Un funiculaire alimenté par les eaux usées : l’ascenseur des thermes Saint-Gervais Mont-Blanc

La commune de Saint-Gervais-les-Bains, en Haute-Savoie, a inauguré samedi le premier « ascenseur incliné » de France fonctionnant aux eaux usées. Ce funiculaire gravit 177 mètres de dénivelé pour relier le centre de la commune aux thermes. Les eaux usées déviées du réseau communal sont stockées en amont et remplissent un réservoir d’un m³ sous chaque cabine lorsqu’elle est tout en haut. Ce poids la fait descendre, puis l’eau se vide en aval et un contrepoids fait remonter la cabine. Ce fonctionnement « ne nécessite quasiment pas d’énergie » et n’émet pas de CO2, d’après un communiqué de la mairie, alors que de nombreux funiculaires utilisent un moteur électrique. Un funiculaire en Suisse fonctionne déjà aux eaux usées, tandis que d’autres dans le monde utilisent le poids de l’eau sans être raccordés aux eaux usées.

Source : L’ascenseur des thermes | Saint-Gervais Mont-Blanc & brief.me

Le train de nuit pollue moins que le TGV

Les résultats d’une nouvelle étude, menée par le cabinet spécialisé « Objectif Carbone », donnent le sourire aux partisans du train de nuit. Selon ses auteurs, au-delà d’une certaine distance, entre 750 à 1500 km, le train de nuit affiche un meilleur bilan carbone que la grande vitesse. En effet, explique l’association Oui au train de nuit, le train de nuit bénéficie « d’une électricité bas carbone en heure creuse la nuit ». De plus, sa vitesse – 100 km/h au lieu de 300 km/h environ – « réduit fortement la consommation énergétique et l’usure des voies« . Bien  que le TGV transporte plus de voyageurs sur une plus grande distance  et parcourt plus de kilomètres dans un journée, « cela ne permet pas de compenser les trois effets précédents., note l’association dans un communiqué.

D’où sa demande réitérée de déployer les trains de nuit « sans attendre et en complément de la grande vitesse ». Et de conclure : « Cette nouvelle étude vient rebattre les cartes puisque, sur ces dernières décennies, la grande vitesse a été financée à hauteur de 100 milliards d’euros en France, alors que l’offre en trains de nuit a été réduite jusqu’à leur quasi-disparition ».

Source : Le train de nuit pollue moins que le TGV – Ville, Rail et Transports

Dans le Loiret, ils fabriquent des vélos électriques sans batterie ni recharge 

On le sait, d’un point de vue écologique, privilégier le vélo à la voiture est largement préconisé. Mais qu’en est-il des vélos électriques dont la fabrication nécessite d’utiliser des métaux rares comme le lithium et dont les batteries peinent à être recyclées ? C’est pour offrir une troisième voie que le vélo alimenté par des “super-condensateurs” a vu le jour. Présentation d’une petite révolution made in France dans l’industrie du cycle.

Source : Dans le Loiret, ils fabriquent des vélos électriques sans batterie ni recharge 

et le constructeur : pi-pop

Comment décarboner le transport de marchandises ?

  • Le transport de marchandises représentait environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre françaises en 2019.
  • Entre 1960 et 2017, les émissions de CO2 du transport de marchandises ont été multipliées par 3,3.
  • La stratégie nationale bas-carbone (SNBC) a partagé 5 leviers d’action pour décarboner les transports, comme la modération de la demande de transport par exemple.
  • L’objectif : sortir du pétrole d’ici 2050, alors qu’il représente 90 % des consommations d’énergies du secteur.
  • Si une rupture n’est pas engagée par rapport aux tendances actuelles, la part du transport de marchandises dans les émissions des transports pourrait encore augmenter.

Source : Comment décarboner le transport de marchandises ?

3 questions à Marie-Laure Mourre – Rentrée du transport public

Marie-Laure Mourre est spécialiste des sciences comportementales. Elle est maître de conférence à l’IAE Gustave Eiffel de l’Université Paris Est Créteil depuis 2016.

Il n’y a pas une journée qui se passe sans que nous n’entendions parler du dérèglement climatique et de ses impacts dramatiques sur la planète. On sait par exemple que les transports publics sont une alternative moins polluante que la voiture individuelle. Pourtant, en ville 40 % des trajets de moins de 3km se font en voiture individuelle. Pourquoi c’est si dur d’adopter un comportement plus vertueux ?

Source : 3 questions à Marie-Laure Mourre – Rentrée du transport public

Energie : que peuvent les régions ?

A l’occasion des élections régionales, plusieurs associations de défense de l’environnement font le point sur l’avancée des régions dans la transition énergétique et sur les propositions des différents candidats.

Rénovation énergétique des logements, trains à hydrogène, transition écologique dans les lycées, des aides conditionnés à des critères écologiques… : la plupart des candidats à la présidence des régions françaises ont fait des enjeux environnementaux, et surtout énergétiques, des promesses de campagne. Alors que les écologistes avaient raflé plusieurs villes majeures comme Lyon ou Bordeaux aux élections municipales, l’année passée, l’écologie aura-t-elle de nouveau une place centrale dans ces élections régionales, dont le second tour se tiendra dimanche 27 juin ?

Source : Energie : que peuvent les régions ? | Alternatives Economiques

La pleine terre : nécessité d’une définition partagée dans les PLU

Déposé à l’assemblée nationale le 10 février, le projet de loi « climat et résilience », qui fait suite aux travaux de la convention citoyenne pour le climat, donne un nouveau relief à la pleine terre comme levier de la lutte contre l’artificialisation. L’enjeu du maintien de sols fonctionnels en ville n’est pas nouveau. Pour autant, la notion de pleine terre n’est toujours pas officiellement définie, faisant place à une approche à géométrie variable dans les documents d’urbanisme.

Source : La pleine terre : nécessité d’une définition partagée dans les PLU

Etude d’Airparif sur les bus franciliens : pas de “Dieselgate” à l’horizon

Les résultats d’une étude expérimentale sur la pollution des bus, qu’Ile-de-France Mobilités avait commandée à Airparif, démontrent le gain significatif réalisé en ayant remplacé des véhicules diesel Euro 3 et Euro 4 par des Euro 6.

Source : Etude d’Airparif sur les bus franciliens : pas de “Dieselgate” à l’horizon – Ville, Rail et Transports

La Chine veut lancer un train de fret à grande vitesse

Utiliser des trains à grande vitesse pour le transport du fret n’est pas une idée neuve mais, jusqu’à présent, elle a eu du mal à s’imposer concrètement. Il y a eu le TGV postal en 1984, suivi dix ans plus tard par un projet de TGV fret, puis par une expérimentation sans lendemain en 2012 entre Lyon (aéroport Saint-Exupéry), Paris (aéroport CDG) et Londres (Saint-Pancras), soit un parcours de 900 km.

Source : La Chine veut lancer un train de fret à grande vitesse – Ville, Rail et Transports

Une journée pour tout changer – Qu’est-ce qu’on fait ?

En parlant de bonnes habitudes !
Du petit matin au couvre feu, quels sont les gestes à adopter pour être au top de l’écoresponsabilité au bureau ?
On vous voit venir, le bureau pour certain, ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu. Mais comme nous pensons à tout, nous avons bien évidemment mis à jour notre infographie à l’aune de nos nouvelles habitudes de travail. Réalisée en partenariat avec l’ADEME, elle est toute belle, pleine de nouvelles infos et d’idées à piocher que l’on soit en présentiel ou en distanciel.
Source : Une journée pour tout changer – Qu’est-ce qu’on fait ?

Une carte carbone dédiée aux déplacements : est-ce possible, juste et souhaitable ?

Alors que les émissions liées aux transports représentent en France 30% des émissions de gaz à effet de serre et sont en constante augmentation, les innovations technologiques et les objectifs de report modal ne sont pas suffisants, et la taxe carbone a été massivement rejetée par le mouvement des Gilets Jaunes. Le « crédit carbone », sous la forme d’une « carte carbone », est présenté par certains comme une alternative à la taxation, qui permettrait d’acter les limites planétaires, de répartir équitablement les ressources et de contraindre les politiques publiques à s’adapter à cette « nouvelle donne » environnementale. Une telle proposition serait-elle possible, juste et souhaitable ?

Source : Une carte carbone dédiée aux déplacements : est-ce possible, juste et souhaitable ? | Forum Vies Mobiles – Préparer la transition mobilitaire

Travailler moins sauvera-t-il la planète ? Oui, mais à certaines conditions

L’idée de la semaine de quatre jours fait son chemin dans les esprits. Récemment, plusieurs grandes compagnies aux États-Unis ont essayé de travailler en horaires réduits. En France, certaines entreprises comme Welcome to the Jungle ont déjà commencé à instaurer ce système.

De nombreuses recherches, dont des travaux conduits par mes collègues et moi-même, ont montré des bénéfices clairs, tels que l’amélioration de la satisfaction et de la productivité des employés, des économies dans les frais de déplacement et une baisse des absences pour maladie.

Néanmoins, l’intérêt que suscite la semaine de quatre jours n’est plus seulement lié à la question du bien-être des travailleurs, mais également à l’impact environnemental qu’aurait une telle mesure.

Travailler moins, une aubaine pour le climat

Plusieurs rapports et commentateurs ont identifié les différentes manières dont une semaine de quatre jours pourrait réduire l’empreinte carbone. En s’appuyant sur les données de 29 pays de l’OCDE entre 1970 et 2007, une étude publiée en 2012 révélait qu’une réduction de 10 % des heures de travail ferait chuter l’empreinte écologique de 12,1 %, l’empreinte carbone de 14,6 % et les émissions de CO2 de 4,2 %.

D’où ces économies proviennent-elles ? La voie la plus directe via laquelle la semaine de quatre jours pourrait réduire les émissions est la diminution des trajets entre le domicile et le travail à forte intensité de carbone, et notre étude soulignait qu’il y avait là un potentiel significatif de dividende « vert ».

Notre recherche était fondée sur un échantillon de 505 chefs et propriétaires d’entreprises, représentant une variété d’organisations de tailles différentes, et un autre à part de 2063 adultes, représentatif du Royaume-Uni en matière d’âge, de genre et de religion. Nous avons demandé à chacun d’entre eux comment une semaine de quatre jours affecterait leurs habitudes de déplacement, puis nous avons appliqué leurs réponses aux données de l’enquête nationale sur le trafic routier.

Nous avons découvert qu’en ramenant ces résultats à l’échelle du Royaume-Uni, une semaine de travail de quatre jours réduirait de 898 millions le nombre de kilomètres hebdomadaires parcourus par les salariés se rendant au travail, ce qui diminuerait la consommation de carburant et les frais de déplacement. Dans ce scénario, le kilométrage en voiture pourrait chuter de près de 9 %. Plus de la moitié (51 %) des employés ont déclaré qu’ils conduiraient moins leur voiture, contractant la distance hebdomadaire parcourue de 16 à 30 kilomètres.

La diminution du temps de transports aurait d’autres bénéfices, notamment en matière de santé, en réduisant la demande de produits et de services de santé très émetteurs tels que les traitements hospitaliers, les visites chez le médecin généraliste ou les médicaments. La diminution du stress et de l’anxiété liés aux bouchons aura également des effets positifs sur la santé mentale, particulièrement chez les femmes.

Avec trois jours de week-end, les travailleurs auront davantage l’opportunité de faire du sport, de passer du temps dehors ou de faire d’autres activités qui améliorent leur bien-être physique et mental. Cela se traduit là aussi par un recours moindre aux services de santé polluants.

Travailler un jour de moins dans la semaine signifie aussi moins de besoins en biens et en services que l’on utilise au bureau. Les ordinateurs et les machines fonctionneront plus longtemps, la papeterie et les uniformes seront être remplacés moins souvent, le personnel de ménage nettoiera moins régulièrement, etc.

C’est potentiellement un cercle vertueux, car un meilleur cadre de vie, moins pollué, peut améliorer les niveaux de productivité. C’est pourquoi les avantages environnementaux d’une semaine de quatre jours peuvent également être considérés comme un investissement dans le capital humain.

Du bon usage de son temps libre

Mais une semaine de quatre jours pourrait aussi avoir des conséquences tout autres. Il est nécessaire d’instaurer des politiques et des stratégies pour minimiser les effets négatifs et optimiser les dividendes « verts ».

Les bénéfices nets dépendent de la façon dont les travailleurs utilisent ces trois jours de temps libre. S’ils emploient ce jour de congé supplémentaire à partir en week-end en avion, conduire une voiture de sport de luxe ou regarder la télévision à la maison avec le chauffage ou la climatisation au maximum, ces heures de travail réduites pourraient même devenir néfastes pour l’environnement.

Une semaine raccourcie ne sera pas non plus si bénéfique si le travail de cinq jours est condensé en quatre avec des horaires démentiels (comme cela s’est produit dans une expérience dans l’État américain de l’Utah). Les employés seront alors amenés à hiérarchiser les tâches et à travailler plus longtemps, ce qui entraîne de l’anxiété, un stress lié aux performances et donc une augmentation de la demande de soins.

Les prix inabordables de l’immobilier dans de nombreuses régions du Royaume-Uni (comme de la France), couplés à la faible croissance des salaires, signifient aussi que la perte de revenus liée à la semaine de quatre jours obligera certains travailleurs à les compléter par des emplois annexes. Ce qui annihilerait les avantages environnementaux de ce supposé jour de congé.

Les conditions pour que ça marche

Bien utilisées, les nouvelles technologies – à l’image de l’intelligence artificielle ou de la robotique – pourraient aider à obtenir des gains de productivité pour assurer les mêmes résultats que la traditionnelle semaine de travail de 5 jours sans perte d’emploi ni de revenus.

Si les employés doivent passer leur surplus de temps libre à améliorer leur santé et leur bien-être, nous aurons également besoin d’investissements supplémentaires dans des infrastructures moins gourmandes en carbone. Cela implique des transports publics plus efficaces, davantage de parcs, de bibliothèques, de centres communautaires et d’installations sportives.

Il est donc essentiel que les salariés comprennent l’ensemble des enjeux de cette proposition. Les diverses structures économico-sociales devraient apporter leur soutien ainsi que des programmes de formation appropriés devraient être mis en place.

Chacun doit être prêt à changer ses perspectives et à modifier son comportement de manière positive. À cette condition seulement, la semaine de quatre jours pourra produire les bénéfices escomptés pour les travailleurs, leur famille, leurs employeurs et l’environnement.

Source : Travailler moins sauvera-t-il la planète ? Oui, mais à certaines conditions

Mobilité bas-carbone. Et si la France faisait fausse route

Alors que la Stratégie nationale bas-carbone met le cap sur la neutralité des émissions en 2050, le Forum Vies Mobiles s’est demandé si le pays était bien parti pour atteindre son objectif. En misant sur la technologie d’abord, et en évitant d’aborder dans leur ampleur les questions d’aménagement du territoire, on dirait bien que ce n’est pas le cas.

Source : Mobilité bas-carbone. Et si la France faisait fausse route – Ville, Rail et Transports

Evaluer l’impact environnemental de la logistique urbaine

Les livraisons aux particuliers augmentent rapidement, et avec la pandémie cette augmentation s’accélère. Or, l’impact environnemental des livraisons est aujourd’hui sous-estimé.

Source : Evaluer l’impact environnemental de la logistique urbaine – Ville, Rail et Transports

SUTP

We provide access to sustain transport policy tools, good practices, approaches and technical assistance and show you how you can make the best use of them – for your city, your project, your community and your quality of life!

Projet de Transport Urbain Durable

Transports urbains durables: apprendre de l’expérience internationale

Les embouteillages, la pollution de l’air, les routes dangereuses, les manque de financements, l’absence de parcs, de trottoirs et d’espaces publics, l’utilisation généralisée de la voiture et de la moto, le problème croissant des pauvres urbains et les villes moins vivables – tout cela est devenu commun dans les municipalités en développement. Et- pire encore- les problèmes de transport urbain s’aggravent avec le développement économique, au lieu de s’améliorer.

Les villes en développement se trouvent à la croisée des chemins:

Les décisions politiques prises au moment où l’utilisation de la voiture est encore relativement faible affecteront la manière dont les gens vivront dans leurs villes au cours des prochaines décennies. Beaucoup d’outils politiques et de bonnes pratiques du monde entier sont disponibles, mais les décideurs politiques n’ont souvent simple-ment pas accès aux informations sur ces approches et à l’assistance technique pour savoir comment les utiliser.

Source : Startseite – SUTP

Malus poids, émissions de CO₂ : intéressons-nous enfin aux véhicules intermédiaires !

Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre émis par les véhicules automobiles ? Pour respecter la stratégie nationale bas carbone que s’est fixée la France, les évolutions technologiques actuelles sont loin d’être suffisantes, surtout si les voitures tendent à être de plus en plus lourdes.

Ainsi l’efficacité des voitures thermiques neuves a cessé de progresser ces dernières années, au lieu des fortes améliorations prévues par la stratégie nationale. Quant à la voiture électrique, la production du véhicule et de la batterie pèse fortement dans le bilan carbone total du véhicule.

D’où l’idée d’instaurer un système de bonus-malus fondé non seulement sur les émissions de CO2 mais aussi sur le poids des véhicules.

Cette mesure, perçue par beaucoup comme controversée, est-elle suffisante ?

Suite et source : Malus poids, émissions de CO₂ : intéressons-nous enfin aux véhicules intermédiaires !