devant la justice –, les particules fines PM10 (de diamètre inférieur à 10 µm) et PM2,5 (inférieur à 2,5 µm). Les Parisiens sont exposés à des valeurs annuelles qui dépassent largement les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour le NO2 (40µg/m3) et pour les PM2,5 (10µg/m3). Oslo est la seule ville qui respecte les normes de l’OMS sur l’ensemble des polluants.

Autre point noir, la congestion du trafic. Paris est l’une des capitales les plus engorgées. Le temps de transport moyen est augmenté d’environ 38 % à cause des difficultés de circulation. Des bouchons en hausse de 10 % en 2017 en Ile-de-France, selon une étude récente réalisée par l’application d’information routière V-Traffic.

Paradoxalement, la part de la voiture dans les déplacements des Parisiens (15,8 %) est la plus faible comparée aux autres capitales. Elle atteint ainsi 34 % pour le champion, Copenhague. Paris a un handicap insurmontable par rapport aux leaders du classement : sa population totale (petite couronne comprise) et sa densité (21 000 habitants au km²), plus de deux fois supérieure à celle de la capitale du Danemark (9 000 habitants/km²).

Sans surprise, Paris est en revanche bien notée (2e) pour ses transports publics. Mais les auteurs précisent qu’un bon réseau n’est pas suffisant. Ils encouragent ainsi les pouvoirs publics à faire une plus grande place au vélo. La bicyclette ne représente que 3 % des déplacements des Parisiens, contre 30 % pour les habitants de Copenhague. Les rues de la capitale danoise sont organisées autour des besoins des piétons et des cyclistes, notent les auteurs : « Les voitures ne dominent pas, elles sont seulement un autre usage de l’espace. »

« Paris est toujours asphyxiée par la pollution de l’air, car ses rues sont encore trop encombrées par les voitures, commente Sarah Fayolle, de Greenpeace France. A l’image de Copenhague, Amsterdam ou Oslo, qui privilégient la santé de leurs habitants et l’environnement, Paris doit se montrer à la hauteur de ses ambitions et avancer très concrètement vers l’objectif qu’elle s’est fixé d’une ville libérée de la voiture individuelle. » Anne Hidalgo cite souvent Copenhague en modèle. Le chemin est encore long.

Source : Le Monde – Stéphane Mandard – Qualité de l’air : Paris à la traine des capitales européennes

 

Les certificats d’économie d’énergie dans les transports

Le dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE) existe depuis 2006 mais il est peu connu dans le secteur des transports de personnes. Après 12 ans d’existence, le dispositif s’est révélé efficace dans le secteur du bâtiment où l’isolation et le chauffage sont des gisements très importants d’économie d’énergie. L’un des enjeux de la quatrième période (2018-2020) qui commence est d’étendre l’impact de ce dispositif à d’autres secteurs d’activités où des gisements d’économie d’énergie se révèlent potentiellement importants et encore inexploités, notamment dans le transport de personnes. Dans le tryptique production/stockage/consommation, le volet réduction de la consommation dans les transports ne doit pas être oublié.

Le dispositif des certificats d’économie d’énergie est un outil de la politique nationale de maîtrise de la demande énergétique créé par la loi de programmation fixant les orientations de la politique énergétique (POPE) du 13 juillet 2005.

Quatre grandes conclusions ressortent de cette étude.

Le bilan du dispositif des CEE est positif, car les objectifs d’économie d’énergie sont globalement dépassés. Les fournisseurs d’énergie (les « obligés ») ciblent des opérations standardisées hautement rentables, pour lesquelles ils engrangent facilement et rapidement des kWh. Au final, ils atteignent relativement aisément leurs objectifs et ne souhaitent pas s’embarrasser ni avec des opérations spécifiques ni avec des programmes. De plus, une fois l’objectif atteint, les CEE en surplus peuvent être revendus sur le marché Emmy.
Les résultats en termes de kWh économisés sont satisfaisants mais sont relativement faibles au regard des enjeux climatiques. En 2016, les CEE ont généré une baisse de 4,4 % de la consommation énergétique annuelle nationale. Pour cette raison, les objectifs ont été nettement revus à la hausse pour la quatrième période. Tous les secteurs, notamment le transport des personnes et des biens, devront apporter leurs contributions proportionnellement à leur consommation énergétique. Moins de 6 % des CEE délivrés en troisième période (2015-2017) concernaient le transport alors que ce secteur représente 33 % de la consommation énergétique nationale.
Les experts de l’ADEME et de l’ATEE révisent les fiches régulièrement en fonction des normes, réglementations et données actualisées mais ils rencontrent souvent des difficultés à forfaitiser des montants de kWh par rapport à une situation de référence. Des réflexions sont en cours pour créer de nouvelles opérations standardisées sur le vélo en libre-service, sur des aménagements vélo dans les bus et les trains, sur des pass mobilité, etc. Mais les fiches ont du mal à se concrétiser à cause de la complexité à calculer les forfaits CEE. Pourtant, à l’ère de la révolution numérique, le big data (traces GPS, Wifi, etc) offre de nouvelles perspectives dans la connaissance fine de la mobilité. ll permettrait de suivre en temps réel les déplacements des individus et donc de calculer précisément les consommations énergétiques réelles par une sorte de compteur Linky des déplacements.
Les collectivités locales et leurs établissements publics participent déjà activement au dispositif des CEE dans les domaines où leur compétence est entière : logement, réseaux de chaleur. En revanche, la mobilité est encore trop peu présente dans le dispositif des CEE. La quatrième période vise à poursuivre cet objectif de diversifier les actions d’économie d’énergie par les CEE. Pour les collectivités locales, ce ne sont pas tant les opérations standardisées qui sont intéressantes mais les programmes d’accompagnement. Rappelons que les collectivités locales, en tant qu’éligibles, ont la possibilité de déposer des dossiers de demande de CEE au travers de partenariats avec des obligés. ll faut donc continuer à sensibiliser les autorités organisatrices de la mobilité et les collectivités locales au dispositif des CEE et à les encourager à mettre en place des programmes d’économie d’énergie dans le transport de personnes et de marchandises.

Source : Les certificats d’économie d’énergie dans les transports