Hausse de la fréquentation des trains, tonnes de gaz à effet de serre non-émises, progression face à l’avion… En Espagne, les subventions massives aux transports publics sont un grand succès, estime Greenpeace.
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Source : Trains, Bus et Vols | Omio
Pris dans une tempête morale : Comment les écologistes transigent-ils avec leurs voyages en avion ?
Dans le cadre de son travail, récompensé par le Prix Mobilithèse 2021, Johannes Volden analyse les raisons pour lesquelles les écologistes continuent à prendre l’avion, dont les conséquences écologiques sont aujourd’hui bien connues. En considérant le voyage aérien comme partie d’un système où infrastructures et attentes sociales se mêlent pour faire de l’avion un incontournable de la vie moderne, il fait ressortir que pour parvenir à des mobilités plus durables, il faudra prêter attention aux choix individuels, mais aussi aux pratiques sociales plus larges dont ils dépendent.
How Safe Are You From Covid When You Fly?
Quels risques présente un voyage en avion en temps de pandémie ? Une infographie spectaculaire du New York Times (en anglais) nous emmène à bord d’un vol commercial standard, à la découverte du fonctionnement du système de ventilation d’un avion. Des simulations montrent la portée que peuvent avoir les gouttelettes projetées par une personne malade. Le journal en conclut qu’il est tout aussi probable d’être contaminé dans un aéroport qu’à bord d’un avion.
Source : How Safe Are You From Covid When You Fly? – The New York Times
Covid et baisse des émissions de CO₂ : une nouvelle étude fait le point secteur par secteur
Avec la pandémie, de nouveaux modes de vie – on pense notamment à la diminution drastique de l’usage des voitures – sont apparus. La distanciation sociale imposée par le Covid-19 change notre façon de vivre et de travailler.
Le nombre de personnes à vélo ou marchant a ainsi connu une envolée inédite. Bogota, Berlin et Vancouver ont élargi leurs voies cyclables. À Paris, un vaste réseau de voies pour les vélos est également en cours d’élaboration.
Mais, une fois passée la crise, le système reviendra-t-il à la « normale » ? Et le devrait-il ?
C’est l’une des nombreuses questions qui émergent à l’heure où l’effet de la pandémie sur les émissions de carbone commence à se préciser.
Au-delà de la pandémie
Dans un article de recherche – publié ce mardi 19 mai 2020 dans la revue scientifique Nature Climate Change –, nous montrons comment le Covid-19 a affecté les émissions de CO2 dans six secteurs économiques (énergie, transport routier, industries, services publics et commerces, residentiel et aviation) à l’échelle mondiale.
Nous avons ainsi découvert que les niveaux d’activité restreints ont entraîné une baisse maximale de 17 % des émissions mondiales quotidiennes début avril, par rapport à 2019.
Ces données sont précieuses à un moment où nous considérons qu’un changement structurel profond est nécessaire pour orienter l’économie mondiale vers la neutralité carbone.
Prenons le cas de nos rues devenues soudain si calmes avec le confinement. La chute du trafic routier est l’un des principaux moteurs de la baisse des émissions mondiales durant la pandémie. Par conséquent, si nous encourageons le vélo et le télétravail au-delà de la pandémie actuelle, nos objectifs climatiques pourraient devenir plus facilement réalisables.
Émissions fossiles quotidiennes mondiales de CO₂, en millions de tonnes. Les lignes en pointillés représentent différents scénarios futurs d’émissions fonction de l’évolution de la pandémie et des niveaux de confinement. CC BY-NC-ND
Des données précises et variées
Chaque fin d’année, nous publions le « Global Carbon Budget », un rapport annuel de référence sur les tendances mondiales et régionales du cycle du carbone. Les circonstances inédites que nous traversons nous ont incités à effectuer une analyse préliminaire.
Cette analyse a consisté à estimer comment la pandémie a pu influencer les émissions quotidiennes de CO2 dans 69 pays – couvrant 97 % des émissions mondiales –, pour six secteurs économiques.
Il a fallu collecter, de façon très détaillée et variée, de nouvelles données à partir de diverses sources pendant la période de confinement. Nous avons, par exemple, examiné l’activité de transport routier et aérien à l’aide des données de trafic fournies par TomTom, de mobilité grâce à Apple Maps ainsi que des données relatives aux décollages d’avions dans les aéroports. Nous avons aussi eu recours à des données quotidiennes portant sur les changements de consommation d’électricité ou l’activité industrielle.
Nous avons ensuite construit un « indice de confinement » – de 0 (pas de confinement) à 3 (confinement le plus strict) – dans chaque pays afin d’extrapoler les données disponibles au niveau mondial.
Le pic pandémique
Début avril 2020, au plus fort de la crise, le recul de l’activité mondiale a entraîné une baisse de 17 % des émissions quotidiennes mondiales – soit 17 millions de tonnes par jour – par rapport à la moyenne quotidienne de 2019.
Au cours de cette période, les émissions quotidiennes totales auront été similaires à celles observées en 2006. Le fait que le monde émette autant, dans des conditions de confinement strict, qu’il y a 14 ans, dans des conditions normales, souligne la croissance rapide de nos émissions de CO2 ces dernières années.
Avec une part de 43 % dans la réduction globale, le trafic routier aura le plus contribué à la baisse des émissions. Parmi les autres contributeurs de poids, on trouve le secteur de la production d’énergie et celui de l’industrie (avec notamment la fabrication de produits et matériaux tels que le ciment et l’acier).
L’ensemble de ces trois secteurs est à l’origine de 86 % de la baisse des émissions journalières durant le confinement.
Ampleur de la baisse des émissions de CO₂ au niveau mondial et par secteur d’activité pendant le confinement. CC BY-NC-ND
Si le secteur de l’aviation a subi une chute quotidienne de son activité de l’ordre de 60 % au niveau mondial – la plus importante baisse de tous les secteurs que nous avons analysés –, sa contribution à la baisse globale des émissions a été relativement faible (10 %), ce secteur ne représentant que 3 % des émissions mondiales.
Comme la majorité des gens sont restés à la maison, nous avons logiquement constaté une légère augmentation (de l’ordre de 5 %) des émissions mondiales du secteur résidentiel.
En France, le confinement a entraîné une baisse des émissions quotidiennes de pointe estimée à 34 %, soit deux fois plus importante que la baisse mondiale de 17 %. Cette baisse provient principalement du secteur du transport routier.
Ampleur de la baisse des émissions de CO₂ pour la France et par secteur d’activité pendant le confinement. CC BY-NC-ND
Les perspectives pour 2020
Nous avons aussi évalué la façon dont la pandémie pourrait affecter les émissions de CO2 pour le reste de 2020 – sachant que cela dépendra de l’intensité et de la durée des restrictions dans les mois à venir.
Si le confinement mondial généralisé se termine vers la mi-juin, nous estimons que les émissions globales de carbone en 2020 chuteront d’environ 4 % par rapport à 2019. Si certaines restrictions restent néanmoins en place pour le reste de l’année, la réduction serait d’environ 7 %. La gamme complète des baisses d’émissions est de 2 % à 13 %, si l’on considère les différents scénarios de pandémie et les incertitudes relatives aux données.
Plaçons ces chiffres dans le contexte du changement climatique. Selon l’Accord de Paris sur le climat et le « Gap Report » des Nations unies, les émissions mondiales doivent chuter de 3 et 7 % par an d’ici à 2030 pour limiter respectivement le changement climatique en dessous de 2 °C et de 1,5 °C. Avec la baisse des émissions prévue cette année suite au confinement, nous pourrions de fait atteindre cet objectif en 2020.
À la croisée des chemins
Stabiliser le système climatique nécessitera des modifications de nos systèmes énergétiques et économiques d’une ampleur extraordinaire – comparable à la perturbation provoquée par Covid-19. Mais comment faire pour que la baisse des émissions en 2020 impulse ces changements nécessaires et durables ?
L’expérience des crises économiques mondiales précédentes indique que, sauf actions concertées, les émissions finiront par rebondir et revenir à peu près aux niveaux d’avant crise.
Mais ce n’est pas une fatalité : le choc du confinement nous offre une occasion de changer les structures qui sous-tendent nos systèmes énergétiques et économiques. Un tel choc pourrait nous engager sur la voie de la décarbonisation de l’économie mondiale.
Évoquons à nouveau toutes ces personnes qui se sont mises récemment à la marche et/ou au vélo. Les gouvernements ne devraient-ils pas se saisir de l’occasion pour encourager et soutenir ces moyens de transport à faibles émissions et les rendre permanents ? Et si nous accélérions aussi le déploiement des voitures, vélos et trottinettes électriques pour élargir les options de mobilité tout en réduisant la pollution des milieux urbains ?
On peut aujourd’hui se féliciter que de nombreux responsables politiques souhaitent prendre une telle direction. La région Ile-de-France s’est par exemple engagée à investir 300 millions d’euros dans un réseau de « RER vélo » de 650 km reliant Paris à sa périphérie.
La crise a ouvert la voie à de multiples autres changements, permettant d’évaluer quels déplacements étaient essentiels et comment la communication à distance pouvait offrir une alternative efficace.
Si la réduction forcée de la consommation de produits et d’énergie pendant le confinement n’offre pas d’incitation directe pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à long terme, des modes de production et consommation à plus faible demande énergétique peuvent être atteints, conduisant à un développement plus respectueux de l’environnement tout en préservant le bien-être individuel et l’activité économique.
Nous pouvons revenir rapidement à la « normale », avec des émissions de gaz à effet de serre qui continueront de suivre leur trajectoire. Mais si nous optons pour le changement, 2020 pourrait bien être le coup de pouce inattendu qui renverse à jamais la tendance mondiale des émissions.
Source : Covid et baisse des émissions de CO₂ : une nouvelle étude fait le point secteur par secteur
La pollution atmosphérique due aux transports
Le projet de loi d’orientation des mobilités, voté par le Sénat le 2 avril, est discuté depuis lundi par les députés. Il a plusieurs objectifs, dont celui de « réduire l’empreinte environnementale des transports », selon le site du gouvernement. Les transports ont représenté en 2017 près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France, devant le bâtiment (19,5 %) et l’agriculture (19 %), selon le Citepa, un organisme qui réalise des analyses pour le ministère de la Transition écologique. Un amendement déposé par plusieurs députés d’opposition, principalement de La France insoumise, demande l’interdiction des vols intérieurs pour des distances pouvant être parcourues en train en cinq heures ou moins. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), un établissement public, les émissions de CO2 par passager et par kilomètre d’un avion sur des distances nationales sont 45 fois supérieures à celles d’un TGV. La SNCF emploie du diesel et de l’électricité pour faire rouler ses trains. En novembre, son président, Guillaume Pepy, a déclaré vouloir « sortir du diesel ferroviaire en 2030-2035 ».
Source : La pollution atmosphérique due aux transports | Brief.me
Moins polluer en avion
L’avion est le moyen de transport le plus polluant au monde, selon l’Agence européenne pour l’environnement, une agence de l’Union européenne. Pour limiter votre empreinte carbone si vous devez voyager en avion, Alexis Buisson, rédacteur en chef du site French Morning, destiné aux Français d’Amérique, recommande d’opter pour les vols internationaux sans escale, car la consommation de kérosène est accrue lors du décollage de l’appareil. Privilégiez les compagnies aériennes dont le taux de remplissage est élevé et qui se sont équipées d’appareils plus économes en carburant. L’ONG environnementale allemande Atmosfair a noté l’efficacité énergétique des compagnies aériennes (PDF). Aucune n’atteint la note maximale, A, mais Transavia, créditée d’un C pour les vols court, moyen et long-courriers, fait par exemple bien mieux qu’Emirates, qui n’obtient qu’un E sur toutes ces distances.
Combien coûterait votre billet d’avion sans subventions ?
L’aviation est le seul secteur des transports à ne pas payer de taxes sur les carburants. Sans ce traitement de faveur, votre billet low cost le serait beaucoup moins.
Source : Combien coûterait votre billet d’avion sans subventions ?
Défi “Ideas for Boarding” pour imaginer les déplacements dans les aéroports du futur
Le 25 juin dernier, Mobilité Durable a assisté à la finale du concours “Ideas for Boarding”, organisé par Studyka et l’Aéroport Paris Charles de Gaulle. L’occasion pour nous de rencontrer de jeunes talents qui réinventent la mobilité de demain, au sein des aéroports.
Source : Défi “Ideas for Boarding” pour imaginer les déplacements dans les aéroports du futur
Via : mobilite-durable.org