Le mal des transports va-t-il augmenter avec les voitures de demain ?

Nous sous-estimons trop souvent l’importance de nos fonctions d’équilibre. Et pourtant, qu’un détail vienne les perturber et c’est la chute ou… le mal des transports ! L’être humain a découvert à son corps défendant les désagréments de la « cinétose » à mesure qu’il multipliait ses moyens de déplacement.

On estime que 25 à 30 % de la population y est régulièrement sujette – un chiffre qui pourrait être sous-évalué, tant ce phénomène est mal compris : on le résume souvent à des symptômes de malaise (nausée, sueurs, pâleur, hypothermie, maux de tête, vomissements) alors qu’il peut aussi se manifester sous des formes plus légères comme la somnolence, l’apathie ou une diminution des capacités cognitives. 60 à 70 % des voyageurs l’expérimenteraient au moins une fois dans leur vie.

C’est à bord des voitures qu’on en fait le plus fréquemment les frais. Les passagers y sont plus sensibles que le conducteur par manque d’anticipation des trajectoires. Les conflits entre les informations apportées par nos différents sens perturbant notre équilibre et les difficultés à ajuster notre posture pour nous y adapter sont les deux principales théories pour l’expliquer de façon générale.

Source : Le mal des transports va-t-il augmenter avec les voitures de demain ?

Citroën imagine le véhicule urbain et autonome de demain

Comment se déplacera-t-on demain en ville ? Pour répondre à cette question, Citroën a laissé libre cours à son imagination et a présenté le 29 septembre Urban Collëctif, son concept de transport urbain.

Source : Citroën imagine le véhicule urbain et autonome de demain – Ville, Rail et Transports

Un premier train semi-autonome sur le réseau ferré national

Il y a encore un conducteur dans le train, mais il y joue le même rôle que l’agent aux commandes d’une rame de métro sur la plupart des lignes parisiennes. Le 29 octobre entre Longwy et Longuyon, sur une ligne équipée du système européen de signalisation ERTMS, une locomotive BB 27 000 (Prima d’Alstom) a circulé en autonomie partielle du niveau GoA2, avec accélération et freinage automatisés, pour la première fois sur le réseau ferré national français.

Source : Un premier train semi-autonome sur le réseau ferré national – Ville, Rail et Transports

Le gouvernement français dévoile sa feuille de route pour la conduite autonome

Le gouvernement a présenté sa stratégie pour favoriser le développement des véhicules autonomes sur 2020-2022. Une trentaine d’actions ont été identifiées comme devant favoriser le développement de cet écosystème. Cela passe notamment par la précision du cadre réglementaire fixé par la LOM, l’établissement de critères de cybersécurité, et la mise en place de référentiels.

Source : Le gouvernement français dévoile sa feuille de route pour la conduite autonome

voir aussi l’identification des 16 expérimentations sur trois ans.

La Drôme va tester la première navette autonome en milieu rural

A partir du 7 septembre, et pour la première fois en France, une navette autonome va circuler en zone rurale. Baptisée Beti et équipée par Navya, elle se déplacera en circulation réelle sur un trajet d’environ 5 km, sans chauffeur mais avec un opérateur de sécurité.

Source : La Drôme va tester la première navette autonome en milieu rural

Un train autonome Stadler en essais aux Pays-Bas

En février, un groupe de 50 invités de marque a été autorisé à monter à bord d’un train d’essais à conduite autonome dans la région de Groningue, dans le nord des Pays-Bas. C’était la première fois que des voyageurs étaient autorisés à circuler dans cet autorail diesel-électrique Stadler GTW utilisé dans le cadre de ces essais menés par le constructeur suisse en coopération avec le gestionnaire d’infrastructure néerlandais ProRail, la province de Groningue et l’exploitant Arriva.

Le niveau d’automatisation ici mis en œuvre est le GoA2 (pour Grade of Automation 2) : le train peut accélérer et freiner automatiquement, en fonction des informations données par les équipements au sol, mais sous la supervision d’un conducteur. En particulier, ce dispositif permet en principe de réaliser des arrêts en gare avec précision tout en optimisant la conduite, d’où un confort accru et des économies d’énergie.

C’est pour vérifier ces points que commence maintenant la phase 2 des essais de conduite autonome GoA2 sur le réseau néerlandais, avec cette fois des voyageurs à bord du train. Ce programme d’essais a débuté en octobre dernier.

Source : Un train autonome Stadler en essais aux Pays-Bas – Ville, Rail et Transports

Au Royaume-Uni, une navette autonome circule sans opérateur de sécurité à bord

C’est une grande première pour le Royaume-Uni. Une navette autonome va circuler du 20 au 26 janvier 2020 sans opérateur de sécurité à son bord. Cette expérimentation, repérée par Engadget, est menée par le consortium Capri au centre commercial The Mall sur Cribbs Causeway, une route située dans le Gloucestershire du Sud, près de Bristol. Capri est un projet collaboratif de recherche et développement mené par des industriels et le gouvernement (la liste est accessible ici) et dirigé par AECOM, un bureau d’étude et de conseil en ingénierie.

Un superviseur de sécurité suit la navette autonome

La navette circule à basse vitesse sur une voie habituellement dédiée aux piétons qui est parallèle à la route menant à l’entrée du centre commercial. Si aucun conducteur de sécurité n’est présent à bord à son bord, un superviseur suit quand même le véhicule durant ses déplacements. Il peut donc conseiller les personnes sur la manière d’interagir au mieux avec la navette et vérifier que l’expérimentation se déroule dans de bonnes conditions.

La navette autonome, qui est dotée de quatre sièges et d’un espace pour les personnes en fauteuil roulant ou avec une poussette, est conçue de manière à être entendue par les personnes alentours. Et le consortium précise avoir mené de nombreux essais au préalable dans des lieux et des situations très proches de ce que va rencontrer la navette autonome durant cette semaine de test. Un second “Pod” sera exposé à l’intérieur du centre commercial dans le but d’expliquer comment les véhicules autonomes fonctionnent et qu’elles sont les technologies utilisées dans ce test.

Collecter des données durant le pilote

Capri cherche à la fois à concevoir et développer une navette autonome et connectée et à réduire les barrières pour le lancement commercial d’un service de transport par des véhicules autonomes. Cela passe notamment par l’émission d’une procédure pour certifier de tels véhicules et l’évaluation des infrastructures nécessaires pour un tel déploiement.

Grâce à ce premier déploiement d’une navette sans superviseur de sécurité à bord, le consortium espère collecter des données qui seront utiles pour ses recherches. Le public, quant à lui, va pouvoir faire l’expérience d’un véhicule de ce type et comprendre comment ils pourraient être opérés dans le futur.

Source : Au Royaume-Uni, une navette autonome circule sans opérateur de sécurité à bord

Des véhicules autonomes de niveau 4 et 5 ? Oui, mais uniquement pour la mobilité partagée, selon Carlos Tavares

Carlos Tavares, le patron de PSA, explique dans une interview accordée à Automotive News Europe que seuls des véhicules avec des systèmes d’aide à la conduite de niveau 3 SAE pourront être commercialisés auprès du grand public. Au-delà, les véhicules autonomes de niveau 4 et 5 seront trop coûteux et pourront être utilisés dans le cadre de services de mobilité partagée.

Source : Des véhicules autonomes de niveau 4 et 5 ? Oui, mais uniquement pour la mobilité partagée, selon Carlos Tavares

Volocopter présente VoloCity, un taxi volant prêt à la commercialisation et conforme aux normes européennes

La start-up allemande Volocopter a dévoilé son premier taxi volant commercial, baptisé VoloCity, le 21 août 2019. Il s’agit du quatrième modèle conçu par l’entreprise depuis sa création en 2011. Les trois premiers ont servi à parfaire la R&D de la jeune pousse et à effectuer les nombreux essais nécessaires à la validation de la technologie.

Une offre de transport aérien express pour les grandes villes

VoloCity peut transporter deux adultes et leurs bagages sur une distance de 35 km et à une vitesse maximale de 110 km/h. Volocopter entend clairement remplacer l’hélicoptère comme moyen de transport express en zone urbaine très dense, mais elle cherche surtout à faire exploser la croissance de ce marché. Comme ses nombreux concurrents, elle s’appuie sur une technologie dérivée des drones : une multitude de rotors alimentés par batterie.

En l’occurence le VoloCity dispose de 9 batteries et 18 moteurs électriques dotés chacun d’une hélice. Ce système permet le remplacement de batteries à chaud pour garantir une disponibilité rapide après chaque vol dans le cadre d’un service de taxi aérien. La start-up met aussi en avant la faible nuisance sonore de ses appareils : un Volocopter 2X (précédent modèle) serait environ 5 fois moins bruyant qu’un petit hélicoptère.

Plus sûr que l’hélicoptère

Enfin, une forte redondance (batteries, moteurs, contrôles, électronique de bord…) et une assistance au pilotage très poussée garantissent un maximum de sécurité, même si le pilote lâche les commandes. Volocopter indique d’ailleurs que le Volocity a été conçu en fonction de la certification SC-VTOL publiée en juillet 2019 par l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA). La start-up a également réalisé plus de 1000 vols d’essais à l’heure actuelle, à la fois avec pilote ou en mode autonome.

Le fait de pouvoir un jour voler sans pilote, même s’il n’est pas mis en avant par Volocopter dans l’immédiat, est l’un des gros attraits de cette technologie. C’est aussi là-dessus que planchent Airbus, Uber, le chinois EHang, ou les start-up de Larry Page (cofondateur de Google). Une rude concurrence pour Volocopter, qui compte 150 employés à travers le monde et a levé 35 millions d’euros jusqu’ici (notamment de la part de Daimler et Intel).

Un premier “Voloport” à Singapour d’ici fin 2019

Le premier vol d’essai public du VoloCity aura lieu à Singapour au quatrième trimestre 2019. Volocopter dévoilera également à cette occasion son premier “VoloPort”. Le développement des infrastructure est désormais la priorité de la jeune pousse, qui indique être déjà en discussions avec un certain nombre d’opérateurs de transport, de villes et d’autorités de régulation aériennes à travers le monde. Elle cite en exemple Fraport, qui a la charge de l’aéroport international de Francfort.

Source : Volocopter présente VoloCity, un taxi volant prêt à la commercialisation et conforme aux normes européennes

La SNCF fait rouler le premier train « téléconduit »

Quatre petits kilomètres dans la banlieue sud-est de Paris, mais un grand pas pour la SNCF : le train téléconduit – c’est son nom – a circulé pour la première fois sur le réseau ferré national, entre Villeneuve-Saint-Georges et Juvisy, après 18 mois de recherches et d’essais.

Le 10 juillet, la SNCF et ses partenaires au sein de ce projet, qui regroupe également l’Institut de recherche technologique (IRT) Railenium, Actia Telecom, le CNES et Thales, ont démontré la faisabilité technique de la téléconduite sur rail.

Le téléconducteur du train téléconduit

Le téléconducteur commande le train au site de conduite de Vigneux-sur-Seine (Essonne).

« La téléconduite, c’est de la conduite à distance, à partir du sol. Réussir cette étape nous permet de progresser sur plusieurs points techniques : d’abord le système de visualisation placé à l’avant du train, ensuite les moyens de télécommunication entre le train et le sol et enfin la commande du train à partir de signaux numérisés », explique Luc Laroche, directeur du projet Train Autonome à la SNCF.

Ce train téléconduit, également médiatisé sous l’appellation « train-drone », a bien un conducteur, mais il se trouve dans le « site de conduite à distance expérimental » conçu à cet effet et installé à Vigneux-sur-Seine (Essonne), à mi-chemin entre Villeneuve-Saint-Georges et Juvisy. Pour des raisons de sécurité, ces tests ont toutefois été effectués sous le contrôle de conducteurs d’essais présents en cabine ! Mais les vrais « yeux » du train lors de ce test étaient les caméras installées sur la locomotive de tête, dont les images étaient envoyées en temps réel au téléconducteur, qui commandait en conséquence le freinage et l’accélération du train, à distance.

Une première étape vers le train autonome

Il ne s’agit donc ni d’un train automatique, telles les rames de métro des lignes sans conducteurs, ni d’un train autonome, capable de se mouvoir dans un environnement ferroviaire plus ouvert. Du moins pas encore, car avec ce premier train téléconduit, la SNCF et ses partenaires ont annoncé avoir « franchi la première étape du projet Train Autonome ». En effet, la circulation de ce train fait partie du projet TC-Rail de téléconduite sur rail, lancé en octobre 2017 et s’inscrivant à son tour dans le projet Train Autonome, dont l’objectif est de faire circuler des prototypes « d’ici cinq ans ». En particulier, « la téléconduite servira à reprendre la main à partir du sol sur un train complètement autonome, dans certains situations particulières », précise Luc Laroche.

Le projet français se place donc dans une optique différente de celui des RZD, en Russie, qui ont équipé de caméras, radar et lidar trois locomotives pour automatiser les manœuvres de triage (à ce sujet, au sens propre comme au figuré, la téléconduite va plus loin que la télécommande radio déjà mise en œuvre avec certaines locomotives effectuant les manœuvres de triage en France et ailleurs). Le « démonstrateur de téléconduite sur rail » qui a relié Villeneuve-Saint-Georges et Juvisy sans conducteur à son bord se présente comme un train-laboratoire, dont les deux locomotives diesels BB 60000 (la 60002 et la 60137, instrumentée et équipées d’une caméra frontale) encadrent un wagon plat, sur lequel stationne une Citroën C3 Picasso couronnée d’un dôme pour transmission par satellite, et une voiture-laboratoire de l’Agence d’essai ferroviaire. Pour les liaisons entre le train et le sol, deux technologies sont été testées : la transmission par satellite et le réseau cellulaire privé LTE (long term evolution), équivalent à la 4G. « Ces travaux d’expérimentation seront approfondis au cours des prochains mois pour préparer l’industrialisation de cette pratique et pour permettre notamment l’hybridation des technologies satellite et 4G », précise le communiqué de la SNCF et de ses partenaires.

Dans un avenir plus lointain, « la téléconduite, c’est aussi en soi un mode de conduite dont l’usage semble prometteur : pour les dessertes terminales de Fret, c’est-à-dire les derniers kilomètres pour acheminer un train chez un client, et pour les parcours techniques entre nos centres de maintenance ou de garage des trains et les gares », prédit Luc Laroche. Et dans cette perspective, « nous commençons à définir un nouveau métier, celui de téléconducteur, comme nous le ferons avec le nouveau métier de superviseur et d’autres métiers qui émergeront au fur et à mesure de l’avancée du projet Train Autonome. »

Source : La SNCF fait rouler le premier train « téléconduit » – Ville, Rail et Transports

Transdev fait rouler des navettes autonomes à Montréal

Transdev mène, depuis le 21 juin et jusqu’au 4 août, une expérimentation avec un service de navettes autonomes sur route ouverte en plein cœur de Montréal, au Canada. Les navettes du constructeur EasyMiles y circulent en milieu urbain dense, traversant des carrefours équipés de feux intelligents. Un agent de Transdev est à bord pour accueillir et renseigner les passagers sur ce trajet de 1,4 km (et de quelque six minutes) entre le parc Olympique et le marché Maisonneuve.

L’opérateur de transport français avait déjà fait rouler à l’automne 2018 des navettes autonomes à Montréal. L’expérimentation avait alors eu lieu sur des voies protégées dans le parc Olympique.

Source : Transdev fait rouler des navettes autonomes à Montréal – Ville, Rail et Transports

Le groupe RATP et Airbus étudient l’intégration des véhicules volants autonomes dans le transport urbain

Un partenariat visant à explorer la faisabilité de services de mobilité aérienne urbaine en Île-de France a été signé aujourd’hui mercredi 15 mai 2019 par Catherine Guillouard, Présidente-directrice générale du groupe RATP et Guillaume Faury, PDG d’Airbus

Les vols autonomes ne font plus partie de la science-fiction“, indique Guillaume Faury, PDG d’Airbus, dans un communiqué publié ce 15 mai 2019. Le groupe y travaille concrètement, précise le dirigeant. Avant d’ajouter que le choix d’un partenariat avec la RATP vise à adapter les solutions pour l’usager en milieu urbain  “Aujourd’hui, nous disposons des briques techniques mais il faut les harmoniser afin de les intégrer dans la vie quotidienne des usagers sans remettre en cause notre priorité, la sécurité. La RATP est l’un des acteurs majeurs pour les solutions de mobilité urbaine. Sa connaissance de l’usager, de ses besoins et des services associés en fait le partenaire idéal pour Airbus.

Un projet intégré à la stratégie Maas de la RATP

L’idée est de réfléchir avec Airbus sur la façon d’intégrer ses transports volants dans notre quotidien. Nous orientons notre réflexion sur des thématiques comme les nuisances sonores, les possibles lieux d’atterrissages et de décollages, les moyens de correspondance et les applications mobiles associées“, explique à L’usine Digitale Mathieu Dunant, directeur de l’innovation chez RATP.

Cette alliance s’intègre dans le projet plus large du MaaS (Mobility as a service). Celui-ci doit permettre de proposer des services de transport aux voyageurs, en les faisant bénéficier des meilleures innovations des deux groupes en matière de mobilité durable et partagée, comme le véhicule autonome et électrique. Dans ce cadre le groupe RATP a lancé le 12 février 2019 une application dans la ville d’Annemasse (Auvergne-Rhône-Alpes), prenant en charges différents services comme le covoiturage, les taxis, les places de parking ou la billetterie. Et bientôt les taxis volants ?

Source : Le groupe RATP et Airbus étudient l’intégration des véhicules volants autonomes dans le transport urbain

Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes

L’Etat a annoncé le 24 avril 2019 accorder sa confiance à 2 consortiums réalisant 16 expérimentations de véhicules autonomes dans l’Hexagone. Objectif : tester différentes technologies dans des environnements variés (en zones urbaine et rurales) tout en contribuant à favoriser l’acceptation de ces véhicules autonomes auprès des citoyens. Keolis, Transdev, la RATP, Renault, PSA, Valeo mais aussi des collectivités territoriales contribuent à l’essor de cette technologie. Présentation.

Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes
Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes © Twitter @Min_Ecologie

“Le véhicule autonome va très concrètement pouvoir entrer dans le quotidien des citoyens”, clame Elisabeth Borne. La ministre chargée des Transports a dévoilé mercredi 24 avril 2019 les 16 expérimentations de véhicules autonomes, menées par 2 consortiums, auxquelles l’Etat accorde sa confiance et une enveloppe de 42 millions d’euros. Une somme complétée par les acteurs du consortium à hauteur de 78 millions d’euros.

Ces annonces font suite à la présentation par le gouvernement en mai 2018 de sa stratégie nationale pour le développement des véhicules autonomes et à l’ouverture d’un appel à projets pour des expérimentations de grande échelle. Le but est de faire de la France “un moteur en matière d’expérimentations sur le véhicule autonome“, assure la ministre en charge des Transports.

Deux consortiums pour favoriser les échanges

Pourquoi 16 expérimentations ? L’objectif est “d’avoir un nombre limité de projets ayant une taille suffisante afin de créer et d’exploiter un maximum les synergies entre les cas d’usage pour mutualiser les connaissances”, explique Elisabeth Borne. D’où la formation de deux consortiums favorisant l’échange entre les acteurs.

Ces consortiums regroupent des acteurs traditionnels de l’industrie automobile, des nouveaux acteurs comme les constructeurs de navettes autonomes, des acteurs du transport collectif et des collectivités territoriales. A charge pour ces derniers d’échanger et partager entre eux les informations qu’ils vont recueillir sur les questions de sécurité, d’acceptabilité ou encore d’insertion de ces solutions avec les modes de transport locaux.

Quelles sont les 16 expérimentations ?

Territoires ruraux et urbains, service de transport à la demande, complément des transports en commun… Ces expérimentations répondent à des usages divers et variés afin de permettre aux acteurs de trouver un business model à l’utilisation coûteuse de véhicules autonomes et de favoriser leur acceptation auprès de tous les publics. Le consortium SAM (Sécurité et acceptabilité de la conduite et de la mobilité autonome) regroupe 13 expérimentations, tandis que le consortium ENA (Expérimentations de navettes autonomes) en regroupe 3.

Les expérimentations SAM :

  • PSA et Renault veulent parcourir 15 000 kilomètres sur des routes à chaussées séparées en Ile-de-France afin de réaliser des tests de roulages massifs de validation de sécurité.
  • Valeo va mettre en place un système de valet de parking automatisé dans un parking souterrain Indigo situé à Paris. 12 à 15 véhicules électriques en auto-partage seront concernés par cette expérimentation.
  • A l’aide de deux navettes autonomes, PSA veut transporter jusqu’à 300 voyageurs par heure en heure de pointe sur un trajet de 7,2 km situé sur une emprise ferroviaire péri-urbaine désaffectée aux alentours de Carquefou, près de Nantes (Loire Atlantique).
  • La RATP va opérer deux navettes autonomes et 4 véhicules particuliers autonomes circulant sur un total de 14 km de voirie à Paris Rive Gauche.
  • La RATP veut étendre son projet mené au Bois de Vincennes en faisant circuler 3 navettes EasyMile et 2 navettes Navya en prolongement d’une ligne de bus.
  • La RATP va expérimenter trois navettes autonomes EasyMile dans la zone rurale reliant la gare RER de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse à un parking distant de 4,3 km.
  • Transdev et Renault vont mener leur projet reliant la gare RER de Massy au plateau de Saclay. Le premier service est une desserte de nuit à l’aide d’une navette autonome. Le deuxième service est un rabattement à la demande en navette autonome. Le troisième est un service type VTC avec 4 véhicules particuliers Renault.
  • Transdev et Renault vont poursuivre leur projet à Rouen comportant trois services différents. Le premier est un complément par 6 navettes autonomes à une ligne de bus existante. Le deuxième est la substitution par ces mêmes navettes à une autre ligne de bus. Le troisième est la desserte à la demande du centre-ville par 4 véhicules particuliers Renault.
  • A Vichy, Transdev va faire circuler une navette EasyMile sur un trajet de 1,2 km fermé à la circulation mais ouvert aux piétons et modes doux.
  • Keolis veut approfondir son expérimentation menée sur le campus de l’Université de Rennes 1. Deux navettes Navya, auxquelles s’ajouteront deux navettes provenant d’un autre constructeur, vont circuler sur un trajet de 2,6 km puis 6,2 km.
  • A Clermont-Ferrand, Keolis va opérer trois navettes EasyMile sur un trajet de 2,8 km.
  • Des navettes EasyMile vont relier l’oncopole de Toulouse à son parking.
  • Comme un Franprix parisien, Montpellier va tester des droïdes Twinswheel pour livrer soit des produits locaux vers les commerces et restaurants du centre-ville soit des colis hubs logistiques et commerçants.

Les expérimentations ENA :

  • La communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis va opérer deux navettes autonomes sur une distance de 1 km.
  • Nantes Métropole va opérer 3 ou 4 navettes autonomes  à partir du terminus de la logne de tramway T3 sur une distance de 2,4 km.
  • La Communauté de communes Cœur de Brenne (Centre-Val de Loire) va proposer à des personnes âgées ou non véhiculées de monter à bord de l’une des 2 navettes autonomes circulant de manière régulière sur une boucle de 22,3 km.

Source : Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes

2 navettes autonomes à l’essai à Lyon

Le SYTRAL mettra en service dès l’été 2019 deux navettes autonomes TCL pour desservir quotidiennement le quartier en développement autour du Groupama Stadium à Décines. Pleinement intégrées au réseau TCL, les navettes offriront une connexion directe entre la station Décines Grand Large de la ligne T3 et le Groupama Stadium. Pour la première fois en France, les véhicules circuleront en milieu urbain sur la voirie, aux côtés des voitures. Ils franchiront quatre carrefours à feux tricolores dont un rond-point sur une distance de 1.350 km.

Depuis janvier 2019, une phase d’essais a été lancée sur le site de Transpolis, « ville-laboratoire » unique en Europe entièrement dédiée à la mobilité, qui permet de réaliser des tests grandeur nature.

Après la première expérimentation mondiale d’une navette électrique autonome, Navly, à Confluence en 2016 et le lancement de la navette MIA pour la desserte de la ZAC des Gaulnes, le SYTRAL confirme sa place de pionner en matière de nouvelles mobilités.

LE PROJET EN CHIFFRES

  • Capacité : 15 places dont 11 assises
  • Vitesse : 18 km/h
  • Autonomie : 7 à 9h
  • Coût d’acquisition des 2 navettes : 487 000€ (financés par le projet européen)
  • Fréquence : toutes les 15 minutes en heure de pointe
  • Temps de parcours : 15’
  • Distance de la ligne : 1350 m
  • Coût : gratuit pendant la durée de l’expérimentation
  • 2 stations : Décines Grand Large et Parc OL
  • Expérimentation de 2 ans renouvelable

Source : 2 navettes autonomes à l’essai | Mobiles

Val Thorens : navette autonome, une première mondiale en station

Mardi, le constructeur Navya, les autocars Bertolami et Val Thorens lancent une expérimentation dans les rues de la station : une navette électrique autonome quatre roues motrices va desservir une boucle avec neuf arrêts. Dotée de 12 capteurs et 4 caméras, avec un opérateur à bord (habilité à prendre les commandes éventuellement) et 15 passagers, elle évoluera au contact des piétons et autres véhicules. Une première mondiale en matière de transport horizontal, dans une station qui a toujours été à la pointe du transport vertical.

Source : Savoie | Val Thorens : navette autonome, une première mondiale en station & https://www.dailymotion.com/video/x72iccl

Elon Musk dévoile un tunnel censé permettre à des véhicules d’atteindre les 250 km/h en sous-sol

Le milliardaire espère propulser des véhicules électriques et autonomes dans des tunnels pour sillonner les sous-sols des grandes villes.

Une Tesla Model X lancée dans un tunnel creusé par la Boring Company d\'Elon Musk, présentée près de Los Angeles (Californie, Etats-Unis), le 18 décembre 2018.
Une Tesla Model X lancée dans un tunnel creusé par la Boring Company d’Elon Musk, présentée près de Los Angeles (Californie, Etats-Unis), le 18 décembre 2018. (ROBYN BECK / AFP)

Il a déjà propulsé des voitures électriques (Tesla) et des fusées spatiales (SpaceX). Elon Musk a présenté mardi 18 décembre, près de Los Angeles (Etats-Unis), la première étape de son nouveau projet : un tunnel censé révolutionner les transports urbains en contournant les embouteillages par le bas.

>> Mégalomanie, susceptibilité et caprices : on s’est plongé dans la face sombre d’Elon Musk

“La seule façon de résoudre le problème, c’est de passer en 3D, pour que le système de transport s’aligne sur l’habitat”, a résumé le fantasque milliardaire lors d’une conférence de presse avant l’événement organisé sur le parking de la Boring Company (qui peut se traduire aussi bien par “société de forage” que par “compagnie ennuyeuse”), la firme fondée par Elon Musk pour développer les technologies ad hoc.

L’idée est venue au milliardaire d’origine sud-africaine voici tout juste deux ans, lorsqu’il fulminait au volant de sa voiture, coincé dans les embouteillages entre sa villa chic de Bel Air et les bureaux de SpaceX à Hawthorne, au sud de Los Angeles. Un trajet qui lui prend couramment plus de 90 minutes et qu’il qualifie de “destructeur pour l’âme”. Le “tunnel test” dévoilé mardi n’a à première vue rien de très nouveau : un tube étroit, seulement 3,65 m de diamètre, fraîchement peint en blanc, dans lequel circulent des Tesla Model X équipées de roues latérales pour éviter de cogner les parois.

Une attraction de fête foraine

Pour Elon Musk, “la vraie innovation est très simple” et tient dans ces deux extensions rétractables (aux allures de stabilisateur de vélo) qui pourraient être fixées sur n’importe quelle voiture électrique et autonome, Tesla ou non, “pour seulement 200 à 300 dollars”. “C’est la capacité à transformer une voiture normale en véhicule stable de manière passive, capable de voyager à grande vitesse dans un petit tunnel”, dit-il. L’idée initiale d’une sorte de “traîneau” électrique sur lequel auraient pris place les voitures, “bien trop complexe”, a été abandonnée, a insisté Elon Musk.

L’expérience proposée aux journalistes conviés pour l’occasion s’est déroulée sur environ 1,8 km à la vitesse maximum de 65 km/h et rappelle curieusement une attraction de fête foraine. A terme, l’idée est de permettre à des milliers de véhicules électriques et autonomes de sillonner les sous-sols de Los Angeles dans des tunnels similaires à une vitesse approchant 250 km/h. Ces véhicules accéderaient au réseau de tunnels directement au niveau des voies de circulation, sans avoir besoin de s’arrêter, au moyen d’ascenseurs ou de rampes si la place est suffisante, explique Elon Musk.

“On n’a pas besoin de prix Nobel pour ça”

L’idée a depuis fait son chemin, avec notamment des partenariats conclus avec les transports en commun de Los Angeles pour étudier la possibilité de raccorder ces tunnels avec les stations de métro, et le choix de la Boring Company par la ville de Chicago pour réaliser un train futuriste à très grande vitesse, en forme de capsule, qui reliera en un temps record le centre-ville à l’aéroport. Et les demandes continuent d’affluer : “Cinq à vingt par semaine”, assure le président de Boring Company, Steve Davis.

Pour promouvoir son idée, Elon Musk doit d’abord réussir à réduire les délais et les coûts colossaux des tunnels classiques : “En moyenne trois à six mois pour creuser un mile [1,6 km environ]”, soit “quatorze fois plus lent qu’un escargot”, pour un coût qui peut dépasser le milliard de dollars, assure-t-il.

S’il reconnaît n’en être qu’aux balbutiements, le milliardaire assure pouvoir “relativement bientôt” mettre en action “Prufrock”, un prototype de tunnelier quinze fois plus rapide que les meilleurs engins actuels. Ses recettes ? En vrac, utiliser des batteries et moteurs électriques pour doper la puissance du tunnelier et éliminer les rejets de gaz nocifs, réaliser sur place les “segments” composant les parois du tunnel à l’aide de la terre creusée, transformer l’excédent en briques pour la revente, réduire le diamètre du tunnel au maximum… “Tout ça est relativement simple, on n’a pas besoin de prix Nobel pour ça”, lance le richissime touche-à-tout.

Source : Elon Musk dévoile un tunnel censé permettre à des véhicules d’atteindre les 250 km/h en sous-sol