L’Agence poursuit son exploration de la richesse des données de l’enquête mobilité (EMC2 2019-2020). Les résultats du volet “enquête semaine” illustrent et quantifient la diversité de la mobilité dans l’aire grenobloise : modes de déplacement et comportements sont multiples selon l’âge, le genre, le lieu de résidence, le niveau d’étude ou l’activité. L’enquête permet de les analyser avec précision.
Étiquette : indicateurs statistiques
Les territoires de la marche en Île-de-France
L’Institut Paris Region a élaboré un indice de marchabilité des territoires qui s’appuie sur des statistiques récentes. Il permet de caractériser le potentiel piétonnier d’un espace et de le représenter sous la forme de cartes. Cet indicateur tient compte de l’offre de services des territoires, l’attractivité (les commerces, les équipements sportifs, culturels, de santé, les administrations) et la qualité de la voirie (type de voie, largeur, linéaire, îlot de chaleur urbain). Disponible sur l’ensemble du territoire francilien, il constitue un outil d’observation et de diagnostic précieux pour l’aménagement des territoires. Il peut notamment abonder un état des lieux dans la phase d’élaboration de politiques publiques en matière de santé ou de mobilité par exemple. Une première série de cartes est aujourd’hui dévoilée : une à l’échelle de la Métropole du Grand Paris et sept autres à l’échelle communale sur les préfectures.
Source : Les territoires de la marche en Île-de-France – Institut Paris Région
Replica (Google) collecte des données de localisation mobile pour modéliser les déplacements urbains
Replica est la dernière-née du Sidewalk Labs, la division smart city de Google. L’entité formée il y a deux ans a annoncé jeudi 12 septembre 2019 avoir réalisé une première levée de fonds et devenir désormais une société à part entière. Son créneau ? Aider les entités publiques à mieux comprendre les déplacements des personnes et des biens.
Source : Replica (Google) collecte des données de localisation mobile pour modéliser les déplacements urbains
Pistage dans le cyberespace – Technopolice
La généralisation de l’usage de la téléphonie mobile, du bornage par les antennes wi-fi et de la pratique de stockage dit « cloud » a fait émerger de nouvelles manières d’appréhender les déplacements dans l’espace public. De plus en plus répandues dans le contexte de la pandémie et d’une volonté affirmée de « gérer les foules », ces technologies participent aussi d’une surveillance généralisée des individus, souvent à des fins marchandes. En collectant massivement nos données privées dans certains espaces publics, ces dispositifs de surveillance − cartographiés par le collectif Technopolice − mettent à mal la protection de celles-ci. En outre, ils surdéterminent nos comportements, car si le pistage numérique aide à prédire les déplacements des foules, il permet aussi de les diriger sans qu’elles en aient conscience. En modifiant ainsi nos manières d’appréhender et d’habiter collectivement l’espace public, ces dispositifs ne présentent-ils pas un risque pour une approche véritablement émancipatrice de celui-ci ? Et si oui, comment en sortir ?
Les effets de la pandémie sur les transports publics en Île-de-France
Après des mois de crise sanitaire liée à l’épidémie de covid-19, la reprise économique ’accompagne d’un retour des voyageurs dans les transports en commun franciliens, et en particulier sur le réseau ferré dit Mass Transit. Mais la crise a aussi joué un rôle d’accélérateur pour certaines évolutions sociétales avec le développement du télétravail, des achats à distance et de la pratique du vélo. De nouveaux usages et de nouveaux besoins ont émergé. Quels pourraient être leurs impacts sur les transports ? Comment le Mass Transit peut-il continuer à être un levier majeur de la décarbonation de la mobilité en Île-de-France ? Afin d’analyser les nouvelles tendances qui se dessinent, nous avons mené une étude partenariale avec la Mass Transit Academy, Transilien SNCF, les agences Kisio et Sustainable Mobilities, ainsi qu’avec la participation du courtier immobilier en ligne Pretto.
Source : 6clics – OneDrive
Kermap lance Klover : un observatoire sur le changement climatique
Quelle place pour la végétation à Paris comparé à Berlin, New York ou Tokyo ? La capitale française a-t-elle vu son climat se réchauffer cette année plus qu’à Montréal, Shanghai ou Rio ? Réponses sur Klover, une plateforme pour explorer les grandes villes du monde à la découverte de leur patrimoine vert, rempart essentiel contre les effets du changement climatique. Avec ce site consultable en accès libre sur klover.city, Kermap démontre comment l’exploitation et l’analyse des données satellites peuvent accompagner villes et territoires vers un aménagement plus durable et résilient.
Source : Kermap lance Klover : un observatoire sur le changement climatique
Voir aussi la cartographie intégrale du patrimoine arboré de France métropolitaine, en accès libre sur la plateforme Nos Villes Vertes.
Comment les Français se déplacent-ils en 2019 ? Résultats de l’enquête mobilité des personnes
Selon les premiers résultats de l’enquête sur la mobilité des personnes, en 2019, les Français réalisent environ trois déplacements par jour, du lundi au vendredi. Cela représente près de 181 millions de déplacements quotidiens.
En moyenne, ils passent 1h02 à se déplacer en une journée, soit presque 6 minutes de plus qu’en 2008. Cette hausse s’explique par des déplacements un peu plus longs et par une légère modification des choix des modes de transport utilisés.
Urban access across the globe: an international comparison of different transport modes
Urban Access Across the Globe: An International Comparison of Different Transport Modes.
This impressive study by an international team of researchers, measured the number of jobs accessible within 30 minutes for four travel modes in 117 cities from 16 countries. They find that sprawled America cities provide modest automobile access and relatively poor transit and walking access; Australian and Canadian cities have lower automobile access, but better transit access; while Chinese and European cities tend to have the best overall accessibility due to their combination of compact development and intensive transport network. This indicates that access requires optimal combinations of density and mobility.
Internet des objets, impression 3D, robotique : des technologies davantage utilisées par les grandes sociétés
En 2020, 10 % des sociétés de 10 personnes ou plus utilisent des systèmes interconnectés. Cela est plus fréquent dans les grandes sociétés (29 %) et dans le secteur des transports (16 %). Les capteurs de suivi ou d’entretien des véhicules ou des produits sont les plus utilisés, 38 % des sociétés qui ont recours aux systèmes interconnectés en sont équipées. Ils vont souvent de pair avec une utilisation accrue de cloud computing et de big data.
Comme deux ans auparavant, 4 % des sociétés utilisent l’impression 3D. Cette part s’élève toutefois à 17 % pour les sociétés de 250 salariés ou plus. Ces dernières recourent plus souvent aux imprimantes de la société (14 %) qu’aux services d’une filiale ou d’un prestataire (8 %).
Les produits de l’impression 3D sont plus souvent utilisés en interne (79 %) que vendus (48 %), et sont plus fréquemment des prototypes ou des maquettes (84 %).
8 % des sociétés utilisent un robot, et deux fois plus souvent un robot industriel qu’un robot de service. Le recours aux robots industriels est logiquement concentré dans l’industrie.
Neutralité carbone des villes : le vélo 10 fois plus efficace que la voiture électrique
Extraits :
Dans une nouvelle étude publiée en avril 2021, mes collègues et moi-même avons identifié que les personnes marchant ou faisant du vélo ont une empreinte carbone plus faible lors de leurs déplacements quotidiens, notamment en ville.
[…]
Nous avons suivi 4 000 personnes environ, vivant à Londres, Anvers, Barcelone, Vienne, Orebro, Rome et Zurich. Pendant deux ans, nos participants ont rempli quelque 10 000 carnets de voyage. Ils y ont consigné tous leurs déplacements quotidiens : se rendre au travail en train, emmener les enfants à l’école en voiture, prendre le bus, etc.
Pour chaque trajet, nous avons calculé l’empreinte carbone.
Un résultat nous a plus particulièrement frappés : les personnes qui se déplaçaient quotidiennement à vélo émettaient 84 % moins de carbone que les autres.
Nous avons également constaté que pour une personne passant de la voiture au vélo un seul jour par semaine, la réduction de son empreinte carbone atteignait les 3,2 kg de CO2 ; cela équivaut aux émissions générées par une voiture parcourant 10 km, une portion d’agneau ou de chocolat ou l’envoi de 800 e-mails.
Source : Neutralité carbone des villes : le vélo 10 fois plus efficace que la voiture électrique
Rapport d’étude : The climate change mitigation effects of daily active travel in cities et direct.
La billettique à l’heure du MaaS
Le 1er juillet 2021, toutes les entreprises, quelles qu’elles soient, publiques ou privées, auront la possibilité de demander aux autorités organisatrices de la mobilité de vendre des déplacements, via des MaaS qu’elles mettront en place. Les AOM doivent donc se préparer à l’arrivée de nouveaux acteurs – mastodontes de type Gafa ou bien petites start-up aguerries –, au risque de perdre le lien qui les relie à l’utilisateur final. Mais elles disposent de ressources capables de les maintenir au cœur du système. A condition d’y mettre les moyens, elles pourront rester maîtresses de leurs réseaux et des arbitrages.
Source : La billettique à l’heure du MaaS – Ville, Rail et Transports
Les déterminants du choix modal
Voiture ou train ? Vélo ou bus ? Trottinette ou marche ? Le choix du mode de déplacement s’inscrit dans un enchevêtrement décisionnel relativement complexe, sans doute plus encore aujourd’hui avec la multiplication des offres de services de mobilité. Ce rapport a pour objet de faire le point sur l’état des connaissances scientifiques accumulées sur cette question et de les synthétiser. Identifier les déterminants du choix modal a pour principal intérêt de pouvoir mieux comprendre les pratiques des individus, d’anticiper leurs évolutions et ainsi d’accompagner les politiques publiques de transport et de mobilité.
Les déterminants du choix modal ont été classés en 6 groupes : caractéristiques objectives des modes ; environnement ; psycho-sociologie et représentations ; modes de vie ; caractéristiques individuelles et politiques publiques. Le choix modal n’est jamais le simple résultat d’un raisonnement purement rationnel, fondé sur le temps de parcours ou le coût financier. Si ces deux critères sont des facteurs clés du choix, ils ne sont jamais suffisants à expliquer seuls la décision. Plus intéressant encore, la manière d’appréhender ces critères « objectifs » par les individus est tout à fait subjective : la valeur du temps varie selon les individus et les circonstances, le coût financier d’un déplacement est rarement évalué précisément et n’intègre pas les mêmes paramètres d’un individu à l’autre. Psycho-sociologie et représentations, modes de vie et caractéristiques individuelles peuvent influencer de manière radicale les manières de se déplacer en général et le choix modal en particulier. Par essence multifactoriels, ces déterminants sont souvent difficiles à appréhender et leur impact hasardeux à quantifier. En revanche, il est indispensable de tenir compte de ces différents facteurs « individuels » car les négliger fait prendre le risque de faire des choix stratégiques de politique de transport qui ne porteront pas leurs fruits autant que l’on pouvait l’espérer voire tout simplement échoueront.
La question des liens entre transport et urbanisme figure parmi les plus importantes que nous ayons présentées dans ce rapport. Cela nous renseigne sur l’impact des choix passés en matière d’aménagement (au sens large, et pour la voirie) sur les choix d’aujourd’hui en matière de mobilité, et nous alerte sur l’importance de faire aujourd’hui les bons choix pour le futur. Nous montrons également que les politiques publiques de mobilité fonctionnent et peuvent produire des résultats, parfois même à court terme. Mais pour cela, il faut d’une part les envisager comme un ensemble cohérent et non comme un empilement de mesures déconnectées les unes des autres. Et d’autre part, il faut les inscrire dans le contexte dans lequel elles s’appliquent, ce qui revient à prendre en compte les facteurs environnementaux et les paramètres individuels.
Le travail présenté ici n’a pas la prétention d’avoir épuisé le sujet des déterminants du choix modal. Il permet néanmoins d’en avoir une vision relativement détaillée et diversifiée à la date d’aujourd’hui. Cette synthèse peut permettre d’éclairer les politiques publiques qui entendent modifier les comportements de mobilité notamment pour tenir compte des impératifs sociaux et écologiques auxquels nous faisons face aujourd’hui.
Source : Les déterminants du choix modal
Rapport : Télécharger
L’expérience de la démobilité plutôt bien vécue par les Français
La démobilité prônée par les tenants de la décroissance n’est plus un concept mais une réalité. Une réalité appelée à durer, selon les auteurs de l’enquête réalisée par l’Observatoire des mobilités émergentes, créé en 2014 pour suivre dans le temps les pratiques de mobilité, et qui a enquêté auprès de 4 500 personnes, du 21 au 29 octobre. Soit juste avant le deuxième confinement.
Source : L’expérience de la démobilité plutôt bien vécue par les Français – Ville, Rail et Transports
La voiture reste majoritaire pour les déplacements domicile-travail, même pour de courtes distances
En 2017, 74 % des actifs en emploi qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail utilisent leur voiture, 16 % prennent les transports en commun et 8 % ont recours aux modes de transport doux (6 % à la marche et 2 % au vélo). Pour des distances inférieures à 5 kilomètres, la voiture représente encore 60 % des déplacements domicile-travail, même si sa part diminue au profit des modes doux. En cas de petites distances, plus fréquentes pour les habitants de communes-centres, les employés vont plus souvent travailler à pied ou en transports en commun, alors que les cadres ont plus souvent recours au vélo ou aux transports en commun.
Au sein des grandes villes, c’est à Grenoble et Strasbourg que les habitants utilisent le plus les modes doux pour aller travailler, notamment le vélo (17 %).
Entre 2015 et 2020, le recours à la bicyclette pour se rendre au travail a augmenté de 2 points dans les communes-centres, pour atteindre 6 % début 2020. L’utilisation des transports en commun a légèrement progressé dans les pôles des aires d’attraction des villes.
CoViD‑19 : Rapports sur les tendances de mobilité (Apple)
Découvrez les tendances en matière de mobilité en période de COVID-19. Les rapports sont publiés quotidiennement et reflètent les demandes d’itinéraires effectuées sur Apple Plans. La confidentialité est l’une de nos valeurs fondamentales. L’app Plans n’associe pas vos données à votre identifiant Apple, et Apple ne conserve pas d’historique de vos trajets.
Source : COVID‑19 – Rapports sur les tendances de mobilité – Apple
Travailler moins sauvera-t-il la planète ? Oui, mais à certaines conditions
L’idée de la semaine de quatre jours fait son chemin dans les esprits. Récemment, plusieurs grandes compagnies aux États-Unis ont essayé de travailler en horaires réduits. En France, certaines entreprises comme Welcome to the Jungle ont déjà commencé à instaurer ce système.
De nombreuses recherches, dont des travaux conduits par mes collègues et moi-même, ont montré des bénéfices clairs, tels que l’amélioration de la satisfaction et de la productivité des employés, des économies dans les frais de déplacement et une baisse des absences pour maladie.
Néanmoins, l’intérêt que suscite la semaine de quatre jours n’est plus seulement lié à la question du bien-être des travailleurs, mais également à l’impact environnemental qu’aurait une telle mesure.
Travailler moins, une aubaine pour le climat
Plusieurs rapports et commentateurs ont identifié les différentes manières dont une semaine de quatre jours pourrait réduire l’empreinte carbone. En s’appuyant sur les données de 29 pays de l’OCDE entre 1970 et 2007, une étude publiée en 2012 révélait qu’une réduction de 10 % des heures de travail ferait chuter l’empreinte écologique de 12,1 %, l’empreinte carbone de 14,6 % et les émissions de CO2 de 4,2 %.
D’où ces économies proviennent-elles ? La voie la plus directe via laquelle la semaine de quatre jours pourrait réduire les émissions est la diminution des trajets entre le domicile et le travail à forte intensité de carbone, et notre étude soulignait qu’il y avait là un potentiel significatif de dividende « vert ».
Notre recherche était fondée sur un échantillon de 505 chefs et propriétaires d’entreprises, représentant une variété d’organisations de tailles différentes, et un autre à part de 2063 adultes, représentatif du Royaume-Uni en matière d’âge, de genre et de religion. Nous avons demandé à chacun d’entre eux comment une semaine de quatre jours affecterait leurs habitudes de déplacement, puis nous avons appliqué leurs réponses aux données de l’enquête nationale sur le trafic routier.
Nous avons découvert qu’en ramenant ces résultats à l’échelle du Royaume-Uni, une semaine de travail de quatre jours réduirait de 898 millions le nombre de kilomètres hebdomadaires parcourus par les salariés se rendant au travail, ce qui diminuerait la consommation de carburant et les frais de déplacement. Dans ce scénario, le kilométrage en voiture pourrait chuter de près de 9 %. Plus de la moitié (51 %) des employés ont déclaré qu’ils conduiraient moins leur voiture, contractant la distance hebdomadaire parcourue de 16 à 30 kilomètres.
La diminution du temps de transports aurait d’autres bénéfices, notamment en matière de santé, en réduisant la demande de produits et de services de santé très émetteurs tels que les traitements hospitaliers, les visites chez le médecin généraliste ou les médicaments. La diminution du stress et de l’anxiété liés aux bouchons aura également des effets positifs sur la santé mentale, particulièrement chez les femmes.
Avec trois jours de week-end, les travailleurs auront davantage l’opportunité de faire du sport, de passer du temps dehors ou de faire d’autres activités qui améliorent leur bien-être physique et mental. Cela se traduit là aussi par un recours moindre aux services de santé polluants.
Travailler un jour de moins dans la semaine signifie aussi moins de besoins en biens et en services que l’on utilise au bureau. Les ordinateurs et les machines fonctionneront plus longtemps, la papeterie et les uniformes seront être remplacés moins souvent, le personnel de ménage nettoiera moins régulièrement, etc.
C’est potentiellement un cercle vertueux, car un meilleur cadre de vie, moins pollué, peut améliorer les niveaux de productivité. C’est pourquoi les avantages environnementaux d’une semaine de quatre jours peuvent également être considérés comme un investissement dans le capital humain.
Du bon usage de son temps libre
Mais une semaine de quatre jours pourrait aussi avoir des conséquences tout autres. Il est nécessaire d’instaurer des politiques et des stratégies pour minimiser les effets négatifs et optimiser les dividendes « verts ».
Les bénéfices nets dépendent de la façon dont les travailleurs utilisent ces trois jours de temps libre. S’ils emploient ce jour de congé supplémentaire à partir en week-end en avion, conduire une voiture de sport de luxe ou regarder la télévision à la maison avec le chauffage ou la climatisation au maximum, ces heures de travail réduites pourraient même devenir néfastes pour l’environnement.
Une semaine raccourcie ne sera pas non plus si bénéfique si le travail de cinq jours est condensé en quatre avec des horaires démentiels (comme cela s’est produit dans une expérience dans l’État américain de l’Utah). Les employés seront alors amenés à hiérarchiser les tâches et à travailler plus longtemps, ce qui entraîne de l’anxiété, un stress lié aux performances et donc une augmentation de la demande de soins.
Les prix inabordables de l’immobilier dans de nombreuses régions du Royaume-Uni (comme de la France), couplés à la faible croissance des salaires, signifient aussi que la perte de revenus liée à la semaine de quatre jours obligera certains travailleurs à les compléter par des emplois annexes. Ce qui annihilerait les avantages environnementaux de ce supposé jour de congé.
Les conditions pour que ça marche
Bien utilisées, les nouvelles technologies – à l’image de l’intelligence artificielle ou de la robotique – pourraient aider à obtenir des gains de productivité pour assurer les mêmes résultats que la traditionnelle semaine de travail de 5 jours sans perte d’emploi ni de revenus.
Si les employés doivent passer leur surplus de temps libre à améliorer leur santé et leur bien-être, nous aurons également besoin d’investissements supplémentaires dans des infrastructures moins gourmandes en carbone. Cela implique des transports publics plus efficaces, davantage de parcs, de bibliothèques, de centres communautaires et d’installations sportives.
Il est donc essentiel que les salariés comprennent l’ensemble des enjeux de cette proposition. Les diverses structures économico-sociales devraient apporter leur soutien ainsi que des programmes de formation appropriés devraient être mis en place.
Chacun doit être prêt à changer ses perspectives et à modifier son comportement de manière positive. À cette condition seulement, la semaine de quatre jours pourra produire les bénéfices escomptés pour les travailleurs, leur famille, leurs employeurs et l’environnement.
Source : Travailler moins sauvera-t-il la planète ? Oui, mais à certaines conditions