Pourquoi supprimer des autoroutes peut réduire les embouteillages

Autoroutes et voies rapides sont des « aspirateurs à voitures » (c’est le trafic dit « induit »), dénoncent les critiques de l’automobile. A contrario, supprimer ces infrastructures entraînerait « une évaporation du trafic » (c’est le trafic dit « déduit » ou « évaporé »). Est-ce bien sérieux ? Par quel prodige pourrait-on faire naître de tels effets ?

Ces phénomènes sont pourtant scientifiquement fondés et abondamment documentés.

Mais de nombreux élus et professionnels ne l’admettent toujours pas, limitant ainsi leur capacité à adapter nos villes aux exigences sociétales et environnementales du XXIe siècle.

Source : Pourquoi supprimer des autoroutes peut réduire les embouteillages

Trottinettes en libre-service : stop ou encore ? Les enjeux de la consultation parisienne du 2 avril

Le 14 janvier 2023, la maire de Paris Anne Hidalgo annonçait dans un entretien au quotidien Le Parisien la tenue d’une votation le dimanche 2 avril 2023 à propos de la continuation sur le territoire de la ville des services de location de trottinettes sans bornes d’attaches.

Cette annonce intervient après plusieurs mois de tergiversations de la majorité municipale et d’échanges intenses avec les opérateurs concernés et alors que les autorisations d’opération dont disposent les opérateurs arrivent à échéance fin mars 2023. En effet, les autorisations d’occupation temporaire du domaine public (AOT) nécessaire pour réaliser une activité de libre-service avaient été délivrées par la Ville de Paris aux opérateurs Dott, Lime et Tier au printemps 2021 pour une durée de deux ans.

Les questions de mobilité étaient un enjeu important des débats qui ont précédé les élections municipales de 2020 et, dans une moindre mesure, de ceux des élections régionales de 2021. Avec la votation annoncée, la question de la mobilité à Paris va à nouveau faire l’objet d’un débat politique. Quels sont les enjeux du vote parisien sur les trottinettes en libre-service ?

Source : Trottinettes en libre-service : stop ou encore ? Les enjeux de la consultation parisienne du 2 avril

Modes de vie & mobilités : qu’est-ce que le coût résidentiel ?

Dans le cadre de son chantier socle sur l’observation renouvelée (Projet d’Agence 2021-2026), l’Agence a ouvert un cycle de rencontres-débats avec les élu·e·s. Retour sur la (première) séance OBS’ELUS du 10 octobre 2022 dédiée à l’approche coût résidentiel, pour laquelle l’Agence a invité d’une part l’équipe de chercheurs investis sur le projet COUT-RES et d’autre part des élus de la grande région grenobloise à échanger, assurant ainsi la jonction entre son expertise mobilités (en lien avec l’enquête EMC2), la Recherche et les préoccupations des territoires.

Source : OBS’ELUS | Modes de vie & mobilités : qu’est-ce que le coût résidentiel ? – Partager – Article

Résultats de l’enquête EMC2 : la mobilité en semaine des habitants du bassin grenoblois

L’Agence poursuit son exploration de la richesse des données de l’enquête mobilité (EMC2 2019-2020). Les résultats du volet “enquête semaine” illustrent et quantifient la diversité de la mobilité dans l’aire grenobloise : modes de déplacement et comportements sont multiples selon l’âge, le genre, le lieu de résidence, le niveau d’étude ou l’activité. L’enquête permet de les analyser avec précision.

Source : Résultats de l’enquête EMC2 : la mobilité en semaine des habitants du bassin grenoblois – Observer – Article

La bicyclette, petite reine de la ville

Depuis le début de la crise sanitaire, le vélo connaît un développement sans précédent, tant du point de vue du nombre d’usagers que de celui des infrastructures et des politiques urbaines. Mais ces changement sont-ils voués à perdurer ? De nombreux projets de recherche s’intéressent à ces questions, en France mais aussi dans le monde.

Source : La bicyclette, petite reine de la ville | CNRS Le journal

Les mobilités quotidiennes bouleversées par la crise sanitaire : témoignages de la situation vécue par les habitants de Bogotá et Lima

Les habitants de Lima, au Pérou, et de Bogotá, en Colombie, ont expérimenté un bouleversement de leurs mobilités quotidiennes durant le confinement qui s’est étalé de mars à juillet 2020. À travers des chroniques familiales et des entretiens menés à distance, la recherche menée dans le cadre du projet ANR Modural sur les pratiques de mobilité durable explore les perturbations vécues par les individus et leurs familles, dans leurs activités professionnelles comme dans leur vie privée, ainsi que les stratégies adoptées pour y faire face.

Source : Les mobilités quotidiennes bouleversées par la crise sanitaire : témoignages de la situation vécue par les habitants de Bogotá et Lima | Forum Vies Mobiles – Préparer la transition mobilitaire

Uber perd son procès à Londres et devra payer ses chauffeurs au salaire minimum

Le tribunal du travail de Londres a décidé vendredi que la société Uber devait considérer ses chauffeurs comme des employés et les rémunérer au salaire minimum. L’entreprise américaine, qui affirme compter près de 50.0000 chauffeurs au Royaume-Uni, avait fait appel d’une décision judiciaire d’octobre 2016 disant que les chauffeurs utilisant l’application avaient droit au salaire horaire minimum de 7,50 livres (8,50 euros) et à des congés payés.

Source : bonnes-nouvelles.be

Comment les Français se déplacent-ils en 2019 ? Résultats de l’enquête mobilité des personnes

Selon les premiers résultats de l’enquête sur la mobilité des personnes, en 2019, les Français réalisent environ trois déplacements par jour, du lundi au vendredi. Cela représente près de 181 millions de déplacements quotidiens.
En moyenne, ils passent 1h02 à se déplacer en une journée, soit presque 6 minutes de plus qu’en 2008. Cette hausse s’explique par des déplacements un peu plus longs et par une légère modification des choix des modes de transport utilisés.

Source : Comment les Français se déplacent-ils en 2019 ? Résultats de l’enquête mobilité des personnes | Données et études statistiques

La loi Climat et résilience est promulguée

La loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets a été publiée au JO du 24 août 2021, après la censure par le Conseil constitutionnel de certains de ses articles.

Les 305 articles de cette loi sont répartis en 8 titres :

  • Titre IER : ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE L’ACCORD DE PARIS ET DU PACTE VERT POUR L’EUROPE (Article 1) ;
  • Titre II : CONSOMMER (Articles 2 à 29) ;
  • Titre III : PRODUIRE ET TRAVAILLER (Articles 30 à 102) ;
  • Titre IV : SE DÉPLACER (Articles 103 à 147) ;
  • Titre V : SE LOGER (Articles 148 à 251) ;
  • Titre VI : SE NOURRIR (Articles 252 à 278) ;
  • Titre VII : RENFORCER LA PROTECTION JUDICIAIRE DE L’ENVIRONNEMENT (Articles 279 à 297) ;
  • Titre VIII : DISPOSITIONS RELATIVES À L’ÉVALUATION CLIMATIQUE ET ENVIRONNEMENTALE (Articles 298 à 305).

Source : La loi Climat et résilience est promulguée – Théo Norme

Voir aussi: dossier de presse et présentation.

 

Commerces de proximité : en finir avec le dogme du « no parking, no business »

Le commerce de centre-ville se porte mal. Ce phénomène a été très bien décrit par des auteurs tels que Olivier Razemon (Comment la France a tué ses villes) ou Franck Gintrand (Le jour où les zones commerciales auront dévoré nos villes). S’il ne fallait retenir qu’un seul chiffre : le taux de vacance commerciale moyen dans les centres-villes est passé de 7,2% en 2012 à 11,9% en 2018. Ce sujet sera sans nul doute au cœur des débats pour les élections municipales de mars prochain. Mais s’il y a un consensus sur les causes de ce déclin (surabondance de zones commerciales en périphérie des villes – on est passé de 500 à 2000 hypermarchés en France entre 2008 et 2018 – et croissance exponentielle du e-commerce), il n’en sera pas de même sur les remèdes à mettre en œuvre.

L’idée de freiner le développement des zones commerciales périphériques commence à faire son chemin, mais les promoteurs savent encore faire jouer la concurrence entre les maires de communes périphériques pour savoir qui acceptera d’accueillir la nouvelle zone commerciale et les quelques centaines d’emplois à la clé (et tant pis si le prix à payer est la destruction d’un nombre d’emplois bien supérieur en centre-ville…). En revanche les avis divergent fortement sur la façon de traiter l’espace public pour redynamiser le centre-ville et sur les actions à mettre en place pour organiser la mobilité. La meilleure stratégie consiste-t-elle à proposer des espaces publics plus apaisés, avec plus de place aux piétons pour leur donner envie de consommer et de passer d’un magasin à l’autre (qui est plutôt la stratégie plébiscitée par les citadins) ? Ou au contraire faut-il faciliter au maximum la circulation et le stationnement automobile en espérant faire venir des clients éloignés du centre-ville (vision souvent défendue par les commerçants) ?

Source : Commerces de proximité : en finir avec le dogme du « no parking, no business » | Pour une mobilité durable et solidaire | Mathieu Chassignet | Les blogs d’Alternatives Économiques

À Montreuil, des aménagements urbains pour contrer Waze

Des « squares de poche » peuvent-ils lutter contre les effets délétères de la navigation avec Waze ? C’est la question posée par une expérimentation menée par la ville de Montreuil dans le quartier Solidarité-Carnot, à la limite avec Vincennes et Fontenay-sous-Bois, jusqu’à la rentrée. L’aménagement de plusieurs intersections doit empêcher les automobilistes de couper à travers des quartiers résidentiels, sans empêcher la circulation des piétons et des cyclistes.

Source : À Montreuil, des aménagements urbains pour contrer Waze | iGeneration

La mobilité vers l’école : un enjeu de santé publique trop souvent oublié des politiques publiques

Lorsque l’Etat ou les collectivités territoriales s’intéressent à la mobilité des français, les analyses se cantonnent généralement à la mobilité des adultes. Voire parfois aux seuls déplacements domicile-travail des actifs ayant un emploi, ce qui représente 27 millions de personnes mais laisse de côté 60% de nos concitoyens. La mobilité des enfants est, pour sa part, largement laissée de côté. On sait par exemple très peu de choses sur la façon dont les élèves se rendent dans leur établissement scolaire. Pourtant, avec plus de 12 millions d’élèves scolarisés dans nos écoles, collèges et lycées qui réalisent (au moins) un aller-retour par jour,  4 à 6 jours par semaine et 36 semaines par an, c’est un enjeu de taille. Et pas qu’en termes de mobilité ou d’environnement. Le principal enjeu est sans doute à trouver du côté de la santé de ces 12 millions de petits français.

Source : La mobilité vers l’école : un enjeu de santé publique trop souvent oublié des politiques publiques | Pour une mobilité durable et solidaire | Mathieu Chassignet | Les blogs d’Alternatives Économiques

Urban access across the globe: an international comparison of different transport modes

Urban Access Across the Globe: An International Comparison of Different Transport Modes.

This impressive study by an international team of researchers, measured the number of jobs accessible within 30 minutes for four travel modes in 117 cities from 16 countries. They find that sprawled America cities provide modest automobile access and relatively poor transit and walking access; Australian and Canadian cities have lower automobile access, but better transit access; while Chinese and European cities tend to have the best overall accessibility due to their combination of compact development and intensive transport network. This indicates that access requires optimal combinations of density and mobility.

Source : Urban access across the globe: an international comparison of different transport modes – s42949-021-00020-2.pdf

Les déterminants du choix modal

Voiture ou train ? Vélo ou bus ? Trottinette ou marche ? Le choix du mode de déplacement s’inscrit dans un enchevêtrement décisionnel relativement complexe, sans doute plus encore aujourd’hui avec la multiplication des offres de services de mobilité. Ce rapport a pour objet de faire le point sur l’état des connaissances scientifiques accumulées sur cette question et de les synthétiser. Identifier les déterminants du choix modal a pour principal intérêt de pouvoir mieux comprendre les pratiques des individus, d’anticiper leurs évolutions et ainsi d’accompagner les politiques publiques de transport et de mobilité.
Les déterminants du choix modal ont été classés en 6 groupes : caractéristiques objectives des modes ; environnement ; psycho-sociologie et représentations ; modes de vie ; caractéristiques individuelles et politiques publiques. Le choix modal n’est jamais le simple résultat d’un raisonnement purement rationnel, fondé sur le temps de parcours ou le coût financier. Si ces deux critères sont des facteurs clés du choix, ils ne sont jamais suffisants à expliquer seuls la décision. Plus intéressant encore, la manière d’appréhender ces critères « objectifs » par les individus est tout à fait subjective : la valeur du temps varie selon les individus et les circonstances, le coût financier d’un déplacement est rarement évalué précisément et n’intègre pas les mêmes paramètres d’un individu à l’autre. Psycho-sociologie et représentations, modes de vie et caractéristiques individuelles peuvent influencer de manière radicale les manières de se déplacer en général et le choix modal en particulier. Par essence multifactoriels, ces déterminants sont souvent difficiles à appréhender et leur impact hasardeux à quantifier. En revanche, il est indispensable de tenir compte de ces différents facteurs « individuels »  car les négliger fait prendre le risque de faire des choix stratégiques de politique de transport qui ne porteront pas leurs fruits autant que l’on pouvait l’espérer voire tout simplement échoueront.
La question des liens entre transport et urbanisme figure parmi les plus importantes que nous ayons présentées dans ce rapport. Cela nous renseigne sur l’impact des choix passés en matière d’aménagement (au sens large, et pour la voirie) sur les choix d’aujourd’hui en matière de mobilité, et nous alerte sur l’importance de faire aujourd’hui les bons choix pour le futur. Nous montrons également que les politiques publiques de mobilité fonctionnent et peuvent produire des résultats, parfois même à court terme. Mais pour cela, il faut d’une part les envisager comme un ensemble cohérent et non comme un empilement de mesures déconnectées les unes des autres. Et d’autre part, il faut les inscrire dans le contexte dans lequel elles s’appliquent, ce qui revient à prendre en compte les facteurs environnementaux et les paramètres individuels.
Le travail présenté ici n’a pas la prétention d’avoir épuisé le sujet des déterminants du choix modal. Il permet néanmoins d’en avoir une vision relativement détaillée et diversifiée à la date d’aujourd’hui. Cette synthèse peut permettre d’éclairer les politiques publiques qui entendent modifier les comportements de mobilité notamment pour tenir compte des impératifs sociaux et écologiques auxquels nous faisons face aujourd’hui.

Source : Les déterminants du choix modal

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Apple Plans : bientôt, une fonctionnalité pour éviter les endroits bondés ?

Apple continue d’améliorer son application Plans. Actuellement, la firme s’apprête à lancer des fonctionnalités qui permettent aux utilisateurs d’avoir des informations basées sur des données en temps réel. Avec ce type de fonctionnalité, Apple pourrait rendre son app plus compétitive face à celle de Google.

Source : Apple Plans : bientôt, une fonctionnalité pour éviter les endroits bondés ?

L’expérience de la démobilité plutôt bien vécue par les Français

La démobilité prônée par les tenants de la décroissance n’est plus un concept mais une réalité. Une réalité appelée à durer, selon les auteurs de l’enquête réalisée par l’Observatoire des mobilités émergentes, créé en 2014 pour suivre dans le temps les pratiques de mobilité, et qui a enquêté auprès de 4 500 personnes, du 21 au 29 octobre. Soit juste avant le deuxième confinement.

Source : L’expérience de la démobilité plutôt bien vécue par les Français – Ville, Rail et Transports