Nouveaux modes de travail et enjeux de mobilité

L’Île-de-France, grande région métropolitaine, représente plus de 6 millions d’emplois. Chaque jour plus de 41 millions de déplacements se font dont 12 millions pour des déplacements domicile-travail. En dépit d’une trame viaire exceptionnellement dense, la mobilité francilienne est proche de la saturation. Les projets de développement des réseaux de transports, en particulier le réseau express du Grand Paris, vont fluidifier certains trajets. Mais des solutions sont également à trouver dans l’aménagement et l’organisation des territoires. C’est pourquoi cette étude porte un regard croisé sur les nouveaux modes de travail et sur les tendances récentes de mobilité afin d’en cerner les impacts sur l’organisation spatiale et les temporalités.

La crise et le numérique transforment le travail

En effet, les modes de travail se transforment (flexibilité des contrats et des horaires, travail indépendant, multi-activité) et de nouvelles formes de travail apparaissent (travail nomade, coworking, etc.) portées par des technologies de l’information toujours plus innovantes. En 10 ans, les non-salariés, essentiellement des indépendants ont représenté 40 % des gains d’emplois en Île-de-France. Les lieux d’emplois se multiplient : le nombre d’actifs ayant deux ou plusieurs lieux de travail fixe et habituel a presque doublé en 10 ans. Les horaires de travail se diversifient, temps partiel de courte durée pour certains actifs, dépassement des horaires pour d’autres. Par ailleurs, la composition de la population active évolue, sous l’effet du vieillissement de la population, du prolongement des études ou encore de la progression des femmes sur le marché du travail. Ces évolutions du marché de travail ont des conséquences spatiales et temporelles :

  • La géographie de l’emploi en Île-de-France pourrait être davantage polarisée sur des pôles économiques en développement, et en même temps plus dispersée avec plus de travail à domicile, plus de tiers-lieux situés à proximité de ce domicile, plus de travail chez des particuliers, ou à proximité des zones de résidence.
  • Ces évolutions participent fortement à une tendance majeure : la complexification et la désynchronisation des grands temps sociaux qui rythmaient la vie collective de l’Île-de-France et son organisation spatiale.

Des solutions adaptées à la diversité des territoires et des Franciliens

Parallèlement, les préoccupations environnementales et la saturation des réseaux de transport tant routiers que collectifs génèrent un changement des pratiques de mobilités. La place de la voiture diminue, les modes actifs (marche, vélo…) se développent à Paris et en petite couronne, les déplacements domicile-travail se font plus tardifs, le partage de véhicules se développe. L’étude identifie plusieurs types d’actions possibles dont les tiers-lieux (espaces de coworking et de télétravail), pour lesquels la Région Île-de-France a le projet de créer un réseau régional de « 1000 tiers-lieux à l’horizon 2021 ». D’autres recommandations sont proposées comme la mise en place d’une gestion territoriale des horaires, le développement du partage de véhicule, la promotion des transports en commun à la demande, etc.

Source : Nouveaux modes de travail et enjeux de mobilité

et rapport complet à Télécharger

Comparer les temps de trajet entre 1914 et 2016

Un site australien de voyage en ligne Rome2rio.com s’est amusé à comparer les durées moyennes des trajets à travers le monde depuis la ville de Londres entre les années 1914 et 2016.

Pour cela, le site s’est appuyé sur une carte de 1914 créée par John George Bartholomew et en a réalisé une similaire grâce au recoupement de 750.000 itinéraires proposés par 4.800 agences de voyages.

Source : Comparer les temps de trajet entre 1914 et 2016 | Veille cartographique 2.0

Autocars Macron : 12 euros les 376 kilomètres !

Une recette moyenne par voyageur de 3,2 euros pour 100 kilomètres en 2015 : ce chiffre établi par l’Arafer, qui a publié le 21 mars 2016 ses premières données sur le marché, reflète l’intensité de la guerre des prix à laquelle se livrent les six acteurs de ce nouveau marché. Par ailleurs, leurs autocars ont circulé en moyenne avec deux tiers de leur sièges vides, preuve d’une offre abondante. Autant de signes annonciateurs d’une rationalisation prochaine du secteur.

Source : Autocars Macron : 12 euros les 376 kilomètres !

La startup Padam rejoint la Fabrique des Mobilités

La startup Padam invente le transport en commun de demain, un transport connecté, flexible et intellligent.

Padam est une startup ayant pour ambition d’inventer le transport en commun de demain, un transport flexible, connecté et intelligent. Elle est ainsi capable d’optimiser en temps réel une flotte de véhicule circulant sur un territoire donné. Lorsqu’un utilisateur fait une demande de réservation depuis son smartphone, Padam cherche quel véhicule de la flotte peut le prendre en charge et dévie son itinéraire en temps réel. Les passagers allant dans une direction similaire sont ainsi automatiquement regroupés au sein d’un même véhicule. Padam développe ainsi une nouvelle vision du transport en commun, basée non pas sur des lignes fixes, mais sur des lignes dynamiques et flexibles, adaptées à la demande réelle. La startup développe dans cette optique ses propres algorithmes et logiciels de simulation, ainsi que des interfaces dédiées aux clients et aux conducteurs.

Source : La startup Padam rejoint la Fabrique des Mobilités et padambus.com

La voiture prend trop de place !

On y est tellement habitué qu’on ne s’en rend plus compte. Mais les voitures occupent une place énorme dans les villes. C’est ce que montre le montage étonnant réalisé par l’agence d’urbanisme états-unienne International Sustainable Solutions.

Source : reporterre.net

Et image grand format.

Étude : Mobilité et villes moyennes. État des lieux et perspectives

À la suite des élections municipales de 2014, la presse s’est emparée d’un mouvement qui, selon elle, touche plusieurs agglomérations, et en particulier les villes moyennes. Celui d’une redéfinition, voire même une remise en question, des choix opérés en matière de projets de mobilité durable et de déplacement tels que décidés par les équipes précédentes. La problématique concerne la place de la voiture en centre-ville et plus précisément, le postulat selon lequel, seule la voiture contribue au dynamisme économique des centres villes.

Face à ce constat, le GART a souhaité analyser ce phénomène, au travers de son étude « Mobilité et villes moyennes. État des lieux et perspectives ». Fort des analyses réalisées dans ce cadre, tous les modes de transport ont leur créneau de pertinence dans la chaîne de mobilité. La cohabitation entre dynamisme de centre-ville et solutions de mobilité durable est compatible.

Il paraît nécessaire de réfléchir à des solutions pour les agglomérations de taille intermédiaire et il n’existe pas de modèle « unique » en la matière ; cette étude propose des pistes qui peuvent être adaptées aux contextes locaux, notamment :

– l’intégration de la voiture dans une logique de mobilité durable et de complémentarité avec les modes alternatifs ;

– l’évolution des réseaux de transport collectif et le développement des solutions coordonnées de mobilité.

À l’heure de la COP21, le GART considère qu’il est essentiel de réaffirmer la place des villes moyennes dans la lutte engagée en faveur du report modal et de la transition énergétique.

Source : Site GART – Mobilités

Téléchargez ici l’étude mobilité et villes moyennes 1,35 Mo

De tout temps, l’homme s’est déplacé

À l’occasion du colloque « Archéologie des migrations » à la Cité de l’immigration, l’archéologue Jean-Paul Demoule revient sur les vagues migratoires qui ont fait la France depuis que le premier «Homo Erectus» a posé le pied dans l’Hexagone, il y a 1,5 million d’années, jusqu’à l’aube du XXe siècle.

Source : https://lejournal.cnrs.fr/articles/de-tout-temps-lhomme-sest-deplace

Le Gart se penche sur la mobilité des “agglos” de taille moyenne

Lors des Rencontres nationales du transport public, le Gart a présenté les résultats de son étude Mobilité et villes moyennes. L’association d’élus en charge des transports fait plusieurs préconisations pour que ces agglomérations de taille moyenne trouvent un juste équilibre entre la voiture et les transports publics.

Source : Le Gart se penche sur la mobilité des “agglos” de taille moyenne

L’UTP esquisse des pistes pour enrayer le tassement du trafic dans les transports publics

Lors des Rencontres nationales du transport public, le président de l’UTP, Jean-Pierre Farandou, a annoncé que la baisse de l’offre de transport public – un phénomène jamais vu dans le secteur – avait entraîné un tassement du trafic… qui pourrait conduire à revoir l’offre. Face à cette spirale, celui-ci a esquissé les recettes et économies réalisables si toutes les parties prenantes s’impliquent – opérateurs, élus, pouvoirs publics, usagers.

Extrait :

En outre, augmenter la vitesse commerciale des bus représente une source non négligeable d’économies. En effet, créer des voies réservées permet d’augmenter cette vitesse commerciale de 30%, de 17 à 22 km/h. Une meilleure attractivité qui permettrait, selon lui, d’augmenter le trafic de 15% (et les recettes) et de baisser les dépenses : des bus plus rapides impliquent que l’opérateur a besoin de moins de véhicules et de conducteurs pour assurer le même service.

Source : L’UTP esquisse des pistes pour enrayer le tassement du trafic dans les transports publics

Le planification de la mobilité urbaine en France

Description des pratiques actuelles de planification de la mobilité.

Avec des liens vers les répartitions modales de plusieurs villes françaises (carte en bas de page) ou européenne (Espagne, Allemagne, etc.)

Source : ENDURANCE :: Countries/Cities

Voir également : ENDURANCE : Construire des réseaux nationaux qui durent

La principale tâche des Points focaux nationaux (NFPs en anglais) du projet ENDURANCE est de créer des réseaux sur les SUMP sur le long terme, pour encourager et soutenir les collectivités locales dans l’élaboration et la mise en œuvre de plans de mobilité urbaine durable (SUMP en anglais). Ces réseaux encouragent le développement et le soutien d’une politique nationale pour les SUMP, facilitent l’échange de connaissance au niveau national, fournissent de l’information et de la formation dans leur langue nationale. Chaque NFP adapte la structure et le contenu de son réseau à sa propre situation nationale. Cet e-update est l’occasion de présenter les solutions variées qu’ils ont mis en œuvre et de partager leurs premiers succès avec vous.

Financer la mobilité

Les services de transport et les réseaux d’infrastructures sont gourmands en dépenses publiques. Or la contrainte budgétaire est forte sur les finances publiques, ce qui conduit à un redoutable effet de ciseaux : les besoins de financement sont croissants alors même qu’il est de plus en plus difficile de trouver des recettes fiscales. Ce déséquilibre caractérise peu ou prou tous les modes de transport, les LGV comme les routes et autoroutes, les transports collectifs (TC) urbains comme les voies navigables ou les trains régionaux (TER).

Nous ne pouvons plus compter sur l’écoredevance poids lourds et l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) doit même payer les indemnités de la société Écomouv’. Face au rationnement qui s’annonce, une nouvelle réflexion s’impose sur le financement et la tarification de la mobilité, mais aussi sur les coûts et la productivité des services de transport subventionnés.

Cela mène à quelques révisions déchirantes qui conduisent à une approche radicalement nouvelle : la fin du « toujours plus » ! Cette nouvelle donne se résume ainsi : les utilisateurs des infrastructures et des services de mobilité doivent à l’avenir contribuer plus largement à leur financement. Pour cela, il est préférable de substituer progressivement des redevances (vignette, péages…) aux taxes. Par ailleurs, les services de transport collectif doivent dégager des gains de productivité qui permettront d’économiser l’argent public. Dans les domaines où les subventions publiques sont importantes, les prix doivent augmenter et les coûts doivent diminuer.

 

Source : Financer la mobilité (fondapol)

CESE : “En 2050, les services seront à la fois individualisés et partagés par la collectivité.”

Le 14 avril dernier, le Conseil Economique, Social et Environnemental a adopté le projet d’avis « Révolution numérique et évolutions des mobilités individuelles et collectives (transport de personnes) ». Nous avons posé trois questions aux deux rapporteurs du projet, Bruno Duchemin pour la Confédération Française Démocratique du Travail et Olivier Marembaud, conseiller du Président de la SNCF, pour recueillir leur vision et leurs préconisations concernant la mobilité en France.

 

Source : CESE : “En 2050, les services seront à la fois individualisés et partagés par la collectivité.”

Google Maps vous permet d’explorer votre historique de déplacements

Google Maps vous propose désormais d’explorer l’historique de vos déplacements depuis six ans au travers d’une nouvelle fonctionnalité baptisée ‘Your Timeline’. Une exploration qui fait froid dans le dos…
Source : abondance.com