Risque d’accident de la route ? Réponse avec Google Street View

Décidément, Google Street View est une mine d’informations pour les data scientists. Dans la mesure où nos maisons et nos voitures reflètent qui nous sommes, les images acquises par Google s’avèrent être de bons indicateurs pour de multiples analyses : comportements électoraux, gentrification des quartiers, catégorisation sociodémographique… Et maintenant, probabilité d’avoir un accident de la route.

L'analyse des images Google Street View pourrait aider les assureurs à mieux évaluer le risque d'accidents de leurs clients.

L’analyse des images Google Street View pourrait aider les assureurs à mieux évaluer le risque d’accidents de leurs clients.

L’état de votre maison trahirait-il votre risque d’avoir un accident de voiture ? Une nouvelle étude présentée dans MIT Technology Review ose faire le lien. L’analyse a été menée en Pologne, par des chercheurs de l’université de Stanford et de l’université de Varsovie.

La méthode

Łukasz Kidziński et Kinga Kita-Wojciechowska ont sélectionné aléatoirement 20 000 personnes ayant souscrit un contrat d’assurance en Pologne entre 2013 et 2015, sur la base du fichier client d’un assureur. Ce dernier a également fourni son propre indice de risque d’accident, basé sur un modèle qui exploite le code postal, l’âge du conducteur, le sexe, l’historique etc. Chaque contrat étant localisé à l’adresse, les chercheurs ont associé l’image Street View de la façade correspondante et l’ont caractérisée (maison individuelle, présence d’une terrasse, nombre d’appartements, ancienneté…). « Nous avons découvert que des éléments visibles sur une photo de maison prédisent mieux un risque d’accident de la route, indépendamment des variables classiques telles que l’âge ou le code postal » affirment les chercheurs Łukasz Kidziński et Kinga Kita-Wojciechowska. Ils ont calculé qu’ils amélioraient la prédiction de 2 %. Cela peut sembler peu, mais comme les modèles classiques ont eux-mêmes des résultats assez faibles (8 % de différence par rapport à un modèle nul), ces 2 % font une grosse différence.

En Allemagne, Google Street View n'est pas disponible partout et beaucoup d'adresses sont floutées...

En Allemagne, Google Street View n’est pas disponible partout et beaucoup d’adresses sont floutées…

Questions éthiques

Fort de cette preuve de concept, les chercheurs posent clairement la question de l’utilisation de ce type d’analyse à des fins discriminatoires : ce qui est valable pour les assurances l’est aussi pour les banques et pour toutes sortes d’opérations de ciblage. Comment restreindre ce type d’analyse qui risque fort de se développer ? Nul n’a donné son consentement pour que sa maison ou sa voiture apparaisse dans Street View, Bing Maps Streetside, Mapillary, Cyclomedia ou tout autre service de vues immersives. Faut-il du coup empêcher ce type de service de se développer comme l’a fait l’Allemagne ? La question est posée.

Source : Risque d’accident de la route ? Réponse avec Google Street View

Forfait mobilité, free floating, open data et MaaS… que contient le projet de loi d’orientation des mobilités ?

Le projet de loi d’orientation des mobilités, dite LOM, a été adopté mardi 18 juin 2019 par l’Assemblée nationale. Pensée comme une boîte à outils à destination des autorités organisatrices des transports, la LOM peut favoriser l’émergence du covoiturage et de l’auto-partage. Cette loi prévoit aussi la mise en place d’applications de MaaS (mobility as a service) et instaure l’ouverture de certaines données.

Les autorités organisatrices des transports pourront favoriser le covoiturage et l’auto-partage

La LOM met en place les autorités organisatrices des transports (AOT) qui reposent sur un couple intercommunalités – région devant proposer des solutions alternatives à la voiture individuelle. La création de ces AOT devrait “lever certains verrous et les différentes incitations qui existent pourront permettre l’émergence de start-up dans le secteur de la mobilité”, analyse auprès de L’Usine Digitale Pascal Melet, directeur général du salon Autonomy. Par exemple, des voies dédiées au covoiturage pourraient voir le jour. Côté auto-partage, “les AOT doivent favoriser l’octroi de places de stationnement pour les véhicules en auto-partage et accorder un label pour les véhicules autorisés à les utiliser”, affirme Pascal Melet. “Rien de très révolutionnaire, mais un signal qui va dans le bon sens et clarifie certaines situations“, ajoute-t-il.

Open data et application MaaS

Les AOT devront faire en sorte qu’une application multimodale existe sur leur territoire. Celle-ci devra regrouper l’ensemble des moyens de transport disponibles sur le territoire de la collectivité et les informations temps réel sur leur situation. Autre disposition favorisant le développement de telles applications : “La LOM prévoit dans son article 9 que les entreprises devront partager leurs données notamment pour que les systèmes de billettique des services de transport puissent être intégrés dans d’autres plateformes”, déclare Pascal Melet. L’Assistant pour les mobilités d’e-voyageurs SNCF va dans ce sens d’une application de MaaS (Mobility as a Service), tout comme l’app du Groupe RATP à Annemasse, ou l’appli Star de Keolis à Rennes. Les applications locales, spécifiques à certaines agglomérations, devraient cohabiter avec des applications plus générales qui se justifient sur des territoires où il y a moins de concurrence.

“Les entreprises de VTC, comme Uber, vont bénéficier de cette ouverture des données mais ne sont pas engagées”, précise Pascal Melet. N’ayant ni horaire ni prix fixes, ces plates-formes ont réussi à ne pas se voir imposer l’ouverture de leurs données, mais elles bénéficieront de l’ouverture des données des autres moyens de transport. Et ce d’autant plus que les acteurs du VTC tendent à diversifier leurs activités et vouloir devenir des plates-formes multimodales comme le montre Uber, qui a ajouté les transports en commun sur son app à Denver (Etats-Unis).

Création d’un  forfait mobilité qui pourrait favoriser le covoiturage

Des accords devront être trouvés ou des plans de mobilité établis par les entreprises afin d’améliorer les trajets domicile travail (vélo, covoiturage, horaires décalés, télétravail, espace de coworking…). Allant dans ce sens, et favorisant les moyens de mobilité autre que la voiture, la LOM instaure le forfait mobilité durable. Les employeurs peuvent verser jusqu’à 400 euros par an à leurs employés venant en vélo ou en covoiturage que ce soit le conducteur et/ou le passager. “Même les automobilistes qui n’auraient pas trouvé de personne à transporter se verront aider financièrement, précise Pascal Melet. Une bonne chose pour le covoiturage, secteur dans lequel l’offre fait la demande”. Seul hic : ce forfait mobilité durable est facultatif. Mais il peut être accordé en plus du remboursement de la moitié de l’abonnement de transport en commun. Le gouvernement souhaite prendre un décret pour inclure les véhicules et scooter en partage dans ce forfait mobilité.

Des services en free floating plus encadrés ?

La LOM donne des outils aux collectivités locales compétentes pour encadrer l’implantation des services en free floating (vélos, trottinettes, scooters…) : “soit les collectivités font une délégation de service public soit elles imposent un cahier des charges et sélectionnent quelques sociétés”, résume Pascal Melet. Une seconde option vers laquelle semble vouloir se diriger la ville de Paris qui a vu plus d’une dizaine de sociétés proposant des trottinettes électriques en libre-service s’implanter sur son territoire en peu de temps. La Mairie a récemment annoncé vouloir autoriser trois acteurs dans la ville proposant un total de 15 000 trottinettes.

Si dans un premier temps, cette annonce pourrait entraîner “une course effrénée au développement des trottinettes dans Paris”, à terme le marché se stabilisera, analyse Pascal Melet. Le secteur devrait se consolider et certaines start-up devraient disparaître. Certains opérateurs non retenus par la Mairie de Paris pourront se tourner vers d’autres villes ou des sociétés privées désireuses de proposer un tel service à leurs salariés.

De nouvelle garanties pour les indépendants du numérique ?

La LOM contient des dispositions visant à “rééquilibrer les relations entre chauffeurs VTC, les livreurs à 2/3 roues et les plateformes” du numérique, selon le gouvernement. Cet article reprend une partie de l’amendement voté au projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel qui a été censuré par le Conseil constitutionnel. Par exemple, les plateformes sont invitées à établir une charte, qui peut être homologuée par l’administration, et portera sur “les conditions d’exercice, les modalités permettant aux travailleurs d’obtenir un prix décent pour les prestations, le développement des compétences professionnelles, les conditions de travail ou encore les garanties de protection sociale complémentaire négociées par la plateforme”, liste simplement le gouvernement.

La question de la formation de ces indépendants grâce à un abondement spécifique des plateformes au Compte personnel de formation (CPF) revient aussi. La LOM instaure un droit à la déconnexion pour ces indépendants, la possibilité de choisir leurs temps d’activité et de refuser une course en tout état de cause (ils devront être informés du prix minimum prévisible de la prestation et de la distance à parcourir). Des dispositions qui vont dans le sens d’une amélioration des conditions de travail de ces indépendants.

Source : Forfait mobilité, free floating, open data et MaaS… que contient le projet de loi d’orientation des mobilités ?

Transdev fait rouler des navettes autonomes à Montréal

Transdev mène, depuis le 21 juin et jusqu’au 4 août, une expérimentation avec un service de navettes autonomes sur route ouverte en plein cœur de Montréal, au Canada. Les navettes du constructeur EasyMiles y circulent en milieu urbain dense, traversant des carrefours équipés de feux intelligents. Un agent de Transdev est à bord pour accueillir et renseigner les passagers sur ce trajet de 1,4 km (et de quelque six minutes) entre le parc Olympique et le marché Maisonneuve.

L’opérateur de transport français avait déjà fait rouler à l’automne 2018 des navettes autonomes à Montréal. L’expérimentation avait alors eu lieu sur des voies protégées dans le parc Olympique.

Source : Transdev fait rouler des navettes autonomes à Montréal – Ville, Rail et Transports

Pourquoi Wever a séduit Transdev avec son approche de la mobilité

Wever réalise des diagnostics de mobilité en interrogeant directement les personnes puis propose de nouvelles solutions de transport qui sont plébiscitées par les personnes travaillant ou habitant dans un lieu donné. Sa vision de la mobilité personnalisée, dont le but est d’améliorer les services de mobilité proposés au sein d’une entreprise ou d’une collectivité, a séduit Transdev. L’opérateur de transport a investi dans la jeune pousse et établit un partenariat de co-innovation avec celle-ci.

Wever propose d’accompagner les entreprises, collectivités et zones d’activité dans le déploiement de services de mobilité qui collent au mieux aux attentes des utilisateurs. Celle qui veut être “l’outil permettant aux start-up de la mobilité de fonctionner”, selon son CEO et fondateur Thomas Côte, a séduit un géant du secteur : l’opérateur Transdev. Les deux partenaires mettent la lumière sur leur partenariat jeudi 23 mai 2019, qui a conduit Transdev à entrer au capital de la jeune pousse.

Du covoiturage au diagnostic mobilité

Initialement positionné sur le secteur du covoiturage domicile travail, Wever a opéré un virage stratégique en cherchant à comprendre pourquoi son offre de mobilité ne fonctionnait pas autant qu’espéré. En interrogeant directement ses utilisateurs, la start-up s’est rendu compte qu’il est impossible de classifier les attentes des personnes en termes de mobilité selon leurs catégories socio-professionnelles ou d’autres critères prédéfinis, mais que cette expérience est intimement personnelle.

“Malgré le foisonnement des initiatives autour de la mobilité, la durée et la pénibilité du transport continuent d’augmenter”, ajoute Thomas Côte. Les données traitées sur ce sujet sont des flux statistiques anonymes. Wever a décidé d’avoir une approche inverse en travaillant à partir de ce que les gens déclarent et non pas de ces flux. La start-up réalise des diagnostics de mobilité pour les entreprises ou les collectivités et ensuite, elle leur propose des solutions de mobilité adaptées. Au moment de ce virage stratégique, la jeune pousse a rencontré Transdev qui a rapidement été séduit par sa proposition de valeur.

Wever fait voter les gens sur les nouvelles solutions

Wever propose trois solutions via “une plate-forme en mode SaaS permettant de piloter la mobilité et les changements de comportement”, explique Thomas Côte. La première, WeDiag, est un questionnaire auquel il faut répondre via l’application ou un portail web et qui “permet à chaque individu de faire son diagnostic mobilité en moins d’une minute”, affirme le CEO. Quasiment en temps réel, ces données sont traitées et présentées de manière anonyme et ordonnée au client qui a un état des lieux de la mobilité. A ce niveau, Wever est concurrencé par les cabinets d’études. Mais là ou ces derniers mettent six mois à un an pour réaliser une étude, Wever affirme avoir de nombreux retours en quelques semaines seulement. Et la start-up accompagne ses clients au-delà du diagnostic.

Question posée aux personnes réalisant un diagnostic de mobilité.

La seconde solution, WeMoov, révèle l’existant : cette partie permet de comparer ce que les gens déclare et la réalité des services. Par exemple, certaines personnes peuvent affirmer qu’il n’y a pas de transport en commun alors qu’en réalité il y en a. Le but ici est d’analyser les données afin de voir ce qui pourrait être mis en place : covoiturage, horaires de bureau décalés sur certaines journées, utilisation ponctuelle d’un espace de coworking, mise à disposition de vélos électriques, création d’une nouvelle desserte de bus, changement de place d’un arrêt de bus… Toujours dans cette démarche d’impliquer les personnes concernées, Wever pré-valide ces changements auprès des personnes et lance un pilote de quelques jours. “Des contenus sont envoyés aux utilisateurs de Wever pour qu’ils aillent vers cette alternative de mobilité”, précise Thomas Côte. Enfin, la dernière solution, WeJoy, permet de récompenser les personnes afin de les fidéliser.

Interface proposant des solutions de mobilité.

Wever veut s’exporter aux Etats-Unis

Le fondateur de Wever salue l’ambiance de “co-innovation” directement instaurée par Transdev. Les deux partenaires ont répondu ensemble à plusieurs appels d’offres, qu’ils n’ont pas forcément remportés. Au-delà de la France, Wever ambitionne d’exporter sa plate-forme en Amérique du Nord, et notamment aux Etats-Unis, grâce à la présence de Transdev dans cette région du globe et aussi via le programme Ubimobility. A travers celui-ci, Wever espère apporter une proposition de valeur aux acteurs souhaitant lancer des flottes de véhicules autonomes. L’idée étant de les aider à comprendre où et comment déployer ces flottes en interrogeant directement les utilisateurs finaux.

Source : Pourquoi Wever a séduit Transdev avec son approche de la mobilité

Le groupe RATP et Airbus étudient l’intégration des véhicules volants autonomes dans le transport urbain

Un partenariat visant à explorer la faisabilité de services de mobilité aérienne urbaine en Île-de France a été signé aujourd’hui mercredi 15 mai 2019 par Catherine Guillouard, Présidente-directrice générale du groupe RATP et Guillaume Faury, PDG d’Airbus

Les vols autonomes ne font plus partie de la science-fiction“, indique Guillaume Faury, PDG d’Airbus, dans un communiqué publié ce 15 mai 2019. Le groupe y travaille concrètement, précise le dirigeant. Avant d’ajouter que le choix d’un partenariat avec la RATP vise à adapter les solutions pour l’usager en milieu urbain  “Aujourd’hui, nous disposons des briques techniques mais il faut les harmoniser afin de les intégrer dans la vie quotidienne des usagers sans remettre en cause notre priorité, la sécurité. La RATP est l’un des acteurs majeurs pour les solutions de mobilité urbaine. Sa connaissance de l’usager, de ses besoins et des services associés en fait le partenaire idéal pour Airbus.

Un projet intégré à la stratégie Maas de la RATP

L’idée est de réfléchir avec Airbus sur la façon d’intégrer ses transports volants dans notre quotidien. Nous orientons notre réflexion sur des thématiques comme les nuisances sonores, les possibles lieux d’atterrissages et de décollages, les moyens de correspondance et les applications mobiles associées“, explique à L’usine Digitale Mathieu Dunant, directeur de l’innovation chez RATP.

Cette alliance s’intègre dans le projet plus large du MaaS (Mobility as a service). Celui-ci doit permettre de proposer des services de transport aux voyageurs, en les faisant bénéficier des meilleures innovations des deux groupes en matière de mobilité durable et partagée, comme le véhicule autonome et électrique. Dans ce cadre le groupe RATP a lancé le 12 février 2019 une application dans la ville d’Annemasse (Auvergne-Rhône-Alpes), prenant en charges différents services comme le covoiturage, les taxis, les places de parking ou la billetterie. Et bientôt les taxis volants ?

Source : Le groupe RATP et Airbus étudient l’intégration des véhicules volants autonomes dans le transport urbain

Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes

L’Etat a annoncé le 24 avril 2019 accorder sa confiance à 2 consortiums réalisant 16 expérimentations de véhicules autonomes dans l’Hexagone. Objectif : tester différentes technologies dans des environnements variés (en zones urbaine et rurales) tout en contribuant à favoriser l’acceptation de ces véhicules autonomes auprès des citoyens. Keolis, Transdev, la RATP, Renault, PSA, Valeo mais aussi des collectivités territoriales contribuent à l’essor de cette technologie. Présentation.

Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes
Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes © Twitter @Min_Ecologie

“Le véhicule autonome va très concrètement pouvoir entrer dans le quotidien des citoyens”, clame Elisabeth Borne. La ministre chargée des Transports a dévoilé mercredi 24 avril 2019 les 16 expérimentations de véhicules autonomes, menées par 2 consortiums, auxquelles l’Etat accorde sa confiance et une enveloppe de 42 millions d’euros. Une somme complétée par les acteurs du consortium à hauteur de 78 millions d’euros.

Ces annonces font suite à la présentation par le gouvernement en mai 2018 de sa stratégie nationale pour le développement des véhicules autonomes et à l’ouverture d’un appel à projets pour des expérimentations de grande échelle. Le but est de faire de la France “un moteur en matière d’expérimentations sur le véhicule autonome“, assure la ministre en charge des Transports.

Deux consortiums pour favoriser les échanges

Pourquoi 16 expérimentations ? L’objectif est “d’avoir un nombre limité de projets ayant une taille suffisante afin de créer et d’exploiter un maximum les synergies entre les cas d’usage pour mutualiser les connaissances”, explique Elisabeth Borne. D’où la formation de deux consortiums favorisant l’échange entre les acteurs.

Ces consortiums regroupent des acteurs traditionnels de l’industrie automobile, des nouveaux acteurs comme les constructeurs de navettes autonomes, des acteurs du transport collectif et des collectivités territoriales. A charge pour ces derniers d’échanger et partager entre eux les informations qu’ils vont recueillir sur les questions de sécurité, d’acceptabilité ou encore d’insertion de ces solutions avec les modes de transport locaux.

Quelles sont les 16 expérimentations ?

Territoires ruraux et urbains, service de transport à la demande, complément des transports en commun… Ces expérimentations répondent à des usages divers et variés afin de permettre aux acteurs de trouver un business model à l’utilisation coûteuse de véhicules autonomes et de favoriser leur acceptation auprès de tous les publics. Le consortium SAM (Sécurité et acceptabilité de la conduite et de la mobilité autonome) regroupe 13 expérimentations, tandis que le consortium ENA (Expérimentations de navettes autonomes) en regroupe 3.

Les expérimentations SAM :

  • PSA et Renault veulent parcourir 15 000 kilomètres sur des routes à chaussées séparées en Ile-de-France afin de réaliser des tests de roulages massifs de validation de sécurité.
  • Valeo va mettre en place un système de valet de parking automatisé dans un parking souterrain Indigo situé à Paris. 12 à 15 véhicules électriques en auto-partage seront concernés par cette expérimentation.
  • A l’aide de deux navettes autonomes, PSA veut transporter jusqu’à 300 voyageurs par heure en heure de pointe sur un trajet de 7,2 km situé sur une emprise ferroviaire péri-urbaine désaffectée aux alentours de Carquefou, près de Nantes (Loire Atlantique).
  • La RATP va opérer deux navettes autonomes et 4 véhicules particuliers autonomes circulant sur un total de 14 km de voirie à Paris Rive Gauche.
  • La RATP veut étendre son projet mené au Bois de Vincennes en faisant circuler 3 navettes EasyMile et 2 navettes Navya en prolongement d’une ligne de bus.
  • La RATP va expérimenter trois navettes autonomes EasyMile dans la zone rurale reliant la gare RER de Saint-Rémy-Lès-Chevreuse à un parking distant de 4,3 km.
  • Transdev et Renault vont mener leur projet reliant la gare RER de Massy au plateau de Saclay. Le premier service est une desserte de nuit à l’aide d’une navette autonome. Le deuxième service est un rabattement à la demande en navette autonome. Le troisième est un service type VTC avec 4 véhicules particuliers Renault.
  • Transdev et Renault vont poursuivre leur projet à Rouen comportant trois services différents. Le premier est un complément par 6 navettes autonomes à une ligne de bus existante. Le deuxième est la substitution par ces mêmes navettes à une autre ligne de bus. Le troisième est la desserte à la demande du centre-ville par 4 véhicules particuliers Renault.
  • A Vichy, Transdev va faire circuler une navette EasyMile sur un trajet de 1,2 km fermé à la circulation mais ouvert aux piétons et modes doux.
  • Keolis veut approfondir son expérimentation menée sur le campus de l’Université de Rennes 1. Deux navettes Navya, auxquelles s’ajouteront deux navettes provenant d’un autre constructeur, vont circuler sur un trajet de 2,6 km puis 6,2 km.
  • A Clermont-Ferrand, Keolis va opérer trois navettes EasyMile sur un trajet de 2,8 km.
  • Des navettes EasyMile vont relier l’oncopole de Toulouse à son parking.
  • Comme un Franprix parisien, Montpellier va tester des droïdes Twinswheel pour livrer soit des produits locaux vers les commerces et restaurants du centre-ville soit des colis hubs logistiques et commerçants.

Les expérimentations ENA :

  • La communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis va opérer deux navettes autonomes sur une distance de 1 km.
  • Nantes Métropole va opérer 3 ou 4 navettes autonomes  à partir du terminus de la logne de tramway T3 sur une distance de 2,4 km.
  • La Communauté de communes Cœur de Brenne (Centre-Val de Loire) va proposer à des personnes âgées ou non véhiculées de monter à bord de l’une des 2 navettes autonomes circulant de manière régulière sur une boucle de 22,3 km.

Source : Voici les 16 expérimentations qui visent à faire de la France un moteur en matière de véhicules autonomes

Deux voies de circulation, 50 km/h… le rapport choc sur le périphérique à Paris

La commission d’élus chargée de réfléchir à l’avenir du périph’ a bouclé son rapport, que nous nous sommes procuré. Une vraie révolution pour les automobilistes.

Les usagers du périphérique parisien vont-ils devoir passer aux 50 km/h à relativement brève échéance ? C’est en tout cas l’une des principales mesures « chocs » recommandées par la Mission d’information et d’évaluation (MIE) de la mairie de Paris chargée de réfléchir à l’avenir de l’anneau routier qui ceinture la capitale dans un rapport que nous nous sommes procuré.

Un rapport remis le 21 mai à Anne Hidalgo

Cette mission, composée d’une quinzaine d’élus issus de tous les groupes politiques du Conseil de Paris, a presque achevé ses travaux commencés à l’automne dernier. Si son rapport définitif ne sera remis à Anne Hidalgo que le 21 mai prochain, le prérapport comporte de nombreuses préconisations qui pourraient changer « l’autoroute » parisienne en boulevard urbain, qui représente à elle seule un quart des déplacements parisiens. Et par la même la vie des centaines de milliers d’automobilistes qui l’emprunte chaque jour (1,2 million de véhicules/jour).

Baisser la vitesse à 50 km/h

La réduction de la vitesse est la plus marquante des mesures préconisées par la mission périphérique. «Afin d’améliorer la fluidité du trafic » est-il écrit dans le rapport.

La vitesse maximale autorisée sur le périph’ avait déja été abaissée de 80 km/h à 70 km/h le 10 janvier 2014. Un an après, la mairie de Paris avait tiré un bilan positif de cette mesure.

Le nombre d’accidents constatés sur le périphérique parisien avait diminué, en 2014, de 15,5 % par rapport à 2013, pour s’établir « à son plus bas niveau depuis dix ans ». Dans le même temps, le nombre d’infractions à la vitesse avait été multiplié… par deux !

Le rapport suggère de baisser la vitesse également sur les autoroutes et voies rapides qui ceinturent Paris à l’intérieur de l’A86. «Souvent congestionnés l’A86, les tronçons de l’A1, l’A103, l’A4, l’A6, l’A13, l’A14 doivent passer à 70 km/h » affirment les auteurs du rapport.

Moins de voies de circulation

Mais les membres de la commission suggèrent aussi de créer sur le périphérique une voie qui serait réservée aux transports en commun, au covoiturage et aux véhicules propres. Autant de place en moins pour les conducteurs de véhicules « classiques » qui pourraient en outre perdre d’autres voies sur certains tronçons.

Les rapporteurs proposent en effet de réduire le nombre de voies à 3 (deux pour les particuliers, plus celle qui serait réservée aux transports en commun et au covoiturage) sur l’ensemble de 35 km du périphérique, au lieu de 4 ou 5 voies selon les secteurs. L’espace récupéré pourrait être « remis en pleine terre » lorsque cela est possible.

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Les poids lourds interdits

Les membres de la commission demandent à l’Etat d’interdire le périph’ aux poids lourds (plus de 3,5 t) en transit dans la région parisienne. Des camions qui sont déja interdits de séjour dans les rues de la capitale. Plus généralement, les auteurs ont l’ambition de repousser le trafic dit de transit au-delà des frontières parisiennes : «le contournement de Paris ne se fera que par l’A86. On peut envisager alors la refonte des arrivées des anciennes autoroutes sur le périphérique ».

Réagir plus vite aux pics de pollution

C’est une demande régulière de la mairie de Paris, relayée par le rapport : «demander à l’Etat que soit mise en place la circulation différenciée y compris sur le périphérique au minimum 24 heures avant les pics de pollution annoncés ».

Toutes ces mesures — qui sont accompagnées de recommandations visant à réduire le bruit ou à améliorer l’esthétique des abords du périph (végétalisation des parois et du terre-plein central)— pourraient être mises en œuvre durant la décennie 2020-2030… si les préconisations de la MIE sont adoptées. Les membres de la commission (qui n’ont pas encore adopté leur rapport) ont encore d’importants points de divergence selon leur couleur politique.

« Mais les mesures les plus symboliques (réduction de la vitesse et du nombre de voies) font consensus », souligne-t-on dans l’entourage de la commission.

Source : Deux voies de circulation, 50 km/h… le rapport choc sur le périphérique à Paris – Le Parisien

EZ-FLEX de Renault : un laboratoire pour analyser la livraison du dernier kilomètre

Renault dévoile un tout nouvel utilitaire baptisé EZ-FLEX. Destiné à la livraison du dernier kilomètre, cet utilitaire a surtout été pensé par le constructeur automobile comme un moyen de comprendre les usages de ces véhicules par les professionnels. Une dizaine d’EZ-FLEX vont être prêtés à différents professionnels pendant deux ans ce qui va permettre à Renault de collecter des données pour en comprendre l’usage.

EZ-FLEX de Renault : un laboratoire pour analyser la livraison du dernier kilomètre

Le constructeur français a dévoilé mercredi 17 avril 2019 EZ-FLEX. Un véhicule utilitaire expérimental, électrique et connecté pensé pour assurer des livraisons du dernier kilomètre en milieu urbain. Renaultcomplète-t-il sa gamme “EZ” avec ce nouveau venu ? Le constructeur a déjà dévoilé son ambition d’un service de robot-véhicules à la demande avec EZ-GO, sa vision de la mobilité à la demande premium avec EZ-ULTIMO, et sa réflexion sur la livraison du dernier kilomètre avec EZ-PRO… Si EZ-FLEX semble s’insérer dans cette lignée, Renault a des ambitions quelque peu différentes pour ce véhicule qui va très prochainement circuler en Europe.

Un laboratoire sur roues ?

Renault va utiliser cet utilitaire comme un petit laboratoire sur roues. Une dizaine de Renault EZ-FLEX vont être prêtés à plusieurs professionnels, entreprises, villes ou collectivités en Europe. Bardé de capteurs, le véhicule va relever tout un tas de données : géolocalisation, kilométrage, autonomie, ouverture des ouvrants, vitesse, arrêts… Le Renault EZ-FLEX étant un véhicule connecté, ces données sont facilement remontées en temps réel ou une fois par jour. Renault va pouvoir enrichir ces données par les retours des professionnels et les analyser afin de mieux comprendre les usages de ce véhicule.

Grâce à cette expérimentation qui devrait durer deux ans, Renault cherche à mieux comprendre les usages du véhicule et ses services en conditions réelles. Le constructeur veut utiliser ces données pour concevoir des véhicules plus adaptés à la livraison du dernier kilomètre et qui s’inscrivent dans une vision commune de la mobilité urbaine des biens.

Des modules de chargement flexibles

L’utilitaire EZ-FLEX est équipe d’un tableau de bord central avec un large écran. L’interface homme machine a été pensée dans l’optique d’être utilisée par différents professionnels. Des services et des applications liés au véhicule sont donc proposés mais il est aussi facile d’embarquer les applications liées à l’activité des différents professionnels.

EZ-FLEX est un véhicule compact avec une empreinte au sol optimisée pour le volume utile proposé. L’idée est qu’il puisse contenir un nombre important de colis sans prendre trop de place lorsqu’il circule ou qu’il stationne. EZ-FLEX fait 3,86 mètres de long pour 1,65 mètre de large et affiche une hauteur de 1,88 mètre afin de pouvoir accéder aux parkings. L’utilitaire a une capacité de chargement de 3m3.

Le chargement arrière est facilité grâce à des ouvrants qui permettent d’accéder à toute la surface de chargement du véhicule. Et les modules arrière sont flexibles afin de répondre aux différents besoins des professionnels auxquels l’utilitaire sera prêté. EZ-FLEX est doté d’une autonomie de 150 kilomètre ce qui devrait être suffisant pour assurer les livraisons du dernier kilomètre.

Source : https://www.usine-digitale.fr/article/l-utilitaire-ez-flex-de-renault-un-laboratoire-pour-analyser-la-livraison-du-dernier-kilometre.N832765

A Paris, Franprix teste en conditions réelles la livraison des courses par robot autonome

Franprix a testé ce mercredi 17 avril 2019 à Paris l’assistance à la réalisation des courses par un robot. Développé par TwinswHeel, start-up spécialisée dans la robotique autonome appliquée à l’e-commerce, ce pilote pourrait être déployé. Démonstration en images.

Franprix teste en conditions réelles la livraison des courses par robot autonome [Vidéo]

Accompagner un client lorsqu’il fait ses courses dans les rayons d’un commerce, puis jusqu’à son domicile. C’est le rôle de ce robot autonome, conçu par la start-up TwinswHeel. Après une première expérimentation menée au centre commercial Italie Deux en avril 2018, ce robot a donc de nouveau arpenté le 13e arrondissement de la capitale, cette fois dans le magasin Franprix situé au 133 rue Nationale. Ce mercredi 17 avril 2019, l’enseigne du Groupe Casino a testé en conditions réelles l’assistant de courses auprès de deux clients dans le “Quartier d’Innovation urbaine Paris Rive Gauche”, quartier privilégié par la Ville de Paris ainsi que quinze partenaires publics et privés pour l’expérimentation d’innovations en milieu urbain, sur une zone définie par Urban Lab.

Il s’agit du premier test in situ d’un service qui va faciliter la vie des urbains“, a précisé Jean-Paul Mochet, Directeur Général Franprix, qui a assisté à cette présentation aux côtés de François Alarcon, Directeur de l’innovation, et de Jérôme Coumet, maire du XIIIe arrondissement. “Ce que nous faisons aujourd’hui chez Franprix avec ce service innovant, social, écologique et gratuit, c’est du service public“, ajoute-t-il. L’enseigne vise notamment les personnes à mobilité réduite ou âgées, pour lesquelles la charge des courses est un frein important. 

Pas d’application, un seul bouton

L’utilisateur appuie sur la fonction “Follow me” qui permet au droïde de s’appairer à la personne par reconnaissance visuelle et est capable de le suivre en magasin en évitant les obstacles. Le droïde s’adapte à la démarche de l’utilisateur grâce à une association de capteurs et de caméras qui permettent de le retrouver sur de grandes distances. Il repère son chemin en associant différentes informations GPS, trafic routier et appairage sur le smartphone de l’utilisateur. Le droïde aide le client à transporter ses courses en le suivant dans les rayons du magasin, puis jusqu’à leur domicile, “dans un premier temps accompagnés d’un employé du magasin“, précise l’enseigne. Pour des raisons de réglementation, le robot ne peut en effet pas retourner seul au point de départ.

Bientôt proposé à tous les clients du point de vente

Pour le distributeur, “ce test s’inscrit dans une réflexion nécessaire sur les modes de livraison de demain : dans un monde qui évolue très vite, où la livraison à domicile se développe et face à l’évolution des obligations réglementaires, comme les restrictions d’accès aux centres-villes pour les véhicules polluants, les acteurs de la ville, dont Franprix fait partie, se doivent de réfléchir à des modes de livraison nouveaux et propres. En effet, grâce à l’utilisation de droïdes, il est possible d’éviter le trafic, la pollution ainsi que les nuisances sonores“, précise-t-il. Un dispositif qui pourrait être particulièrement pertinent pour l’enseigne, dont la moitié des livraisons à domicile se fait à pied. “Le principal frein au déploiement de ce type de livraison étant tout simplement… la charge“, rappelle Franprix.

L’expérimentation, qui va mobiliser trois robots et durer un an, va être déployée progressivement. D’abord accessible à une dizaine de clients volontaires, le service sera proposé rapidement à une cinquantaine puis dans moins de 12 mois à l’ensemble des clients de ce magasin. “A terme, on peut tout imaginer. Que le droïde revienne seul mais pas à vide, avec des emballages par exemple“, poursuit Jean-Paul Mochet, qui attend avec impatience “l’évolution des textes de loi“.

Une dose de machine learning

Pour TwinswHeel, cette phase de test va permettre d’évaluer le comportement du droïde dans un milieu urbain pour un apprentissage continu. Ainsi, “le droïde pourra adopter des comportements différents et adaptés à la situation : personne âgée, voiture traversant au feu rouge ou tentatives d’actes de vandalisme“. La start-up, fondée par les frères Talon en 2014 et basée à Cahors, a imaginé un droïde autonome qui est utilisé également par les agents logistiques dans le transport de charges lourdes en entrepôts et zones de manutention. Elle travaille avec Nissan, Renault ou encore la SNCF.

Directement inspirés de Star Wars, les droïdes de TwinswHeel sont équipés de capteurs qui scannent en permanence leur environnement immédiat et leur permettent de faire face à l’arrivée d’un piéton ou d’une voiture. Les robots sont électriques et fonctionnent via des batteries à recharger, qui leur permettent de parcourir jusqu’à 30 km. Ils ne peuvent pas monter les marches d’un escalier, mais un 3e prototype capable de monter une marche de 18 cm sera présenté à VivaTech, en mai prochain.

Les services de proximité, parti-pris de l’innovation

En 2018, Franprix s’est associé avec HighCo pour créer le Lab Franprix, un accélérateur d’innovation qui a pour mission de développer et d’expérimenter de nouvelles technologies et de nouveaux services autour de la proximité et du retail alimentaire. C’est au sein du Lab Franprix qu’a ainsi été lancé le service de livraison en l’absence du client en juillet 2018, testé également depuis novembre auprès de certains clients de Cdiscount, via l’utilisation de serrures connectées ou casiers à clés.

A l’automne 2018, Franprix et TwinswHeel avaient été sélectionnés dans le cadre de l’appel à projet “Quartiers d’Innovation Urbaine”, d’Urban Lab, le laboratoire d’innovation urbaine de Paris & Co. Les deux partenaires avaient gagné la possibilité, sur une durée d’un an, de tester en situation réelle l’utilisation de droïdes pour assister la réalisation des courses et la livraison à domicile des clients. La première phase du projet, inédit en France, porte sur l’assistance à la réalisation des courses alimentaires du quotidien et le suivi jusqu’au domicile du client. 

L’enseigne de proximité, qui compte 750 points de vente en Ile-de-France, accélère depuis quelques années sur les services comme le retrait de colis en magasin, les bornes de transfert d’argent Western Union, les caisses mobiles pour réduire l’attente en caisse ou encore la livraison via l’application mobile Franprix en 30 à 40 minutes à Paris et en région parisienne.

Source : https://www.usine-digitale.fr/article/franprix-teste-en-conditions-reelles-la-livraison-des-courses-par-robot-autonome-video.N832690

La police prédictive

Enjeux soulevés par l’usage des algorithmes prédictifs en matière de sécurité publique

Prédire les comportements déviants est un sujet qui a déjà, par le passé, animé de nombreuses recherches. Les big data couplées à des méthodes d’intelligence artificielle permettent à présent de nourrir de nouvelles ambitions. La police prédictive en figure comme un des développements les plus attendus. Couramment utilisés par plusieurs polices américaines, les dispositifs de police prédictive se développent aussi en France. Les forces de sécurité comme les collectivités territoriales montrent un intérêt croissant pour ce sujet. Par-delà les questions juridiques, le développement de l’intelligence artificielle dans le domaine de la sécurité publique soulève des enjeux éthiques. En France, les prédictions de la police prédictive ne concernent pas les individus, mais tendent à identifier les zones géographiques sensibles où certains types de faits sont plus susceptibles de se produire à l’avenir.

Cette étude exploratoire a pour objectif de faire le point sur ce sujet émergent. Elle vise à clarifier la réglementation française et le positionnement des acteurs tant publics que privés, qui investissent ce champ. Elle permet également d’aborder les différentes démarches prédictives menées à ce stade et notamment celle en cours à la gendarmerie nationale.

Source : https://www.iau-idf.fr/nos-travaux/publications/la-police-predictive.html

Première commande pour l’autobus électrique d’Alstom

PREMIÈRE COMMANDE POUR L’AUTOBUS ÉLECTRIQUE D’ALSTOM

Alstom Aptis, la filiale autobus électriques du constructeur français de matériel ferroviaire et de tramways, a signé vendredi avec la Compagnie des transports de Strasbourg (CTS), un premier contrat pour douze véhicules. /Photo d’archives/REUTERS/Vincent Kessler Vincent Kessler

STRASBOURG (Reuters) – Alstom Aptis, la filiale autobus électriques du constructeur français de matériel ferroviaire et de tramways, a signé vendredi avec la Compagnie des transports de Strasbourg (CTS), un premier contrat pour douze véhicules.

Ils relieront dès le mois de décembre la gare au Parlement européen et au nouveau quartier d’affaires qui sort de terre à proximité.

Conçu comme un hybride entre l’autobus et le tramway, l’Aptis dispose de portes coulissantes, de baies panoramiques et d’un plancher bas intégral, d’une chaîne de traction dérivée de celle du tramway, de batteries en toiture et de quatre roues directionnelles, aux extrémités de la caisse, pour plus de maniabilité.

“C’est la première commande française, la première commande mondiale, qui va nous permettre de lancer l’industrialisation de ce produit”, s’est félicité Jean-Baptiste Eyméoud, président d’Alstom France.

La fabrication de ce nouveau véhicule, conçu en Alsace et présenté il y a juste deux ans, fait travailler cent personnes actuellement sur les sites de Duppigheim et de Reichshoffen, situés l’un et l’autre dans le Bas-Rhin.

Cinq autres usines françaises d’Alstom contribuent à la fourniture des composants.

Ni la CTS, ni Alstom, n’ont souhaité divulguer le montant du marché, mais le coût d’un véhicule tourne “autour de 500.000 euros”, a indiqué Jean-Baptiste Eyméoud.

Alstom espère engranger prochainement d’autres commandes avec des collectivités locales. En France, une commande de la ville de Grenoble a été annoncée dans les médias mais n’est pas encore contractualisée, a précisé Jean-Baptiste Eyméoud.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

Source : Première commande pour l’autobus électrique d’Alstom – Challenges

Brest : le téléphérique urbain accusé d’être trop bruyant

Brest (Finistère), en 2016. Un jeune couple compare le «bourdonnement» de la cabine à «une remontée mécanique de ski». PHOTOPQR/Ouest-France/Béatrice Le Grand

Face aux plaintes de riverains, Brest Métropole (Finistère) va changer le câble principal et a opté pour un modèle de 15 à 20 % plus cher, mais qui va apporter de nettes améliorations acoustiques.

Après ses nombreux déboires, depuis son lancement fin novembre 2016, le premier téléphérique urbain de France, qui avait enfin pris son rythme de croisière, va devoir changer son câble principal. Non-pas à cause d’un dysfonctionnement ou d’un incident, mais parce qu’il serait trop… bruyant. « Depuis les premiers essais, des riverains nous ont fait part de leur inquiétude quant aux nuisances sonores », a expliqué un responsable de Brest Métropole (Finistère), en partie chargée des opérations globales de maintenance(Keolis est opérateur).

« Comme nous devions, de toute façon, effectuer un changement de câble, nous avons opté pour un modèle particulier, de 15 à 20 % plus cher que celui de base, qui va apporter de nettes améliorations acoustiques. »

«Comme un bruit d’ascenseur permanent»

Pourtant, ils ne sont pas si nombreux à se plaindre de ce « bourdonnement ». « C’est peut-être depuis qu’on le fait fonctionner jusqu’à minuit en semaine et minuit et demi le week-end ? » hasarde un riverain du centre. Lui, n’a pas porté plainte, mais « peut comprendre » ceux qui ont contacté la mairie. « Ça fait comme un bruit d’ascenseur permanent ou une remontée mécanique de ski », raconte un jeune couple. « Après, nous nous sommes habitués… Mais nos invités ne dorment pas bien. »

D’autres sont plus circonspects quant aux plaintes signalées : « C’est un non-problème », soupire Jean-Christophe, galeriste. « On vit en ville, ce n’est pas plus bruyant qu’autre chose ! » Par ailleurs, le téléphérique, équipement parfaitement adopté par les Brestois, frise déjà le 1,7 million de voyageurs, soit 1 800 par jour en moyenne.

Nora Moreau

Source : Brest : le téléphérique urbain accusé d’être trop bruyant – Le Parisien

Paris-Orléans en 15 minutes : le projet fou d’une start-up parisienne

La société parisienne Jacques Vaucanson veut utiliser l’ancien rail en béton au nord d’Orléans pour créer une navette ultrarapide montée sur coussin d’air et propulsée à 450 km/h.

Et si les Parisiens pouvaient bientôt aller à Orléans en un quart d’heure ? C’est le projet fou de la société parisienne Jacques Vaucanson qui estime que ce sera réalisable à partir de 2025. Comme le rapporte Le Parisien, cette start-up d’une quinzaine d’ingénieurs travaille sur le train supersonique du futur : le SpaceTrain. Il s’agit d”‘une navette montée sur coussin d’air et propulsée à 450 km/h par des moteurs alimentés par des piles à hydrogène et des batteries lithium-ion”. Cela permettrait de relier Orléans en 15 minutes au lieu d’une heure actuellement.

La société a choisi de baser son laboratoire dans un bâtiment anonyme situé à Cercottes, au nord d’Orléans (Loiret). Elle y assemble actuellement un premier prototype à l’échelle 1/2. “Nous mènerons nos premiers essais partiels dès le mois d’avril, puis des essais complets fin 2020, avant de construire un prototype de taille réelle qui devra rouler sur un vrai rail en béton”, a expliqué Faouzi Ben Ammar, responsable du développement, jeudi dernier devant le député Cédric Villani.

Objectif ? Concurrencer l’Hyperloop d’Elon Musk

La société parisienne Jacques Vaucanson veut directement concurrencer l’Hyperloop, une autre navette ultrarapide, testée dans le Limousin. Le projet de recherche industrielle a été lancé en 2013 par l’Américain Elon Musk. Afin de pouvoir le devancer, la direction de la start-up a demandé de l’aide au député LREM de l’Essonne afin de franchir les étapes administratives. Et le choix de s’installer à Orléans n’est pas anodin pour la société. En effet, les ingénieurs veulent utiliser le rail de l’ex-aérotrain appartenant à l’État.

>>> À lire aussi : Un centre d’essai de train Hyperloop débarque dans le Limousin

Problème, pour que la société puisse l’utiliser, la législation européenne impose un appel d’offres. “La France accueille à bras ouverts un projet nord-américain. Et retarde un projet français”, s’est ainsi agacé Emeuric Gleizes, directeur général de la société, devant le député mathématicien. Comme le souligne le quotidien, ce dernier leur a promis qu’il allait intervenir en leur faveur.

Source : Paris-Orléans en 15 minutes : le projet fou d’une start-up parisienne – Capital.fr

2 navettes autonomes à l’essai à Lyon

Le SYTRAL mettra en service dès l’été 2019 deux navettes autonomes TCL pour desservir quotidiennement le quartier en développement autour du Groupama Stadium à Décines. Pleinement intégrées au réseau TCL, les navettes offriront une connexion directe entre la station Décines Grand Large de la ligne T3 et le Groupama Stadium. Pour la première fois en France, les véhicules circuleront en milieu urbain sur la voirie, aux côtés des voitures. Ils franchiront quatre carrefours à feux tricolores dont un rond-point sur une distance de 1.350 km.

Depuis janvier 2019, une phase d’essais a été lancée sur le site de Transpolis, « ville-laboratoire » unique en Europe entièrement dédiée à la mobilité, qui permet de réaliser des tests grandeur nature.

Après la première expérimentation mondiale d’une navette électrique autonome, Navly, à Confluence en 2016 et le lancement de la navette MIA pour la desserte de la ZAC des Gaulnes, le SYTRAL confirme sa place de pionner en matière de nouvelles mobilités.

LE PROJET EN CHIFFRES

  • Capacité : 15 places dont 11 assises
  • Vitesse : 18 km/h
  • Autonomie : 7 à 9h
  • Coût d’acquisition des 2 navettes : 487 000€ (financés par le projet européen)
  • Fréquence : toutes les 15 minutes en heure de pointe
  • Temps de parcours : 15’
  • Distance de la ligne : 1350 m
  • Coût : gratuit pendant la durée de l’expérimentation
  • 2 stations : Décines Grand Large et Parc OL
  • Expérimentation de 2 ans renouvelable

Source : 2 navettes autonomes à l’essai | Mobiles

Inauguration de la première ligne de métro indonésienne

Le président indonésien, Joko Widodo, a inauguré dimanche la première ligne de métro du pays. D’une longueur de près de 16 kilomètres, elle relie le centre de la capitale, Jakarta, au sud de la ville, via des tronçons souterrains et aériens. Elle doit permettre de réduire les embouteillages de cette mégalopole de plus de 30 millions d’habitants, selon les estimations officielles basées sur le dernier recensement national de 2010. Les travaux devaient débuter en 1996, mais le projet avait finalement été interrompu en raison des difficultés financières du pays. Ils ont été lancés en 2013. Un prolongement de cette ligne sur près de 8 kilomètres est actuellement en cours de construction et une autre, traversant la mégalopole d’est en ouest sur 87 kilomètres, doit voir le jour d’ici 2030.