Étiquette : Transport Collectif (TC)
Report modal: oubliez le CO2 et la gratuité. Faites des trottoirs !
Rapidité, sécurité, mais pas écologie. Désolé, mais non, ce n’est pas vraiment par amour de l’écologie que les usagers empruntent les transports publics, le train pas plus que le métro ou le bus en ville. Une enquête publiée le 3 octobre par l’Union des transports publics confirme que cette préoccupation n’arrive qu’en sixième place, loin derrière la sécurité et la rapidité.
Des inflexions durables dans l’usage post-Covid de la voiture ? Le cas de la métropole de Lyon
Après l’effondrement de la circulation automobile lors des confinements, la Covid-19 semblait avoir signé le grand retour de la voiture en ville, notamment au détriment des transports publics. À travers une série d’enquêtes et de comptages réalisés dans la métropole lyonnaise par les chercheurs du projet Covimob, les changements de pratiques automobiles se révèlent plus complexes, tandis qu’est révélée une refonte des usages de la voiture due au télétravail.
Source : Forum Vies Mobiles | Préparer la transition mobilitaire
En Espagne, le succès du train pas cher
Hausse de la fréquentation des trains, tonnes de gaz à effet de serre non-émises, progression face à l’avion… En Espagne, les subventions massives aux transports publics sont un grand succès, estime Greenpeace.
Financement de l’exploitation des transports collectifs en Île-de-France
L’Institut Paris Region a été sollicité pour apporter une expertise sur des pistes de financements complémentaires pour le service public des mobilités en Île-de-France. Celles-ci visent pour l’essentiel à dégager des ressources fiscales qui viendraient abonder les recettes de fonctionnement d’Île-de-France Mobilités (IDFM) constituées aujourd’hui, majoritairement :
- du versement mobilité (5 460 M€ inscrit au budget 2023) ;
- des recettes tarifaires des usagers (3 626 M€) ;
- des contributions versées statutairement par les membres de l’établissement public (1 433 M€). Celles du Conseil régional (51 %) et de la Ville de Paris (30 %) y sont prépondérantes.
Ces trois postes représentent près de 90 % des recettes de fonctionnement d’IDFM. Confronté à des tensions de court terme pour mobiliser des recettes et devant supporter à moyen terme de nouvelles dépenses de fonctionnement avec l’extension du réseau de transport francilien, l’établissement doit identifier de nouvelles sources de financement.
Le besoin de financement supplémentaire pour l’exploitation des transports collectifs présente, selon IDFM, un caractère d’urgence. Il est estimé en 2024 à 800 M€, ce montant augmentant chaque année pour atteindre 2,6 milliards d’euros en 2031 avec la mise en service complète des quatre lignes de métro du GPE et des autres grands projets d’infrastructures (RER E à l’ouest, prolongements de métro, tramways, bus, etc.).
Les Assises du financement des transports franciliens pour la période 2024-2030, organisées au siège de la Région Île-de-France le 23 janvier 2023, ont fait émerger plusieurs pistes, à la fois de réduction des dépenses et de renforcement de recettes ou créations de ressources nouvelles. Ces pistes prioritaires ont été soumises au gouvernement.
En parallèle, une commission mixte du Conseil régional, rassemblant la commission des finances et la commission des transports et des mobilités, a lancé un travail d’évaluation d’un champ le plus large possible de pistes de financements potentielles et d’approfondissement de leur expertise. La liste de l’ensemble de ces pistes figure dans le tableau ci-dessous. La commission mixte a demandé à L’Institut Paris Region de les analyser.
Le travail de l’Institut s’est concentré sur les ressources pour lesquelles une capacité d’expertise et de mobilisation de données pouvait être immédiatement mobilisée, dans le respect des délais contraints de cette approche exploratoire et pour garantir une fiabilité des résultats à la hauteur des enjeux de la saisine par le Conseil régional. Plus précisément, ont été traitées, de la manière la plus détaillée, les pistes de financement soit qui correspondaient à une imposition locale existante, soit à une imposition nationale déjà, au moins pour partie, affectée au financement des compétences de la Région et/ou d’IDFM ou bien à une potentielle imposition nouvelle se rapportant à un domaine lié aux mobilités sur lesquels l’Institut dispose de données permettant de réaliser des projections financières.
Ainsi, dix pistes analysées font l’objet de fiches dans le présent rapport et visent des mécanismes de finances publiques existants : le versement mobilité, la taxe de séjour, la taxe sur le transport aérien de passagers (traitée en deux aspects), la taxe sur les surfaces de stationnement, la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), la taxe « carte grise », le forfait de post-stationnement (FPS), les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), la taxe sur le foncier bâti, la taxe spéciale d’équipement (TSE).
Six autres pistes visent des recettes nouvelles (ou renouvelées) liées aux mobilités, dont certaines ne sont pas issues de la liste dressée par la commission mixte : une taxe sur la livraison de colis, une taxe sur les poids lourds, une redevance d’usage de l’infrastructure routière (vignette), une taxe liée au poids des véhicules automobiles, une taxe sur les courses taxis/VTC et une taxe sur les revenus publicitaires générés par les opérateurs de TC. Ces nouvelles mesures potentielles présentent des estimations de recettes réalisées à partir d’hypothèses simplificatrices du fait d’un manque de données disponibles.
Le présent rapport analyse ces différents leviers. Pour chacune des pistes identifiées portant sur une imposition existante, susceptible d’être renforcée, l’Institut propose une trame commune d’analyse visant à :
- identifier le contexte réglementaire dans lequel s’inscrit la mesure projetée ;
- caractériser les produits actuellement levés au titre de ces différents impôts ;
- identifier les paramètres intervenant dans la dynamique de la mesure identifiée ;
- évaluer les contraintes opérationnelles/réglementaires potentielles.
Ce rapport a vocation à apporter de premiers éclairages mais ne constitue pas une expertise juridique des leviers proposés. Pour l’essentiel, des nouveaux financements passeront par des évolutions normatives relevant du législateur. Une expertise juridique spécifique sera nécessaire pour actualiser au maximum la bonne prise en compte des cadres législatifs et réglementaires en vigueur. En fonction des priorités politiques dégagées, des approfondissements de ce premier travail exploratoire seront nécessaires pour préciser les projections financières et scénarios à privilégier concernant les bases et modalités de calcul des impositions existantes ou à créer. Devra également être abordée la question des circuits financiers, le présent rapport n’ayant pas distingué spécifiquement le fléchage des ressources directement vers IDFM ou via le budget régional.
Source : Financement de l’exploitation des transports collectifs en Île-de-France
Rendre la ville aux femmes
La ville, un espace neutre ? Bien au contraire, répondent les géographes. Pensée par des hommes, la ville est un lieu masculin qui dessert les femmes au quotidien. Du décor urbain aux aménagements publics, en passant par le harcèlement de rue, elle est pavée d’inégalités de genre.
Forum Vies Mobiles | Préparer la transition mobilitaire
Rendre les transports en commun gratuits, l’idée fait son chemin. À la fin de l’année 2021, 36 agglomérations s’y étaient converties en France. Ses partisans défendent ses bienfaits en termes d’égalité et de report modal, tandis que ses détracteurs en dénoncent le coût et des résultats jugés incertains. Mais que nous révèle le terrain ? Quels sont les problèmes qui émergent, et quelles sont les solutions ? Arnaud Passalacqua, membre de l’Observatoire de la gratuité, et Philippe Duron, président de TDIE, débattent ici sur la validité de la gratuité des transports comme réponse aux défis contemporains de la mobilité.
Source : Forum Vies Mobiles | Préparer la transition mobilitaire
3 questions à Marie-Laure Mourre – Rentrée du transport public
Marie-Laure Mourre est spécialiste des sciences comportementales. Elle est maître de conférence à l’IAE Gustave Eiffel de l’Université Paris Est Créteil depuis 2016.
Il n’y a pas une journée qui se passe sans que nous n’entendions parler du dérèglement climatique et de ses impacts dramatiques sur la planète. On sait par exemple que les transports publics sont une alternative moins polluante que la voiture individuelle. Pourtant, en ville 40 % des trajets de moins de 3km se font en voiture individuelle. Pourquoi c’est si dur d’adopter un comportement plus vertueux ?
Source : 3 questions à Marie-Laure Mourre – Rentrée du transport public
Dans les transports publics, la fréquentation retrouve un niveau “presque normal”
La fréquentation des transports publics évolue favorablement. « Les niveaux de fréquentation sont bien remontés : à plus de 95 %, on a presque retrouvé les niveaux d’avant-Covid« , a indiqué, lors de la présentation de la semaine de la mobilité à partir du 16 septembre, Marie-Ange Debon, la présidente de l’UTP, également présidente du directoire de Keolis. « C’est plutôt encourageant, même si le télétravail, qui est maintenu souvent à temps partiel dans de nombreuses entreprises franciliennes, freine le retour au taux de fréquentation de 2019 ». Au printemps dernier, la fréquentation était de seulement 80 % du niveau d’avant la crise en Ile-de-France, et avoisinait 85 % ailleurs.
Move! That! Bus!
In October 2021, NACTO convened its network of transit professionals from 89 cities across the U.S. and Canada to articulate a list of near-term, high-impact actions that cities and transit agencies can take to significantly reduce transportation-related carbon emissions within the next five-to-ten years.
Move! That! Bus! provides decision-makers—elected officials, transit board members, department and agency executives—a clear action plan for improving bus service and reducing transportation-related emissions in the short time we have left to avert lasting catastrophic climate change.
Source : MoveThatBus-FINAL.pdf
Bus, métro et train en illimité : l’Autriche lance son “ticket climat” à 3 euros par jour
Un seul ticket pour prendre n’importe quel transport en commun : tel est le dispositif imaginé par le gouvernement autrichien. Objectif : encourager sa population à faire usage des transports en commun pour une somme modeste.
Ce Klimaticket, ou “ticket climat” en français, coûte 3 euros par jour, soit 24 euros par semaine ou 1 095 euros par an, précise L’ADN. Il permet de monter à bord de tous les transports publics comme privés du pays, soit les métros, bus, trams, ou encore les trains. L’initiative a été imaginée par le gouvernement pour encourager sa population à utiliser les transports en commun, et réduire ainsi les émissions carbone dues à l’usage de la voiture et autres modes de transports individuels polluants. Coût de l’investissement : 240 millions d’euros, auxquels devront s’ajouter 150 millions d’euros par année d’existence.
Source : Bus, métro et train en illimité : l’Autriche lance son “ticket climat” à 3 euros par jour
Préparer la transition mobilitaire : 100 réseaux de « métro » pour desservir la France – Notes de recherches
Pour pouvoir se passer véritablement de la voiture individuelle et répondre à l’urgence écologique, il faut sortir de l’impuissance politique de manière efficace et ordonnée. Pierre Helwig propose une réinvention radicale des mobilités en France en utilisant les infrastructures existantes pour développer les modes collectifs et actifs et en relançant activement l’aménagement du territoire pour réduire et rationaliser les déplacements. Il livre ainsi une feuille de route ambitieuse, crédible – et chiffrée ! – pour atteindre les objectifs français de décarbonation.
Source : Forum Vies Mobiles | Préparer la transition mobilitaire
L’effet limité de la gratuité des transports en commun sur la pression automobile
La gratuité des transports publics est une proposition politique récurrente. Elle est généralement présentée comme susceptible d’atteindre des objectifs à la fois écologiques et sociaux.
Les effets attendus d’une telle mesure pour Paris ont été étudiés en profondeur par le Laboratoire interdisciplinaire des politiques publiques (LIEPP) de Sciences Po en 2018. Les résultats ont fait l’objet d’une publication scientifique dans un numéro de la Revue d’Économie Politique programmé pour 2022.
Avant de s’intéresser aux caractères écologiques et sociaux de la mesure, il est utile de rappeler qu’il n’est en réalité jamais gratuit de rendre les transports en commun « gratuits ». Il s’agit en fait d’en faire reposer le financement sur la collectivité plutôt que sur ses utilisateurs.
Source : L’effet limité de la gratuité des transports en commun sur la pression automobile
Voir aussi : Etude sur la « gratuité » des transports en commun à Paris + lien direct étude pdf.
Mieux comprendre les peurs féminines dans les transports publics
Bien que le terme date des années 1970, l’action publique contre « les violences envers les femmes » dans l’espace public n’est que très récente : elles y étaient réputées rarement victimes, et l’insécurité qu’elles y ressentaient était jusqu’alors perçue comme inscrite dans leur sexe. Au-delà de cette « évidence », l’enquête publiée en 2020 permet de saisir le plus fort sentiment d’insécurité des femmes comme le résultat du caractère systémique des atteintes sexuelles qu’elles redoutent ou/et subissent dans les espaces de mobilité, ce qui ne va pas sans entraver leur liberté de mouvement.
Source : Mieux comprendre les peurs féminines dans les transports publics
La Fnaut attribue des tickets rouges aux villes ayant opté pour la gratuité totale de leurs transports
Citroën imagine le véhicule urbain et autonome de demain
Comment se déplacera-t-on demain en ville ? Pour répondre à cette question, Citroën a laissé libre cours à son imagination et a présenté le 29 septembre Urban Collëctif, son concept de transport urbain.
Source : Citroën imagine le véhicule urbain et autonome de demain – Ville, Rail et Transports