Les zones à faibles émissions (ZFE) sont-elles vraiment écolos ?

Pour lutter contre la pollution de l’air, l’État instaure des zones à faibles émissions. Ces ZFE vont chasser les voitures les plus polluantes de plusieurs centres-villes. Pour quelles conséquences sociales et écologiques ?

[1 / 3] Les ZFE, une bombe sociale dans les quartiers populaires

En Seine-Saint-Denis, trois voitures sur quatre ne pourront plus circuler d’ici 2024. En cause : l’instauration des zones à faibles émissions. Dans le département le plus pauvre de France métropolitaine, les habitants sont inquiets.

[2 / 3] ZFE : tout savoir sur les zones à faibles émissions

Villes concernées, calendrier, efficacité, dérogations, injustices sociales… Tout ce qu’il faut savoir sur les zones à faibles émissions qui vont bientôt chasser les voitures les plus polluantes de plusieurs centres-villes.

[3 / 3] Les zones à faibles émissions, une stratégie pas si écologique

Des millions de voitures polluantes seront bientôt interdites avec les règles des zones à faibles émissions (ZFE). Mais cette mesure va surtout promouvoir les voitures électriques, chères et peu écologiques.

 

Source : Les zones à faibles émissions (ZFE) sont-elles vraiment écolos ?

SUV trop lourds : les parkings vont-ils s’effondrer ?

Plus grosses et plus lourdes, les voitures électriques et SUV pourraient, selon une association britannique, représenter un danger potentiel pour la solidité de certains parkings. En Angleterre comme en France.

Source : SUV trop lourds : les parkings vont-ils s’effondrer ?

Comment se passer de la voiture ?

Ni vélos ni voitures, les « véhicules intermédiaires » prennent de l’ampleur. Certes, le marché reste confidentiel mais vélocargos, voiturettes ou tricycles électriques pourraient représenter l’avenir des transports quotidiens.

Source : Comment se passer de la voiture ?

Les 10 choses à savoir sur l’hydrogène dans les transports

  • L’hydrogène est un vecteur d’énergie généralement produit à partir d’énergies fossiles, fortement émettrices en CO2: sa décarbonation est un enjeu majeur. Il ne représentait que 0,003 % des consommations d’énergie des transports dans le monde en 2021.
    L’hydrogène trouve sa pertinence quand il est utilisé en complément de l’électrique, qui est aujourd’hui la source de décarbonation à privilégier.
  • Si les vélos ou voitures à hydrogène sont inefficaces énergétiquement, l’hydrogène pourrait se montrer utile surtout pour les véhicules plus lourds (bus, poids lourds…).
  • Les possibilités de l’hydrogène doivent être étudiées avec prudence au vu des défis qu’il reste à relever.
source : www.polytechnique-insights.com/tribunes/energie/lhydrogene-dans-les-transports-10-questions-pour-sy-reperer/

Le train à hydrogène n’est pas l’idéal pour le Bade-Wurtemberg

Avec sa livrée blanche, jaune et noire du Bade-Wurtemberg, le train à hydrogène Mireo Plus H de Siemens était une des vedettes d’Innotrans, en septembre dernier, avec son voisin Mireo Plus B à batteries et aux mêmes couleurs. Mais au premier, le Land dans le sud-ouest de l’Allemagne préfère désormais le second pour remplacer les autorails diesel desservant les lignes non électrifiées du réseau. Ceci depuis la publication d’une étude réalisée par le consortium regroupant les cabinets TTK et Komobile.

Source : Le train à hydrogène n’est pas l’idéal pour le Bade-Wurtemberg – Ville, Rail et Transports

Des autoroutes à caténaires pour un transport routier moins polluant ?

Et si l’on rendait les autoroutes électriques pour en limiter les pollutions ? Alors que diverses solutions sont à l’étude pour faire baisser les émissions de GES, l’Allemagne teste des autoroutes à caténaire pour les poids lourds. Ces derniers sont sans conteste les véhicules les plus polluants au sein du trafic routier.

Source : Des autoroutes à caténaires pour un transport routier moins polluant ?

Nio apporte en Europe ses stations d’échange pour les batteries de ses voitures

Les voitures électriques sont viables au quotidien, mais il reste un défi à relever : plus que l’autonomie insuffisante, c’est du côté de la charge qu’il peut encore y avoir des problèmes. En particulier, sa lenteur par rapport à un plein d’essence est souvent pointée du doigt et c’est pour répondre à cette critique qu’une idée a émergé. Au lieu de charger la batterie, pourquoi ne pas l’échanger contre une autre qui serait déjà pleine à votre arrivée à la station de charge ?

Source : Nio apporte en Europe ses stations d’échange pour les batteries de ses voitures | MacGeneration

Neutralité carbone des villes : le vélo 10 fois plus efficace que la voiture électrique

Extraits :

Dans une nouvelle étude publiée en avril 2021, mes collègues et moi-même avons identifié que les personnes marchant ou faisant du vélo ont une empreinte carbone plus faible lors de leurs déplacements quotidiens, notamment en ville.

[…]

Nous avons suivi 4 000 personnes environ, vivant à Londres, Anvers, Barcelone, Vienne, Orebro, Rome et Zurich. Pendant deux ans, nos participants ont rempli quelque 10 000 carnets de voyage. Ils y ont consigné tous leurs déplacements quotidiens : se rendre au travail en train, emmener les enfants à l’école en voiture, prendre le bus, etc.

Pour chaque trajet, nous avons calculé l’empreinte carbone.

Un résultat nous a plus particulièrement frappés : les personnes qui se déplaçaient quotidiennement à vélo émettaient 84 % moins de carbone que les autres.

Nous avons également constaté que pour une personne passant de la voiture au vélo un seul jour par semaine, la réduction de son empreinte carbone atteignait les 3,2 kg de CO2 ; cela équivaut aux émissions générées par une voiture parcourant 10 km, une portion d’agneau ou de chocolat ou l’envoi de 800 e-mails.

Source : Neutralité carbone des villes : le vélo 10 fois plus efficace que la voiture électrique

Rapport d’étude : The climate change mitigation effects of daily active travel in cities et direct.

Quand la voiture devient source d’électricité

Par lemonde.fr – 4 min –Afficher l’original

Les Zoé de l’île de Porto Santo, sur l’archipel de Madère, permettent d’absorber une partie de l’électricité photovoltaïque et éolienne. JOAO M. FARIA
Les Zoé de l’île de Porto Santo, sur l’archipel de Madère, permettent d’absorber une partie de l’électricité photovoltaïque et éolienne. JOAO M. FARIA

Une automobile se trouve, en moyenne, immobilisée 95 % du temps. Un véhicule électrique n’échappe pas à cette réalité mais, au contraire d’une voiture thermique, il peut se rendre utile, même à l’arrêt. Sa batterie est susceptible d’être mise à contribution pour stocker de l’électricité mais aussi en restituer vers le réseau afin de contribuer à rééquilibrer le rapport entre offre et demande de courant.

Renault a lancé depuis fin mars deux expérimentations de son système de charge bidirectionnelle aux Pays-Bas et au Portugal avant de l’étendre à sept pays, dont la France, dans le courant de l’année. Egalement appelé charge réversible, cet équipement installé à bord de quinze Zoé transforme une voiture électrique en unité de stockage temporaire. « La recharge s’effectue au maximum quand l’offre est abondante, donc moins chère, notamment lors des pics de production des énergies renouvelables, mais la voiture sait aussi restituer de l’électricité dans le réseau lors des pics de consommation », résume-t-on chez Renault. Les Zoé de l’île de Porto Santo, sur l’archipel de Madère, permettent par exemple d’absorber une partie de l’électricité photovoltaïque et éolienne excédentaire produite sur place à certains moments de la journée et de la réinjecter lorsque cela devient nécessaire.

Mitsubishi estime que l’on peut faire fonctionner pendant dix jours une maison en totale autarcie grâce à la batterie d’un Outlander Phev

Les « réseaux intelligents », qui contribuent à lisser le rapport entre production et consommation, fonctionnent par l’intermédiaire d’un agrégateur, intermédiaire entre le client final et le fournisseur d’énergie. Renault, qui compte déployer ce système « à très grande échelle », proposera d’équiper à partir de 2020 ses futures générations de voitures électriques avec un chargeur bidirectionnel. L’option devrait être facturée quelques centaines d’euros.

Devenir – sans devoir s’en préoccuper, car le système fonctionne de manière autonome – un rouage de la distribution d’électricité permet d’optimiser la facture énergétique de son automobile mais aussi d’être rémunéré. L’essor des réseaux intelligents réclame toutefois de combler certains vides juridiques. « Un véhicule qui charge, stocke et renvoie du courant dans le réseau doit-il être considéré comme un consommateur ou un distributeur d’électricité ? En fait, il n’est ni l’un ni l’autre, mais ce statut n’est encore reconnu nulle part », souligne Nicolas Schottey, responsable du programme batteries et infrastructures des véhicules électriques du Groupe Renault. Selon le constructeur, de nouveaux textes européens devraient être élaborés sans trop tarder. Lire aussi Au Mans, les voitures anciennes deviennent électriques

D’autres constructeurs ont déjà lancé des tests grandeur nature. Nissan a participé au lancement d’une plate-forme commerciale de véhicules connectés au réseau, opérationnelle depuis 2016 au Danemark. Dix fourgons électriques « peuvent faire office de réserve d’énergie mobile » et être sollicités lors des pics de consommation. La même initiative devrait bientôt voir le jour au Royaume-Uni. En Allemagne, le constructeur japonais a obtenu en octobre 2018 que la Leaf soit homologuée non seulement comme un véhicule mais aussi comme « une unité de stockage, susceptible de suppléer le réseau électrique ». Outre-Rhin mais aussi au Danemark, Nissan propose à certains de ses clients de payer une partie des frais de location de leur Leaf grâce au bonus – qui peut atteindre 100 euros par mois – engrangé auprès des gestionnaires de réseaux électriques.

Réduire sa facture

Dans l’écosystème de la voiture électrique, le constructeur doit aller au-delà de son activité de classique vendeur d’automobiles. L’américain Tesla n’a pas encore équipé ses modèles de chargeurs bidirectionnels mais devra, de toute évidence, envisager de le faire. Pour l’heure, il commercialise pour près de 8 000 euros un Powerwall, une batterie domestique de 13,5 kWh, et prévoit de proposer des tuiles solaires. De son côté, Mitsubishi proposera à partir du mois de mai aux propriétaires de son Outlander Phev, un gros SUV hybride rechargeable disposant d’une batterie de 13,8 kWh, de souscrire à la formule « Dendo House » (Dendo est l’acronyme de « conduite électrique », en japonais).

L’offre, valable au Japon et en Allemagne, comprend un chargeur bidirectionnel intégré au véhicule, une batterie domestique ainsi que des panneaux photovoltaïques à installer sur sa maison et un système de gestion de l’énergie. Avec cet équipement, la voiture peut être rechargée avec de l’énergie solaire mais peut aussi alimenter le domicile de son propriétaire ou restituer du courant dans le réseau électrique. Article réservé à nos abonnés Lire aussi La communauté des convertis à la voiture électrique

Mitsubishi estime que l’on peut faire fonctionner pendant dix jours une maison en totale autarcie grâce à la batterie d’un Outlander Phev. Un argument qui pourrait convaincre certains clients japonais, régulièrement confrontés à des coupures de courant provoquées par des typhons ou des délestages. En fonction des tarifs d’achat pratiqués par les fournisseurs d’énergie, l’investissement (20 000 à 25 000 euros, hors coût d’achat de la voiture) pourrait être amorti sur une période de six à neuf ans, assure le constructeur, convaincu que « le prix de l’énergie va doubler entre 2020 et 2040 alors que celui des panneaux solaires va fortement diminuer ». La formule n’est, pour le moment, pas proposée en France, compte tenu des tarifs peu attrayants en vigueur pour le rachat de la production d’électricité d’origine domestique.

Transformer les batteries en autant d’unités de stockage permettrait non seulement de réduire la facture des utilisateurs de voitures propres mais aussi d’atténuer l’impact de l’électrification du parc sur la consommation d’énergie évaluée par RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d’électricité, à 7 % de la production totale pour 15 millions de véhicules. Selon Takashi Hiromatsu, spécialiste de la mobilité « zéro émission » chez Mitsubishi, raccorder 10 000 véhicules électriques au réseau équivaudrait à l’apport d’une centrale nucléaire.

A Lyon comme à Nancy, le trolleybus fait l’actualité

Alors que l’actualité des bus électriques est toujours plus brûlante, le trolleybus fait également parler de lui en France en ce mois de juin 2019.

La dernière actualité en date concerne l’agglomération lyonnaise, où le Sytral envisage le renouvellement des midi-trolleybus MAN-Hess-Kiepe NMT 222 utilisés actuellement sur la ligne S6 du réseau TCL. Mis en service en 1999, ces sept véhicules électriques présentent des dimensions à part, qui leur permettent de relier les stations de métro Hôtel de Ville-Louis Pradel et Croix-Rousse par un tracé pentu et complexe, riche en virages et comportant même un passage sous une maison ! Des dimensions qu’il faudra retrouver sur les cinq « trolleybus de gabarit réduit » que veut acquérir le Sytral : si la largeur maximale de 2,40 m est bien spécifiée dans l’avis publié dans le Bulletin officiel des annonces des marchés publics (BOAMP), le Sytral se contente de parler de « midi-trolleybus » pour ce qui est de la longueur, soit 8 à 11 m par définition, sachant que les NMT 222 actuels mesurent 9,70 m. De plus, une capacité minimum de transport de 73 personnes est demandée.

Le Sytral, qui envisage une durée de vie de 20 ans pour les nouveaux véhicules, est-il sûr de trouver un fournisseur pour une commande aussi atypique… et limitée ? Toujours est-il que dans les critères de qualité, le prix ne sera pas prépondérant, comptant pour 40 % dans l’évaluation des offres, contre 60 % pour la valeur technique.

In-Motion Charging aux essais à Nancy

Cette actualité sur le réseau lyonnais, resté fidèle au trolley, fait suite à une autre. Pendant deux semaines en juin, le Crealis d’Iveco Bus en version In-Motion Charging (IMC) a été testé dans l’agglomération de Nancy, où des lignes aériennes de contact de type trolley sont présentes sur une partie du tracé desservi par le TVR, ainsi que sur des lignes de trolleybus… actuellement sans trolleybus. Un véhicule IMC se recharge électriquement lorsque ses perches sont en contact avec les lignes aériennes, ce qui lui permet de se passer de ces dernières sur une partie de son trajet, sans devoir emporter autant de batteries qu’un bus électrique.

Crealis IMC à Nancy

« Le choix de l’agglomération nancéenne s’explique par un terrain d’essai particulièrement intéressant dans la mesure où la ville possède les infrastructures nécessaires, notamment une ligne de trolleybus et donc des caténaires, ainsi qu’un relief prêt à mettre à rude épreuve un véhicule en essai », a précisé Iveco Bus, qui développe ses trolleybus en partenariat avec Skoda. « Plusieurs lignes ont ainsi été testées : la gare – Laxou sur la ligne de trolleybus, puis Laxou – Villers-lès-Nancy sur batteries ; Essey-lès-Nancy – Seichamps, soit une douzaine de kilomètres sur batteries. De nuit, la ligne Vandœuvre Vélodrome – CHU de Brabois avec perche et une forte déclivité, ainsi qu’un itinéraire alternatif sur batteries, en cas de difficulté sur la ligne de trolleybus. »
Ou faudrait-il dire « véhicule électrique bifilaire », comme le font certains, pour garantir un avenir au trolleybus en France ? Après tout, le tramway y est bien revenu en se faisant appeler « métro léger » !

Source : A Lyon comme à Nancy, le trolleybus fait l’actualité – Ville, Rail et Transports

Les voitures électriques devront se faire entendre à basse vitesse

À compter d’aujourd’hui, premier juillet 2019, tous les nouveaux véhicules électriques devront être équipés d’un avertisseur sonore chargé de prévenir les piétons quand ils avancent à moins de 20 km/h. C’est une décision de la Commission européenne qui concerne les véhicules qui seront commercialisés à partir d’aujourd’hui. Les modèles sortis avant cette date ainsi le parc actuel peuvent continuer à rouler sans jusqu’en juillet 2021, date à laquelle tous les quatre roues électriques et hybrides devront intégrer un « AVAS » (« acoustic vehicle alert system ») et émettre artificiellement un bruit.

La mesure vise à améliorer la sécurité des piétons et autres cyclistes sur la route. Les voitures électriques étant dépourvues de moteur à explosion bruyant, elles sont beaucoup plus discrètes, surtout à basse vitesse. Jusqu’à 20 km/h en marche avant, et systématiquement en marche arrière, ces véhicules devront émettre un bruit modulé en fonction de la vitesse. Quelques modèles suivaient déjà ces recommandations, en particulier la Zoé de Renault qui dispose d’un haut-parleur dédié aux piétons depuis son lancement.

Chez Renault, le son était émis jusqu’à 30 km/h et il était surtout optionnel. D’un clic sur le tableau de bord, le conducteur pouvait désactiver la fonction, même si elle était automatiquement réactivée à chaque démarrage. Sur les nouveaux véhicules, ce bouton devrait disparaître, puisque les voitures électriques devront émettre ce bruit en permanence, sans option pour le désactiver.

En revanche, l’Union européenne n’impose aucun son particulier aux constructeurs automobiles. Dans le cahier des charges, il est précisé que le son doit être audible (56 dB au minimum) et distinctif, qu’il doit varier en fonction de la vitesse et ne pas dépasser les 75 dB. Chaque constructeur pourra proposer un son différent, et même plusieurs options à leurs clients, à la manière de ce que Renault a fait pour la Zoé.

L’Europe est la première à mettre en place cette mesure, mais les États-Unis ont prévu une loi similaire. À compter de septembre 2020, tous les véhicules électriques et hybrides devront signaler leur présence avec un son quand ils roulent à moins de 30 km/h. On sait que Tesla s’est préparé pour ces législations : les Model 3 intègrent un emplacement pour un haut-parleur à l’avant. Cet emplacement n’est pas encore utilisé, mais il le sera certainement dans les prochains mois.

Quelques constructeurs automobiles ont également dévoilé le son que feraient leurs véhicules. Vous pouvez écouter celui de Jaguar à cette adresse, Nissan avait imaginé ce concept en 2017 et tout récemment, BMW a fait appel à Hans Zimmer pour ses futurs modèles. Si vous aimez le résultat très futuriste, vous pouvez même télécharger le fichier sur le site officiel de la firme. De quoi en faire une sonnerie de notifications, suggère le constructeur bavarois.

Source : Les voitures électriques devront se faire entendre à basse vitesse | MacGeneration

EZ-FLEX de Renault : un laboratoire pour analyser la livraison du dernier kilomètre

Renault dévoile un tout nouvel utilitaire baptisé EZ-FLEX. Destiné à la livraison du dernier kilomètre, cet utilitaire a surtout été pensé par le constructeur automobile comme un moyen de comprendre les usages de ces véhicules par les professionnels. Une dizaine d’EZ-FLEX vont être prêtés à différents professionnels pendant deux ans ce qui va permettre à Renault de collecter des données pour en comprendre l’usage.

EZ-FLEX de Renault : un laboratoire pour analyser la livraison du dernier kilomètre

Le constructeur français a dévoilé mercredi 17 avril 2019 EZ-FLEX. Un véhicule utilitaire expérimental, électrique et connecté pensé pour assurer des livraisons du dernier kilomètre en milieu urbain. Renaultcomplète-t-il sa gamme “EZ” avec ce nouveau venu ? Le constructeur a déjà dévoilé son ambition d’un service de robot-véhicules à la demande avec EZ-GO, sa vision de la mobilité à la demande premium avec EZ-ULTIMO, et sa réflexion sur la livraison du dernier kilomètre avec EZ-PRO… Si EZ-FLEX semble s’insérer dans cette lignée, Renault a des ambitions quelque peu différentes pour ce véhicule qui va très prochainement circuler en Europe.

Un laboratoire sur roues ?

Renault va utiliser cet utilitaire comme un petit laboratoire sur roues. Une dizaine de Renault EZ-FLEX vont être prêtés à plusieurs professionnels, entreprises, villes ou collectivités en Europe. Bardé de capteurs, le véhicule va relever tout un tas de données : géolocalisation, kilométrage, autonomie, ouverture des ouvrants, vitesse, arrêts… Le Renault EZ-FLEX étant un véhicule connecté, ces données sont facilement remontées en temps réel ou une fois par jour. Renault va pouvoir enrichir ces données par les retours des professionnels et les analyser afin de mieux comprendre les usages de ce véhicule.

Grâce à cette expérimentation qui devrait durer deux ans, Renault cherche à mieux comprendre les usages du véhicule et ses services en conditions réelles. Le constructeur veut utiliser ces données pour concevoir des véhicules plus adaptés à la livraison du dernier kilomètre et qui s’inscrivent dans une vision commune de la mobilité urbaine des biens.

Des modules de chargement flexibles

L’utilitaire EZ-FLEX est équipe d’un tableau de bord central avec un large écran. L’interface homme machine a été pensée dans l’optique d’être utilisée par différents professionnels. Des services et des applications liés au véhicule sont donc proposés mais il est aussi facile d’embarquer les applications liées à l’activité des différents professionnels.

EZ-FLEX est un véhicule compact avec une empreinte au sol optimisée pour le volume utile proposé. L’idée est qu’il puisse contenir un nombre important de colis sans prendre trop de place lorsqu’il circule ou qu’il stationne. EZ-FLEX fait 3,86 mètres de long pour 1,65 mètre de large et affiche une hauteur de 1,88 mètre afin de pouvoir accéder aux parkings. L’utilitaire a une capacité de chargement de 3m3.

Le chargement arrière est facilité grâce à des ouvrants qui permettent d’accéder à toute la surface de chargement du véhicule. Et les modules arrière sont flexibles afin de répondre aux différents besoins des professionnels auxquels l’utilitaire sera prêté. EZ-FLEX est doté d’une autonomie de 150 kilomètre ce qui devrait être suffisant pour assurer les livraisons du dernier kilomètre.

Source : https://www.usine-digitale.fr/article/l-utilitaire-ez-flex-de-renault-un-laboratoire-pour-analyser-la-livraison-du-dernier-kilometre.N832765

Première commande pour l’autobus électrique d’Alstom

PREMIÈRE COMMANDE POUR L’AUTOBUS ÉLECTRIQUE D’ALSTOM

Alstom Aptis, la filiale autobus électriques du constructeur français de matériel ferroviaire et de tramways, a signé vendredi avec la Compagnie des transports de Strasbourg (CTS), un premier contrat pour douze véhicules. /Photo d’archives/REUTERS/Vincent Kessler Vincent Kessler

STRASBOURG (Reuters) – Alstom Aptis, la filiale autobus électriques du constructeur français de matériel ferroviaire et de tramways, a signé vendredi avec la Compagnie des transports de Strasbourg (CTS), un premier contrat pour douze véhicules.

Ils relieront dès le mois de décembre la gare au Parlement européen et au nouveau quartier d’affaires qui sort de terre à proximité.

Conçu comme un hybride entre l’autobus et le tramway, l’Aptis dispose de portes coulissantes, de baies panoramiques et d’un plancher bas intégral, d’une chaîne de traction dérivée de celle du tramway, de batteries en toiture et de quatre roues directionnelles, aux extrémités de la caisse, pour plus de maniabilité.

“C’est la première commande française, la première commande mondiale, qui va nous permettre de lancer l’industrialisation de ce produit”, s’est félicité Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France.

La fabrication de ce nouveau véhicule, conçu en Alsace et présenté il y a juste deux ans, fait travailler cent personnes actuellement sur les sites de Duppigheim et de Reichshoffen, situés l’un et l’autre dans le Bas-Rhin.

Cinq autres usines françaises d’Alstom contribuent à la fourniture des composants.

Ni la CTS, ni Alstom, n’ont souhaité divulguer le montant du marché, mais le coût d’un véhicule tourne “autour de 500.000 euros”, a indiqué Jean-Baptiste Eyméoud.

Alstom espère engranger prochainement d’autres commandes avec des collectivités locales. En France, une commande de la ville de Grenoble a été annoncée dans les médias mais n’est pas encore contractualisée, a précisé Jean-Baptiste Eyméoud.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

Source : Première commande pour l’autobus électrique d’Alstom – Challenges

Elon Musk dévoile un tunnel censé permettre à des véhicules d’atteindre les 250 km/h en sous-sol

Le milliardaire espère propulser des véhicules électriques et autonomes dans des tunnels pour sillonner les sous-sols des grandes villes.

Une Tesla Model X lancée dans un tunnel creusé par la Boring Company d\'Elon Musk, présentée près de Los Angeles (Californie, Etats-Unis), le 18 décembre 2018.
Une Tesla Model X lancée dans un tunnel creusé par la Boring Company d’Elon Musk, présentée près de Los Angeles (Californie, Etats-Unis), le 18 décembre 2018. (ROBYN BECK / AFP)

Il a déjà propulsé des voitures électriques (Tesla) et des fusées spatiales (SpaceX). Elon Musk a présenté mardi 18 décembre, près de Los Angeles (Etats-Unis), la première étape de son nouveau projet : un tunnel censé révolutionner les transports urbains en contournant les embouteillages par le bas.

>> Mégalomanie, susceptibilité et caprices : on s’est plongé dans la face sombre d’Elon Musk

“La seule façon de résoudre le problème, c’est de passer en 3D, pour que le système de transport s’aligne sur l’habitat”, a résumé le fantasque milliardaire lors d’une conférence de presse avant l’événement organisé sur le parking de la Boring Company (qui peut se traduire aussi bien par “société de forage” que par “compagnie ennuyeuse”), la firme fondée par Elon Musk pour développer les technologies ad hoc.

L’idée est venue au milliardaire d’origine sud-africaine voici tout juste deux ans, lorsqu’il fulminait au volant de sa voiture, coincé dans les embouteillages entre sa villa chic de Bel Air et les bureaux de SpaceX à Hawthorne, au sud de Los Angeles. Un trajet qui lui prend couramment plus de 90 minutes et qu’il qualifie de “destructeur pour l’âme”. Le “tunnel test” dévoilé mardi n’a à première vue rien de très nouveau : un tube étroit, seulement 3,65 m de diamètre, fraîchement peint en blanc, dans lequel circulent des Tesla Model X équipées de roues latérales pour éviter de cogner les parois.

Une attraction de fête foraine

Pour Elon Musk, “la vraie innovation est très simple” et tient dans ces deux extensions rétractables (aux allures de stabilisateur de vélo) qui pourraient être fixées sur n’importe quelle voiture électrique et autonome, Tesla ou non, “pour seulement 200 à 300 dollars”. “C’est la capacité à transformer une voiture normale en véhicule stable de manière passive, capable de voyager à grande vitesse dans un petit tunnel”, dit-il. L’idée initiale d’une sorte de “traîneau” électrique sur lequel auraient pris place les voitures, “bien trop complexe”, a été abandonnée, a insisté Elon Musk.

L’expérience proposée aux journalistes conviés pour l’occasion s’est déroulée sur environ 1,8 km à la vitesse maximum de 65 km/h et rappelle curieusement une attraction de fête foraine. A terme, l’idée est de permettre à des milliers de véhicules électriques et autonomes de sillonner les sous-sols de Los Angeles dans des tunnels similaires à une vitesse approchant 250 km/h. Ces véhicules accéderaient au réseau de tunnels directement au niveau des voies de circulation, sans avoir besoin de s’arrêter, au moyen d’ascenseurs ou de rampes si la place est suffisante, explique Elon Musk.

“On n’a pas besoin de prix Nobel pour ça”

L’idée a depuis fait son chemin, avec notamment des partenariats conclus avec les transports en commun de Los Angeles pour étudier la possibilité de raccorder ces tunnels avec les stations de métro, et le choix de la Boring Company par la ville de Chicago pour réaliser un train futuriste à très grande vitesse, en forme de capsule, qui reliera en un temps record le centre-ville à l’aéroport. Et les demandes continuent d’affluer : “Cinq à vingt par semaine”, assure le président de Boring Company, Steve Davis.

Pour promouvoir son idée, Elon Musk doit d’abord réussir à réduire les délais et les coûts colossaux des tunnels classiques : “En moyenne trois à six mois pour creuser un mile [1,6 km environ]”, soit “quatorze fois plus lent qu’un escargot”, pour un coût qui peut dépasser le milliard de dollars, assure-t-il.

S’il reconnaît n’en être qu’aux balbutiements, le milliardaire assure pouvoir “relativement bientôt” mettre en action “Prufrock”, un prototype de tunnelier quinze fois plus rapide que les meilleurs engins actuels. Ses recettes ? En vrac, utiliser des batteries et moteurs électriques pour doper la puissance du tunnelier et éliminer les rejets de gaz nocifs, réaliser sur place les “segments” composant les parois du tunnel à l’aide de la terre creusée, transformer l’excédent en briques pour la revente, réduire le diamètre du tunnel au maximum… “Tout ça est relativement simple, on n’a pas besoin de prix Nobel pour ça”, lance le richissime touche-à-tout.

Source : Elon Musk dévoile un tunnel censé permettre à des véhicules d’atteindre les 250 km/h en sous-sol

Une nouvelle navette autonome testée sur un campus à Lille

La Métropole Européenne de Lille (MEL) a lancé le 17 décembre une expérimentation de navette autonome sur le campus de l’Université de Lille à Villeneuve-d’Ascq qui accueille 20 000 étudiants et 1 600 chercheurs. Le service, qui va être testé pendant un an, fait partie des projets proposés par le consortium SAM dans sa réponse à l’appel à projets Evra (Expérimentation de véhicules routiers autonomes).

« La navette autonome, accessible gratuitement pendant toute la durée de l’expérimentation, emprunte la même route que les automobilistes et est amenée à croiser vélos et piétons », souligne la MEL qui finance le projet à hauteur de 760 000 euros. « La navette traverse également, et c’est une première française, un rond-point sans aucune assistance externe », ajoute-t-elle.

C’est une navette électrique Navya avec ses 15 places qui dessert un trajet de 1,4 km comportant quatre arrêts et connecté aux deux extrémités à des stations de métro. Elle passe avec une fréquence de 10 minutes en heures de pointe et vingt minutes en heures creuses.

Keolis, l’exploitant du réseau lillois, explique que « sur les campus universitaires, zones moins bien desservies par les transports en commun, les navettes autonomes sont une solution de mobilité efficace, propre, adaptée aux attentes du public. Elles permettent de répondre à la problématique du premier et dernier kilomètre en connectant les différents lieux stratégiques de l’université aux réseaux de transport public existants ».

Source : Une nouvelle navette autonome testée sur un campus à Lille – Ville, Rail et Transports

De Lyon à Cupertino, l’essor des navettes autonomes

Dès le mois de janvier prochain, la navette Mia circulera dans la ZAC des Gaulnes à Jonage, dans l’est lyonnais. Pourquoi en parler ? Parce qu’il s’agit d’un véhicule autonome, qui évoluera sur route ouverte, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un nouveau déploiement qui montre l’essor des navettes autonomes, et pas seulement dans la Silicon Valley.

La navette autonome Mia. Image Eiffage.

Mia, pour « mobilité intelligente autonome », est née des besoins du groupe Eiffage. Pour rejoindre les locaux de la filiale Énergie Systèmes dans la ZAC des Gaulnes, les salariés doivent marcher 1,2 km depuis le terminus de la ligne 3 du tramway, le long d’une « voie » monotone. Ce cadre, ouvert mais relativement contrôlé, se prête particulièrement au déploiement d’une navette autonome.

Entouré de Berthelet, un groupe de transport local qui se réinvente en fournisseur de solutions de mobilités, et de Navya, concepteur lyonnais de véhicules autonomes, Eiffage a formé un groupement public-privé. Le Serl, chargé de la valorisation de la zone d’activité, la Métropole de Lyon, qui a consacré 180 000 € à l’aménagement de la voirie, et le Sytral, l’autorité organisatrice des transports de la région lyonnaise, sont partenaires de l’opération.

De gauche à droite : Christophe Pinel (Eiffage), Jean-Luc Da Passano (Serl), Fouziya Bouzerda (Sytral), Olivier Malaval (Eiffage), et Aurélien Berthelet (Berthelet), lors de la présentation de la navette sur le salon Pollutec. L’expérimentation coûtera un peu moins d’un demi-million d’euros sur deux ans, un coût assumé par les acteurs privés. Image MacGeneration.

Lyon avait déjà été témoin de « la première mondiale », pour reprendre les mots de Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral. Une paire de navettes Navya est déployée dans le quartier de la Confluence, sur une distance très réduite, une expérimentation reconduite cette année. Une troisième navette devrait desservir le Parc Olympique lyonnais, en s’articulant avec les moyens de transport existant.

Car il s’agit de « prendre le relais du transport public », explique Olivier Malaval, directeur régional d’Eiffage Énergie Systèmes. Le Sytral veut tester différents moyens de résoudre l’épineuse question du premier (du départ au premier transport public) et du dernier (du dernier transport public à la destination) kilomètre, « un enjeu majeur pour la mobilité urbaine. »

En l’état du cadre légal, un opérateur doit être présent à bord de la navette, qui communique avec la voirie. « Lorsque Mia approche du carrefour, explique Olivier Malaval,  les feux de signalisation sont prévenus et la navette devient prioritaire. » À l’issue de ce premier test grandeur nature, dans deux ans, le directeur régional espère que les navettes pourront communiquer entre elles pour régler la circulation.

De la même manière, alors que la batterie lithium fer phosphate de 33 kWh de la navette est aujourd’hui rechargée avec une borne traditionnelle1, elle pourra demain l’être par un abri photovoltaïque. Elle effectuera 40 à 50 rotations par jour, aux heures de pointe et à midi, avec 15 passagers à son bord. Avec une vitesse de pointe de 17 km/h, elle divisera par trois le temps de trajet des salariés, mais sera « ouverte à tous et gratuite », précise Eiffage.

Mia n’est que l’un des nombreux déploiements de la plateforme Autonom Shuttle de Navya. Ce gros cube de 4,75 m de long et 2,65 de haut est bardé de capteurs : deux lidars 360° et six lidars 180° pour cartographier l’environnement, une caméra à l’avant et une autre à l’arrière pour repérer les panneaux de signalisation et les obstacles, un capteur odométrique et une cellule inertielle pour confirmer la position du véhicule, et bien sûr une antenne GPS.

L’un des lidars de la navette. Image Eiffage.

La même navette roule sur le parvis de la Défense depuis le mois de juillet, dans le Michigan et à Las Vegas, ou encore en Suisse. Des déploiements parfois motivés par les opérateurs de transport public, mais plus souvent encore par les institutions et les entreprises. À Rennes, à Singapour, à Hong Kong ou en Australie, ces navettes circulent sur des campus universitaires. À Dunkerque, Berthelet opère le réseau privé du site mondial de formation de Total.

On retrouve le même mélange d’intérêt public et de volonté privée aux États-Unis et particulièrement dans la Silicon Valley, où les grands employeurs du secteur informatique planchent tous, d’une manière ou d’une autre, sur le sujet. Apple travaille ainsi sur sa propre navette autonome, qui améliorerait la desserte de ses différentes installations tout en lui permettant d’éprouver les technologies, à partir d’un van aux dimensions assez similaires à celles de la navette de Navya.


  1. Rappelons qu’Eiffage Energie a installé des centaines de bornes de recharge à travers la France, ainsi que huit superchargeurs Tesla en 2016. ↩︎

Source : De Lyon à Cupertino, l’essor des navettes autonomes | MacGeneration