Tramway de Nice : un logiciel pour détecter les humeurs

Nice a fait appel au logiciel créé par la jeune pousse Two-I afin de scanner les émotions des usagers du tramway. Objectif : détecter les individus potentiellement dangereux.

L’information a été dévoilée par Nice Matin. La ville de Nice aurait décidé d’expérimenter un système informatique capable de décoder les humeurs des usagers du tramway, et plus largement, des transports en commun. L’outil est fourni par Two-I, et serait déjà intégré aux caméras de surveillance reliées au centre de supervision urbain (CSU) de Nice.

Le dispositif, basé sur l’analyse vidéo, serait en mesure de lire plus de 10 000 visages en une seconde, écrit Nice Matin. Il en analyse les émotions et détecte les personnes extrêmement tendues par exemple.

La cartographie émotionnelle en temps réel met en évidence des situations potentiellement problématiques voire dangereuses. Un déploiement dynamique des agents de sécurité dans une zone où la tension et le stress se font sentir, est souvent un moyen simple pour éviter tout débordement“, explique la jeune pousse Two-I sur son site internet.

Pour ceux qui s’inquiètent de la confidentialité de ces données, la start-up a affirmé qu’”aucune information personnelle ou privée” ne serait collectée.

Source : Tramway de Nice : un logiciel pour détecter les humeurs – Construction Cayola

La mobilité de demain – Qu’est-ce qu’on fait ?

Se déplacer fait partie intégrante de notre vie sociale et professionnelle. À tel point que tout notre environnement est structuré autour des transports.

Plus d’1 milliard de voitures circulent sur Terre depuis 2010 ! C’est énorme.
Cette agitation à l’échelle planétaire est-elle tenable ? Si non, comment nous déplacer demain ?!

Source : La mobilité de demain – Qu’est-ce qu’on fait ? Infographie en partenariat avec l’ADEME

Uber a un p’tit vélo dans la tête

Plusieurs annonces intéressantes ces derniers jours de la part d’Uber. Remettons tout ça en perspective… Uber a réussi là où la plupart des Etats avaient échoué, faire bouger les lignes dans le transport individuel de personne avec chauffeur. La méthode utilisée a été à la hauteur des résistances en place : brutale. Pour Uber, cette approche a permis d’ouvrir des brèches, certaines se sont refermées. D’autres acteurs, comme Lyft, ont profité du brise-glace.

 

Beaucoup de personne continue à voir Uber comme une société de VTC. C’est faux. C’est une Tech Company. C’est-à-dire une société avec beaucoup d’ingénieurs et de développeurs. Le transport de personne avec chauffeur est un moyen de mettre en œuvre un certain nombre de plateforme technique, de les alimenter en données et de gagner un peu d’argent. La vitesse pour réussir cette étape a été essentielle. Cette phase est maintenant terminée. Didi, Grab, Uber, peut être Moovel vont maintenant se « partager » les territoires de développement au niveau mondial. Notons que l’Afrique reste à conquérir, sans doute par Didi …

Cette première phase a permis à Uber de nouer un lien fort avec la multitude et de créer une marque. Elle a aussi permis de mieux comprendre les différentes parties prenantes du secteur de la mobilité et de la ville plus largement. Le reste est du détail.

En achetant JUMP, une société de Vélo en Libre-Service, Uber achète le moyen le plus simple et le moins cher pour poursuivre son travail : lien avec la multitude, création des données origines/destinations, développement d’outils numériques pour connaître les flux urbains, les prévoir et ensuite mieux les organiser. Cette acquisition apporte également à Uber la possibilité de parler aux collectivités. Et ça n’a pas de prix. Rappelez-vous de la phase 1 avec les VTC, les villes n’ont pas aimé et Uber en paye encore le prix. Movement a été créé pour reprendre le dialogue avec le maire : un peu de donnée et des belles interfaces.

Voilà donc les prochains objectifs :

connaître mieux que les autres les flux de personnes et de marchandises – et donc intégrer les traceurs les plus performants. Le VLS est à ce jeu-là la solution la plus lean, le smartphone étant déjà pris par les 2 O.S dominants hors Chine,
continuer à enrober la multitude d’une offre performante, un peu moins chère pour renforcer son lieu et conquérir des territoires,
investir progressivement d’autre solution de mobilité pour accéder à d’autres données et progressivement construire une offre globale,
initier des démarches de conseil aux collectivités bien au-delà de Movement au niveau des infrastructures pour le vélo par exemple, puis pour l’offre de transports en commun. Cette dernière étape revient à considérer les acteurs publics dans une « nouvelle multitude ».
Un autre acteur réalise exactement la même chose : Alphabet, avec Android pour les capteurs (plus d’un milliard de capteur en mouvement tous les jours), Android Auto et Sidewalklabs qui vient d’annoncer contribuer à SUMO, logiciel open source de simulation urbaine, qui lance Coor.co et Replica. Ces conseils seront quasiment gratuits, vous connaissez la suite …

 

En conclusion, aborder le, très à la mode, MaaS par la seule logique d’une offre intégrée est déjà voué à l’échec. Il s’agit plutôt de penser une plateforme complète rassemblant plusieurs parties prenantes, d’un lien fort avec la multitude de citoyens et la multitude de villes et, petit détail, une marque. Si un acteur réussit à développer des outils de Design urbain séduisants et utiles pour les collectivités, alimentés par des données produites de façon acceptables par les citoyens, qui couvrent tous les modes, toutes les typologies d’usage et points du territoire, alors les conséquences pour un grand nombre d’acteur vont être radicales.

A ce jour, la seule alternative crédible en terme de vitesse pour rassembler un grand nombre d’acteurs hétérogènes privés et publics et produire des ressources utiles et évolutives est l’open source et les communs.

Source : Uber a un p’tit vélo dans la tête – Transports du futur

Baromètre des Villes Cyclables : résultat final – FUB

Grande enquête citoyenne à laquelle ont répondu plus de 113 000 Français, le Baromètre Cyclable de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) paru récemment est une avancée indéniable et significative dans la connaissance du vélo sur le territoire national.
Fruit d’un travail minutieux et très complet, il dévoile, catégorie par catégorie, les points forts et points faibles respectifs de chaque ville en termes de développement cyclable.

Source : Barometre des Villes Cyclables resultat final – FUB | Tableau Public

D’autres initiatives d’analyse globale de la fréquentation vélo :

  • Index mondial du vélo : En juin 2017, à partir de l’analyse de 350 millions de trajets enregistrés par 2 360 compteurs répartis sur 32 pays différents, nous avons dévoilé l’Index Mondial du Vélo. Celui ci fait état de la progression 2016-2017 du nombre de vélos comptés, pays par pays. A l’échelle de la France, la progression 2016-2017 enregistrée est de +3%.
  • Index national des fréquentations : Initiative lancée par le Club des Villes et Territoires Cyclables (CVTC), l’Index national des fréquentations paru en septembre 2017 est également une base de données très pertinente pour mieux comprendre les évolutions de la pratique du vélo en France sur différentes villes.

Voir le billet du blog éco-compteur.

Qui a ouvert quoi ? le recensement des données des villes est maintenant ouvert

Plus de 400 jeux de données ouvertes à explorer
Parcourir les données du recensement : frama.link/recensement_communes_explore
Télécharger les données du recensement (format Open Document, licence CC-BY-SA 4.0) : frama.link/recensement_communes_ods

Le recensement des données ouvertes par les municipalités vous permet de connaitre quelle commune a ouvert quel jeu de données sur un échantillon de 16 villes en France. Il n’est pas exhaustif mais il permet d’ores et déjà de découvrir plus de 400 jeux de données ouverts et ouvrables. Ce travail d’exploration révèle les difficultés des réutilisateurs quant à la découvrabilité et à la qualité des données ouvertes. Des données manquent ? Avec DODOdata, nous pouvons vous aider à les ouvrir !

Source : Qui a ouvert quoi ? le recensement des données des villes est maintenant ouvert

Quel âge ont les frontières ? Un exercice de cartographie synthétique

PisseGuri82 a publié une carte originale sur Reddit : l’âge des frontières. L’exercice peut paraître simple a priori. En fait, il n’en est rien et l’auteur s’en sort très bien.
The Age of BordersSaviez-vous qu’entre 1920 et 1924, près de 90 000 km de frontières ont été définies ? Qu’en Europe la moyenne d’âge des frontières se situe en l’an 1777, et qu’en Afrique, c’est en 1906 ? Des dates qui en disent long sur l’histoire respective de nos continents.

L’exercice réalisé par PisseGuri82, un contributeur Reddit, est intéressant à plus d’un titre. Sur le fond d’abord, car l’auteur a pris le temps d’expliquer sa démarche et ses limites. Il s’est appuyé sur les documents officiels et, travaillant à l’échelle mondiale, a ignoré les ajustements qui ne cessent d’être faits. Mais il s’est rendu compte que ce sont plutôt les dernières dates de modification que les premières qui sont répertoriées. Du coup, conscient de ses imperfections, PisseGuri82, qui n’est pas historien, invite les Internautes à l’aider à compléter son travail.

Sur la forme, les choix effectués méritent également une belle mention, car le sujet n’est pas facile à traiter. L’auteur a choisi une couleur par siècle en s’appuyant sur le cercle chromatique. La forme du trait rappelle quant à elle quelques caractéristiques des frontières (frontières originellement internes, frontières disputées…). Un graphique représente enfin le nombre de kilomètres officiels de frontières qui ont été définis par période.

Bref, un exercice de géodatavisualisation doublement réussi !

Lien direct vers la carte sur Reddit

Source : Quel âge ont les frontières ? Un exercice de cartographie synthétique

Guillaume Pepy : « Nous préparons pour nos clients un assistant personnel de mobilité »

Dans une interview aux « Echos », le patron du groupe public annonce une accentuation des investissements dans le numérique et précise son rôle et ses attentes face aux réformes en profondeur que le gouvernement prépare pour le secteur ferroviaire.

Vous réunissez ces lundi et mardi à Rotterdam 600 managers pour le séminaire annuel du groupe. Quel sera votre message ?

Nous allons leur présenter l’avancement du nouveau projet du groupe à l’horizon 2025. Celui-ci s’appuie sur plus de 60.000 expressions de clients et salariés. C’est une des traductions de la méthode du projet groupe, qui est basé sur l’ouverture. Nous réinventons nos métiers: nous sommes présents dans les nouvelles mobilités, comme les VTC ou les navettes autonomes, et notre métier de base se transforme avec les nouvelles technologies. La vision pour les années à venir consiste à faire de SNCF une entreprise de plate-formes et un groupe industriel. C’est ce qui fait notre originalité, et nous rapproche plus d’Amazon que de Google. Notre ambition est de faire de la mobilité un service. Nous produisons une partie de ces services, et nous sommes partenaires pour les autres.

Qu’entendez-vous par « entreprise de plates-formes » ?

Cela fait plusieurs années que nous investissons massivement dans ce domaine.  Voyages-sncf.com, qui est le premier site de e-tourisme en France, va devenir oui.sncf  le 7 décembre. Il est encore plus multi-modal et s’ouvrira à la mobilité régionale et locale, avec de nombreuses offres qui concerneront le tramway de Bordeaux ou encore le métro de Lille. En parallèle, l’application SNCF compte 25 millions de visiteurs uniques chaque mois, ce qui en fait la première application transport du pays. Nous y ajoutons progressivement la grande majorité des réseaux urbains de France, avec des horaires en temps réel. Ce sont déjà des outils puissants. Aujourd’hui, nous accélérons.

Comment ?

Nous avons fait cet été l’acquisition d’une start-up, Loco2, une pépite technologique. Nous voulons répliquer le succès de voyages-sncf.com en créant une plateforme de distribution à l’échelle européenne. Loco2 en sera le vecteur, et s’ouvrira à toutes les mobilités partagées. Par ailleurs, nous construisons avec nos partenaires RATP, Transdev et Blablacar un entrepôt de données commun sur toutes les offres de transport.

Dans quel objectif ?

A partir de cet entrepôt de données, SNCF proposera un assistant personnel de mobilité, disponible 24 heures sur 24, qui prendra en compte vos déplacements, et les combinera avec toutes les offres disponibles sur le marché, quel que soit le mode de transport. Cet outil concevra le meilleur itinéraire en combinant les différents modes, fera la ou les réservations, avec des informations en temps réel sur l’état du trafic, et une billettique intégrée accessible par le smartphone. Ce futur assistant de mobilité traduit une volonté d’ouverture qui est une révolution dans le nouveau projet du groupe. Nous ne voulons pas nous comporter comme une citadelle assiégée, mais au contraire montrer que nous avons suffisamment d’atouts pour nous ouvrir, y compris vis-à-vis des nouvelles mobilités que nous pouvions percevoir comme concurrentes.

Comme le covoiturage ?

Les offres de covoiturage, qu’il s’agisse de l’offre du groupe, Idvroom, ou celles de concurrents comme Blablacar, pourraient effectivement demain être combinées avec le train pour compléter certains trajets, avec un seul billet et une seule réservation. Le covoiturage n’est pas notre ennemi. Nous faisons le même métier, celui de la mobilité partagée, et nous avons le même adversaire, l’usage individuelle de la voiture. Alors connectons les offres, mettons-les ensemble sur des plates-formes, et les clients auront le choix. Ce qui nous rapproche de nos concurrents dans les mobilités partagées est beaucoup plus fort que ce qui nous éloigne. C’est un projet dans lequel tout le monde gagne, qui va fiabiliser le transport collectif, le rendre plus simple, et où nous pouvons être moteur, sans pour autant être hégémoniques.

À quel horizon pensez-vous aboutir ?

Ce n’est pas de la science-fiction! La technologie est là, la volonté d’ouverture aussi. Maintenant, le défi est immense. Dans un an, nous devrions avoir des résultats vraiment intéressants pour nos clients.

D’ici là, vous devrez aussi vous attaquer aux lacunes mises en évidence par la pagaille gare Montparnasse fin juillet…

Nous avons mal géré cet incident. Nous l’assumons, c’est notre responsabilité.  Nous nous sommes remis en cause , et nous sommes engagés dans un programme de rupture, baptisé Robustesse et information, qui refond nos processus industriels de régularité et notre système d’information voyageurs. C’est un programme crucial, aussi important que celui lancé il y a 4 ans sur la sécurité ferroviaire.

Que faut-il en attendre ?

Un saut de qualité de service! Lorsqu’il y a un incident, nos offres de transport alternatives doivent être complètes et claires, ce qui n’a pas été le cas cet été. Cela passe par l’établissement de scénarios de secours dans tous les cas. C’est un gigantesque travail, qui a démarré cet été. Le numérique va faciliter les choses. L’intelligence artificielle aussi, en améliorant la prédictibilité de la durée des incidents. Cela s’inscrit dans la stratégie de SNCF Réseau, où Patrick Jeantet est en train de transformer le réseau actuel en un réseau innovant et connecté.

Qu’attendez-vous des Assises de la mobilité, qui viennent de s’ouvrir ?

Elles sont nécessaires. La ministre des Transports Elisabeth Borne a eu raison de lancer cette initiative, i l  y a une telle révolution dans le secteur. Nous y participerons avec humilité. Le président de la République a montré le cap en expliquant qu’il fallait cesser de penser à partir des infrastructures mais plutôt partir des usages, et raisonner tous modes de transport confondus. Cela conforte le choix que nous avons fait depuis plusieurs années. L’enjeu, c’est d’aller plus loin, plus vite.

L’exécutif a également annoncé une réforme profonde du système ferroviaire…

Soyons clairs sur le rôle de chacun. Le premier ministre a chargé Jean-Cyril Spinetta de préparer les discussions. Nous, SNCF, nous devons améliorer notre performance. Notre ambition est de nous améliorer de 2,4 milliards d’euros en 2020 par rapport à aujourd’hui, en combinant plan de performance industrielle, offensive commerciale et réduction des frais de structure. Sur ce dernier point, l’engagement est de réaliser 20 à 25 % d’économies d’ici à 2020. Dans le même temps, l’État annonce qu’il va réformer le système ferroviaire. Nous en avons besoin. Il est indispensable de le faire avant que la concurrence ne devienne une réalité, en 2020 pour la grande vitesse, et en 2023 au plus tard pour les TER.

Quels doivent être les sujets prioritaires selon vous ?

Ceux liés à la concurrence justement. La SNCF et les cheminots sont en droit de savoir ce qui va se passer. Nous sommes déterminés à rendre un meilleur service aux régions. Nous avons besoin de règles du jeu claires, et de conditions justes et équitables. Aujourd’hui par exemple, nous payons une surcotisation retraite de 14 % sur les salaires. Cela veut dire que dans tout appel d’offres, nous serions systématiquement plus chers. Nous ne demandons pas de privilèges, mais de l’équité, afin de ne pas être pénalisés.

Pour le TGV, certains élus proposent non plus une concurrence ouverte, mais un système de franchises…

Ce n’est pas une bonne idée.  Ce système serait censé protéger les lignes TGV d’aménagement du territoire , mais il a deux inconvénients. Il supprimerait la concurrence et l’émulation qui va avec, puisqu’il n’y aurait plus qu’un seul transporteur sur un territoire donné. Et il consoliderait des lignes TGV déficitaires. Un système de franchises reviendrait à créer des monopoles régionaux. Je ne vois pas l’intérêt pour les clients!

Que se passera-t-il sur les régimes spéciaux de retraite ?

Le gouvernement vient de lancer la concertation. Les décisions lui reviendront. Le principe annoncé est très clair : la future réforme sur les retraites va concerner tout le monde, et donc les salariés de la SNCF. Dans une réforme des retraites en France, il n’y a pas de raison que nous fassions exception.

Souhaitez-vous revenir sur l’organisation du travail telle qu’elle a été négociée en 2016 ?

Non. Il y a eu signature d’un accord d’entreprise majoritaire avec les syndicats. Nous n’allons pas le dénoncer, même si l’intervention du politique à l’époque pour stopper les négociations au sein de l’entreprise était vraiment regrettable.

La concurrence, les retraites… En additionnant les sujets explosifs dans une même loi, le gouvernement ne prend-il pas le risque d’un conflit majeur ?

Le secteur des transports se réinvente, tout le monde le voit. Cette réinvention, je veux qu’elle se fasse avec la SNCF. Et c’est bien avec les salariés d’aujourd’hui que nous construisons la SNCF de demain.

Quelles sont vos ambitions dans la logistique ?

C’est le deuxième pilier d’avenir de la SNCF, avec les  transports du quotidien. Avec Geodis, nous sommes actuellement au 9e rang mondial : nous voulons être dans le top 5. Sur ces marchés, la taille compte énormément. Nos très grands clients veulent une couverture mondiale, et la certitude que leur logisticien a les meilleures conditions d’achat. Or, pour acheter du cargo maritime ou du fret aérien, il faut s’appuyer sur un effet de taille qui nécessite d’être parmi les tout premiers mondiaux. C’est aussi important pour le pays, car si la France veut conserver une industrie forte, elle doit disposer d’un grand groupe de logistique qui accompagne ses entreprises dans leur conquête mondiale. Nous sommes la seule entreprise française en position de le faire.

Cela passera par une acquisition ?

La logistique est une activité en très forte croissance, et rentable. Depuis 8 ans, elle a apporté 1,6 milliard de marge opérationnelle au financement du groupe. Il est donc légitime d’investir dans de la croissance externe. Aujourd’hui, Geodis représente 9 milliards de chiffre d’affaires. Nous ambitionnons 15 milliards. Nous regardons plusieurs dossiers. Aucun n’est décidé. Nous avons pris un engagement : l’opération sera financée par des cessions et n’entraînera pas un euro de dette en plus pour SNCF Mobilités. Par ailleurs, nous voulons consituter un réseau européen de fret, et travaillons à un nouveau projet industriel sur le fret ferroviaire.

Plateforme nationale de partage des données transport

transport.data.gouv.fr est la plateforme nationale de partage des données transport. Elle permet à la communauté des producteurs et des ré-utilisateurs de se rassembler, de dialoguer, de réfléchir ensemble à la montée en qualité des données transport et de construire les outils adéquats. Les agglomérations de Lille, Brest, Grenoble, Toulouse, Angers, Nancy, Saintes et Rennes ont rejoint à la fin du mois de janvier la communauté et ont déjà commencé à répondre aux questions des utilisateurs. En parallèle, le dernier OpenLab du 13 février a réuni plus de 25 producteurs et réutilisateurs, dont Mappy, Google, la SNCF, le Grand Nancy ou encore la Métropole Européenne de Lille

Smart city et données personnelles : quels enjeux de vie privée ?

Le LINC (Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL) publie son 5ème cahier Innovation et prospective intitulé : « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ».

Ce cahier explore les enjeux politiques et sociaux qui émergent autour de la place croissante des données dans la ville, au-delà de la seule conformité à la loi Informatique et Libertés ou au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ce cahier entend également contribuer aux débats et questionnements en cours sur la smart city, à travers un prisme de lecture et un éclairage propres à la CNIL : l’accompagnement de l’innovation couplé à la protection des données et des libertés individuelles en contexte urbain. Il s’adresse à tous les acteurs qui gravitent autour de ces questions, et notamment aux collectivités locales, qui font face à de nouvelles problématiques.
Il souligne les conséquences de la massification des données sur les politiques publiques urbaines et en particulier sur les équilibres dans les rapports public / privé. Il propose de remettre en perspective la ville au prisme de l’économie des plateformes, et des équilibres de force entre acteurs publics, acteurs privés et citoyens.

Après une première partie décrivant les limites de l’expression « smart city », la mise en données de la ville numérique est abordée selon trois angles :

  • Quand les modèles économiques des plateformes transforment la ville : ou comment l’arrivée des grands acteurs du numérique dans les services urbains (Sidewalk CityLab, Waze Connected Citizen de Alphabet/Google, Uber ou Facebook) pose la question des contreparties réelles demandées aux individus et aux acteurs publics pour des services présentés comme gratuits.
  • La ville liquide : à qui profitent les flux ? : ou comment la promesse de la ville fluide pose la question de la liberté et des droits des individus qui parfois réduits à une somme d’éléments à optimiser et de problèmes à résoudre par la technologie.
  • Vers un mode « navigation privée » dans l’espace public ? : ou comment les impératifs de sécurité et la généralisation des dispositifs de captation mettent à mal l’anonymat, pourtant constitutif de la ville.

Dans une dernière partie, quatre scénarios prospectifs de régulation permettant d’engager un rééquilibrage privé/public par les données sont explorés. Ils sont mis en perspective pour répondre aux questions suivantes :

  • Comment organiser un retour vers l’acteur public de données produites par l’entremise des individus dans le cadre de services portés par des acteurs privés ?
  • Comment permettre à ces acteurs publics de réutiliser ces données à forte valeur ajoutée pour des finalités d’intérêt général, dans le respect des droits des entreprises en question, ainsi que des droits et libertés des personnes concernées ?

Ces quatre scénarios, présentés dans une matrice à quatre entrées comme autant de leviers actionnables, envisagent notamment des configurations privilégiant le recours à :

  • un « open data privé obligatoire » ;
  • des « données d’intérêt général augmentées » ;
  • des solutions de « plateformes d’accès aux données »,
  • la «  portabilité citoyenne » ;

Sans privilégier l’un ou l’autre de ces scénarios, qui ne sont pas exclusifs, il s’agit de présenter l’économie générale de chacun, de souligner leurs potentialités et de mettre en lumière les enjeux qu’ils soulèvent pour la protection des données personnelles des citoyens.

Ce cahier IP est distribué avec son tiré à part, « Voyage au centre de la ville de demain », qui expose trois scénarios à horizon 2026 conçus dans le cadre d’ateliers de design fiction, organisés et animés par LINC en partenariat avec Five by Five (agence d’innovation) et Usbek & Rica (magazine d’exploration du futur) :

  • Guanxi – Le jeu d’aventures professionnel dont vous êtes le héros
  • Citysense – Une ville individualisée
  • Marianne Reloaded – Le civic bot

LIEN vers le cahier
LIEN vers le tiré à part

Source : Smart city et données personnelles : quels enjeux de vie privée ?

Saclay va améliorer son info trafic avec Waze

L’Établissement public d’aménagement Paris-Saclay a annoncé, le 7 novembre 2017, avoir passé un partenariat avec Waze. L’EPA fournira à l’appli mobile de trafic et de navigation collaborative les informations sur les perturbations affectant la voie publique. En échange, Waze partagera ses infos trafic localisées sur les quartiers gérés par l’EPA.

Source : Saclay va améliorer son info trafic avec Waze

MaaS Global a levé 14,2 millions d’euros

L’entreprise finlandaise MaaS Global, qui a développé l’appli de ‘mobility as a service’ Whim, a annoncé, le 2 août 2017, avoir levé 14,2 millions d’euros auprès notamment de Transdev, son premier investisseur. Sa singularité ? Proposer un abonnement pour accéder à tous les transports – publics comme privés. Pour l’instant, le service est opérationnel à Helsinki.

Source : MaaS Global a levé 14,2 millions d’euros

Google et les big geodata : ce qui va arriver

À l’occasion de BeGeo, Ed Parsons, Monsieur technologies géospatiales de Google a présenté la position de l’entreprise face au « big geodata ».

« Le big data, c’est comme le sexe chez les adolescents. Tout le monde en parle, personne ne sait vraiment ce que c’est, tout le monde pense que les autres le pratiquent. Du coup, tout le monde raconte qu’il est un spécialiste. » Ce billet(librement traduit par nos soins), publié par Dan Ariely sur Facebook en 2013, reste largement d’actualité. Mais pour Ed Parsons, le big data est une réalité chez Google, qui a depuis longtemps dépassé le stade de l’adolescence.

L’analyse d’immenses volumes de données est même la base du savoir-faire de l’entreprise. Dans le domaine géographique, le géant de l’Internet se pose également en maître, grâce notamment à toutes les données accumulées : photographies immersives, images satellitaires, points d’intérêts, etc. « Il y a 23 milliards de mots dans Wikipedia… et 40 milliards dans les images StreetView. »Noms de rues, de boutiques, signalisations diverses… les rues sont des livres ouverts pour qui sait les lire. Désormais, avec notre aide quand les algorithmes calent un peu via le « recaptcha », Google se sert de ces images pour faire de la reconnaissance de forme et générer de nouvelles bases de données. Et c’est un peu la même approche qui va être proposée avec Skybox et ses capacités d’acquisition d’images vidéo. Désormais, les algorithmes de reconnaissance de forme, dûment entraînés sur de grands volumes de données, pourront identifier le nombre et la variation quotidienne des voitures dans un parking, des containers ou des navires dans un port, etc. « Quatre cents satellites vont être lancés dans les prochaines années » annonce Ed Parsons. Vraiment ? Même s’ils sont effectivement bien moins chers à produire, ils ne sont encore que cinq à avoir pris la voie des airs. « Il suffit d’une cinquantaine pour assurer la revisite journalière de plusieurs centaines de points du globe » insiste Ed Parsons, et ça, c’est pour dans cinq ans, promet-il.

 

Source : Google et les big geodata : ce qui va arriver : DécryptaGéo, l’information géographique

Pour accéder directement à la présentation d’Ed Parsons, suivez ce lien

Et pour quelques timelapse sympathiques : earthengine.google.com

Comparer les temps de trajet entre 1914 et 2016

Un site australien de voyage en ligne Rome2rio.com s’est amusé à comparer les durées moyennes des trajets à travers le monde depuis la ville de Londres entre les années 1914 et 2016.

Pour cela, le site s’est appuyé sur une carte de 1914 créée par John George Bartholomew et en a réalisé une similaire grâce au recoupement de 750.000 itinéraires proposés par 4.800 agences de voyages.

Source : Comparer les temps de trajet entre 1914 et 2016 | Veille cartographique 2.0

Best Practice in National Support for Urban Transportation

Large cities of the world require strong coverage of rapid transit networks to ensure they remain competitive, and that local communities have a healthy environment, vibrant urban economy, and an equitable, high quality of life for all residents. Many cities—especially those with growing populations, incomes, and/or large infrastructure deficits—have not, however, built rapid transit at the scale and rate needed to meet mobility needs. This paper is Part 2 in a series of research papers that explores how countries can grow their rapid transit infrastructure. This Part focuses on the role that funding, financing, and capacity have played in delivering rapid transit infrastructure in nine countries.

Part 1, Evaluating Country Performance in Meeting the Transit Needs of Urban Populations, released in May 2014, drew upon a comprehensive global data set developed by ITDP of rapid transit infrastructure to create a comparative analysis of rapid transit infrastructure in nine countries that are major contributors to greenhouse gas emissions.

Part 2, Growing Rapid Transit Infrastructure: Funding, Financing, and Capacity, analyzes how the funding practices, financing practices, and institutional capacity impact a country’s ability to deliver rapid transit effectively.